Le multirécidiviste Axel Poniatowski (UMP) condamné à 10 000 euros
Les tribulations judiciaires du député UMP du Val d’Oise et tête de liste du parti majoritaire dans le département pour les régionales commencent à être un véritable poids et un boulet pour lui-même et son parti. Après Francis Delattre, maire UMP de Franconville qui se plaignait d’avoir reçu une assignation dans l’ « affaire Soumaré », lui, vient d’être condamné pour avoir diffamé la socialiste Michèle Sabban, vice-présidente sortante du conseil régional. Le pitbull qui ne vérifie rien et attaque à tout va, avait traité cette dernière, dans un communiqué de presse intitulé « une liste socialiste aux mains sales », où il s’interrogeait s’il fallait, « s’attendre à trouver d’autres repris de justice sur les listes PS ». Et poursuivait son monologue désastreux par l’affirmative : « Apparemment, oui ». Son amateurisme l’a perdu, puisqu’il avait cité à tort, Michèle Sabban, l’accusant d’une condamnation pour « emplois fictifs »...
Il n’a pas eu de chance car, le tribunal de grande instance de Créteil dans le 9-4, Val de Marne, l’a condamné à une lourde amende. Il a reconnu Axel Poniatowski coupable de diffamation et l’a condamné à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à Michèle Sabban. Il devra également publier, à ses frais, ce jugement dans deux quotidiens nationaux. Ce serait gratifiant qu’il le fasse dans ces canards de droite, qui avaient relayé à coeur joie les fausses informations. Mais, ce n’est pas tout avec ce qui risque d’être l’ultime syncrétisme d’un camouflet retentissant au soir des régionales, chronique d’une mort annoncée pour le 21 mars, et les suites judiciaires devant les tribunaux dans l’"affaire Ali Soumaré" qui a eu droit au cirque d’hiver, d’une standing ovation mémorable, lors du dernier meeting de campagne du Parti socialiste.
Qui avait dit, outré : "Ali Soumaré, est un repris de justice, multirécidiviste qui plus est " ? Axel bien sûr, l’effronté qui n’a peur de rien. Il doit maudire l’affreux Francis Delattre, le détester même et qui sait s’il n’est pas derrière la manoeuvre visant à exclure ce dernier, maire de Franconville, de l’UMP du département ? En manque criard d’idées à proposer aux électeurs, l’UMP du Val d’Oise a trouvé bon de mener sa campagne dans les égouts nauséabonds et les poubelles infestés de rats puants. Hier, sur RTL, le président de la CNIL, Alex Turk, révélait que : "Il y a eu 74 consultations au nom de Ali Soumaré, ou des noms très approchants" . rectifiant même qu’il s’agissait de 54 fonctionnaires de police différents, qui avaient consulté la fiche Soumaré, entre le 1er septembre 2009 et le 18 février 2010. Ainsi donc, il n’y a que 2 qui sont réellement reliées à sa personne. Les autres fiches, 39, sont des homonymes. Il a demandé par ailleurs que le tout soit approfondi, pour qu’on puisse mettre la main, sur ces personnes à l’origine des consultations. Du vacarme en perceptive.
Le prix du mensonge en politique se transformera sans doute, cette fois-ci, en eau de boudin. Il y a quand même une justice. Le vrai multirécidiviste, puisqu’il comparait pour deux affaires similaires, doit désormais tourner sept fois sa langue avant de parler. Mais, lui, il va toujours plus loin, en faisant des communiqués. Il ne doit pas avoir fait son exégèse biblique le prince polonais : "les paroles s’envolent, seuls les écrits restent." Il l’a, aujourd’hui, dans l’os. Comment un homme de cette carrure, il est vrai qu’il a succédé à papa sans véritable lutte politique, peut-il ainsi se laisser berner ? C’est quand même hallucinant. Soit, il était guidé par la haine, soit, ce sont de vieilles méthodes immémoriales de la droite qui ne joue qu’avec des procédés salissants, pour ses adversaires, faisant par la même, de la politique, un ring de boxe. Là, il est déjà KO avant même que le vrai combat ne commence. Il fera sienne désormais, cette locution latine : A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto (Prends garde au bœuf par devant, à l’âne par derrière, à l’imbécile par tous les côtés). Il est l’homme le moins bien renseigné de France et de Navarre. Et dire que son père, Michel Poniatowski, fut ministre de l’Intérieur. C’est le comble.
(Crédits photo / AFP)
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