Les véritables causes du pacte Germano-Soviétique. - partie 1 -
Dans une chanson populaire Soviétique on entendait ces paroles : « L’Union Soviétique était comme un train blindé qui est garé sur une voie de garage, prêt à être lancé ». Dans cet article, nous reviendrons sur les différents événements qui ont été les causes réelles de la signature du pacte germano-Soviétique. Ces événements, ont été des éléments déclencheurs de la seconde guerre mondiale, et nous constaterons aussi la justesse de la théorie Léniniste sur les contradictions interimpérialistes : le développement inégal des différents pays capitalistes engendrant l’inévitabilité des conflits. Nous verrons que, le pacte Germano-Soviétique, mais aussi seconde guerre mondiale, ont été les conséquences des comportements crapuleux des impérialismes Anglais, Français et des Etats-Unis. Nous verrons, que le pacte Germano-Soviétique, était une nécessité, face aux comportements irresponsables des impérialistes : la seconde guerre mondiale a été une conséquence de leurs haines de classes. L’existence de l’impérialisme est conditionnée par l’exportation des capitaux vers les sources de matières premières et de main d’œuvre bon marché. Les pays capitalistes se développent inégalement, car certains pays auront plus de matières premières et de mains d’œuvres que les autres. Des pays capitalistes engendrent alors plus de profit que les autres ; mais, à un certain stade, les pays capitalistes qui se développent plus lentement réclament leurs « part du gâteau » ; c’est alors le conflit.
Avant 1939.
La révolution d’octobre avait changé le cours de l’histoire de la Russie, elle avait balayé la Russie du Tsarisme, et c’est ainsi que la révolution Russe avait ébranlé le capitalisme dans le monde. En URSS, dans les années 1930, Staline était au pouvoir, car Lénine était mort en 1924. Le peuple Soviétique, était fatigué de plusieurs décennies de guerres ; mais déjà, d’autres griffes provenant de L’Est la menaçait. Dans les années 1930, le parti Nazi atteignait un point culminant dans son développement idéologique en Allemagne. Le Reichstag Allemand, pullulait de député Nazi. La crise mondiale du capitalisme déstabilisait tous les pays capitalistes du monde. Le repartage du monde entre les impérialistes approchait.
L’URSS était dotée d’une économie Socialiste, donc rationnelle. Elle n’était donc pas touchée par cette crise du capitalisme et L’URSS se développait. Toutes les crises du capitalisme, se produisent dans des cycles plus ou moins espacés dans le temps. Pendant la crise, la misère se propageait dans tous les pays capitalistes du monde, comme une traînée de poudre à cannons. Les pensées révolutionnaires trouvaient alors une certaine résonnance dans les masses, notamment en Allemagne. Les contradictions entre les Communistes et Nazis étaient très fortes. Les Multinationales Allemandes prenaient peurs et elles investissaient dans le parti Nazi pour endiguer la flambée des idées révolutionnaires.
Un exemple, avec le constructeur de voiture, Henry Ford, patron des usines de productions de voitures, mais aussi ami d’Hitler. MR Ford, investissait dans le parti Nazi tous les bénéfices de ses ventes de voitures en Allemagne. Ou alors, Hugo Boss, le couturier, membre du parti Nazi, qui dessinait les uniformes de la SS et investissait dans le parti Nazi ; ou encore, la compagnie de voyage aérien Lufthansa, qui finançait les campagnes électorales du parti Nazi. Les conditions d’existences devenaient alors très difficiles pour le peuple Allemand ; la monnaie Allemande se dévaluait, ce qui engendrait une flambée des prix ; il faisait froid et acheter un morceau de pain devenait un luxe.
Les mots de Lénine se présentaient alors comme une vérité objective : « le dénominateurs commun de toutes les révolutions, c’est la faim des hommes ». Dénominateur commun qui s’additionnait à la colère des masses. C’est dans ces conditions que, le parti Nazi, prenait le pouvoir en janvier 1933. Adolf Hitler devenait ainsi le chancelier du troisième Reich. L’URSS, percevait la montée de l’idéologie nazie comme étant une menace pour le monde. Maintenant, cette menace était réelle. L’Angleterre, proposait alors des discussions, concernant une possible « entente » avec L’URSS ; des discussions dans la perspective d’une alliance entre la France, L’Angleterre et l’URSS en Europe, pour contrer l’Allemagne Nazi et L’Italie Fasciste.
