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Accueil du site > Actualités > Politique > Les socialistes aussi votent pour le FN !

Les socialistes aussi votent pour le FN !

Retour sur les résultats du second tour de l’élection législative partielle de la seconde circonscription de l’Oise du 24 mars 2013.

JPEGÀ la suite de la démission de Jérôme Cahuzac de son siège de député, il y aura, les 16 et 23 juin 2013, une élection législative partielle dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, celle de Villeneuve-sur-Lot, une terre habituellement très favorable au PS mais qui pourrait, comme en juin 2002, basculer à l’UMP (selon les premiers sondages).

Le parti socialiste joue gros dans cette élection, tant les sondages pour le gouvernement sont catastrophiques (IFOP, BVA, TNS Sofres, YouGov etc.).

Le candidat du FN compte bien répéter l’exploit de sa camarade de la deuxième circonscription de l’Oise qui, les 17 et 24 mars 2013, avait réussi non seulement à se qualifier au second tour mais aussi à rassembler près de la moitié de l’électorat.

Le temps du front républicain est complètement révolu. Le temps où les socialistes et les communistes, même en se bouchant le nez, votaient pour Jacques Chirac pour barrer la route à Jean-Marie Le Pen, en donnant une victoire de 82%, digne des républiques bananières, est terminé.


Il n’y a plus de front anti-FN

Les premières brèches eurent lieu entre les deux tours des élections cantonales de mars 2011, lorsque l’UMP avait refusé le principe de front UMP-PS contre le FN. En fait, ce ne sont pas les appareils mais les électorats qui ont fait ces brèches. Certains candidats du FN ont ainsi gagné parfois 20% entre le premier et le second tour, que son adversaire fût PS ou UMP. Il n’y a donc plus, dans le comportement électoral, d’ostracisme contre le FN.

Notons d’ailleurs que cette notion de "front républicain" qui vise à isoler électoralement le FN est contre-productive et peut avoir des effets dévastateurs dans l’électorat en donnant appui à ceux qui parlent d’UMPS, dénonçant une sorte de collusion entre les deux grands partis de gouvernement UMP et PS (on voit cependant la "pertinence" d’un tel concept pour le mariage des couples homosexuels, par exemple).

Mais ce ne sont pas les consignes des partis qui sont en cause. Quels électeurs, attachés à leur liberté individuelle, se soucieraient-ils vraiment des consignes pour le second tour ? Ils ont voté en leur âme et conscience au premier tour, parfois avec des motivations très différentes, et au nom de quoi pourrait-on leur faire voter mécaniquement pour un autre candidat au second tour si leur candidat du premier n’était plus présent ? Au nom de quoi ne voteraient-ils pas en leur âme et conscience au second tour également ?

D’ailleurs, les études d’opinion l’ont confirmé sur plusieurs décennies, les consignes de second tour n’ont aucune influence sur l’électorat mais sont essentielles dans la posture politique. Par exemple, dire qu’on va voter pour François Hollande au second tour inconditionnellement et deux mois après, dix mois après, se revendiquer d’une opposition ferme et brutale, c’est montrer qu’on prend ses électeurs un peu légèrement pour des imbéciles.


Posture politique

La posture politique est essentielle car elle permet l’étanchéité (ou pas) de certains élus, à défaut de maîtriser son électorat. Et il faut bien admettre qu’il y a une perméabilité nouvelle entre l’électorat de l’UMP et celui du FN. Ainsi, si les états-majors des deux partis (UMP et FN) sont fermement opposés à toutes sortes d’alliance électorale (et on le comprend quand on voit leur programme économique et européen complètement incompatible), leurs "sympathisants" (mot dont il faudrait préciser la définition) le sont beaucoup moins. Au contraire.

