Les Européens doivent instaurer le protectionnisme
Le protectionnisme
européen est le remède qui sauvera les Européens de la régression
provoquée par le mondialisme.
Les médias européens devraient actuellement réunir leurs efforts pour permettre aux acteurs indépendants des lobbies pro-mondialistes d’expliquer aux citoyens européens que le protectionnisme pan-européen est indispensable à la survie de la civilisation européenne. Les médias devraient surtout diffuser la certitude suivante : le mondialisme est nuisible et le protectionnisme parcellaire, localisé à certaines régions de l’Europe ou à certaines branches de l’économie serait nuisible, par contre le protectionnisme européen, cohérent, englobant toutes les branches de l’économie, unissant sous les mêmes règles toutes les régions d’Europe, afin de résister aux pressions destructives du mondialisme, ce protectionnisme-là est le remède ultime qui sauvera les Européens.
Il est désormais évident que les Européens doivent agir d’urgence pour se protéger devant les effets destructeurs du mondialisme – il en va de leur survie ! La régression économique et sociale n’est pas seulement durable : elle ira en s’intensifiant.
Quel sera l’effet des mesures mises en place de 2008 à 2010 en France et en Europe pour tenter de stabiliser l’économie ?
Ces mesures seront bénéfiques pour certains. Mais elles ne seront certainement pas bénéfiques pour la majorité des Européens.
On peut entrer dans le piège de la discussion sur la pertinence de chacune des ces mesures, qu’elles soient orientées vers l’investissement (comme par exemple la réduction ou la suppression de certaines taxes ou impôts etc.) ou vers le social (augmentation des salaires ou des indemnités de chômage technique etc.) ou au contraire qu’elles se focalisent sur la rigueur budgétaire ce qui signifierait accélération de la régression sociale, de la baisse des retraites, de la réduction des services médicaux pris en charge par l’assurance maladie etc. Toutes ces discussions détournent de la question essentielle qui concerne les orientations politico-économiques adoptées depuis des décennies.
La question essentielle est ailleurs. Car le fait, qui est soigneusement évité par les médias et par les politiques au pouvoir, le fait qui est à l’origine de la catastrophe que sont en train de vivre les Européens, est ce que l’on peut nommer « la marche forcée vers le mondialisme ».
Faut-il une fois de plus démontrer la relation de causalité entre le mondialisme et la destruction de la société européenne ?
Pour mettre en évidence cette causalité partons des mesures que sont en train d’imposer les gouvernements européens, puis examinons quelles en seront les conséquences.
Ces mesures, en vue de stimuler la consommation et l’investissement, prennent essentiellement la forme des interventions de deux sortes :
– les banques centrales ont rabaissé et maintiennent les taux d’intérêt vers le zéro et émettent de grandes masses monétaires,
–les États injectent dans les circuits économiques des liquidités qui sont obtenues par des emprunts d’État ou par « l’impression de la monnaie ».
Les établissements financiers sont les intermédiaires entre ces deux acteurs : ils sont les destinataires premiers de la création de la monnaie qu’ils reçoivent avec des taux d’intérêt bas, ils la prêtent ensuite aux États, aux entreprises et aux particuliers à des taux d’intérêt plus élevés.
À ces mesures nationales s’ajoutent des mesures que l’on peut qualifier d’internationales. Ainsi par exemple le G20 d’avril 2009 a décidé de tripler les ressources du FMI. L’ensemble des mesures nationales et internationales, devraient permettre depuis 2008 jusqu’à fin 2010, d’injecter des milliers de milliards d’euros, et selon certaines estimations peut-être même plusieurs dizaines de milliers de milliards d’euros, dans l’économie mondiale.
Pour tenter de pallier à la crise financière les États ont plongé dans les profondeurs des déficits publics et ont amplifié les dettes publiques qui devront être remboursées par des générations futures.
Mais ces mesures n’arrêteront pas l’effondrement de l’économie européenne. Car l’effondrement, qui est désormais observable dans les faits, au jour le jour, à travers les licenciements massifs, les fermetures ou délocalisations des entreprises européennes, a pour cause l’ordre économique globalisé qui a été progressivement imposé depuis quelques décennies par les idéologues du mondialisme.
Le fait est que la globalisation mondialiste n’est pas remise en cause par les gouvernants actuels des pays européens. Les plans de relance n’arrêteront donc pas la destruction très rapide et généralisée des structures économiques européennes.
