Le salafisme est la vitrine politique du djihadisme : il faut l’interdire et le combattre !
Les réactions immédiates, les mesures sécuritaires (dont l’état d’urgence) ne résolvent rien si elles ne sont pas accompagnées d’une politique offensive, d’une politique de combat politique et militaro-policière.
Beaucoup de « spécialistes » se trompent en soutenant que le salafisme n'a rien à voir avec le djihadisme. Pour preuve, ils avancent que les frères Kouachi étaient des repris de justice, les frères Abdeslam vendaient de la drogue ou buvaient de l'alcool, d'autres encore fréquentaient des prostituées... Or le djihad efface tous les péchés, le martyr recevant une absolution totale. De plus, dans ce djihadisme de troisième génération, la taqiya (la dissimulation) tout est permis pour tromper l'ennemi, y compris boire, sortir en boîte, fumer des joints, se déclarer athée. Car il ne s'agit pas de jeter la suspicion sur tout l'islam ; bien au contraire.
Le livre d'Abou Bakr Naji, Management de la sauvagerie élabore une doctrine conçue pour des jeunes de milieux populaires issus des banlieues afin qu’ils répandent la peur chez l'ennemi (son voisin, son collègue de travail, même sa famille…). Les deux principaux objectifs de ce djihadisme 3.0 est d’une part de créer un climat d’insécurité constant (aujourd’hui, tout citoyen qui paye ses impôts est selon lui responsable des actions de son gouvernement) et, d’autre part, de pousser les forces de sécurité à l’épuisement (double meurtre de Magnanville, Euro et hooligans, manifestations et casseurs...). En 2005, Abou Moussab al-Souri appelle à la résistance islamique mondiale. L’objectif est de provoquer des réactions identitaires, notamment au sein de la société européenne, afin de créer les conditions d’une guerre civile : la multiplication des attentats aveugles va organiser des lynchages de musulmans, des attaques de mosquées, des agressions de femmes voilées et ainsi provoquer des guerres d’enclaves, qui mettront à feu et à sang l’Europe.
Une politique de combat est nécessaire, mais elle n’aura d’effets que si on ne comprend pas les conflits du monde arabe, notamment la lutte hégémonique au sein même de l’islam. C'est ce conflit qui se déroule aussi sur notre sol, les musulmans européens constituant un enjeu majeur pour les djihadistes.
Ensuite, le djihad 3.0 se joue sur les réseaux sociaux. Al-Souri poste son texte sur Internet en janvier 2005 ; le 14 février 2005, YouTube est créé en Californie. Les services de renseignements occidentaux restent tournés vers Al-Qaeda pendant qu'autre chose est en train de se produire.
Enfin, les salafistes, et derrière eux les djihadistes, procèdent à une relecture du passé, dans lequel la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, était la conséquence directe de la défaite russe face aux djihadistes en Afghanistan, début de la « Reconquista ».
L’unité nationale est la seule riposte politique adéquate, précisément parce que les terroristes cherchent à faire vaciller la République. Nation, Patrie et République s’inscrivent en lettres d’or dans cette recherche d’unité.
La Nation, c’est le peuple qui partage une seule et même terre. La Patrie, le pays des pères, c’est la terre pour laquelle on est prêt à se sacrifier. La République est le régime politique qui unifie Patrie et Nation. En faisant référence à « nos ancêtres les Gaulois », Nicolas Sarkozy ne faisait rien d’autre que de rappeler l’origine de la terre partagée par les Français (la Nation). La République ne joue pas son rôle unificateur en refusant de reconnaître les origines gallo-romaines de la Patrie, ni les origines chrétiennes de la Nation.
La lutte contre le terrorisme djihadiste (et donc le salafisme) passe par une clarification politique (et constitutionnelle) des origines de la France, et par une offensive militaro-policière des réseaux du radicalisme islamiste.
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