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Accueil du site > Actualités > Politique > Législatives 2024 (21) : marche sur Matignon ?

Législatives 2024 (21) : marche sur Matignon ?

« En plein déni, la droite rêve éveillée. Mais elle n'est pas la seule, me semble-t-il. Soit ils rêvent, soit nous rêvons. L'un des deux rêve. Il est aussi possible que tous deux rêvent en même temps. » (Daniel Schneidermann, le 10 juillet 2024).

L'éditorialiste mélenchonisé depuis des mois (que j'appréciais parfois auparavant) Daniel Schneidermann a eu cette petite lueur de lucidité : oui, il rêve. Et la marche sur Matignon hurlée par Adrien Quatennens, ancien député FI, qui ferait mieux de rester discret, manque un peu ...d'esprit de responsabilité. Je ne cite pas certains députés insoumis qui parlent du "forcené de l'Élysée" et d'autres expressions qui montrent à l'évidence que ce groupe de quelque 75 députés, dont une petite moitié élue dès le premier tour (félicitation), n'a aucune intention de gouverner la France. Même la venue de Jean-Luc Mélenchon, ex-député, au Palais-Bourbon le 9 juillet 2024 prouve que sa seule obsession est l'élection présidentielle de 2027. Alors, dans ces conditions, qui pourrait donc devenir Premier Ministre ?

Le déni est généralisé : ce sont des nuls en arithmétiques qui voudraient gouverner la France. Pas étonnant puisqu'ils sont aussi nuls en économie avec l'objectif de faire des dizaines de milliards d'euros de dépenses publiques supplémentaires alors qu'il faudrait plutôt faire 65 milliards d'euros d'économie en 2025 si on veut commencer à réduire notre dette sérieusement. C'est le problème historique de la gauche : ils ne savent pas compter. Ni à l'Assemblée, ni pour les finances publiques.

Alors, les mathématiques sont implacables et on peut d'ailleurs dire que c'est un sale coup des électeurs : 182 (le nombre approximatif de députés NFP) ne feront jamais 289 (la majorité absolue à l'Assemblée Nationale). La majorité macroniste avait pu survivre tant bien que mal (plutôt mal) avec une majorité relative de seulement 250 députés, mais c'est parce qu'elle bénéficiait, entre 2022 et 2024, de la clémence du groupe LR tandis que le total Nupes + RN ne faisait pas les 289 sièges nécessaires au vote d'une motion de censure. Laurent Wauquiez, élu président du nouveau groupe LR (rebaptisé Droite républicaine), a averti calmement : si le gouvernement comportait un seul ministre insoumis, le groupe LR déposerait immédiatement une motion de censure. Et on sait qu'elle serait adoptée puisque Renaissance et le RN s'y rallieraient.

Alors, il est faux de dire que la nouvelle farce populaire (NFP) a gagné les élections législatives. C'est pourtant ce qu'on entend depuis trois jours sur les plateaux de télévision avec quelques journalistes complaisants. Eh bien, non ! Le NFP n'a pas gagné les élections, et c'est même le bordel. En revanche, ses dirigeants n'ont pas beaucoup de respect pour le Président de la République qu'ils accusent de manquement démocratique, et c'est très paradoxal, car même si Emmanuel Macron interprétait de la même manière la situation, qui devrait-il appeler ? Ils ne sont pas capables, pour l'instant, non seulement de choisir leur potentiel Premier Ministre, mais même de se mettre d'accord sur son mode de désignation !
 

Ainsi, tous les noms affluent : Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, Mathilde Panot, Clémence Guetté, Olivier Faure, François Hollande, Jérôme Guedj, Boris Vallaud, Marine Tondelier, François Ruffin, Clémentine Autain... qui d'autres encore ? Dure tâche du Président de la République qui n'est pas en mesure d'avoir un seul interlocuteur de cette union bâclée et hypocrite puisqu'ils ne sont d'accord sur pas grand-chose (nucléaire, Ukraine, Israël, etc.). Cela donne d'ailleurs un arrière-goût d'arrière-boutique particulièrement nauséabond. C'est le problème quand leurs électeurs ont pris leur imposture au sérieux.
 