Par les mesures « anti-crise » qu’ils mettent en place, les gouvernements d’une part visent à secourir les établissements bancaires fautifs d’avoir spéculé et perdu et d’autre part incitent tous les acteurs économiques à consommer et à investir dans la production. Les citoyens européens sont de plus en plus confrontés au chômage, les revenus des salariés européens sont de plus en plus soumis au blocage ou à la baisse du fait de la concurrence mondialisée qui produit dans des conditions salariales et sociales beaucoup moins élevées : dans ce contexte, les Européens ne pourraient maintenir leurs niveaux de consommation des années passées qu’on faisant de plus en plus recours au crédit. Les gouvernements semblent faire le pari que si les citoyens ont la possibilité d’engager des dépenses, même à crédit, alors ils le feront. Par la relance de la consommation en grande partie à crédit, c’est à dire par des achats des biens et des services de la part des particuliers et des entrepreneurs, les gouvernements européens espèrent relancer l’activité économique : « mais consommez donc, consommez et vous verrez la relance salvatrice ! » s’exclament ceux qui gouvernent en Europe.
Voyons quelles seront les conséquences des mesures mises en place par les gouvernements, qui en bénéficiera en fin de compte et qui en seront les grands perdants.
• L’endettement croissant des États européens conduit sur le long terme les Européens vers l’esclavage au profit des investisseurs sur d’autres continents
Les liquidités injectées dans les circuits économiques ont leurs contreparties sous la forme de dettes d’État. Ceux qui gouvernent ne se soucient pas de vérifier, avant de prendre ces décisions d’endettement, si les citoyens européens sont dans leur majorité d’accord pour que des générations futures d’Européens naissent esclaves des dettes contractées par ceux qui sont actuellement au pouvoir en Europe.
Il existe deux types de bénéficiaires principaux du mondialisme et de la généralisation de l’endettement dans « pays dits avancés ».
Les uns, mis en avant par les délocalisations, commencent à être bien connus par les citoyens européens : ils sont à chercher surtout en Chine et en Inde. Les populations des autres continents profitent du démantèlement des structures économiques européennes. Les délocalisations de l’activité économique touchaient d’abord les secteurs de production mais à présent les services de tout niveau, y compris à haute valeur ajoutée, sont délocalisés : les premiers étaient des centres d’appel mais on est ensuite passé aux bureaux d’études des groupes industriels puis à la recherche et développement dans les secteurs de pointe etc.
Un autre groupe de bénéficiaires est à chercher ailleurs, parmi les actionnaires et managers des « grands » établissements financiers.
Concernant ce deuxième groupe qui profite du déclin des Européens et du recours accru aux dettes publiques, un élément de réponse est donné par Maurice Allais, Prix Nobel d’économie 1988, qui a résumé de façon très claire où se situe l’escroquerie (La réforme monétaire, 1976) : « Le jugement éthique porté sur le mécanisme du crédit bancaire s’est profondément modifié au cours des siècles. (...) À l’origine, le principe du crédit reposait sur une couverture intégrale des dépôts. (...) Ce n’est que vers le XVIIème siècle, avec l’apparition des billets de banque, que les banques abandonnèrent progressivement ce principe. Mais ce fut dans le plus grand secret et à l’insu du public » (...) « En abandonnant au secteur bancaire le droit de créer de la monnaie, l’État s’est privé en moyenne d’un pouvoir d’achat annuel représentant environ 5,2 % du revenu national. »
Le mondialisme – par la concurrence disproportionnée (le dumping social des pays à bas coût) et par le libre-échangisme dérégulateur – est la cause fondamentale du déclin des Européens. Mais à cela s’ajoute la crise financière qui a son origine dans la pratique (par les particuliers, les entreprises et les États) du crédit généralisé qui était censé maintenir les niveaux de vie malgré le déclin économique imposé par le mondialisme aux « pays développés ».
À qui les particuliers, les entreprises et les États versent-ils des intérêts ? À des banques, à des compagnies d’assurance, à des particuliers.
Où sont les bénéficiaires des remboursements que paient les États lorsqu’ils contractent des dettes publiques ? En France, deux tiers des bénéficiaires du service de la dette (remboursement du principal et versement des intérêts) se trouvent à l’étranger.
