Les allocs ? justice sociale et solidarité !
Les allocs : la justice avant tout !
Au nom de quoi les familles riches ou très aisés reçoivent plus que les autres grâce aux allocs combinées à l'effet du quotient familial ? : qu'est ce qui justifie cela ? des besoins supplémentaires ? lié au train de vie de leurs parents et parce qu'ils habitent dans le XVI e ou à Neuilly sans compter la discrimination en fonction du rang de l'enfant !
C'est toute une réflexion qu'il faut mener, dans la transparence et la sérénité.
Il ne s'agit surtout pas de faire des économies mais d'aider un peu plus les familles populaires, de verser les allocations familiales dès le premier enfant ….C'est du moins la position des familles laïques.
La question de l'avenir des allocations est au cœur de l'actualité et c'est tant mieux.
Comme de très nombreux citoyens, je suis un défenseur acharné des allocations familiales et considère qu'il s'agit d'un acquis social à préserver.
A l'opposé de ce que dit le gouvernement, je ne pense pas que l'objectif premier consisterait à faire des économies et à rééquilibrer les comptes de la branche famille.
Il faut que les principes de solidarité se conjuguent au présent et que les familles modestes qui élèvent des enfants puissent disposer de ressources suffisantes.
Il n'est pas acceptable que dans un pays moderne comme le nôtre plus de deux millions de familles survivent sous le seuil de pauvreté ;
Il n'est pas acceptable que nombreuses familles ne puissent pas subvenir correctement aux besoins vitaux de leurs enfants ; logement, nourriture, habillement.
Pour beaucoup de familles modestes les allocations familiales sont indispensables.
Pourquoi ces allocations familiales ne sont pas données, dès le premier enfant ?
C'est une injustice criante qu'il faut corriger au plus vite, d'autant plus que le nombre de familles monoparentales augmente et que les femmes ou hommes qui élèvent seul(e)s leur enfant n'en peuvent plus ?
De nombreux débats contradictoires sont organisés par les médias et le CNAFAL ( Conseil National des Associations Familiales Laïques) est souvent invité...C'est d'ailleurs exceptionnel mais compréhensible : il représente le seul mouvement national à but général, membre de l'UNAF qui pointe les failles de la politique familiale en matière de discrimination en fonction du rang de l'enfant :
-
pas d'allocation au premier enfant ;
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le 3ème pèse une part fiscale, alors que les autres enfants ne pèsent qu'une demi part
Comme l'explique Jean Marie Bonnemayre, président du CNAFAL dans une réponse à une internaute :
« le quotient familial accorde une « ristourne fiscale » plus importante aux hauts revenus modestes ce qui laisse suggérer que les besoins et les désirs ( sans doute) des enfants de familles aisées seraient plus importants que pour les enfants de familles modestes !!! »
Les économistes Landais, Picketty et Saez, ont calculé que l'ensemble des avantages familiaux nets par enfant se situait autour de 175 euros par mois pour l'ensemble des parents situés entre le 1er et le 9e décile ; il est de 400 euros pour les parents du dernier décile par enfant et par mois, malgré la mise en place du plafonnement sur le quotient familial ! »
Le CNAFAL prône la mise en place d’un crédit d’impôt forfaitaire pour tous dès le 1er enfant : un enfant de famille modeste donnerait droit ainsi à autant de « remise fiscale » ou de prime qu’un enfant de famille riche !
Voici là des positions claires, sociales et solidaires à discuter.
Le rapport Fragonard présenté au Haut Conseil de la famille a sa logique...
Certains affirment et notamment les associations qui forment la majorité actuelle de l'UNAF : Familles de France, la CSF et les Associations Familiales catholiques, que les propositions du rapport remettent en cause l'universalité des droits.
Faut-il rappeler que si les fondateurs de la sécurité sociale ont posé deux principes : l'universalité des droits et le solidarisme, le versement des allocations familiales lui,est resté lié à l'activité professionnelle jusqu'en 1978.
C'est parce que des familles divorcées et monoparentales sont venues en nombre que le versement universel a été acté pas en 45 mais en 78 !
Si je préfère que l'université des droits demeure pour le versement des allocations familiales et que la correction se fasse au niveau de la fiscalité ;
Si je milite pour que les allocations familiales soient données dès le premier enfant ;
Si le rapport Fragonard de répond pas à mes attentes, je n'accepte pourtant pas que n'importe quoi, soit dit sur ce rapport :
Il ne liquide pas les allocations, il ne s'attaque pas aux familles modestes :
Les mesures préconisées par le rapport en question toucheront essentiellement et d'une manière dégressive les revenus supérieurs à 75 000 € par an.
Place au débat, au vrai
Jean-François Chalot
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