Dans le sondage IFOP publié le 17 avril 2013 (téléchargeable ici), 53% des sympathisants de l’UMP et 72% des sympathisants du FN seraient favorables à des accords électoraux entre l’UMP et le FN pour les élections locales, soit, grosso modo (vu l’imprécision des sondages), une moitié des sympathisants de l’UMP et les trois quarts des sympathisants du FN.

C’est une évidence que la radicalisation du discours de l’UMP depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy à sa présidence en 2004 a fait naturellement évoluer un certain nombre de ses militants et les a poussés à retrouver quelques affinités avec les thèses anti-immigration du Front national.

Néanmoins, la césure en deux parts quasiment égales de l’UMP lors du vote interne du 18 novembre 2012 a montré également qu’il y avait une moitié qui ne s’y reconnaissait pas, ou même, les deux tiers si l’on ne prend en compte que le jeu des motions et pas celui des personnes (sur lesquelles se sont greffées des considérations plus affectives et moins idéologiques).

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Jean-François Copé a stoppé net ses discours très sécuritaires depuis janvier 2013. Pour se reconstruire une réelle légitimité, il a besoin, au contraire, de recentrer son discours (il l’avait encore rappelé à l’occasion des "manifs pour tous" qu’il n’y aurait aucune collusion entre UMP et FN). Ce n’est pas un hasard non plus si l’ancien Premier Ministre François Fillon avait évoqué, à propos du FN, une « différence d’approche irréconciliable » dans un documentaire réalisé par Franz-Olivier Giesbert et diffusé le 8 mai 2013 sur France 3, pour se différencier de Nicolas Sarkozy.


Relations entre FN et centre droit

La perméabilité entre le parti de centre droit parlementaire et le FN a été un sujet de débat depuis le 4 septembre 1983 et l’élection municipale partielle de Dreux où le candidat RPR avait conquis la mairie sur la maire PS sortante grâce à la fusion de sa liste avec celle du FN (dirigée par le redoutable Jean-Pierre Stirbois) qui avait acquis un sixième de l’électorat. Neuf mois plus tard, la gestation était arrivée à terme : le FN faisait jeu égal avec le PCF aux élections européennes de juin 1984 avec 10% au niveau national.

Dès le début, il y a eu deux écoles. La première, plus parmi les élus locaux, ne voyait aucun mal à faire des alliances locales avec le FN pour battre la gauche, leur priorité (pour faire face au gouvernement socialo-communiste). La seconde, plus exprimée parmi les leaders nationaux, voulait au contraire former un "cordon sanitaire" étanche entre centre droite et FN. Les réflexions pouvaient s’être développées par la morale (Bernard Stasi et Simone Veil furent bien seuls au début pour imposer cette étanchéité) ou par l’intérêt électoral (Jacques Chirac a montré une fermeté permanente à ce sujet). L’intérêt immédiat et ponctuel de s’allier avec le FN était effectivement vite perdu à moyen terme avec la perte de tout l’électorat modéré, bien plus nombreux.


La grande perméabilité des électorats

Depuis le second tour des élections cantonales du 27 mars 2011, cette étanchéité est clairement terminée au sein de l’électorat dans sa globalité. Les socialistes, encore en mars 2013, n’ont rien compris à ce qu’il s’est passé dans la seconde circonscription de l’Oise. Ils ont encore parlé d’une osmose entre le FN et l’UMP alors que justement, ces deux partis étaient restés seuls en lice au second tour. Ils prétendent encore qu’il y a mélange des deux électorats… en se croyant moralement irréprochables sur ce sujet.

Or, il n’en est rien. Si la candidate du FN a réalisé un score inimaginable il y a encore quelques mois dans l’Oise, en doublant son score du second tour, c’est parce qu’elle est devenue une candidate comme une autre, sans l’étiquette d’infamie qui était autrefois associée au Front national. Les opposants à Jean-François Mancel ont naturellement continué à s’opposer à lui avec un autre candidat qu’au premier tour.

