Le train de Nice, Le nouvel obs et la gauche

Amusant de lire le "chapo" de l’article du Nouvel obs : "Cauchemar ou mauvais western ? Que s’est-il vraiment passé le 1er janvier entre Nice et Marseille ? A-t-on cherché à cacher les faits ? Justifiaient-ils un tel emballement politico-médiatique ? Notre enquête" et le titre "Train Nice Lyon : ceux qui ont déraillé".

On cherche vainement, dans le papier de Jean-Jacques Chiquelin et Olivier Toscer, la mention des hommes politiques de gauche, dont ils auraient pu dire qu’ils "ont déraillé", quand ils ont critiqué sur sa droite Nicolas Sarkozy, en dénonçant l’insésurité, à contre-emploi du refrain habituel anti-Sarkozy trop sécuritaire, tout d’un coup, il ne l’était plus assez ... Tiens, on n’a pas parlé de la "lepenisation des esprits" à ce propos ? C’est pourtant bien vu d’employer ce terme, quand quelqu’un appelle "à la répression" ou parle "de l’insécurité". Il y a des moments où c’est la mode, d’autres où cela ne l’est pas.

Ils n’ont pas dû lire les extraits des communiqués de la socialiste Delphine Batho, secrétaire nationale chargée de la sécurité lisibles en ligne sur le site du P.S, ou sur le site du Monde, le 4 janvier (stupéfaction et effroi : Le Pen n’aurait sans doute pas désapprouvé ces termes). Bref, du train on passe au "territoire" avec un Jack Lang mal inspiré... L’insécurité grandit "à travers le territoire". Je vais me faire livrer mes courses en ligne via Telemarket, trop risqué de sortir, le Nice-Lyon va peut être brûler l’arrêt et aller jusqu’à Paris... :

Dans un communiqué publié mercredi matin, le parti socialiste disait avoir pris connaissance "avec stupéfaction et effroi" des agressions intervenues dans le train Nice-Lyon, et a "exigé" du gouvernement "que toute la vérité soit faite". Le PS "souligne le silence assourdissant du ministre de l’intérieur sur de tels actes qui témoignent d’une insécurité inquiétante", et s’interroge "sur les délais, manifestement longs, avant que les voyageurs ne soient secourus", qui ont conduit "à un faible nombre d’interpellations". Mardi, l’ancien ministre Jack Lang avait déjà dénoncé la "désinformation" du gouvernement, pointant "la triste réalité de l’aggravation de l’insécurité à travers le territoire".