Le Premier sinistre ministre a déclaré :
"L’augmentation de la durée de cotisations à 41 ans n’est pas une option, elle est prévue par la loi."
Fillon est capable de lyrisme. Incroyable ? Lisez cette perle :
"Même à 60 ans - je dirais surtout à 60 ans - l’avenir nous appelle !"
C’est vrai qu’à 60 balais, si nos pas perdus les atteignent, nous
entamerons un cycle de formations diplômantes pour évoluer
professionnellement, avancer dans la carrière, gagner plus, réussir
notre vie professionnelle, devenir un super-hyper-méga-cadre plein
d’avenir au sein de la bière boîte. Sincèrement, cette perspective glorieuse et radieuse nous laisse rêveurs...
Mais trêve de commentaires oiseux. Fillon poursuit sa démonstration :
"Cette réforme se fera dans la concertation."
Ouf, voilà la méthode miracle : la concertation !
Or, la concertation avec les partenaires sociaux commencent mal puisque les 41 ans de cotisations ne sont pas négociables. Les syndicats dénoncent unanimement une énième réforme qui sera encore supportée par les seuls salariés.
Le leader de FO estime quant à lui :
"Il y avait d’autres pistes de financement possibles, dont une taxation de l’intéressement, la participation, les stocks-options (...) ou une augmentation de l’impôt sur les bénéfices pour les dividendes distribués aux actionnaires. Aucune n’est retenue."
Même analyse du côté de la CFTC :
"Le passage à 41 ans aujourd’hui ne se justifie pas, on va se retrouver (avec d’autres syndicats) pour défendre les 40 ans."
La CGT a jugé ce projet gravissime parce qu’il :
- pénalise les salariés ;
- abaisse de 20 % en moyenne les pensions de retraites ;
- ne tient pas compte de la pénibilité du travail.
Bien entendu, la gauche émet de fortes critiques.
Le PS constate que :
"La loi Fillon de 2003 a échoué sur le plan financier, avec un déficit de près de 5 milliards d’euros de la branche vieillesse en 2007."
Par ailleurs, le PS estime que la réforme présentée n’est pas acceptable en l’état :
"(...) alors que l’âge moyen de cessation d’activité ne dépasse pas 58 ans et 8 mois, et que plus de 60 % des salariés de plus 55 ans sont évincés du marché du travail. Elle se traduirait par une baisse supplémentaire du taux de remplacement pour une majorité de futurs retraités qui peinent déjà à accéder à une retraite à taux plein, moyennant 40 annuités."
Le PCF s’oppose évidemment à ce projet. Il juge que :
"Le gouvernement conduit la France vers la fin pure et simple du régime de retraites."
Nous n’évoquerons pas Les Verts dont le site semble tourner à l’énergie solaire (pas de bol avec ce temps pourri, en plus y’a pas un poil de vent !) au ralenti...
Quant au NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), on présume qu’il
s’oppose à cette réforme. Le site ne semble pas en ligne. Le logiciel,
en version béta, Octobre 3.0, a pris quelque retard. Son développement devrait reprendre après la réception, du grand leader chez Léon T Michel Drucker, le 11 mai prochain (sur une chaîne du service public)...
Affaire à suivre... et manifs imminentes.