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Accueil du site > Actualités > Politique > Le grand challenge de Pierre Moscovici

Le grand challenge de Pierre Moscovici

La grande solitude du coureur de fond, avec comme seul objectif que le pouvoir passe par une alternative en 2012.

Voilà si l’on veut comprendre la motivation de Pierre Moscovici, l’élément essentiel à qui veut embrasser sa démarche. La méthode mise en œuvre rompt avec toute la phraséologie du Parti socialiste s’appuyant sur une fracture liée à une analyse de la société reposant sur des classes, et les opposant les unes aux autres. Même l’opposition riche ou pauvre n’est plus pertinente.

La misère matérielle après le RMI n’est plus qu’une anomalie singulière. Chaque citoyen considère qu’il a droit à un minimum de confort matériel indépendamment de ce qu’il est socialement. Vouloir prendre aux riches pour redistribuer aux pauvres n’est plus considéré comme une méthode satisfaisante, car dépouillés, les riches deviennent à leur tour pauvres. C’est par le regard différentiel posé entre les pays riches que l’on se situe. Le pauvre désire à son tour d’accéder à la richesse, voilà le moteur de base.

Pierre Moscovici sait que le désir des Français va dans cette direction. Que l’alternative ne dépend que du scénario permettant la relance du pouvoir d’achat. Et qu’en ce sens, il convient de créer plus de richesses que les solutions mises en place par le pouvoir actuel ne le permettent.

Tout est donc fonction de la relance économique, et cette dernière ne peut se faire dans le cadre de la mondialisation, que par la création de nouvelles entreprises basées sur l’innovation et vendant leur produit sur un marché mondialisé.

Le marché, le capitalisme n’est plus alors la bête noire du socialisme. Ce sont des éléments du réel qu’il faut intégrer dans une vision moderne du socialisme du troisième millénaire, sous peine de laisser le pouvoir éternellement aux mains actuelles qui le détiennent.

Pierre Moscovici doit tourner cette page, et accompagner le Parti socialiste dans cette mue. L’avenir politique de la France est dans un face-à-face de deux partis démocrates monolithiques, l’un à gauche, l’autre à droite, étouffant tous deux leur bordure extrémiste.

La Rochelle aura consacré le leadership de Pierre Moscovici. C’est lui qui fixe la méthode, c’est lui qui fixe le calendrier. Les débordements, de quelque bord qu’ils viennent sont immédiatement pointés. Les courants fusionneront dans un ordre précis, les plus turbulents en dernier, afin de réduire leur pouvoir désintégrateur.


En phase avec la nouvelle identité du PS, après le coup d’arrêt, nul ne peut venir l’importuner quand il marque la pause, l’œil serein et distant assis sur un fauteuil d’osier à la terrasse d’un port de La Rochelle. La décision politique impose la solitude, ensuite viennent les autres militants s’agglomérant sur le scénario écrit, élaboré à partir des voix qui de-ci de-là, tels les cris des mouettes, peignent et tapissent l’ambiance étendue et ouverte du port de La Rochelle.


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9 réactions à cet article    


  • arturh 5 septembre 2008 14:54

    "... Le marché, le capitalisme n’est plus alors la bête noire du socialisme. Ce .."

    Le baratin habituel du programme du candidat socialiste, qu’il soit anticapitaliste, antilibéral, ou moins anticapitaliste, etc, c’est juste du baratin pour faire passer le vrai, le seul programme en jeu au PS :

    Quel est l’énarque qui va remplacer l’énarque au pouvoir au PS. ? Il n’y a jamais eu depuis 1981 et il n’y aura jamais d’autre programme politique au PS.

    Aujourd’hui, il y a quatre énarques en course, dont trois officiellement : Royal, Aubry, Moscovici, Fabius. Normalement, ce devait être Royal qui allait gagner. Mais Aubry a fait une manoeuvre d’encerclement assez réussi avec un retour à Fabius sur le thème : deux énarques valent mieux qu’un. Pas mal.