Mais, cette proposition, n’était en réalité qu’un indice de mesure pour L’Angleterre. Elle mesurait les relations diplomatiques qui pouvaient être amorcées entre L’Angleterre et L’URSS. Le gouvernement Anglais, était alors divisé sur la question d’une entente avec L’URSS. La majorité des dirigeants Anglais ne voulaient pas discuter avec le pays du socialisme. Le paysage politique Anglais, très réactionnaire, était composé des conservateurs, des travaillistes et des libéraux. La question d’une « entente » avec L’URSS divisait le gouvernement Anglais en deux groupes :
- MM Eden, Vansittart et Churchill, entres autres : pour une entente.
- MM Curzon, Halifax et Chamberlain, entre autres : contre une entente.
D’ailleurs, cette question avait engendré des contradictions à l’intérieur de la classe dominante Anglaise : contradiction entre « Chamberlainiste » et « Churchillien ». En 1934, il apparaissait alors qu’un rapprochement, entre l’Angleterre et la France, mais dans le cadre d’un front pour la paix était possible. MR Barthou, le ministre Français des affaires étrangères de l’époque, proposait alors un pacte d’assistance mutuel. Dans ce pacte, aurait été intégré l’URSS, la Pologne, la Lettonie, L’Estonie, la Lituanie, la Tchécoslovaquie et la Finlande. Le projet Barthou avait été appuyé par l’URSS. Mais le gouvernement Anglais tergiversait déjà : le gouvernement Anglais, déclarait alors qu’il ne donnerait pas une suite favorable au projet Barthou. En URSS, s’était alors un certain MR Litvinov, qui était le commissaire du peuple aux affaires étrangères de L’Union Soviétique.
Après ces premiers événements une question apparaissait : Une détente Anglo-Soviétique était-elle possible ?
Toujours en septembre 1934, l’URSS intégrait la Société Des Nations et devenait ainsi membre du conseil de la SDN. Les impérialismes Français, Anglais, Etats-Unies, étaient alors très influant dans la SDN. Ils avaient vassalisé à leurs puissances hégémoniques beaucoup des pays membres de la SDN. Certains pays de la SDN, étaient alors dépendant des capitaux exportés par ces impérialismes dans leurs pays. En intégrant l’URSS dans la SDN, les impérialistes facilitaient ainsi leurs politiques d’excitations entre L’Allemagne et L’URSS. Les impérialistes espéraient une guerre entre L’Allemagne et L’URSS : ils voulaient que L’URSS perde toute crédibilité dans la SDN. Cela aurait renforcé leurs politiques d’excitations entre L’Allemagne et l’URSS. Dès le début, les gouvernements Français et Anglais, ont été dans la perspective de consolider leurs hégémonies impérialistes. Pourtant, face au danger Hitlérien, il fallait trouver une solution au plus vite.
Premier rapprochement avec L’Allemagne.
En Avril 1935 a eu lieu la conférence de Stresa. Lors de cette conférence, se rencontrait ainsi l’Allemagne Nazi, L’Italie fasciste et L’Angleterre. L’Angleterre, disait à L’Allemagne et à L’Italie qu’elle n’interviendrait pas si L’Allemagne et L’Italie attaquaient L’Ethiopie. Les multinationales Allemandes et Italiennes pouvaient alors s’accaparer la main d’œuvre bon marché et les matières premières de ce pays ; L’Ethiopie, avait été une offrande aux Nazis et aux Fascistes, de la part de la France et de L’Angleterre. L’opinion publique Anglaise, qui observait tous ces événements, était agitée par les libéraux et les travaillistes. La conférence de Stresa, attisait aussi les contradictions entre les « Chamberlainiste » et les « Churchilliens ».
Chamberlain était le chef de la « clique de Cliveden », un groupe de Bourgeois, qui ressemblait à une caste et qui était aveuglée par sa haine de classe. En 1918, après la première guerre mondiale, le traité de Versailles, avait asséné à L’Allemagne des dédommagements pécuniaires et matériels très lourds : entres autres, l’interdiction du développement de l’armée de mer Allemande. En Avril 1935, la même année que la conférence de Stresa, et après avoir déroulé le tapis rouge aux multinationales Nazis et Fascistes jusqu’en Ethiopie, L’Allemagne et L’Angleterre se réunissaient une nouvelle fois. Mais, cette fois-ci, ce fut dans le cadre des accords Anglo-Allemands sur l’armement naval Allemande : L’Angleterre « accordait le droit » à L’Allemagne Nazi de développer son armement naval.
