Le prolétariat français s’en va t’en guerre !
La guerre de classe se prépare dans la France tout entière. Mai 1968 sera-t-il revisité ? Mai-2016 sera très différent même si comme en Mai-68 les jeunes chômeurs, les étudiants, de nombreux représentants de la petite bourgeoisie saqués, sont sur la brèche, prêt à donner le coup de pavé...
anticipant leurs conditions de futurs salariés paupérisés, et leurs conditions de chômeurs en devenir, dans cette société en déliquescence avancée. Mais en Mai 2016, parions que le prolétariat sera de la partie et cela marquera toute la différence.
La bourgeoise fait jouée de la matraque, du juge et de la police, de l’attentat terroriste manigancé, de l’état d'urgence, de la bureaucratie syndicale négociatrice et liquidatrice, de la go-gauche éclectique, « laïciste » et surtout réformiste – toujours prête à se vendre pour une subvention à leur ONG – ainsi que de pseudo analystes, tous mis à contribution par le pouvoir économique, politique, étatique, médiatique pour mystifier, multiplier les embardées et disperser les efforts pour résister à la loi El-Khomri honnie.
Pourtant, le mouvement ouvrier se lève tout doucement, son avant-garde étant au premier rang, les jeunes et les étudiants, que des leaders improvisés tentent de canaliser vers d’autres objectifs alambiqués, que le prolétariat doit rejeter. Les petits « Dany le Rouge » et autres arrivistes, de tristes renommés, commencent à pavoiser. Jeunes enragés des quartiers délabrés, rejetez ces portevoix auto-proclamés et ces portefaix imposés. Les manifestants ont déjà donné un certain mois de Mai-68. Il n’en reste rien aujourd’hui de ces soulèvement passés, monopolisés par la petite bourgeoisie épouvantée. Aujourd’hui l’objectif du prolétariat est simple, faire reculer le patronat et son État.
L’objectif est unique, le rejet sans compromission du projet de loi El-Khomri. Encore une fois l’état d’avancement de la crise a contraint le capital multinational sévissant en France et en Europe, à désigner le prolétariat de France comme protagoniste de l’affrontement de classe en Occident. La crise économique systémique du mode de production capitaliste exige que le prolétariat des pays industrialisés renonce aux quelques avancées qu’il avait arrachées au cours des années de productivité élevée. Ce ne furent jamais des « acquis » mais des privilèges qu’aujourd’hui la bourgeoisie voudrait retirer légalement (par la loi) après les avoir grugés-minés sur les lieux de travail conventionnés. La petite bourgeoisie se sent menacé dans ses emplois et dans ses gages de moins en moins assurés. Le prolétariat, lui, vit cette illégalité des contrats de travail dévalorisés depuis des années. Le patronat voudrait légaliser par son État, ce qu'il pratique déjà ouvertement.
C’est que maintenant que les mêmes gains de productivité sont généralisés dans le monde entier, le prolétariat des pays d’Occident doit rétablir sa « compétitivité et sa profitabilité » répète le patronat, en sacrifiant les services sociaux (assurés par la petite bourgeoisie - vous comprenez maintenant d’où vient la menace pour les petits-bourgeois), en abaissant les salaires de tous les employés, en minant les conditions de travail – généralisant la précarité et la compétition à l’emploi – afin de rétablir les conditions de valorisation de la plus-value, les conditions de compétitivités ayant prévalues dans les sociétés occidentales au XIXe siècle. Il s’agit bien d’une dégénérescence du capital entrainé dans la panade par la crise économique systémique du capitalisme.
La réputation de résistance percutante du prolétariat français lui a valu d’être désigné, par le grand capital international, pour ce grand affrontement continental. Le prolétariat grec, le prolétariat espagnol et le prolétariat italien ayant échoué à faire reculer le capital internationalisé, voici que ce dernier ose s’attaquer au prolétariat français retranché. Pour la postérité, le prolétariat de France doit faire face – sans hésiter – sans négocier – pour sa survie, à bas la loi El Khomri.
Dans cet immense engagement, le contingent français de la classe ouvrière internationale mène la charge au nom des prolétaires du monde entier. Les projets capitalistes de surexploitation barbare périront en France où nous devrons reprendre là où nos camarades français auront abandonné.
Grève générale illimitée pour stopper la Loi Travail honnie.
Prolétaires du monde entier unissons-nous contre les ambitions de surexploitation du capital mondial et contre leurs affidés politiques stipendiés, en France et dans le monde entier.
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http://www.les7duquebec.com/7-au-front/mai-2016-le-proletariat-francais-sen-va-ten-guerre/
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