Les allocs ? ! Rejetons la démagogie pour engager un vrai débat

Les associations familiales composant la direction de l’UNAF ne descendent pas dans la rue contre les expulsions locatives et ne se mobilisent pas pour que les minimas sociaux dépassent le seuil de pauvreté actuel par contre multiplient les communiqués, les interpellations des députés et sénateurs contre la fin de l’universalité des allocations familiales.
Il faut raison garder !
On n’a pas à lancer des anathèmes et crier à l’apocalypse quand on va enlever 65 € à des familles disposant de 6 000 € par mois et 2 enfants ; ou bien en retirant 84 € par mois pour une famille de deux enfants dont les revenus sont supérieurs à 8 000 € par mois.
Il y a d’autres scandales que celui-là.
Si je suis partisan du principe d’universalité des allocations familiales et si j’ai été sensible aux arguments développés dans son article par Guylain Chevrier
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ne-touchez-pas-a-l-universalite-157805
je considère que l’Université des allocations familiales n’existe pas, actuellement, puisqu’une famille n’ayant qu’un seul enfant ne les perçoit pas.
Voici là une revendication à porter afin qu’elle aboutisse à une fin d’injustice.
Je viens d’être contacté par une journaliste bien aimable, me demandant si je connaissais une famille concernée par une future baisse des allocations familiales liée à ses ressources relativement élevées.
Au cours de l’échange téléphonique, mon interlocutrice m’a informé qu’elle avait bien eu une correspondante qui, malheureusement ne voulait pas témoigner.
Cette personne regrettait la fin d’un principe mais estimait à juste titre qu’il existe d’autres urgences que celle qui consiste à pleurer pour un manque à gagner de 65 € quand on dispose d’un revenu mensuel de plus de 6000 € !
Ceci étant rapporté, ce qui est grave c’est qu’il ne s’agit pas pour le gouvernement de mener une politique de redistribution.
Il s’agit pour lui d’économiser plusieurs centaines de millions d’euros, faisant de cette modification des conditions d’attribution des allocations familiales, une variable d’ajustement budgétaire.
En conclusion j’en appelle à un véritable débat sur ces questions, débat qu’introduit bien Jean Marie Bonnemayre dans un article paru sur le site du CNAFAL
"Face aux discours apocalyptiques et aux contre-vérités : garder raison, le CNAFAL communique !"
En conclusion :
oui au débat sans rien tronquer, ni les enjeux, ni l’histoire de la politique familiale
et oui au combat social et solidaire pour que les allocations familiales soient versées dès le premier enfant.
Jean-François Chalot
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