Rappelons l'époque des cohabitations, des "vraies" cohabitations, quand l'opposition remportait la majorité absolue des sièges face à un Président de la République défait. En 1986 avec Jacques Chirac, en 1993 avec Édouard Balladur, en 1997 avec Lionel Jospin, tout était clair pour les électeurs : on savait qui était le prétendant à Matignon en cas de victoire de l'opposition et le Président de la République n'avait d'autre choix que de le nommer. Il y avait aussi le syndrome d'Iznogoud, selon l'évocation de Benjamin Morel : tous ces Premiers Ministres voulaient devenir, à l'issue de la cohabitation, Présidents de la République, si bien qu'ils ont exercé leurs pouvoirs à Matignon prudemment en respectant les prérogatives du Président de la République qui pourraient devenir les leurs quelques années plus tard. C'est pour cela que les sorties de Marine Le Pen sur le "chef des armées à titre honorifique" ou le "coup d'État administratif" étaient malvenues pour une prétendante au trône. Cela a contribué à la défaite du RN.

Avant les élections législatives de 2024, en cas de victoire du NFP, on ne savait pas qui sortirait du chapeau. C'est même bien pire : dans les meilleurs scénarios, il était impensable que la gauche puisse gagner (et d'ailleurs, elle n'a pas gagné). C'était même l'argument phare d'un revenant, Dominique Strauss-Kahn qui exhortait les électeurs du centre et de droite de voter même pour un candidat insoumis face à un candidat RN, puisque de toute façon, le NFP ne gagnerait pas et son programme ne serait jamais appliqué. Une véritable tromperie quand on voit aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon et ses sbires imposer le programme du NFP à l'ensemble de ses supposés partenaires, tous élus en partie grâce aux désistements du bloc modéré et à ses électeurs, alors qu'en plus, aucune majorité n'est possible dans une telle configuration.

À droite de l'échiquier, il n'y a pas la prétention de diriger le gouvernement, ou plutôt, pas vraiment. À l'extrême droite, ce que Jordan Bardella, aimant l'hypocrisie, nomme "victoire différée" pour "défaite", empêche les députés RN de prétendre gouverner la France (au contraire de ce qu'ils répétaient matin midi et soir pendant quatre semaines). Du côté LR, Laurent Wauquiez a évacué l'idée d'une grande coalition, et on le comprend un peu, les députés LR auraient tout à y perdre. Néanmoins, il y a d'autres petites musiques au sein de LR, en particulier l'ancien président du groupe LR Olivier Marleix, ou encore Xavier Bertrand (qui y croit dur comme fer), poussés par l'ancien Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin (qui leur dit : mettez-vous au travail !), qui évoquent la possibilité d'un gouvernement incluant des LR.

Il faut également reconnaître que Renaissance n'a pas non plus gagné les élections, les macronistes ont perdu des dizaines de circonscriptions et ne sont pas en mesure, seuls, de continuer à gouverner la France. Alors que faire ? La première chose est politique et pas personnelle. Il faut une grande coalition, ce qui signifie aussi que, sans se renier, les partis doivent quitter leur programme initial pour réfléchir sur un certain nombre de mesures avec lesquelles ils seraient d'accord dans l'intérêt du pays et qui constitueraient l'ossature politique d'une grande coalition. C'est difficile à faire car c'est nouveau, c'est inédit institutionnellement.

Finalement, c'est ce que le Président Emmanuel Macron a rappelé le 10 juillet 2024 dans sa lettre aux Français juste avant son départ pour le Sommet de l'OTAN : s'il y a un vainqueur, qui a soulagé plus de 60% des électeurs le dimanche soir, c'est bien le front républicain. Et c'est bien un gouvernement de front républicain qu'il faut constituer car il n'y en aura pas d'autre viable pendant un an.
 

