Le Penxit, vite !
Nous sommes dans une impasse politique au sortir des élections européennes, il faut réfléchir à trouver des solutions. En voici une, nouvelle et très concrète.
Les résultats des élections européennes 2019 sont un bel exemple de mirage à grande échelle. La liste portée par M. Bardella a eu beau être en tête, le vrai gagnant n'en est pas moins le Système euro-mondialiste, en ce moment sous couleur "écolo-bobo". Macron, son chef de file, aurait dû, pour subir un camouflet, être sous les 20%. Il est, malgré la situation pré-révolutionnaire du pays, à moins d'un point d'écart du RN. Les membres de ce dernier n'ont donc aucune raison de triompher, ils n'ont pas du tout écrasé Macron. Si l'on additionne les voix des listes LREM, EELV et de Génération.s, nous sommes à plus de 40% de votes "bobo-mondialiste", ce qui est en contradiction totale avec le mouvement anti-Système de grande ampleur démarré mi novembre.
Ne nous leurrons pas : le salut démocratique ne viendra certainement pas du Système, celui-ci ayant tout intérêt à manipuler tous azimuts pour maintenir sa position dominante, à coup de corruption (lobbyisme), de copinage (endogamie) et de mêler "stratégie du choc" et "stratégie émotionnelle". C'est bien ce Système qu'il nous faut combattre, pour revenir dans un régime démocratique.
Il est temps d'apporter des solutions nouvelles pour reconfigurer le paysage politique français, ou nous nous retrouverons sempiternellement avec le même duo "Système vs Le Pen".
Nous avons bien écrit "Système c/ Le Pen" et non "Système c/ FN ou RN". La nuance est importante et nous allons voir pourquoi.
Le Système, hyper impopulaire hors des centres villes, a besoin d'avoir un Le Pen en face de lui pour gagner, et les Le Pen ont besoin du Système pour faire un score, qu'ils n'obtiendraient jamais par leur intelligence relationnelle, ni leur compétence. Nul besoin de développer ce théorème, qui a été assez décortiqué et éprouvé.
Faisons un focus : le démantèlement des gauches et celui, plus ou moins, du centre-droit, nous importe peu pour l'instant. C'est la position du RN dans le camp natio-souverainiste qui nous intéresse. En effet, ce parti se singularise par ce paradoxe : il est à la fois en tête, fort et son remplacement par un autre parti souverainiste est devenu une utopie ; et à la fois, il est incapable de progresser. Il est en tête grâce à la tendance dite "populiste" qui traverse l'hémisphère nord et en même temps opportunément maintenu à ce niveau élevé par le Système par un savant dosage alternatif de promotion et de rejet, ce qui l'exonère, à l'instar de ses concurrents anéantis, de travailler à progresser et à faire des propositions adaptées au monde tel qu'il a évolué, avec notamment la nouvelle donne suite au mouvement "gilets jaunes".
Au final, ce parti stérilise le camp natio-souverainiste qui, par paresse, est devenu incapable d'engendrer un nouveau chef de file - pourtant malgré tout très attendu. Car il y a les Le Pen. Il y a la tante, il aura la nièce voire même la petite nièce. En face, il y aura toujours un suppôt tel Macron, pour faire le job. Donc c'est dans l'intérêt de tous les français d'être attentifs à sortir de cette ornière.
Attaquons-nous à l'une des racines de ce qui annihile la vitalité politique française.
Il y a, il y a eu au Front puis Rassemblement National, des gens de grand talent. Jordan Bardella est d'ailleurs, une révélation récente dans le camp national. Le souci est que ces gens de grand talent sont très vite écartés ou, las de la légèreté devenue insoutenable de Mme Le Pen, s'en vont et s'évaporent dans le brouillard de groupuscules et autres chaînes internet individuelles, n'ayant d'autre utilité que celle de multiplier les échos d'un seul et même message, sous diverses formes et via divers chemins : l'indépendance de la France.
Alors que tous, pourraient être des élus formidables, peu importe leur étiquette, d'ailleurs !
Ici réside le problème majeur : toutes les bonnes volontés, toutes les personnes de qualité, de compétence, aussi nombreuses soient-elles, sont éteintes à cause de ce parti et plus précisément, de la dynastie qui s'en est emparé.
Par contre, ceux qui y perdurent, où y entrent puis y sont, comme un éclair, promus par la Famille, ne sont que ceux dont la capacité hors norme d'allégeance et de flatterie à l'égard d'un membre de la Famille, dépasse l'entendement de toute personne normalement constituée et dotée d'un intellect quelque peu consistant. Moult témoignages de gens sérieux, en attestent. Le Pen a le droit de vie ou de mort. C'est déséspérant autant de grotesque.
En outre, ayons un peu le sens des responsabilités : qui peut imaginer, lorsqu'on lit "renégocier les traités, les accords européens", que Mme Le Pen soit en mesure de négocier quoique ce soit, elle qui n'est notamment pas capable de retenir ses élus, son parti étant celui qui compte le plus de démissionnaires d'élus en cours de mandat (8 eurodéputés sur les 24 de la mandature 2014-2019, sans compter ceux, innombrables, des conseils municipaux et régionaux !).
A quoi cela sert-il donc d'avoir, ci et là, de bons résultats électoraux et de s'en contenter ? A donner l'illusion qu'une altérité est possible ?
Le RN est pourtant le seul parti capable d'être utile au niveau du jeu politique légal, nous le constatons à chaque élection. On ne peut pas imaginer une solution dans l'immédiat sans l'inclure dans l'équation. Pour les raisons évoquées ci-dessus, il n'est pour l'instant pas battable, et sera maintenu par le Système. L'infiltrer, puis tenter de le changer, de l'améliorer, ne sert à rien, on l'aura compris, puisque chaque candidat se verra toujours affublé d'un visage Le Pen sur son affiche électorale, système marketing alimentant la personnification séductrice pour les uns, repoussoir pour les autres. Le vrai problème n'est donc pas le parti, mais la Famille qui a mis la main dessus.
Que faut-il alors faire ?
Pour retrouver l'espoir pour 2022, il est temps de crever l'abcès et dire les choses très clairement : il y en a assez de la Famille Le Pen ! Tant qu'il y aura un descendant Le Pen dans le paysage politique, tout effort sera gâché. Et nous resterons tous, quelles que soient nos affinités politiques, nassés dans le duo "Système c/ Le Pen".
Dupont-Aignan, lorsqu'il a rejoint le FN entre les deux tours, a fait son devoir de patriote. Il fut plus applaudi que la présidente elle-même. Au moment de la défaite, cette dernière aurait dû démissionner. Et Dupont-Aignan aurait pu se proposer président par intérim.
Trêve de chimères. Quoique. L'esprit de révolte est de retour, dans notre beau pays !
Pour enfin progresser, il faut faire partir les Le Pen du parti. Tous. Mais ce salut ne peut venir que du camp souverainiste !
Celui ou celle qui a l'envie et la capacité de le faire, au prochain congrès ou d'une autre manière, doit le faire ! Il y aura peut-être un tollé médiatique au départ, et alors !? Cette personne audacieuse sera abondamment soutenue, approuvée, et enfin, un Rassemblement National libéré des Le Pen, redonnera un souffle vital à la politique française.
Car notre pays en a grandement besoin.
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