En clair, les électeurs socialistes du premier tour sont tout aussi prêts à voter au second tour pour le FN contre l’UMP que les électeurs UMP du premier tour sont prêts à voter au second tour pour le FN contre le PS. Cela veut dire que le FN est parvenu à bénéficier d’une sorte de large ratissage de toutes les oppositions. Cela n’en fait pas un parti à l’électorat cohérent, mais cela en fait un parti capable désormais d’avoir des élus au scrutin majoritaire, et cela, c’est très nouveau depuis la montée du FN en 1984.

Sans doute il y a des explications, conjoncturelles (la crise économique, la faille précoce de François Hollande, l’affaire Cahuzac) et structurelles (l’opération de dédiabolisation du FN par Marine Le Pen a été couronnée de succès, malgré quelques retours en arrière comme l’hommage appuyé à l’historien Dominique Venner qui s’est indécemment suicidé devant des touristes le 21 mai 2013).


Course aux idées ?

Dédiabolisation ? Oui, ce n’est pas un succès, c’est un triomphe dans les médias. Rappelez-vous au milieu des années 1980. Personne ne voulait débattre (en public) avec un représentant du FN. Les responsables quittaient même les plateaux de soirée électorale le cas échéant. Aujourd’hui, non seulement Marine Le Pen a eu l’occasion de débattre avec à peu près toutes les forces politiques, y compris le NPA de Philippe Poutou, mais elle est aussi le chouchou des médias.

Est-ce un mal ou un bien ? Impossible de lire dans les étoiles, mais la démocratie nécessite évidemment le débat entre personnes ayant des opinions différentes, sinon, ce ne serait plus la démocratie. À force de refuser le débat, certains en font leur miel et avancent discrètement mais sûrement.

Le résultat, pourtant, c’est que les idées du FN ont non seulement contaminé les discours du centre droit depuis une dizaine d’années, mais aussi, depuis une année, ceux de la gauche, et c’est cela la nouveauté.

Entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012, le staff de François Hollande n’avait pas hésité à venir à la pêche de cet électorat très particulier, y compris Arnaud Montebourg dès le lendemain du premier tour. Au final, François Hollande a gagné le second tour avec seulement un million cent mille voix d’avance, ce qui est très peu comparativement à la force de frappe de Marine Le Pen au premier tour (six millions quatre cent mille voix) qui avait lancé le 1er mai 2012 un appel à ne pas choisir l’un ou l’autre des candidats du second tour.


De nombreuses voix socialistes pour le FN

Deux études sérieuses (à télécharger ici) ont été réalisées sur le report des voix entre le premier tour et le second tour de l’élection législative partielle de mars 2013 dans l’Oise. Elles confirment que l’électorat de gauche, en particulier socialiste, est maintenant capable, autant que l’électorat de l’UMP (voire mieux), de voter pour le FN au second tour.

Une première étude, proposée par l’IFOP, se base sur les résultats de quelques scrutins depuis 1997. Aux législatives 1997, un candidat FN au second tour progressait un peu plus par rapport à son score du premier tour face à un candidat de gauche (donc, avec l’appui de la droite) que face à un candidat de droite (avec l’appui de la gauche) : +14% dans le premier cas, et +9% dans le second cas.

Or, aux cantonales de 2011, il n’y a plus eu de différence dans les progressions : +11% que ce soit face à un candidat de gauche ou face à un candidat de droite, et aux législatives de 2012, +16% face à un candidat de gauche et +17% face à un candidat de droite (donc, avec un report de voix légèrement supérieur à gauche).


L’étude angoissante de Joël Gombin

Une seconde étude, réalisée par le politologue Joël Gombin, propose une analyse statistique des reports de voix dans chaque bureau de vote dans la deuxième circonscription de l’Oise : « Même s’il est probable que [la candidate du FN] ait bénéficié du soutien d’abstentionnistes de premier tour qui ne se seraient mobilisés pour elle qu’au second tour, l’analyse objective des grandes masses en présence conduit à penser qu’une part significative de ces électeurs gagnés au second tour provient des rangs de la gauche. ».