Sa enseignement, c'est : « Si l’extrême-droite est arrivée en tête au premier tour avec près de 11 millions de voix, vous avez clairement refusé qu'elle accède au gouvernement. ». Cela, tout le monde l'admet, y compris le RN. La suite : « Personne ne l’a emporté. Aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires. Divisées au premier tour, unies par les désistements réciproques au second, élues grâce aux voix des électeurs de leurs anciens adversaires, seules les forces républicaines représentent une majorité absolue. La nature de ces élections, marquées par une demande claire de changement et de partage du pouvoir, les oblige d’ailleurs à bâtir un large rassemblement. ». Avec cette expression, il n'y a pas de déni démocratique : Emmanuel Macron reconnaît clairement une "demande claire de changement". Chaque mot a été pesé.

Remarquons en passant que quoi que fasse Emmanuel Macron, ce n'est pas bien. Il parle : pas bien. Il reste silencieux : pas bien. Il donne la parole au peuple : pas bien. Il propose une méthode pour former le gouvernement, vu que personne n'est capable de le faire : pas bien. Je rappelle que les candidats aux gouvernements de cohabitation étaient relativement prudents dans le respect qu'ils doivent au Président de la République qui, dans le passé, que ce soit François Mitterrand ou Jacques Chirac, ont mis des veto pour la nomination de personnalités qui leur ont manqué de respect. Il y a un minimum d'éducation à respecter dans la pratique des institutions.

Cette "demande claire de changement" doit donner une piste pour Matignon : la personnalité qui devrait être nommée ne doit pas appartenir à l'ancienne majorité macroniste et à sa proche "banlieue". Cela exclut ainsi tant François Bayrou (qui aurait été assez crédible) que Jean-Louis Borloo dont l'hypothèse un peu farfelue avait germé dans les réseaux sociaux. Il n'y a donc pas trente-six mille possibilités. Cela signifie donc qu'elle devrait émaner soit de LR, soit du PS. Donc, pas d'électron libre (comme Raphaël Glucksmann dont la candeur et l'inexpérience des joutes parlementaires le disqualifieraient assurément) ni des personnalités comme Gabriel Attal, qui, bien que très populaire, ne peut absolument pas se maintenir très longtemps à Matignon, sinon le temps de trouver son successeur.
 

À mon sens, vu la configuration de l'Assemblée, le PS a une position cruciale dans cette grande coalition de front républicain. Avec Olivier Faure sur la même ligne que Jean-Luc Mélenchon, le PS est en train de se griller stupidement : aucune solution viable ne peut naître en voulant conserver obstinément et exclusivement le programme du NFP. Aucun député macroniste ne pourrait accepter de défaire ce qu'il avait fait dans les législatures précédentes. La grande coalition ne peut naître et vivre que sur le tombeau du NFP.

S'il devait perdurer, le dogmatisme de la gauche aboutirait à un déplacement fort du barycentre : seul le bloc modéré pourrait gouverner, et il serait plus nombreux que le bloc de gauche (autour de 220-230). Pour certains, comme Xavier Bertrand qui meurt d'envie d'être le chef d'un "gouvernement provisoire", il serait plus logique que la grande coalition se fasse vers la droite que vers la gauche du bloc central, puisqu'il y a une grande majorité des électeurs qui ont voté à droite voire extrême droite (47% pour la droite et l'extrême droite contre 27% pour la gauche et extrême gauche). En fait, le raisonnement a un défaut, c'est que le RN serait exclu de cette grande coalition, si bien que le front républicain est effectivement plus à gauche et pas plus à droite que le bloc central.