Les médias évoquent certains établissements américains – qu’on pourrait nommer des « mégabanques internationales » – dont l’objectif est d’amasser un maximum de bénéfices en profitant des crises financières qui sont la conséquence du mondialisme. Ces mégabanques profitent des crédits souscrits pas les particuliers et pas les États.
Mais il n’y a pas que ces « mégabanques internationales » américaines – en vérité leur part est faible par rapport à d’autres bénéficiaires. Au XXIème siècle les principaux pays prêteurs sont les pays d’Asie qui avec leurs fond d’investissement d’une part acquièrent les titres obligataires émis par les États « dits avancés » (les titres de dette publique ») et d’autre part achètent ou prennent des participations dans les structures économiques situées sur les sol des États « dits avancés ».
Concrètement, à travers les prélèvements futurs d’impôts et de taxes variés par l’État, les citoyens européens devront pendant des décennies rembourser aux « mégabanques internationales » et surtout aux fonds d’investissement, notamment Asiatiques, les dettes que les politiques européens contractent sous forme de « mesures de relance ».
Ceci est le premier point à considérer : les gouvernants ont décidé d’endetter encore plus les Européens, et parmi les principaux rentiers de la dette figurent désormais les financiers internationaux.
• La relance dans une Europe mondialiste profitera aux producteurs et aux économies sur d’autres continents et ne profitera pas aux Européens
Il faut toujours garder à l’esprit que le but élémentaire des mesures de relance qui sont mises en place est en définitive toujours le même : forcer le maintien de la consommation à un niveau élevé. Et il faut se poser la question : la consommation générée par les Européens est-elle, en l’absence de mesures protectionnistes, profitable à l’industrie européenne ?
Car en ce début du XXIème siècle les Européens vivent en Europe dans un système économique mondialiste : les barrières économiques entre l’Union européenne et le reste du Monde ont été volontairement abolies depuis des décennies par ceux qui gouvernent, qu’ils soient de « gauche » comme de « droite ». De sorte que, grâce aux convictions pro-mondialistes de ceux qui – de « gauche » comme de « droite » – alternent au pouvoir, les produits et les services ont depuis des années la liberté accès en Europe selon le principe de la libre concurrence. On constate que les régions du Monde où les salaires sont les plus bas envahissent tels un tsunami le marché européen. Pour être concurrentiels avec par exemple l’Inde ou la Chine, les Européens devraient accepter les salaires inférieurs à 400 euros par mois. Et à terme cela apparaîtra vrai dans tous les domaines de l’activité économique : dans le système mondialiste, les Européens sont obligatoirement très fortement perdants. Les entreprises européennes ferment et les emplois sont délocalisés sur d’autres continents.
Dans le monde mondialiste constitué de vases communicants sans barrières, le petit vase dénommé « Europe » voit son niveau (de vie, d’emploi, de revenu global, de retraites, de protection au travail, de sécurité sociale etc.) baisser en liaison avec la montée du niveau des autres vases aux volumes beaucoup plus grands. Les Européens sont les perdants des processus de globalisation des économies.
Le lecteur trouvera la description concrète de cette régression de la société européenne – régression qui résulte du mondialisme – dans un article qui à partir d’exemples concrets en expose les mécanismes et en désigne les coupables : « Le TGV chinois, la concurrence globalisée et l’avenir des Européens ».
La consommation dans l’Europe mondialisée profite de plus en plus aux pays d’Asie qui exportent les services et les produits à bas prix sur l’ensemble de la planète, y compris en Europe.
On nous dit que l’orientation vers l’économie durable, vers les économies d’énergie et vers la production des énergies renouvelables (éolien, solaire …) créera en Europe une production des biens et des services et donc une consommation liés à cette orientation. Il ne faut pas être dupe : dans la production des biens de l’économie durable, la concurrence des pays « émergents » est aussi insoutenable que dans d’autres domaines, par exemple des panneaux solaires installés en Europe sont pour une grosse part déjà importés de Chine et cette part continue à s’accroître.
Ceci est le deuxième point à considérer : la relance de l’activité économique en Europe, si en même temps on refuse de constituer une Europe forteresse protectrice des intérêts des citoyens européens, continuera à profiter à ceux qui sont le plus concurrentiels dans le système mondialiste : les pays d’Asie, certains pays africains et le Brésil. Et les entreprises européennes continueront à fermer leurs portes et la précarité de l’emploi continuera à augmenter en Europe, alors que le niveau social des Européens (assurance santé, retraites etc.) continuera à baisser.