La France avait donné son refus (officiel, car qu’en était-il officieusement ?) concernant ces accords navals, mais L’Angleterre, dans la perspective de sa politique d’excitation, voulait « offrir » à L’Allemagne la supériorité militaire sur la Baltique. Ces accords Anglo-Allemands, donnaient donc à L’Allemagne nazi un cadre juridique légal pour son armement naval. D’ailleurs, ces accords Anglo-Allemands, étaient en cohérence avec tous les événements passés. Ils confirmaient ainsi la stratégie des impérialistes, qui voulaient déclencher une guerre entre L’Allemagne et L’URSS.
L’URSS, membre de la Société Des Nations, impulsait alors des pressions diplomatiques, afin que se créer un pacte pour éviter la guerre qui approchait. L’URSS était le pays du Socialisme, et donc de la dialectique, outil de lutte du révolutionnaire, qui offre une faculté d’analyse fiable des suites inévitables et nécessaires des événements historiques. L’URSS, savait que la guerre était inévitable, et que de ces contradictions, devaient naître un front pour la paix, seul obstacle à une guerre mondialisée. Suite à l’agression de L’Ethiopie, par les armées fascistes, L’URSS demandait des sanctions contre ce pays. Chamberlain et Laval, le ministre Français des affaires étrangères, ne voulaient aucune sanction contre L’Italie.
Au contraire, la même année, en 1935, le plan Hoare-Laval, consolidait alors le pouvoir de L’Italie en Ethiopie. Ce plan, avait déclenché un mécontentement dans l’opinion public Anglaise et Française. Dans tous ces événements l’opignon publique a été très importante. Les gouvernements « jetaient leurs masques » lors des différentes rencontres avec les Nazis et les fascistes. Ils essayaient de tromper l’opinion publique, concernant la « nécessité » de ces accords crapuleux avec les despotes nazis et fascistes. L’opinion publique avait été un réel obstacle pour les différents impérialismes.
En 1936, Adolf Hitler, détruisait les accords de Locarno et réoccupait la Rhénanie. L’URSS renouvelait ses demandent concernant des sanctions contre L’Allemagne, mais les gouvernements Anglais et Français ne le voulaient toujours pas. Les accords de Locarno, avaient été signés en octobre 1925, et c’est dans ces accords que les frontières occidentales, avaient été délimitées pour L’Allemagne. Les armées nazies avaient un objectif : l’espace vital. Face à tous ces événements, les gouvernements Anglais et Français, restaient sourds aux différentes demandent de L’URSS. En effet, L’URSS demandait toujours des discussions, dans le cadre de la création d’un pacte, qui aurait calmé les prétentions d’Hitler et de Mussolini.
Le gouvernement Anglais a été modifié en 1937, et c’est alors que Neuville Chamberlain devenait le premier ministre du gouvernement Anglais. Le chef de « la clique de Cliveden », prenait alors la direction du pays. La « clique de Cliveden » était un groupe de conservateur-réactionnaire, qui se rassemblait tous les week-ends. Messieurs Chamberlain, Halifax et Hoare, entres autres, se réunissaient à Cliveden, une province Anglaise, dans la maison d’une certaine Lady Astor. Cette « clique » avait un certain pouvoir sur les décisions du gouvernement Anglais. La clique de Cliveden voulait un rapprochement Anglo-Germanique, mais, dans le même temps, les Churchilliens étaient toujours dans l’opposition.
En 1936, Franco attaquait la République Espagnol et il était alors aidé directement par les armées Nazies et Fascistes. Les armées Francistes étaient aidées, indirectement, par la non-intervention des gouvernements Français et Anglais, qui ne réagissaient toujours pas. Pourtant, L’URSS demandait à la SDN d’intervenir pour endiguer l’expansion des armées nazies et fascistes. L’opignon publique Anglaise et Française, était alors très hostile face à ces agressions contre la République Espagnole, car les gouvernements Anglais et Français affichaient leurs soutiens aux armées Francistes de par leurs non-interventions. Dans le même temps, le premier ministre Anglais, Neuville Chamberlain, envoyait des lettres à Mussolini, dans le cadre de la création d’un traité d’amitié et de coopération.