Mais avant toute chose, il y a les électeurs. Au moins un tiers est meurtri de ne pas voir ses idées au gouvernement, les électeurs du RN, et un autre tiers risque d'être frustré ne pas voir ses idées non plus au gouvernement, du moins dans leur globalité. Ce gouvernement de front républicain doit donc être un gouvernement de large rassemblement qui se focalise d'abord sur les Français, leurs conditions. Son accouchement sera très douloureux, sa viabilité très aléatoire, mais l'enjeu est énorme : avec autour de 140 députés, le RN va recevoir près de 30 millions d'euros par an (un peu moins), ce sera le parti le plus riche de France, avec ses collaborateurs parlementaires, il pourra les envoyer dans les centaines de circonscriptions aux prochaines élections législatives, là où ses candidats étaient un peu pauvrets en CV (dirons-nous), et la déception, le découragement et la colère des Français seraient redoutables si les acteurs politiques actuels en restaient, comme ces trois premiers jours, dans des considérations de combines politiciennes et de carrières personnelles.

C'est le sens de cette lettre présentielle : députés, réveillez-vous ! Le peuple vous attend ! Soyez enfin responsables et à la hauteur des enjeux !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (10 juillet 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Législatives 2024 (21) : marche sur Matignon ?
Lettre aux Français par Emmanuel Macron le 10 juillet 2024 (texte intégral).
Législatives 2024 (20) : le poison du scrutin proportionnel.
Législatives 2024 (19) : quel possible Premier Ministre pour une impossible majorité ?
Législatives 2024 (18) : la fin du cauchemar Bardella (pour le moment).
Résultats du second tour des élections législatives du 7 juillet 2024.
Fake news : la scandaleuse manipulation politique du RN.
Législatives 2024 (17) : rien n'est joué dimanche prochain !
Législatives 2024 (16) : la question de dimanche prochain.
Législatives 2024 (15) : les promesses n'engagent que ceux qui y croient !
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Législatives 2024 (13) : fortes mobilisations au premier tour.
Résultats du premier tour des élections législatives du 30 juin 2024.
Appel aux sociaux-démocrates.
Éric Le Boucher : la France va plutôt bien (27 juin 2024).
Législatives 2024 (12) : un isoloir, ce n'est pas un cabine d'essayage !
Législatives 2024 (11) : front, rassemblement, union nationale, barrage, consignes de vote...
Législatives 2024 (10) : il était une fois Jordan Bardella, Gabriel Attal et Manuel Bompard.
Législatives 2024 (9) : Emmanuel Macron et son n'ayez-pas-peur !
Interview d'Emmanuel Macron à Génération Do It Yourself le 24 juin 2024 (podcast intégral).
Lettre aux Français d'Emmanuel Macron le 23 juin 2024 (texte intégral).
Législatives 2024 (8) : la bataille de Matignon.
Le programme aux élections législatives du 30 juin 2024 d'Ensemble pour la République (document à télécharger).
Législatives 2024 (7) : Ensemble pour la République.
Législatives 2024 (6) : Nicolas Sarkozy et François Fillon bougent encore !
Législatives 2024 (5) : le trouble de Lionel Jospin.
Législatives 2024 (4) : l'angoisse de Manuel Valls.
Législatives 2024 (3) : François Hollande dans l'irresponsabilité totale !
Législatives 2024 (2) : clarification ou chaos ?
Législatives 2024 (1) : vaudeville chez Les Républicains.
Sidération institutionnelle.
Élections européennes 2024 (4) : la surprise du chef !
Résultats des élections européennes du dimanche 9 juin 2024.

 

 


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11 réactions à cet article    


  • Jean 11 juillet 2024 09:42

    Nous voilà au régime camenbert pour un moment...


    • Jean 11 juillet 2024 10:21

      @Jean
      ceci dit, le dessin de coco est excellent smiley


    • Seth 11 juillet 2024 14:56

      @Jean

      Je n’en dirais pas autant du « gouvernement Guetté ». Cette pseudo-caricature infecte et d’un goût à chier est bien digne de rakoko.


    • Octave Lebel Octave Lebel 11 juillet 2024 10:01

      C’est dans les moments dificiles que nous voyons à qui nous avons affaire.Ici, vraiment, le vernis démocratique est mince.