    Le fait qu’avec ces deux tocards, c’est la défaite assurée en 2012 est anecdotique. Profitons en quand même pour signaler que depuis 1994, le PS présente obligatoirement un énarque à la présidentielle.


    • Voltaire Voltaire 5 septembre 2008 15:13

      Je trouve cet article décevant, et ce d’autant plus que je considère Mr Moscovici comme ayant un certain fond dans son analyse. Tout d’abord, cet article aurait dû figurer (comme d’autres sur le sujet) dans la catégorie tribune libre, car il s’agit d’un playdoyer. Ensuite parce qu’il omet d’analyser le contenu du projet, à la fois politique et sociétal, de Mr Moscovici (il ne fait que l’éfleurer de façon assez floue). Je suis assez conterné, comme observateur politique et non comme partisan, de la pauvreté des articles publiés sur Agoravox en faveurs des différents candidats au poste de premier secrétaire du PS. Si c’est là toute l’argumentation des sympathisans, il n’est guère étonnant que ce parti sombre dans l’indifférence.


      • Mescalina Mescalina 5 septembre 2008 15:50

        Le vide sidérale cet article, qui ressemble plus à une démonstration de style qu’à autre chose.

        A reclasser en tribune libre ou en "Ete léger". Car léger, il l’est.


        • Daniel Roux Daniel R 5 septembre 2008 17:41

          Ce texte est pathétique. Il contient tout les éléments montrant que Moscovici n’est pas socialiste.

          Qu’est-ce qu’un socialiste ?

          Un socialiste c’est d’abord quelqu’un qui est parfaitement conscient que la lutte des classes existe depuis toujours et qu’elle existera toujours. Bien sûr, officiellement, ce concept a été jeté dans les poubelles de l’Histoire afin de permettre aux grands bourgeois qui dominent le Parti Socialiste d’accéder au pouvoir et de préserver leurs acquis.

          Un socialiste, c’est quelqu’un qui pense d’abord collectif et Services publics. Pas un type qui ne voit dans le Marché et les capitaliste des moyens nécessaires et indispensables pour faire fonctionner l’économie. Inutile de revenir sur la position du bureau national sur le traité constitutionnel et la calamiteuse décision, à mon sens, de le soutenir.

          Un socialiste, c’est surtout un humaniste qui ne confont pas "bonheur" avec "création de richesse". La société doit être construite et conduite pour l’Homme et non pas pour créer des richesses à tout prix avec l’exploitation à outrance des recources naturelles, des plus faibles humains, de l’empoisonnement de notre environnement. Ecrire qu’on résoudra les problèmes des pauvres en leur permettant de devenir riches, c’est adhérer à l’idéologie capitaliste versus Bush et consort.

          Moscovici est un gentil garçon, bien élevé et policé mais ce n’est pas un Socialiste. Ou alors disons que Strauss-Kahn, Hollande, Martine Aubry et tous ceux qui ont conduit à l’échec de 2007 par pure ambition personnelle serait aussi socialistes. Ce qui serait absurde, vous en conviendrez.



          • non666 non666 5 septembre 2008 17:55

            Moscovici n’a qu’un et un seul role : eviter qu’un autre Elephant ne prennent une position trop forte avant le retour de DSK.

            Il n’a aucune singularité meme s’il cause bien le social democrate apres avoir causer le social liberal derriere son Boss.

            Rocard et Delors ont été les dernière chances du PS d’evoluer et ceux la meme qui postulent aujourd’hui à la modernisation du parti sont ceux qui ont detourné les yeux pendant qu’on egorgait ces deux Figures...