• Les Européens ne consommeront plus comme avant – un autre modèle économique est donc indispensable
Le troisième point concerne la crédibilité de la relance de la consommation dans une Europe que les gouvernants laissent délibérément sans défense face aux méfaits sévères de la mondialisation. Car si les citoyens n’ont plus confiance en l’avenir, seront-ils tentés de dépenser ? Lorsque le citoyen européen ouvre les yeux et constate que le mondialisme reste l’idéologie qui domine dans les milieux politiques – de « gauche » comme de « droite » – qui sont au pouvoir en Europe, lorsqu’il observe que le mondialisme est destructeur des emplois en Europe, que le mondialisme conduit obligatoirement en Europe à la baisse globale des revenus et du niveau social, quelle sera son attitude de consommateur ? Va-t-il continuer à dépenser comme avant ? Car avant le citoyen européen croyait souvent aux formules marketing, que répétaient sans cesse les politiques et les lobbies qui les entourent, du genre « pour être concurrentiel il suffit de faire l’effort continu d’adaptation, il suffit d’innover en permanence pour être le meilleur ».
Maintenant le citoyen européen constate par les fait que quoi qu’il fasse ou produise en Europe, les Indiens ou les Chinois sont désormais capables de le faire ou de le produite mais pour beaucoup moins cher. De plus, les Asiatiques achètent les moyens de production qui sont sur le sol européen et les Européens travaillent au profit des propriétaires asiatiques. Et le citoyen européen constate, répétons-le, qu’en plus les Asiatiques achètent les dettes (emprunts d’État) des Européens. Le citoyen européen va-t-il soutenir un système économico-politique qui détruit ses moyens d’existence en même temps qu’il endette ses descendants qui devront travailler au profit des Asiatiques ?
Imperturbables face au cataclysme mondialiste qui détruit les Européens, et qu’ils ont eux-mêmes mis en place, les politiques au pouvoir continuent d’agir contre les intérêts des Européens. Lors du récent voyage au Brésil du Président de la République française, n’a-t-on pas été informé que les industries européennes cèdent les technologies concurrentielles aux Brésiliens ? On peut lire dans l’article « Le Brésil achète 50 hélicoptères et 5 sous-marins français » que « ces accords s’accompagnent d’importants transferts de technologie, une priorité brésilienne qui veut développer son industrie de défense ». Les responsables politiques européens continuent à défendre le mondialisme et proposent des « plans de relance » pour faire face à la crise tout en insistant qu’il faut agir « … en s’interdisant le protectionnisme … ». Notons qu’en plus les responsables politiques européens n’hésitent pas à propager la technologie nucléaire utilisée à des fins militaires « En partageant ses secrets de fabrication pour aider à moderniser l’armée brésilienne… ».
Les politiques au pouvoir dans les pays de l’Union européenne agissent donc ouvertement en traîtres des peuples qui les ont élus. Ils continuent à pousser au mondialisme qui est un désastre pour les Européens. Et le seul idéal que les cercles au pouvoir proposent aux citoyens européens, l’objectif le plus important à atteindre, c’est de « consommer plus, toujours plus ».
Le citoyen européen qui a ouvert les yeux sur ces faits, qui observe la tragédie européenne du mondialisme, consommera le moins possible et économisera pour l’avenir qui s’annonce sombre. C’est le troisième point à considérer concernant ces mesures « de relance ».
• Crise économique passagère ou effondrement du système mondialiste
Entre les plans de relance que proposent actuellement divers partis politiques « de droite » ou « de gauche », qui alternent au pouvoir depuis de décennies, la différence est dans la façon de répartir les liquidités entre les entrepreneurs et les petits consommateurs. Mais si leurs plans sont mis en oeuvre, pour sauver par la seule stimulation de la consommation le système économique actuel, ils ne font que précipiter l’effondrement de la société européenne.
Ce que dans les médias on se plait à appeler « la crise » n’est pas une simple crise. Le terme « crise » désigne un désagrément passager qui peut être surmonté pour éventuellement revenir à l’état des choses antérieur.