      • Octave Lebel Octave Lebel 11 juillet 2024 10:01

        Le NFP met solennellement en garde le chef de l’État contre «  toute tentative de détournement des institutions » devant le énième coup de force anti-démocratique de la part d’Emmanuel Macron.

         https://linsoumission.fr/2024/07/10/nouveau-front-populaire-chiffres

        Malgré la victoire du Nouveau Front Populaire et de son groupe parlementaire sauvé grâce aux voix des électeurs de gauche, le camp présidentiel se préparait à s’asseoir sur le vote du peuple en se tournant du côté de la droite pour former un gouvernement. Ce, avant même la publication de la lettre laconique du chef de l’État. Hier soir déjà, Emmanuel Macron recevait Gérard Larcher, président Les Républicains (LR) du Sénat.

        Quelques médiatiques députés macronistes y sont allés de leurs commentaires, relativisant la victoire du Nouveau Front Populaire et expliquant qu’une telle Assemblée serait profondément ingouvernable. Maud Bregeon, de l’aile la plus droitière des macronistes, a publiquement rejeté toute alliance avec LFI ou les Écologistes. Benjamin Haddad, député macroniste de Paris, a menacé de renverser un quelconque gouvernement où LFI serait présent. Un communiqué du groupe parlementaire Renaissance est allé dans le même sens. Gérald Darmanin, lui, veut éviter « le drame du Front Populaire  » et explique que « personne n’a gagné ses élections  ».

        Situation immédiatement dénoncée par la députée insoumise Clémence Guetté, à l’annonce de la rencontre entre Gérard Larcher et Emmanuel Macron : « Le président Macron tente un coup de force démocratique.Refusant d’appeler le NFP à gouverner, pourtant arrivé en tête, il prépare une nouvelle magouille avec la droite et la complicité de l’extrême droite. Nous ne les laisserons pas vous voler votre victoire. »

        Lorsque les macronistes ont obtenu une majorité relative au second tour des législatives de 2022, sachant que la NUPES était arrivée en tête au premier tour, ils ne se sont pas fait prier pour former un gouvernement. Au premier tour des législatives de 2024, le NFP a obtenu 28,06 % des suffrages exprimés, loin devant la coalition présidentielle (20,04 %). Au second tour, la coalition de gauche a obtenu 25,68 % contre 23,14 % pour les macronistes dans un contexte de remobilisation du corps électoral.Le RN a obtenu plus de voix. Sauf que le NFP, du fait de nombreux désistements, était présent dans bien moins de circonscriptions (284). Or, en moyenne, le RN a obtenu 20 845 voix dans les circonscriptions où il était présent au second tour. Le NFP, 24 665 voix en moyenne. Dimanche soir, le NFP a obtenu plus de députés que toutes les autres forces politiques, y compris le RN. Et avec tout cela, la coalition de gauche ne pourrait pas gouverner ? Pour le camp présidentiel, le respect des urnes, c’est uniquement lorsque ça les arrange.

         

         


        • Octave Lebel Octave Lebel 11 juillet 2024 10:09

          Puisqu’il faut rappeler la simple cohérence de nos institutions à celui censé la garantir. 

          Contre le coup de force présidentiel, le vote du peuple doit être respecté (11/07/2024).

          https://melenchon.fr/2024/07/11/contre-le-coup-de-force-presidentiel-le-vote-du-peuple-doit-etre-respecte

          « Le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête de l’élection et c’est à lui que revient de former le prochain gouvernement. Dans toutes les démocraties du monde c’est ainsi que les élections permettent de désigner le gouvernement, avec ou sans majorité absolue à la chambre des députés. C’est d’ailleurs la règle qu’Emmanuel Macron avait fait fonctionner en 2022 pour nommer un premier ministre issu d’une coalition présidentielle qui n’avait pourtant pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale. Cette coalition fut même baptisée « majorité présidentielle » alors qu’elle ne disposait pas d’une majorité de députés. Cette fois-ci, la coalition des partis soutenant Emmanuel Macron est arrivée en seconde position. »