Joël Gombin a ainsi évalué que 43% des électeurs de la candidate du PS au premier tour se seraient reportés sur la candidate du FN : « Il n’existe pas, dans ce cas d’espèce en tout cas, de frontière étanche entre un électorat socialiste et des candidats frontistes, comme on l’a longtemps cru, et le FN possède désormais une réelle capacité de mobilisation au second tour. ».

Le politologue a également estimé que 19% des voix du candidat UMP au premier tour seraient passées au FN au second tour et 25% dans le sens inverse (du FN au premier tour vers l’UMP au second tour).

Le plus remarquable est sans doute que seulement 20% des électeurs de la candidate du PS auraient suivi la consigne nationale du PS à faire barrage au FN au second tour en votant pour le candidat de l’UMP. Quant aux électeurs du Front de gauche (son candidat est arrivé en quatrième place et n’a obtenu que 6,6% des suffrages exprimés), seulement 15% d’entre eux auraient voté au FN au second tour (c’est le plus faible report de voix estimé) tandis que 62% d’entre eux se seraient abstenus ou auraient voté nul.

Autre point intéressant, la candidate du FN a très mal fixé son électorat du premier tour puisqu’elle en perdrait 38% entre les deux tours, dont près de 2 000 voix seraient retournées au candidat de l’UMP au second tour : « Si tous ses électeurs de premier tour l’avaient soutenue au second tour, [la candidate du FN] serait la nouvelle députée de la [deuxième] circonscription de l’Oise. ».

La conclusion de Joël Gombin est sans ambiguïté et a de quoi faire frémir le PS : « Si ces dynamiques se confirment durant le cycle électoral 2014-2015, elles pourront faire très mal à gauche comme à droite. Il est sans doute temps que la gauche arrête de penser que le Front national, c’est le problème de la droite, sans quoi elle risque de perdre, un jour, et les élections, et son honneur. ». Du reste, c’est bien le candidat du PS, Lionel Jospin, qui fut la première victime présidentielle du FN en avril 2002. Nul doute que si Marine Le Pen réussissait à se qualifier au second tour en 2017, ce serait également au détriment du candidat du PS (probablement François Hollande).

Selon "L’Express" du 20 avril 2013, cette étude de Joël Gombin serait remontée jusqu’à l’Élysée et Matignon et aurait inquiété les plus hauts dignitaires du socialisme gouvernemental.


Sur le terrain, exaspération à gauche

Sur le terrain, certains élus locaux s’en rendent compte. Ainsi, le maire UMP de Grandvilliers, une petite ville picarde de trois mille habitants située à une trentaine de kilomètres de Beauvais, a constaté : « Dans le bureau de vote n°2, [la candidate du FN] a obtenu 202 suffrages sur 319 exprimés [soit 63%]. C’est étonnant car, en général, ces électeurs habitent en partie dans des logements sociaux, votent à gauche. ».

Pris en "micro-trottoir", un ouvrier de Granvilliers qui a toujours voté à gauche expliquait sa désillusion en votant FN : « Choisir le FN, c’est un vote de rejet. (…) Finalement, c’est encore pire que Sarkozy. » en évoquant les 200 euros qu’il a perdus à la suite de la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires.

Même conclusion avec ce maçon de 46 ans qui avait toujours voté à gauche : « [Le Président et le gouvernement] prennent les Français pour des vaches à lait ! (…) Je ne sais pas si, une fois au pouvoir, ce sera mieux [avec le FN], mais je n’ai pas de remords, ce Président n’est pas fait pour gouverner. Il n’a pas la carrure. ».


Bête immonde ?

Contrairement à ce que prétendait encore le 1er mai 2013 le sénateur David Assouline, porte-parole du PS, le FN n’est pas la "bête immonde" des "pires heures de notre histoire". En tout cas, pas selon la grande majorité des électeurs. En continuant ce genre de discours récurrent nettement contreproductif, le PS serait presque à inciter les électeurs à soutenir le FN pour défendre la démocratie.