C’est Lord Halifax, qui était aussi vice-roi des Indes, qui avait la responsabilité de mener à terme ces négociations. C’est donc dans la perspective d’un accord Anglo-Germanique, qu’Halifax fut envoyé à Berlin, en 1938, afin de rencontrer Hitler. Lord Halifax, représentant du gouvernement Anglais, proposait alors à Hitler « le pacte des quatre grands ». Ce pacte aurait consolidé le pouvoir des Nazis et des Fascistes, en Europe, aux côtés de L’Angleterre et de la France : Lord Halifax, proposait alors à Hitler et Mussolini que L’Est et le Centre de l’Europe leurs soient données.
La clique de Cliveden, était évidemment motivée par cette proposition. Le ministre des affaires étrangères Anglais, était un certain MR Eden : un Churchillien. Eden, fut alors démis de ses fonctions par Chamberlain. Ce dernier y plaçait alors son ami Lord Halifax, ce même Halifax qui, quelques mois plus tôt, avait été envoyé pour négocier le « pacte des quatre grands » avec L’Allemagne nazi et L’Italie Fasciste. Résultat, quelques jours après, Hitler envahissait L’Autriche. La menace d’une nouvelle guerre mondiale s’approchait encore un peu plus et le monde pouvait basculer dans l’apocalypse très rapidement. Après l’annexion de L’Autriche, L’URSS, toujours membre de la Société Des Nations, relançait en Direction des gouvernements Anglais et Français la nécessité de discussion. Mais, les gouvernements Anglais, Français et appuyés par les Etats-Unis, ne voulaient toujours pas de pacte, ni de discussion avec l’URSS.
Est-ce que cela était le signe d’une politique de neutralité ? Non.
Pourquoi ?
Le 16 avril 1938, L’Angleterre signait un traité d’amitié et de coopération avec L’Italie Fasciste. Dans ce traité, la France et L’Angleterre reconnaissaient la conquête de L’Ethiopie par L’Italie Fasciste. L’hostilité de l’opinion publique Anglaise montait encore d’un degré, car elle considérait ce traité d’amitié et de coopération comme une trahison envers la République Espagnole. Chamberlain, rétorquait que le gouvernement Anglais ratifierait ce traité, seulement si les armées Francistes partaient de L’Espagne. Mais la menace planait maintenant sur la Tchécoslovaquie. La France, avait signé une garantie avec la Tchécoslovaquie et elle s’était engagée à défendre ce pays dans le cas d’une attaque. Dans le même temps, L’URSS continuait ses pressions diplomatiques sur L’Angleterre et la France.
L’URSS, elle aussi avait signé un pacte d’assistance avec la Tchécoslovaquie. A ce degré dans les contradictions, les questions géopolitiques demandaient alors des réponses rapides et précises. En effet, le pangermanisme établissait ses tentacules sur toute L’Europe. Le pacte d’assistance de l’URSS, envers la Tchécoslovaquie, stipulait que l’aide de L’URSS était conditionnée par l’aide du gouvernement Français envers la Tchécoslovaquie. En d’autres termes, l’aide apportée par l’URSS, aurait été un complément de l’aide apportée par les armées Française à la Tchécoslovaquie.
Il s’ensuivait alors cette question de L’URSS à la France : Que voulez-vous faire ?
Car, à cette question, s’ajoutait une autre question : est-ce que la Roumanie laisserait passer les armées Soviétiques sur son territoire ?
Les deux réponses étaient liées, car, pour que la Roumanie accepte le passage de l’armée rouge sur son territoire, il fallait aussi que la Société Des Nations accepte d’aider la Tchécoslovaquie. La Tchécoslovaquie, était alors une question essentielle à un moment essentiel de l’histoire du monde. Si, nous observons la carte du monde, nous pourrons alors constater que, les armées nazis et Fascistes, n’avaient pas d’autres choix : il fallait un couloir de passage vers l’Est. Ce couloir de passage, vers L’Est, pouvait alors s’articuler par les pays baltes. L’Angleterre, avait un avantage sur la France, car, elle était un pays entourée par la mer, et elle ne pouvait pas être attaquée par les hordes nazies et fascistes dans l’immédiat. Staline, annonçait alors à Benes, le Président de la Tchécoslovaquie, que L’URSS aiderait la Tchécoslovaquie, même si la France et L’Angleterre ne le faisait pas.