Nous ne sommes pas les spectateurs impuissants d’une « crise économique » passagère, nous sommes les victimes du système mondialiste qui a été dictatorialement imposé par les « élites » qui alternent au pouvoir depuis de décennies. On n’a jamais demandé aux citoyens européens s’ils sont d’accord pour que les frontières externes de l’Europe soient ouvertes afin que la libre circulation des biens, des services et des personnes, puisse – par exemple par la concurrence des salariés chinois payés à très bas prix – détruire les emplois, les moyens industriels et l’avenir des Européens. Les choix pro-mondialistes ne sont pas validés démocratiquement. Ces choix, pour imposer le mondialisme, sont le fait des partis politiques européens « de droite » ou « de gauche », qui alternent au pouvoir depuis de décennies et qui agissent de façon dictatoriale : ils décident sans tenir compte de la volonté de la majorité des citoyens européens qui souhaiteraient s’exprimer sur cette question du mondialisme comme sur d’autres questions politiques.
Nous Européens ne sommes pas entraînés dans les turbulences d’une simple « crise économique » passagère, nous sommes les victimes de l’effondrement provoqué par le système mondialiste.
• Le protectionnisme européen est la seule solution pour préserver les Européens de l’extermination
La stabilisation de l’économie des pays européens ne sera pas obtenue par des mesures « de relance » qui se limitent à effectuer des injections de liquidités dans les circuits économiques. Ces incitations des gouvernements européens ne rétabliront pas le système économique basé sur la croissance éternelle de la consommation : les citoyens européens ne consommeront pas plus car ils savent, car désormais ils constatent, que le mondialisme détruit leurs emplois et détruit leurs système social.
En vérité, pour stabiliser l’économie des pays européens, pour éviter la destruction totale de la société européenne, il faut d’urgence construire l’Europe forteresse, protectrice de ces citoyens.
Car soyons clairs : vouloir réellement protéger les intérêts des Européens cela signifie instaurer le protectionnisme européen. Mais le protectionnisme est présenté par les cercles gouvernants européens – au niveau des instances européennes comme au niveau des partis politiques qui dominent sur les scènes politiques nationales – comme le mal qu’il faut éliminer à jamais.
En effet, lorsque les citoyens européens demandent que la protection de leurs intérêts devienne la règle dans les orientations politiques européennes, les groupes en position dominante – les politiques de « gauche « et de « droite » qui alternent au pouvoir, les milieux économiques, les lobbies qui les représentent, les loges occultes et les « cercles de réflexion » influents, les médias à leur solde – cherchent à réprimer ces aspirations protectionnistes et, comme principal argument destiné à écarter l’instauration du protectionnisme, prétendent que le protectionnisme conduit à des conflits armés tels que les a connus l’Europe au milieu du XXème siècle. De façon imagée on peut observer qu’instaurer le protectionnisme européen, donc au niveau pan-européen, cela est équivalent à transformer l’Europe en une forteresse défensive, dans le but de défendre tout ce qui caractérise les Européens. Chacun a le droit de se défendre lorsqu’il est agressé. C’est l’agresseur qui est à l’origine de la guerre et non le défenseur. Le protectionnisme, et même le nationalisme, ne sont pas à l’origine des guerres. La vérité est qu’à l’origine des guerres se trouvent l’expansionnisme ou l’impérialisme. Le mondialisme est un impérialisme qui détruit les souverainetés des peuples européens. La guerre est déjà en cours, car cet impérialisme mondialiste est en train de détruire massivement les Européens et leur société.
Les armes et les armées de cette guerre de domination mondialiste, les traîtres européens qui se joignent aux rangs mondialistes, l’évolution de la situation sur les champs de bataille, la vitesse à laquelle les Européens et leur société sont en train de disparaître, cela est décrit dans les articles suivants :
Le TGV chinois, la concurrence globalisée et l’avenir des Européens,
Démographie et immigration : suicide collectif des Européens.
Le protectionnisme européen est une urgence si on veut éviter l’éclatement de l’Union européenne dans les conflits inter-européens. Les Européens ne sont pas stupides, ils comprennent et constatent que leur paupérisation est la conséquence du mondialisme. Si ceux qui gouvernent en Europe n’instaurent pas le protectionnisme européen, il est à craindre que face à cette attitude pro-mondialiste de ceux qui gouvernent contre les intérêts des Européens, les citoyens européens ne finissent par avoir des réactions qui caractérisent le comportement des groupes qui ont perdu tout espoir, se voyant sacrifiés sur l’autel des idéologies auxquelles ils n’adhèrent pas : il n’est pas exclu que les émeutes se propagent. Ces émeutes pourraient avoir la forme d’attaques contre tout ce qui semble représenter les intérêts économiques venus hors d’Europe : les filiales des entreprises et leurs employés. L’étape suivante serait que les populations excédées ne s’attaquent plus seulement aux intérêts et personnes extra-européens mais qu’elles commencent aussi des exactions contre tout ce qui n’est pas strictement « local » – le sens du « local » peut aller de la notion d’une nation (France, Allemagne etc.) à la notion d’une région (Lombardie, Alsace, Écosse etc.). Ces protectionnismes localisés – nationaux ou régionaux – risquent de se propager de façon incontrôlable, si les gouvernements européens ne décident pas rapidement d’instaurer un protectionnisme européen ou pan-européen, lequel doit être bâti comme un système de défense commun aux Européens.