Le FN n’est qu’un capteur de colère qui a réussi à rassembler ceux qui ne supportent plus la déconnexion des gouvernants avec la réalité populaire, et depuis trois ans, le FN a réussi à ne plus faire peur. Au contraire de son père, qui ne voulait absolument pas gouverner (voir sa réaction spontanée lorsqu’il apprend son maintien au second tour en 2002), Marine Le Pen a tout fait pour se donner les moyens d’arriver au pouvoir. À ce titre, le scrutin majoritaire pourrait même maintenant l’avantager, vu le grand potentiel des reports de voix (comme expliqué dans cet article).

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Seul, le PS reste dans une vision simpliste et anachronique du phénomène FN et n’a rien compris de la lente évolution des électeurs. Mais tous les états-majors, y compris à l’UMP, craignent désormais que les listes du FN se hissent en première place aux élections européennes de 2014.

Il s'agit de combattre le FN avec des arguments dans un débat d'idées, pas par cet effet irrationnel de répulsion qui n'a plus lieu d'être et qui ne dupe plus personne.


Le Front national n’a rien à voir avec le passé.
Mais j’aimerais qu’il n’ait non plus rien à voir avec l’avenir.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (23 mai 2013)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Second tour de l’Oise : un avertissement au PS …et à l’UMP.
Le front républicain en mars 2011.
Le 21 avril 2002 et le choc national.
Études postélectorales sur la législative partielle de l’Oise (à télécharger).
Nouvelles règles du jeu pour les scrutins locaux.
Sondage IFOP du 17 avril 2013 (à télécharger).
Conférence de presse de François Hollande.
Hollande, un an après.
Y’a d’la joie…
Les idées du Front national.
Marine Le Pen.

Étude de Joël Gombin (25 mars 2013).
"Le Figaro" du 27 mars 2013.
"L’Express" du 20 avril 2013.
Le candidat PS aussi à la pêche aux voix du FN.
Morale molle et ambitions dures.

 


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23 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 23 mai 2013 16:53

    Bonjour, Sylvain.

    Beaucoup de vrai, hélas !, dans vos constats, bien qu’ils soient comme d’habitude un tantinet orientés. L’élection partielle de Vileneuve-sur-Lot sera sans doute passionnante à suivre pour tous les observateurs.

    Pas d’accord en revanche lorsque vous écrivez à propos de Mélenchon « dire qu’on va voter pour François Hollande au second tour inconditionnellement et deux mois après, dix mois après, se revendiquer d’une opposition ferme et brutale, c’est montrer qu’on prend ses électeurs un peu légèrement pour des imbéciles. »

    Non, ce n’était pas prendre les électeurs pour des imbéciles, c’était faire oeuvre de pragmatisme pour écarter un danger plus grand pour les classes populaires, un danger d’autant plus grand qu’un 2e mandat de Sarkozy lui aurait permise de se lâcher complètement en matière de régression sociale. Cela dit, ni Mélenchon ni la majorité des électeurs de Hollande n’ont sans doute pensé que celui-ci mettrait à ce point ses pas dans ceux de Sarkozy en matière de ligne politique.


    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 23 mai 2013 17:19

      Bonjour Fergus,

      Votre dernière phrase va pourtant dans le même sens que la phrase avec laquelle vous n’êtes pas d’accord.

      Mais qu’importe. Aujourd’hui, le FN bénéficie de la mauvaise image à la fois du PS et de l’UMP. C’est même l’argument massue (en off) de certains ministres socialistes : il faut que ce gouvernement réussisse, sinon, c’est la porte ouverte au FN. L’argument paraît bien maigre dans le débat politique...

      Cordialement.


    • Fergus Fergus 23 mai 2013 17:25

      @ SR.