          « C’est aussi une violence contre l’Assemblée elle-même. En effet Emmanuel Macron demande à l’élection de la présidence de l’Assemblée de définir les contours d’une nouvelle majorité gouvernementale en dehors du résultat du vote du suffrage universel. Ce n’est pas du tout le rôle de l’élection de la présidence de l’Assemblée de fixer les contours d’une majorité de gouvernement. Au demeurant le Président de la République peut-il ignorer que les groupes parlementaires ne peuvent se constituer sans déclarer s’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition ? C’est donc impossible si la « majorité » gouvernementale n’est pas connue. »

          « il fait du « front républicain » une alliance politique qui devrait produire un gouvernement ou une majorité au parlement . Il ne peut en être question. Le soi-disant « front » n’est pas une alliance politique. Il n’en a jamais été question. C’est même son sens profond que d’être au-delà des partis et des frontières partisanes pour répondre à un intérêt commun supérieur. Il s’agit d’un « cordon sanitaire » contre l’accès au pouvoir d’un parti hostile à la nature républicaine de l’Etat tel que l’est le RN pour toutes les raisons mille fois exprimées sur le sujet. Pour ce qui concerne les insoumis, la décision de retirer nos candidats arrivés en troisième positon quand le RN arrivait en tête a été rendue publique par moi à 20 heures 15, sans négociations d’aucune sorte et sans aucune demande de contreparties. »

          « Il ne saurait être question de permettre le retour des combinaisons indignes et manigances secrètement ourdies qui permettraient de s’imposer par une autre coalition que celle désignée par le vote populaire au suffrage universel. »

           


          • leypanou 11 juillet 2024 10:17

            @Octave Lebel
            Melenchon 3 fois candidat aux présidentielles, 3 fois incapable d’être présent au 2ème tour et veut encore devenir premier ministre à 73 ans ?
            Il a sorti la célèbre phrase : « la covid est un zoonose ».


          • Octave Lebel Octave Lebel 11 juillet 2024 10:33

            Vous n’avez pas eu besoin de beaucoup de temps pour retrouver, comme d’autres avant vous, les vieux réflexes de la droite française quelque soit ses masques, quand elle se sent menacée par les aspirations de démocratie, de justice sociale et de responsabilité écologique qui montent du pays, en éprouvant ici le besoin, avec ce placard de Surmulot News , de faire une fois de plus des clins d’œil au partenaire que vous avez entretenu comme l’épouvantail vous permettant de vous survivre, quand les mêmes maîtres que vous servez tous les deux ont commencé d’envisager le promouvoir en roue de secours. Vous nous donnez le spectacle du caméléon sur une couverture écossaise.Notre drapeau est authentiquement républicain, bleu, blanc ,rouge.C’est plus simple smiley


            • Furax Furax 11 juillet 2024 12:22

              Grève générale illimitée à partir de l’ouverture des J.O.


              • Seth 11 juillet 2024 12:44

                Chais pas si vous avez remarqué mais la rakoko team est à son maximum en fait de productivisme débridé et accélérateur au plancher. smiley


                • chantecler chantecler 11 juillet 2024 15:47

                  Sacré Rakoto !

                  "Mais avant toute chose, il y a les électeurs. Au moins un tiers est meurtri de ne pas voir ses idées au gouvernement, les électeurs du RN, et un autre tiers risque d’être frustré ne pas voir ses idées non plus au gouvernement, du moins dans leur globalité.« 

                  Mais il manque un tiers , Rakoto !

                  Et donc E. Macron aurait sa majorité , le »dernier tiers" ?

                  Un gros tiers ou un petit tiers ?

                  Un qui change en permanence , jour et nuit ?

                  Celui qu’est éparpillé partout ... ?

                  Grâce au po , au popo , au pognon ?

                  Et la peau lisse ?

                  Et donc rien ne se serait passé ?

                  Mais où ça ? Dans notre pays ?

                  Dans le genre combinaisons et manipulations il est fortiche mais il y a tout de même des limites !

                  Bah , nous verrons la suite ...

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