Le président de l’Assemblée nationale est un pro du pot
La voix de Bartelone résonne à l'Assemblée nationale afin de ramener le calme. Pas de problème, l'homme connait les lieux et ses habitants. Et pour cause, depuis 1981, le socialiste est un politique « professionnel » : il n'a jamais fait que cela.
Segolène Royale, toujours en retard, est d’ailleurs restée dans les starting blocks face à ce pro de la course de fond pour arriver au Perchoir.
Claude Bartelone, porté à la présidence du Palais Bourbon par la vague rose, n'est pas un perdreau de l'année.
Député de Seine-Saint-Denis à l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir en 1981, il créé à l'époque une certaine surprise.
Le jeune homme, qui avait tenté médecine sans grand succès avant d'avoir été visiteur médical, a joué avec brio de l'engouement pour la Tontomania.
Il avait certes, rejoint les rangs du PS à la défaite de 1974, mais alors peu aurait parié un franc sur l'avenir du jeune élu. Mais celui-ci a très vite démontré un don pour la navigation au sein des courants socialistes.
Plus récemment, il a réussi en moins de deux à faire totalement oublier dans les médias qu'il fût un proche de DSK, au moment où la compétence du directeur général du FMI masquait incroyablement la face caché du pote de Dodo La Saumure.
DODO LA SAUMURE
Une proximité fort contrariée par l'aventure du Sofitel de Manhattan. Evidemment. Il flotte un temps entre les bras câlins de son premier mentor : Laurent Fabius.
Il convient aussi de rappeler qu'il a fait partie de l'équipe de campagne de Ségolène, candidate malchanceuse à la présidentielle de 2007, toute aussi poissarde à la législative de 2012 et disloquée aux portes de l'Assemblée et du Perchoir qu'elle convoitait. Il échoit finalement à son "collaborateur"... Déjà un train de retard. La moutarde de la BPI (Banque publique d’investissement, où elle est désormais vice-présidente) de Dijon lui monte au nez, mais pas dans le wagon …
Pour parvenir à tenir le marteau, Claude Bartelone l'a joué très fine. Il sait si bien faire.
Avant les législatives, le député sortant du 93 s'est bien gardé de se poser en rival de Ségolène. Il lui a juste glissé dans les pattes Jean Glavany, ce dernier y ayant beaucoup perdu.
Stoïque, il n'a pas bougé d'un millimètre quand Jean-Marc Ayrault a sollicité Marylise Lebranchu pour prendre la présidence de l'Assemblée, gardant ainsi l'estime des proches de Moi Président. Comme l'histoire le prouve, bien lui en a pris.
Et comme charité (nationale) bien ordonnée comme (toujours) par soi même, le quatrième personnage de l’Etat a embauché sa femme Véronique en tant que « chargé de mission interventions et droit de femmes ». Pas bête ! Bartelone clame devant les journalistes qu’il s’est donné cinq ans pour rendre l’Assemblée nationale « exemplaire ».
Personne n’a jamais de doute sur la capacité de Claude Bartelone pour s'imposer à l'Hémicycle …
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