Le gouvernement français a pris quelques initiatives pour mettre en place un protectionnisme français (sectoriel concernant l’industrie automobile), donc intra-européen – c’est exactement le genre de protectionnisme qu’il faut éviter : limité à un secteur d’activité et local (national).
Tenter de préserver seulement certains secteurs économiques est une mauvaise solution de très court terme, car si les autres secteurs restent exposés aux méfaits du mondialisme, la situation de la population dépendant des autres secteurs économiques, continuera à se dégrader de toute façon, et finalement le secteur que l’on cherche seul à protéger s’écroulera car son environnement économique n’aura plus de substance suffisante.
Pour pouvoir résister et pour s’opposer avec efficience aux pressions mondialistes, les Européens doivent être unis. Le protectionnisme morcelé entre les nations est une erreur. Il faut une masse, un poids économique, industriel, civilisationnel, pour continuer à exister face aux grandes forces mondiales. L’union protectionniste des Européens devrait inclure aussi les régions à l’est, au delà des frontières actuelles de l’Union européenne, en mettant en place des accord de coopération étroite avec la Fédération de Russie, qui partage les mêmes valeurs civilisationnelles, et qui dispose d’immenses réserves de matières premières.
Face aux chantages mondialistes, face aux aléas naturels (cataclysmes …) ou politiques (guerres …) qui peuvent frapper les échanges intercontinentaux de biens et de marchandises, ce vaste ensemble – qui unirait l’Union européenne et la Fédération de Russie – aurait des capacités autarciques ce qui augmenterait ses chances de survie lors des tourmentes mondiales.
Le protectionnisme européen est une évolution politique qui s’impose pour sauver les Européens mais cette évolution protectionniste doit être accompagnée par d’autres changements.
• Consommer moins et mieux
Il est urgent de s’interroger sur la validité du système économique basé sur la nécessité d’une consommation en perpétuelle croissance. Mais s’interroger ne suffira pas : il faut trouver et mettre en place un système économique reposant sur des fondations durables. Par exemple plutôt que de pousser les citoyens à « consommer toujours plus » il conviendrait d’une part de chercher à « consommer toujours mieux » et d’autre par il serait pertinent de s’interroger sur la validité d’une société dont le but principal est la consommation croissante des biens matériels.
L’un des arguments que l’on oppose à ceux qui demandent le protectionnisme des intérêts à long terme des Européens est que l’Europe a besoin de frontières ouvertes sinon son économie ne pourrait pas fonctionner. La phrase suivante entre dans cette catégorie d’arguments : « Si par l’instauration des barrières douanières on interdit aux Chinois de nous vendre leurs produits à bas prix, alors les Chinois n’achèteront pas nos avions ».
À cela il faut opposer au moins deux observations.
Les responsables européens ont cru intelligent de vendre aux Chinois les avions mais aussi la technologie complète permettant de fabriquer ces avions, de sorte que les chinois disposent déjà d’usines, de bureaux d’études et de tout le savoir faire nécessaire pour produire eux-mêmes les avions qu’ils vendront bientôt à la planète entière, tout en étant très concurrentiels sur les prix. Il en est de même dans d’autres domaines industriels : le transport ferroviaire, l’agroalimentaire, l’automobile et depuis longtemps le textile, l’habillement etc. De sorte que l’argument « si on ferme nos frontières à leurs produits on ne pourra pas leur vendre nos produits » n’a pas de sens : c’est au contraire à cause du mondialisme que nous, Européens, ne pourrons bientôt produire et vendre quoi que ce soit y compris en Europe. Ceci est la première observation et je suggère une fois de plus aux lecteurs qui souhaitent en savoir d’avantage de lire l’article « Le TGV chinois, la concurrence globalisée et l’avenir des Européens ».