      En fait, il n’y a pas de paradoxe : il fallait écarter Sarkozy car il était évident que sa politique serait désastreuse ; quant à celle de Hollande, on était encore à ce moment là dans le domaine des spéculations. Certitude d’un côté, possibilité de l’autre. La consigne pro-Hollande au 2e tour s’imposait.

      Bonne fin d’après-midi.


    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 23 mai 2013 17:38

      Fergus,

      C’est vous qui le dites.
      Le désastre est pourtant là.

      En ce qui concerne les électeurs, je pense qu’ils n’ont pas besoin de consigne pour utiliser leur droit de vote, libre et secret. Ils sont assez grands pour savoir ce que dicte leur propre conscience politique.

      Bonne soirée.


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 24 mai 2013 00:53

      Salut Fergus.

      Bien dit.

      J’en profite pour rappeler que cet auteur, le Sylvain Rakotoglobish, a ouvertement appeler à voter Sarkozy en mai 2012 et qu’il a, de fait, soutenu la ligne fasciste de Patrick Buisson. Venant de la part d’un individu au passif éditorial si compromettant, cette indignation soudaine face au FN me paraît hautement suspecte. J’y vois surtout un début de panique face aux sombres perspectives d’avenir de sa très chère UMP.


    • Fergus Fergus 24 mai 2013 11:48

      Salut, Peachy.

      Un éclairage intéressant.

      Bonne journée.


    • Mr Dupont 24 mai 2013 13:18

      Il n’y a pas que des socialistes qui votent pour le FN

      Il y a aussi une membre du FDG

      http://www.lefigaro.fr/politique/2013/05/24/01002-20130524ARTFIG00374-marseille-une-candidate-front-de-gauche-passe-au-front-national.php

      La sardine va boucher le port


    • Mr Dupont 24 mai 2013 14:30

      Mr Fergus

       « un éclairage intéressant »les allemands devaient avoir la même analyse que vous en recevant des dénonciations de juifs pendant l’occupation

      Ce Mr Peachy aurait fait florés en ces temps troublés

      Socialiste un jour : socialiste toujours


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 23 mai 2013 17:49

      Pour information :
      « François ASSELINEAU, président de l’Union Populaire Républicaine, a décidé de se présenter à l’élection législative partielle de la 3ème circonscription du Lot-et-Garonne, laissée vacante par la démission de Jérôme Cahuzac.

      Son suppléant sera Régis CHAMAGNE, Colonnel (ER), Responsable National de l’UPR pour les questions de Défense.

      Alors que la situation politique, économique et sociale ne cesse de s’aggraver, c’est la première fois que les électeurs vont avoir l’occasion de voter pour des candidats de l’UPR.

      Le premier tour de l’élection aura lieu le dimanche 16 juin 2013. »


      • Relladyant Relladyant 24 mai 2013 15:52

        Et il se désistera en faveur de l’UMPS de service si le candidat du FN, Etienne Bousquet-Cassagne, est au deuxième tour... ’


        >> Prendre un pari sans contrepartie et sans rien en jeu, ca ne vaut rien. SI vous avez tort, vous le payez comment ? Ban a vie d’agoravox ? La ce serait juste.

      • Txotxock Txotxock 23 mai 2013 18:36

        « François ASSELINEAU, président de l’Union Populaire Républicaine, a décidé de se présenter à l’élection législative partielle de la 3ème circonscription du Lot-et-Garonne, laissée vacante par la démission de Jérôme Cahuzac. »

        La France est sauvée !


        • non667 23 mai 2013 19:08

          il n’y aura jamais d’alliance avec le F.N. de la part de l’ état major U.M.P.
          LE C.R.I.J.F. L’INTERDIT ( pas plus qu’il y aura d’état palestinien ) !
          ceux qui braverait cet interdit seront exclus ( charles-millonisé ! )
          ce serait une erreur et un suicide de la part de marine de la solliciter, justifiant ainsi l’amalgame umpfn artificiel (mondialiste/ nationaliste ) et détruirant l’amalgame justifié umps (mondialiste -mondialiste ) qui fait sa force .
          pour le moment elle s’en garde bien , invitant les écœurés de l’ump à rejoindre le fn sans condition (officiellement ) !

          mais elle est aussi le chouchou des médias.