            A droite comme à gauche, il ne reste plus que des seconds couteaux


            • Biltoleta 5 septembre 2008 19:56

              il ne développe peut-être pas assez tous les aspects, mais il est intéressant dans les thèmes qu’il évoque, moi ce sont un certain nombre des commentaires qu’il suscite qui me déçoivent : pas d’analyse, des opinions qui sont autant de partis pris ou de formules sans fond répétées à l’envi

              "au PS y a que des énarques, Machin n’est pas socialiste, un autre Eléphant" c’est facile, et quand on a dit ça on pense avoir tout dit ...

              et puis assez de ce bestiaire ridicule, les éléphants, les lions, les gazelles, les carpes et les lapins...

              c’est quoi, un Eléphant ? ce n’est pas forcément quelqu’un qui a eu des responsabilités dans le passé, puisque Rocard et Delors, eux, ne sont pas des éléphants mais des "grandes figures" !! Le PS, comme les autres partis, a des responsables , des experts dans des domaines divers, des leaders, des militants ce n’est pas un zoo, dit-on de ceux de l’UMP que ce sont des éléphants ?? ridicule

              il ne faut pas prendre "création de richesses" au premier degré, il s’agit d’un "vivre mieux" pour l’homme et d’une relance du développement pour la société, cela dépasse le cadre matérialiste, d’une part ( culture, éducation, innovation, recherche, équilibre écologique , font partie de ce développement), d’autre part l’aspect social et humain est bien présent et même au centre, mais les leviers pour l’action dans le domaine humain et social et l’évolution de la société ont souvent plus ou moins trait à l’économie (priorités budgétaires, choix d’investissements, marges de manoeuvres, ) le développement visé est un développement solidaire , visant à attaquer les injustices là où elles se produisent et à l’émancipation de l’individu

              mais le mieux pour se faire une opinion, est encore d’aller étudier réellement sa contribution, elle est consultable en ligne, de la comparer avec les autres ... et de les rapprocher des commentaires ci-dessus


              • logan 6 septembre 2008 00:32

                quand je vois la qualité du discours de l’aile droite du partie et ses divisions, j’ai beaucoup d’espoir de voir enfin la gauche du parti récupérer la main pour redonner au parti socialiste toute sa cohérence et toute sa force :)

                à condition évidemment que ces imbéciles de politiciens ne viennent pas pour des désaccords qui n’ont aucune importance ou pour des ambitions personnelles empécher l’union de toute la gauche du parti ...




                • arturh 6 septembre 2008 09:21

                  Une proposition pour le nom de cette réunion de toute la gauche du parti : Das Bunker ou alors Die Ligne Maginot


                • selene 6 septembre 2008 13:09
                  Ce que les Français attendent de l’opposition, c’est qu’elle travaille et fasse des
                  propositions et non pas qu’elle désigne en priorité ses candidats .


                  Extrait de la contribution "Besoin de Gauche"  :
                  « F
                  aisons mentir l’idée selon laquelle le Parti socialiste ne serait qu’une machine à désigner des candidats, incapable de concevoir un projet. »

                   
                  Personne ne peut préjuger de la situation politique et des rapports de forces dans 4 ans.
                  Le / la meilleur candidat(e) sera celle ou celui le mieux placé pour battre Sarkozy le
                  moment venu : Anticiper dès aujourd’hui la situation politique future serait prendre le risque d’une 4ème défaite consécutive si le rapport de force actuel au PS n’était pas
                  celui qui existera dans la société en 2012.

                  Ce qui veut dire combien il serait dangereux de désigner dès aujourd’hui la personnalité qui représentera la gauche dans 4 ans.

                  Une période de 2 ans de travail, de décisions prises par l’ensemble des militants au travers de 7 conventions thématiques est indispensable.

                  Les contributeurs et les signataires de "Besoin de Gauche" ne veulent pas imposer leur façon de concevoir la politique, même si nous ne manquons pas d’idées diverses et varièes, dont l’article de JPB est une vision personnelle intéressante que nous souhaitons apporter au débat qui devra traverser toutes les tendances du PS.

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