La deuxième observation est que ce genre d’argument – « nos devons bien vendre de plus en plus, donc pas seulement chez nous en Europe mais aussi ailleurs » – est l’argument de ceux qui n’arrivent pas à raisonner en dehors des schémas du système économique actuel du capitalisme mondialiste, dont l’objectif suprême est « la poursuite de la maximisation des profits », ce qui globalement passe par « la croissance économique permanente ». Il faut sortir de ces schémas de pensée. Il faut faire un examen global de la production potentiellement disponible et des besoins nécessaires en Europe. Là il faut articuler la pensée autour de trois sujets : comment mesure-t-on le progrès de la société, les modes de consommations répandus dans la société sont-ils « raisonnables » et est-on capable de produire en Europe tout ce qui est nécessaire à la satisfaction de la population européenne ?
D’abord la question du progrès de la société. Les citoyens européens ne sont certes pas souvent des experts diplômés en économie, mais ils sont cependant doués de bon sens et ceux qui ont encore la chance d’avoir un emploi salarié ne font-ils pas un constat réaliste quand ils estiment qu’ils sont obligés de consacrer de plus en plus de leur temps au travail afin de gagner de quoi faire vivre leur famille et que leur emploi est devenu précaire ? Dans l’Europe d’il y a 50 ans un salaire moyen suffisait à une famille de cinq personnes : les parents avec trois enfants. Aujourd’hui deux salaires sont devenus nécessaires à cette famille. Est-ce cela le progrès ? Il y a 50 ans l’Europe était protégée par des barrières douanières. Il y a 50 ans les citoyens européens ne savaient pas vraiment ce qu’est le chômage et donc avaient la foi en l’avenir. Les Européens ont-ils aujourd’hui la foi en l’avenir ? Vers quel avenir les conduisent les politiques européens ? L’article « Mondialisme, croissance économique et avenir des Européens » apporte les réponses à ces questions.
Ensuite la deuxième question : celle du mode de consommation que les Européens pratiquent depuis des années. Mode de consommation fondé sur l’ostentation, sur la comparaison de leur mode de vie avec celui du voisin, sur les tentations provoquées par le matraquage d’une publicité envahissante qui transforme des biens secondaires en besoins primaires. Aujourd’hui, quand on n’a pas certains biens de consommation « de dernière génération », il semble qu’aux yeux du voisin, on est un « raté ». Quand les enfants portent des vêtements sans marque, quand ils n’ont pas la dernière console de jeux, quand ils ne vont pas à l’école avec des barres chocolatées vues à la télévision (qui coûtent le prix de 5 tablettes de chocolat simple), quand ils n’ont pas tout cela, ils sont des « nuls ». Le résultat c’est que par peur du « qu’en dira-t-on », on finit par vivre au-dessus de ses moyens, on s’estime malheureux et cela provoques des frustrations et parfois la colère. Si chaque Européen adaptait son mode de consommation à ses moyens, sans regarder autour de lui, sans écouter les sirènes tentatrice des publicités, sans envier ce qu’a le voisin, il se sentirait mieux dans sa peau. C’est une question d’éducation laquelle devrait être basée sur les valeurs qui découlent du « bon-sens », une éducation des « modes de vies », à laquelle devrait participer les programmes des éducations nationales dans chaque pays européen. Cette éducation des « modes de vies » et du « bon-sens » devrait remplacer l’éducation du « consommer toujours plus et n’importe quoi » qui est actuellement diffusée à travers les messages « marketing ».
Enfin la troisième question : celle des capacités de production. Il y a quelques dizaines d’années les Européens avaient déjà la capacité de produire tout ce qui est nécessaire à leurs besoins. Depuis la productivité a beaucoup progressé.
Les Européens disposent globalement d’un potentiel de production (agriculture, industrie, services etc.) qui permettrait de subvenir aux besoins d’une population beaucoup plus nombreuse. Si on laisse de coté les contraintes liées au système économique actuel, si on fait le bilan du potentiel humain, du savoir-faire, des moyens matériels, des installations, des infrastructures etc. il est certain qu’en réorientant une partie des activités futiles vers la production utile, le même potentiel actuel humain et matériel pourrait fournir tout ce qui est nécessaire, et plus, à une population beaucoup plus nombreuse.