La clique de Cliveden, rétorquait alors que, L’Angleterre, n’interviendrait qu’à la condition que L’URSS réagisse. Alors que c’est L’URSS qui prenait toutes les initiatives diplomatiques, afin qu’il y ait des discussions ; alors que c’était L’URSS qui exerçait une pression diplomatique, afin de créer un front, contre Hitler et Mussolini ; alors que les gouvernements Anglais et Français, avaient à plusieurs reprises serrés les mains aux despotes Nazis et Fascistes, c’était L’URSS qui devait réagir ! Le pacte Soviéto-Tchécoslovaque, stipulait que, l’armée rouge, n’interviendrait qu’en complément des armées Françaises. Alors que la France, devait réagir et aider la Tchécoslovaquie, dans le cadre de son pacte d’assistance, elle attendait que L’URSS intervienne seule.
En effet, cela entrait dans le cadre de cette politique d’excitation entre L’Allemagne et L’URSS. Dialectiquement, si la France, L’Angleterre et les pays de L’UE, avaient créé un pacte, contre les armées nazies et fascistes, dans le cadre d’un plan de sauvetage pour la Tchécoslovaquie, les roues de l’histoire auraient tourné dans l’autre sens. Peut-être que la guerre aurait été évitée. Toutes les armées de L’UE, ensembles et unies, auraient arrêté les prétentions des despotes Nazis et fascistes ; mais, Chamberlain et Daladier, aveuglés par leurs haines de classes, ne le voulaient pas. Dans le même temps, la propagande Nazie battait la mesure. En effet, les Nazis attisaient les tensions déjà existantes, dans la région des Sudètes de la Tchécoslovaquie.
L’Allemagne, de l’extérieur, attisait alors les conflits, entre les Allemands et les Tchécoslovaques des Sudètes, afin de déblayer le terrain pour la Blitzkrieg. Dans une guerre, l’intervention militaire, constitue le degré supérieur d’une guerre qui a commencé en amont ; c’est-à-dire qu’une guerre est d’abord économique, politique, attisée par une propagande qui sème la confusion dans les peuples : ils préparent ainsi le peuple à une intervention militaire. Le 7 septembre 1938, un article du Times, posait alors la question du détachement de la région des Sudètes de la Tchécoslovaquie pour qu’elle revienne à L’Allemagne Nazi.
Et puis ce fut les accords de Munich.
L’URSS, était alors la nation du socialisme, et donc la nation de la dialectique. Alors que les contradictions atteignaient un point culminant, Litvinov, le ministre des affaires étrangères Soviétiques, envoyait une déclaration aux « Churchilliens ». Dans cette déclaration, était notée les différends accords crapuleux qui avaient été signés entre les gouvernements Anglais, Français, Italiens et Allemands ; cette déclaration revenait aussi sur cette réalité que, L’URSS, se battait sur le plan diplomatique, afin que soit signé un pacte dans la perspective d’éviter la seconde guerre mondiale. Il était exposée aussi que L’URSS, défendrait la Tchécoslovaquie, dans le cas d’une agression, et cela même si la France et L’Angleterre ne le faisaient pas.
Dans ce contexte, il était facile d’anticiper le fait que, les gouvernements Anglais et Français, agresseraient verbalement L’URSS sur leur « passivité ». Cette déclaration a été ensuite cachée par le ministre Français de l’époque, George Bonnet. Il s’ensuivait que, beaucoup de pays, ne connaissaient pas la position de L’URSS concernant la Tchécoslovaquie, en raison de cette déclaration de Litvinov qui avait été cachée par le gouvernement Français. Mais, en septembre 1938, Litvinov présentait cette déclaration dans un discours à la Société Des Nations : c’est alors que le prestige de L’URSS rehaussait.
Les questions géopolitiques continuaient à apparaître, et elles exigeaient chacune des réponses précises et rapides. La question de la Tchécoslovaquie n’était toujours pas réglée. Un premier entretien a eu lieu, le 15 septembre 1938, entre Chamberlain et Hitler, à Berstesghaden, en Allemagne. Deux autres entretiens avaient lieux les 13 et 22 septembre 1938. Suite à ces entretiens avec Hitler, Chamberlain et Daladier essayaient alors de persuader la Tchécoslovaquie de se soumettre aux Nazis. Jusque -là, les positions des gouvernements Anglais et Français, ressemblaient plus à une politique de soumission et de défaite, plutôt qu’à une politique de neutralité.
