’Le traité de Lisbonne consacre l’alignement sur les Etats-Unis’. Entretien avec Jean-Pierre Chevènement
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« Pourquoi Nicolas Sarkozy ne s’est pas appuyé sur le Non pour dire Oui à des choses que l’on veut redresser dans l’Europe ? » demande JPC. La question mérite podcast. "Ce qui s’est passé en 2003 avec l’Irak ne sera plus possible demain« (...) »Article 19, article 23« (...) ou »17bis et 19« (...) »les Etats-Unis vont bénéficier d’une ligue de béni-oui-oui, pour mener la même politique« (...) »Il n’y aura jamais de défense européenne, il suffit de savoir lire"...
Tout est dit ?
Il a tenu à se raser avant l’entretien. A défaut de café, c’est un thé qui nous sera servi. 14 novembre 2007. Les grèves n’ont pas empêché l’homme de Belfort de se rendre à son bureau. Le siège de « République Moderne », rue de Bourgogne à Paris, est aussi la bibliothèque de « Res Publica ». Un bureau modeste nous attend, sur lequel trône des piles de documents, entre une photo de de Gaulle et les petits Lu qui nous furent offerts. Dans ces mains, Jean-Pierre Chevènement tient et lit, l’oeil narquois ou en tout cas critique, le discours prononcé la veille à Strasbourg par Nicolas Sarkozy.
Il veut « une Europe européenne », voit dans le traité de Lisbonne "l’alignement sur l’Otan et les Etats-Unis« . Le »souverainiste" Chevènement (qualificatif qu’il rejette pour celui de « républicain ») craint pour le "poids de la voix de la France« , jadis »courageuse« , parle d’un »renversement en faveur de l’Allemagne" et entend d’une oreille expérimentée et inquiète les menaces de conflit agitées ça et là.
C’est dans le cadre des interviews tournées avec un mobile autour de la question européenne et à propos du passage en force opéré en haut lieu (sur le traité de Lisbonne) que cette rencontre est née, suite à celle de la semaine passée avec Etienne Chouard. D’autres entretiens suivront, avec Benoit Hamon, Mélanchon et ceux que vous nous recommanderez.
Peut-on encore croire au « rêve européen » ? Le Non va-t-il à l’encontre d’une politique de dialogue et d’une culture démocratique, comme l’entendait avant-hier encore le président de la République ? Ou est-ce ce passage par voie parlementaire qui vire au « déni de démocratie » ? Et quand va-t-on cesser de parler de traité « simplifié » ?
« Que reste-t-il de nos amours », semble nous dire - à juste titre - le républicain de la rue de Bourgogne. Entretien de 20 minutes avec un homme debout. Et têtu.
Pour poursuivre : le blog de JPC / et le site de la Fondation Res Publica.
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