           !!!!! comme son père ,harcelée pour la faire déraper , mais moins bouillante que lui , plus méfiante , elle ne se laisse pas prendre, et démonte leurs supercheries (apathi ,jj bourdin ) coupage de parole ,ne laisse pas finir le propos quand celui-ci est trop juste , questions longues et commentées avec droit uniquement a des réponses courtes (oui ou non ! )


          • Mr Dupont 23 mai 2013 19:42

            Mr Non

            Il est sur qu’elle doit surveiller chacune de ses paroles : la meute est aux aguets

            Par contre un Mr Sapin a le droit de mentir comme un arracheur de dents

            http://www.atlantico.fr/pepites/michel-sapin-chomage-va-augmenter-puis-courbe-va-inverser-en-fin-annee-735505.html

            Ca c’ était ce matin

            L’aprés-midi nous avons à lire :

            http://www.lepoint.fr/economie/chomage-l-unedic-s-attend-a-une-hausse-en-2013-et-2014-23-05-2013-1671599_28.php

            M’est avis que des têtes vont tomber à L’UNEDIC

            Ils l’auront bien mérité le coup de pied au cul qu’ils vont recevoir en 2017


            • simir simir 24 mai 2013 08:55

              Cet article oublie deux choses importantes : la personalité contreversée de M Mancel avec des affaires en justice et cela dans le contexte de l’affaire Cahuzac cela ne passe pas et la candidate socialiste qui a laissé le libre choix à ses électeurs et n’a pas fait jouer le reflexe républicain.

              D’autre part au 1er tour les ratios 2012/2013 n’ont pas bougé.

              • docdory docdory 24 mai 2013 12:03

                @ Sylvain Rakotoarison


                Il n’y a d’autre explication de la montée du FN que l’incapacité des partis dits « de gouvernement » d’apporter une réponse sérieuse à des événements d’actualités récents qui ne concernent d’ailleurs pas seulement la France, mais aussi toute l’Europe et les USA :
                - attentats de Boston
                - affaire Mérah
                - l’affaire des bouchers de Woolwich
                - les émeutes urbaines du Trocadéro 
                - les violences urbaines à Stockholm
                Ces cinq événements ont une cause commune : l’expansion, due à une immigration incontrôlée, d’une certaine « religion d’amour, de tolérance et de paix » qui, partout où elle se développe, est à l’origine de conflits et de désordres.
                Chacun de ces événements apporte probablement des centaines de milliers d’électeurs supplémentaires au FN.
                Le bon sens voudrait que le gouvernement instaure un moratoire total pendant trente ans de l’immigration en provenance de la cinquantaine de pays qui forment l’OCI ( organisation de la coopération islamique ), le temps qu’une grande partie des immigrés musulmans vivant actuellement en France finissent par s’assimiler, ce qui est malheureusement loin d’être toujours le cas, ou bien par partir s’ils ne peuvent pas s’assimiler.
                Malheureusement, tout ce qu’a fait le gouvernement à ce sujet, c’est de demander à un haut fonctionnaire, Mr Tuot , de pondre un rapport hallucinant par sa bêtise et sa déconnexion de la réalité ! 
                Qu’on ne se scandalise pas, dans ces conditions, du vote d’une quantité croissante de français 

                • ecolittoral ecolittoral 24 mai 2013 12:27

                  « Seul, le PS reste dans une vision simpliste et anachronique du phénomène FN et n’a rien compris de la lente évolution des électeurs. » Faux ! Tous les partis sont à côté de la plaque.