Mais, la Tchécoslovaquie, refusait de se soumettre, car elle serait aidée par L’URSS dans le cas d’une agression. Hitler était en colère face à ce refus de la Tchécoslovaquie, et c’est alors que Chamberlain et Daladier renouvelaient leur proposition d’un « pacte des quatre grands ». D’après eux, ce pacte aurait tranché la question de la Tchécoslovaquie. Dans le même temps, d’autres questions demandaient des réponses : la question de la Pologne devenait alors cruciale. La Pologne, voulait s’accaparer une région de la Tchécoslovaquie : Teshen. L’URSS avait clairement précisé que si la Pologne attaquait la Tchécoslovaquie, le pacte d’assistance Sovieto-Polonais deviendrait inévitablement caduc.
C’est alors que les 29 et 30 septembre 1938, à Munich, en Allemagne, se rencontraient Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier. Les accords de Munich stipulaient :
- Que la région des Sudètes soit donnée à L’Allemagne.
- Que les prétentions territoriales de la Pologne et de la Hongrie soient assouvies.
- De consolider les liens et les exigences « des quatre grands » en Europe.
Et l’opinion publique, mécontente, qui montait encore d’un degré. D’ailleurs, après ces accords, plusieurs dirigeants politiques ont démissionné. Face à une opinion publique hostile, Lord Winterton, prononçait alors un discours, le 11 octobre 1938, dans lequel il revenait sur la « nécessité » de ces accords. Voici ce que fut les motifs des accords de Munich, selon Winterton : la « faiblesse militaire » de L’URSS, son « impuissance » et « ses refus » face aux menaces Nazies et fascistes. En réalité, les accords de Munich ont été la consolidation du pacte « des quatre grands », dans lequel le Centre et L’Est de L’Europe étaient offerts en partage à L’Allemagne nazi et L’Italie fasciste.
Chamberlain et Daladier avaient amorcé une discussion avec L’URSS, mais ce fut le 29 septembre….au moment des accords ! En octobre 1938, Franco évacuait une centaines de combattants. Cela suffisait pour que, le 16 septembre 1938, le gouvernement Anglais ratifie le traité Anglo-Italien. Cette évacuation d’une centaine de soldat Franciste, n’était qu’un simple jeu de chiffre : elle ne sauvait pas la République Espagnole des griffes de l’agresseur. Elle permettait simplement au gouvernement Anglais de ratifié le traité Anglo-Italien, alors que l’opignon publique Anglaise était très hostile devant l’irresponsabilité de son gouvernement.
L’année 1939.
L’année 1939 et le monde allait basculer dans l’apocalypse. Les contradictions interimpérialistes atteignaient alors un stade de non-retour. Le 10 mars 1939, Samuel Hoare, le ministre de l’intérieur Anglais, faisait alors une déclaration. Il faisait l’éloge des différentes discussions, qu’il y avait eu entre les gouvernements Anglais, nazis et fascistes. Selon lui, c’est grâce à ces négociations que la paix dans le monde avait été préservée.
Est-ce que les nazis se seraient satisfaits d’une coexistence pacifique ? Evidemment non.
Pourtant, il était certain qu’Hitler, ne se serait jamais satisfait d’une coexistence pacifique. D’ailleurs, c’est ce qui avait été écrit dans Mein Kampf : il voulait « l’espace vital » et la victoire de l’expansionnisme pangermanique dans le monde ; la « race Aryenne » devait s’établir sur tous le globe ; sur tous les territoires dont la « race des maîtres » avait besoin pour se « nourrir » ; d’après l’idéologie nazie, une des missions du mouvement nazi était de détruire le « Judéo-Bolchévisme ».
Le 15 mars 1939, les armées nazies attaquaient la Tchécoslovaquie. La Blitzkrieg continuait à étendre ses tentacules à travers L’Europe et Hitler établissait un protectorat sur la Bohême-Moravie ; de son côté, la Slovaquie devenait un état « indépendant ». Après ce nouveau « bond », les contradictions entre les Chamberlainiste, d’un côté, et les travaillistes et libéraux, de l’autre, s’attisaient encore un peu plus à l’intérieur du gouvernement Anglais. Dans le monde, plusieurs journaux condamnaient l’agression des nazis sur la Tchécoslovaquie. Ils disaient que cette agression des nazis était une conséquence de la trahison de Munich, et il réclamait une entente avec L’URSS dans le cadre d’un front pour la paix.
Après l’attaque des armées nazies sur la Tchécoslovaquie, une question devenait alors très pesante : Quelle était la prochaine cible de l’armée nazie ?
