Le PS et l’islam...

Lors d’un meeting à La Paillade, quartier populaire de Montpellier, Ségolène Royal a été conspuée par quelques manifestants dont des femmes voilées.

Aux cris de "Ségolène, casse-toi ! La Paillade n'est pas à toi !", les manifestants lui ont reproché, entre autres, son opposition à l'excision et au voile.

Intéressant paradoxe : cette réunion publique très bien acceptée par la population locale (à forte composante musulmane), organisée avec l’aide de "beurs", a été perturbée par des islamistes.

Cela préfigure le débat de fond qui va (ou qui devrait...) secouer le PS :
comment ne pas froisser les très nombreux musulmans français qui votent socialiste (à près de 75%) et continuer à défendre les valeurs laïques et républicaines dont la gauche s’est toujours revendiquée.

Le parti frôle souvent le grand écart.

Il se veut être le chantre de la parité, mais sa première secrétaire, mariée à "l’avocat des barbus", a instauré à Lille des horaires de piscine réservés exclusivement aux femmes !

Les discours antisexistes sont omniprésents lors de chaque meeting, mais le PS n’a pas voté la loi contre le voile intégral !

Les tenants d’une attitude plus ferme existent pourtant au sein des socialistes. Ségolène Royal, François Hollande, Manuel Valls… revendiquent une vraie laïcité.

A l'opposé, tout comme Martine Aubry, on trouve Bertrand Delanoë qui arrive à faire tenir dans le même discours les mots "droits de l’homme" et "cultures islamiques"…

Et la vraie question est là : l’islam est-il soluble dans la démocratie ?

Non, si on laisse les obligations et autres lois musulmanes envahir l’espace public…
Oui, si nos lois démocratiques prévalent sur les us et coutumes de cette religion…

Ce débat qui tourne autour de l’islam ne fait que suivre celui sur le christianisme ou le judaïsme. Au demeurant, ces trois religions abrahamiques ont des doctrines très proches et tout aussi intolérantes les unes que les autres.

Mais voilà : les juifs et les chrétiens ont été obligés de faire la part des choses entre les lois "divines" qui résultent de leurs croyances et les lois républicaines qui régissent le pays.

Les musulmans doivent, à leur tour, franchir ce cap.

Et c’est là que les socialistes ont un rôle majeur à jouer.
Ils disposent de tous les outils pour aider les beurs et beurettes à franchir le pas.
Ils disposent d’un fort soutien de la population musulmane dans son ensemble, de nombreux cadres du parti sont issus de l’immigration maghrébine, c’est un parti de progrès, de jeunes…

Les socialistes ne sont pas soupçonnés de quelconques prédispositions "colonialistes" ou "racistes" à l’instar des partis de droite…

Qu’ils en profitent pour réaffirmer la suprématie de notre code civil sur le code islamique :

- en dénonçant l’occupation illégale de la voie publique par des croyants (spécial dédicace pour Delanoë et Daniel Vaillant…)
- en tenant un discours d’une grande fermeté sur la burqua, la polygamie (bravo à Ségolène…).
 
Et aussi et surtout, en condamnant l’abattage rituel* sans étourdissement. Cette pratique d’un autre temps, interdite en Suisse, Suède, Norvège et Islande… et par la communauté européenne, n’est autorisée en France qu’à titre de dérogation.
Non seulement c’est une façon barbare de tuer un animal, mais, qui plus est, cela rapporte des dizaines de millions d’euros chaque année aux mosquées.

Eh oui, car pour qu’une viande soit halal, il faut que la bête soit égorgée sans étourdissement par un musulman mandaté par une mosquée qui délivrera au passage un certificat.
Le tout contre de l’argent, bien sûr.
Argent qui tombe dans l’escarcelle de centres religieux.

Et comme une quantité importante de la viande halal ne trouve pas preneur, elle est commercialisée sans label particulier.
Si bien que vous ou moi finançons l’islam sans le vouloir…
 
L’interdiction de cette pratique serait un signe fort envoyé à tous les musulmans : on ne peut pas tolérer tout et n’importe quoi au nom d’une culture.
 
Inch PS...

*L'abattage rituel (halal ou casher) englobe de facto le rite juif. Il convient de le dénoncer également.