                  Les électeurs ont voté droite, gauche, droite, cohabitations ; aux présidentielles, législatives, européennes, régionales et, indirectement sénatoriales.
                  Toute la gamme des « produits » a été essayée. Sans résultat !!!
                  Beaucoup d’électeurs savent maintenant que nos dirigeants obéissent ou collaborent activement à l’hégémonie des instances européennes. Il en va de même dans tous les pays ! Il ne s’agit donc pas d’un phénomène français mais national (rapport aux différentes nations).
                  Dire qu’un Français est de droite, de gauche, écolo, facho etc n’a aucun sens !!!
                  On vote PS ou UMP puis on est écologiste pour défendre ou lutter contre, puis FN pour la France aux Français, puis ...
                  Une carte d’électeur est neutre, utilisable plusieurs fois et les bénéficiaires ne sont pas toujours les mêmes !
                  Le vote extrême droite sera un vote par défaut. J’espère sincèrement que les extrémistes FN feront un carton aux européennes...pour que tout le monde puisse voir que le clan Lepen n’a rien à proposer et qu’ils se foutent royalement des problèmes du pays et des Français « quinesontpasFNLEPEN ».
                  L’UMP ne gagnera rien à « s’approcher » du FN parce qu’il est trop tard. Le PS continuera à se vider parce que pour eux aussi, il est trop tard.

                  • Relladyant Relladyant 24 mai 2013 13:39

                    Il y aura Asselineau a ces élections, et les electeurs auront peut-etre un instinct de survie en donnant sa chance a quelqu’un qui n’est pas du monde de guignol qui nous a mis dans ce merdier depuis des années... ou alors s’ils reveulent de l’alternance eh bien qu’ils en bouffent !


                    • LE CHAT LE CHAT 24 mai 2013 14:17

                      Je viens de le lire , c’est encore plus savoureux !
                      il faut dire qu’au pays des Guérini , les cocos ne valent pas mieux que les socialos ....


                    • reneegate 24 mai 2013 14:15

                      Le grand absent de votre article c’est le front de gauche. Vos allusions multiples telles « ceux qui appelle à voter Hollande au premier tour » ne trompent personne.
                      Le front de gauche a surtout appelé à battre Sarkosy qui fait partie de la droite radicale.
                      Votre cessité, prouve que le Front de Gauche vous inquiète beaucoup plus que le FN.


                      • Relladyant Relladyant 24 mai 2013 15:55

                        Le MEDEF vous remercie de tout coeur d’avoir cru, et eu peur au spectre de la « mechante droite », puisqu’Hollande peut lui faire calmement ce que Sarko et la droite n’auraient jamais pu faire et n’ont jamais pu faire depuis 15 ans : faire sauter le CDI, et enteriner l’austérité a echelle Européenne.


                        Par pitié, ayez-peur de la droite en 2017 et allez revoter PS ! Merci !

                      • SuperGigaTony Upoz 24 mai 2013 15:40

                        De même que beaucoup de sionistes votent FN, les deux ayant des ennemis en commun, devinez lesquels ?......

                        "Michel Thooris, candidat frontiste aux législatives pour les Français de l’étranger dans la circonscription englobant Israël, a qualifié les colonies juives « d’implantations légitimes »


                        • Denzo75018 24 mai 2013 16:06

                          Pire : Les socialistes incitent les Français à Voter FN par pur calcul politicien et entendent bien réitérer le « coup » de Mitterrand, c’est à dire dans la période difficile électoralement prévisible, affaiblir l’UMP en préférant insidieusement favoriser la montée du FN !

                          Les socialistes jouent avec le FEU (républicain) ensuite et comme toujours ils viendront donner des leçons l’UMP qu’ils accuseront d’être la cause de la montée du FN !!!


                          • cantbearyou 7 février 2014 16:38
                            Les socialistes ne sont pas les seuls à voter pour le FN en effet !
                            De nombreux membre du FDG également.

                            Manon, pour les élections municipales de rambouillet

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