Le gouvernement Roumain, disait alors que le prochain « bond », s’effectuerait en Roumanie. En effet, la Roumanie, à cette époque, était dotée de pétrole. Cette fois-ci, les gouvernements Anglais et Français n’avaient pas le choix : il fallait accepter des discussions avec L’URSS. Mais, la clique de Cliveden, espérait toujours déclencher une guerre entre L’URSS et L’Allemagne. L’URSS proposait alors une « réunion des six » : une réunion entre L’URSS, la France, L’Angleterre, la Turquie, la Roumanie et la Pologne. Mais, Halifax, toujours membre du gouvernement et membre de la clique de Cliveden, répondait que cette réunion était inopportune ! Les impérialistes proposaient alors que la France, L’Angleterre, L’URSS et la Pologne fassent une déclaration qui aurait été une réponse à une nouvelle agression.
L’URSS donnait son accord pour signer cette déclaration. Mais aussitôt la France et L’Angleterre y renonçait. Face à ce refus « de dernière minute » des gouvernements Anglais et Français, la Pologne y renonçait elle aussi. Les pourparlers tripartites de 1939, avaient été sabotés par les différents impérialismes, mais aussi par une poignée de Bourgeois, qui ressemblait à une caste trouvent écho dans le gouvernement. La clique de Cliveden jouait au jeu du chat et de la souris, alors que le monde pouvait basculer dans l’apocalypse d’un instant à l’autre. Et cela, alors que l’opinion publique était très hostile face à ces comportements irresponsables de leurs gouvernements. Le 7 avril 1939, L’Italie s’emparait de L’Albanie et de Corfou.
Le 13 avril 1939, L’Angleterre donnait des garanties à la Roumanie et à la Grèce…...mais toujours pas de discussion avec L’URSS. L’Angleterre et la France avaient donné une garantie à la Pologne, mais la question de la Pologne n’était toujours pas réglée. Si, le « bond » des armées nazies et fascistes s’effectuait dans cette zone, alors la guerre mondiale aurait été déclenchée. Le gouvernement Anglais, proposait alors à L’URSS, qu’elle donne une garantie unilatérale à la Pologne et à la Roumanie. Une proposition qui était irresponsable, surtout après toutes ces rencontres entre les impérialistes Anglais, Français, Nazis et fascistes.
La confiance n’avait-elle pas été mise à rude épreuve !
L’URSS ne pouvait donc pas donner des garanties unilatérales à la Pologne et à la Roumanie, sans qu’il y ait un pacte dans le cadre d’un front pour sauver le monde.
Cette proposition du gouvernement Anglais, concernant une garantie unilatérale de L’URSS à la Pologne et à la Roumanie, ressemblait à une alliance organisée par les impérialistes. Une alliance qui entrait dans le cadre de leurs politiques d’excitations : alliance qui aurait eu pour conséquence de canaliser l’avancé de l’axe dans le cadre d’une protection d’une zone limité ; en d’autres termes, les gouvernements Anglais et Français, voulaient canaliser les agresseurs de l’axe, afin de les orientés vers les zones sans garanties, notamment les pays Baltes. Le couloir de passage pour les armées nazies aurait été trouvé. De plus, la proposition des gouvernements Anglais et Français, ne comportaient aucune proposition concernant une convention militaire.
Aucune coopération militaire face à une Blitzkrieg en puissance !
S’ajoutait aussi les différentes rencontres et discussions, qui n’allaient pas dans le sens d’une confiance réciproque, nécessaire pour créer ce type de coordination politique et militaire. Mais L’URSS, savait qu’un front pour la paix était nécessaire et il fallait trouver une entente. L’Angleterre, la France et la Pologne, avaient signé un pacte d’assistance mutuel entre eux. L’URSS avait signé un pacte, seulement avec la France, mais pas avec L’Angleterre, ni avec la Pologne. Il s’ensuivait que, si L’Allemagne attaquait l’URSS, aucun pays ne l’aurait aidé. De plus, si L’URSS avait donné des garanties à la Roumanie et à la Pologne, l’agresseur nazi aurait été orienté vers les pays Baltes. Faisons la distinction entre un « pacte d’assistance mutuel » et une « garantie » : le pacte d’assistance mutuel est doté d’une réciprocité, alors que la garantie est unilatérale. Il fallait aussi une réponse sur la question des pays Baltes.