L’argument habituel des économistes contre le protectionnisme est tout simplement que « le protectionnisme, d’après les règles de l’économie, ne peut pas marcher ». Le problème des économistes c’est qu’ils se réfèrent aux schémas, donc aux règles, d’une certaines économie, c’est-à-dire d’un certain système économique et politique. C’est précisément ce système qui montre en ce moment ses graves insuffisances. Il faut changer de système économique et il faut donc changer les schémas de pensée.
Un autre système de production et de distribution des biens et des services doit être mis en place en Europe, avec pour objectifs d’assurer la pérennité de la société et de permettre le progrès de la société.
• Protéger les intérêts stratégiques
Il conviendra de soumettre aux citoyens européens la question des services collectifs qui devraient être du domaine exclusif des services de l’État : armée, police, justice, etc. Il conviendra d’examiner quels domaines de l’activité économique devraient être partiellement ou entièrement détachés de la sphère de la concurrence car ils répondent aux besoins vitaux des populations européennes.
Dans certains domaines d’activité économique il apparaîtra qu’il est dans l’intérêt des Européens de laisser le marché concurrentiel libre d’agir en le soumettant aux contraintes légales minimales.
Dans d’autres domaines il apparaîtra nécessaire de gérer les activités économiques dans l’intérêt à long terme de la collectivité, en sortant ces activités du seul champ d’application du marché concurrentiel, en y apportant des garanties de l’État, pas uniquement sous la forme de lois, mais aussi sous la forme des services et des produits fournis par des entreprises d’État, afin que le critère de la poursuite de « l’intérêt à long terme des Européens » devienne le critère supérieur des décisions d’entreprise au dessus du critère de « la loi du profit financier maximal ». Sans s’en réserver l’exclusivité – c’est-à-dire en permettant aux entreprises privées d’y proposer également leurs services et leurs produits – l’État véritablement démocratique, agissant dans l’intérêt des citoyens qu’il est censé protéger, et l’Union européenne véritablement démocratique, agissant dans l’intérêt des citoyens européens qu’elle est censées protéger, pourront intervenir dans ces domaines d’activité économique par des entreprises sous contrôle de l’État ou de l’Union.
Dans le respect de la démocratie véritable, les citoyens devront participer à la mise en place du nouveau système économico-politique, en donnant leur accord par des votes directs (référendums), pour décider quelle doit être l’ampleur de répartition entre secteur public et privé, dans les domaines stratégiques que sont notamment l’alimentaire, l’approvisionnement en eau courante, le logement, l’éducation, l’enseignement supérieur, les établissements financiers de crédit aux entreprises et aux particuliers, la production de l’énergie et l’approvisionnement en énergie, les transports collectifs, la santé etc.
• Établir la démocratie véritable
L’évolution politique qui devient urgente doit également permettre la mise en place de la démocratie véritable laquelle est indispensable pour stabiliser les fondations de la société européenne. Le lecteur trouvera l’explication de ce qu’est la démocratie véritable dans l’article « Où est la démocratie ? ».
Les faits montrent que le mondialisme conduit à la destruction des Européens et de leur société. Les Européens doivent éliminer le mondialisme et les principes économiques et politiques sur lesquels il repose.
L’instauration du protectionnisme européen, la réorganisation du modèle économique pour qu’il ne soit plus basé en priorité sur la maximisation de la consommation et des profits financiers, le changement du système politique, notamment en introduisant la démocratie véritable, la mise sous le contrôle collectif des activités à caractère stratégique, tels sont les changements qu’il est urgent d’introduire en Europe pour sauver les Européens et leur société.
Le politiques européens, qui appartiennent aux partis politiques – de « gauche » comme de « droite » – qui alternent au pouvoir en Europe, tout en conduisant depuis des décennies les Européens de manière continue vers le « radieux avenir mondialiste », sont-ils crédibles pour instaurer le nouvel ordre économico-politique protectionniste et démocratique ?
Certains estiment que ces carriéristes seront le moment venu prêts à changer d’idéologie.
D’autres estiment qu’il vaut mieux appeler d’autres partis politiques, d’autres personnalités politiques, ceux qui ne sont pas compromis dans des liaison dangereuses avec les milieux mondialistes et avec les lobbies qui les représentent, avec les loges occultes et les « cercles de réflexion » qui prétendent que l’avenir mondialiste, destructeur des Européens, est un avenir inévitable.
Une chose est certaine : il faut d’urgence trouver des partis politiques, et des personnalités, qui sauront mener le combat des Européens unis contre le mondialisme !
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