L’URSS socialiste, de par l’outil de la dialectique, savait qu’il fallait trouver un accord pour éviter la guerre. C’est alors que le 17 avril 1939, L’URSS faisait une proposition qui s’articulait autour de trois points :
- Conclusion d’un pacte d’assistance mutuel tripartite entre L’URSS, L’Angleterre et la France.
- Conclusion d’une convention militaire pour appuyer ce pacte.
- Octroi d’une garantie d’indépendance, à tous les pays limitrophes à L’URSS, de la mer Baltique à la mer noir.
Alors que la clique de Cliveden, continuait son entêtement et refusait tout accord avec le pays du Socialisme, Hitler brisait les accords Anglo-Allemands d’armement naval de 1935. Ce n’est que le 8 mai 1939, que le gouvernement Anglais, donnait une réponse concernant la proposition du 17 avril 1939 : le gouvernement Anglais rétorquait qu’il maintenait sa position et que L’URSS devait apporter une garantie à la Pologne et à la Roumanie.
Le gouvernement Anglais était de mauvaise foi : car dans le même temps, il avait signé un pacte d’assistance mutuel avec la Turquie, alors pourquoi ne pas signé avec L’URSS ?
Hitler, exigeait alors que soit restitué à L’Allemagne le territoire de Dantzig, une zone de la Pologne. Il exigeait aussi que les armées nazies aient un droit de passage sur le territoire Polonais…. la Pologne refusait. La tactique sur le plan géopolitique se dessinait alors avec un peu plus de précision. Cette demande du gouvernement nazi au gouvernement Polonais, confirmait les doutes de L’URSS : Les nazis, aidés par les impérialistes Anglais et Français, cherchaient un couloir de passage vers l’Est.
Le 19 mai 1939, Churchill, faisait un discours devant le parlement Anglais, dans lequel il déclarait que la proposition de L’URSS, du 17 avril 1939, était une proposition correcte. En effet, la contradiction entre « Chamberlainiste » et « Churchillien » était toujours très forte. Cette contradiction était attisée, par une opinion publique qui exigeait alors un « front de la paix ». Deux dirigeants Anglais, Eden et Lloyd George, exigeaient alors que le pacte avec L’URSS soit signé. Le gouvernement Français, disait alors qu’il n’était pas d’accord avec la position du gouvernement Anglais et qu’il fallait s’entendre avec L’URSS.
En effet, L’Angleterre, qui était protégée par la mer, n’était pas menacée dans l’immédiat, contrairement à la France : si, L’Allemagne, attaquait la Pologne, il y avait de forte probabilité que la France soit attaquée ensuite.
Hitler, qui adorait Napoléon, ne rêvait-il pas d’envahir le territoire de son idole ?
Halifax, le vice-roi des Indes, disait alors à L’URSS qu’il y avait peu de chance, pour que L’Allemagne attaque L’URSS par les pays Baltes (Lettonie, Estonie, Lituanie, Finlande). Selon lui, cela aurait entraîné la Roumanie et la Pologne dans la guerre. Il disait que des garanties, avaient été apportées à la Pologne et à la Roumanie, par la France et L’Angleterre. De ce fait, si L’Allemagne attaquait L’URSS, la Pologne et la Roumanie seraient entrés en guerre contre L’Allemagne, et alors la France et L’Angleterre auraient aidés L’URSS.
Pourquoi auraient-ils aidés L’URSS puisqu’ils ne voulaient même pas discuter avec eux ?
De plus, les garanties qui avaient été signées entre la France, L’Angleterre, la Pologne et la Roumanie, ne fonctionnaient que dans certaines conditions : ces garanties fonctionnaient que si la Roumanie et la Pologne, opposaient une résistance à l’ennemie. En d’autres termes, si la Pologne et la Roumanie « acceptaient » que l’armée nazie passe sur son territoire, les garanties de L’Angleterre et la France auraient été caduc. L’opinion publique était agitée et hostile, car beaucoup de personnes espéraient une entente, avec L’URSS, dans le cadre d’un front pour la paix. Face à cette agitation, hypocritement et à contre cœur, Chamberlain et le gouvernement Français reconnaissaient alors qu’un pacte d’assistance mutuel tripartite était nécessaire. Le temps passait, la menace grandissait, il fallait alors réagir vite et ce fut le début des pourparlers tripartites entre les gouvernements Anglais, français et Soviétique.
A suivre……
Jimmy Dalleedoo.
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