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Les vœux du chef de l’Etat : une réussite

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Nicolas Sarkozy

Politiques et journalistes s’y sont donnés à cœur joie ! Les uns comme les autres, à l’exception du Figaro-meilleur élève de Élysée en ces temps de crise- ont étrillé le « Président-candidat » en guise de cadeau de fin d’année. Rejeté par les Français qui ne lui pardonnent ni son style, ni ses mensonges-le kit du pouvoir- malgré des éclats de gouvernance, les « déçus » du sarkozysme sont entrés eux aussi en campagne. Ils reprochent à « l’accusé » un goût trop prononcé pour l’abstraction et un volontarisme de façade, proche de l’autisme. Dont la magie, il est vrai, n’opère plus. Le charme s’est rompu au fil des dépêches. Les conseillers du Prince, encore trop fébriles, ont oublié les leçons de l’intellectuel et psychiatre Franz Fanon qu’ils devraient relire s’ils veulent éviter la catastrophe… L’euphorie, disait-il, « est la marque des impuissants. » Une lecture qu’il faut, évidemment, prendre au deuxième degré. Oui ! C’est bien le drame du monarque : à trop vouloir briller, on finit par s’éteindre… par lasser.

L’énergie, l’obstination, le cran ont une durée limitée sur les consciences, le temps… l’imaginaire collectif. On ne réforme pas un pays par la ténacité, les mots valises (« le chômage », « l’insécurité », « la dette », « la crise »…), les slogans. Encore moins par le courage -surtout s’il flirte avec le prosélytisme d’État-. Un homme ne peut, à lui seul, réformer un système. Sauf dans les Saintes Écritures où le principe de réalité s’efface devant le mythe, l’absurde. Les réseaux, les contre-pouvoirs et la culture d’un pays sont autant d’obstacles à contourner pour le gladiateur que de « forces vives » à intégrer. C’est la règle du jeu. Le moral des Français devait donc être au plus bas pour que ces derniers accréditent la fable en 2007. Cinq ans après le sacre, le carrosse s’est transformé en citrouille. Mais là n’est pas l’essentiel. Ce qui a frappé les observateurs, avant de sabrer le champagne, c’est la lassitude du pouvoir, son essoufflement, sa répétition, son manque de conviction… de charisme. Fils naturels du suffrage universel. Contrepartie inéluctable de l’administration des choses. Après la lune de miel, le désamour à présent. Et peut-être… la Lune de fiel, demain, dans les urnes. Mais n’allons pas trop vite. A la décharge de « l’hyper Président », les vœux sont un exercice périlleux. N’est pas Mitterrand qui veut ! Dans ce désenchantement, proche du chaos, de l’apocalypse, la parole flirte avec l’indécence, le radotage. Tout devient transparent, grotesque. Le décor, les visages, la voix, le texte. Le faux, le pastiche, envahissent l’écran, la lumière, nonobstant le talent des conseillers. Effet boomerang d’une communication spectacle où le rituel, le pathos, le drapeau, les formules magiques, expulsent « le parler vrai ». Le but est moins de communier avec la France qui se lève tôt le matin que de séduire des électeurs, appâter les indécis. Le calcul remplace l’empathie, la morale utilitaire… les bonnes intentions. Nicolas Sarkozy n’est pas le premier, ni le dernier à instrumentaliser l’establishment, les symboles. A verser dans l’ivresse de soi, le paternalisme new-âge. Le copier coller est l’as de pique des tribuns, surtout en temps de trouble. Loin de ridiculiser l’aspirant au trône, elle l’enracine, au contraire, dans le réalisme, le véridique, faisant de lui un guide aux reins solides. Un visionnaire, épris de pédagogie et de sciences économiques. Pourquoi changer une ligne si tout se répète à l’identique ? Pourquoi faire du style si l’heure est au recueillement, à la mobilisation générale, au patriotisme : « Achetez français » ? Le remède est simple. La conscription des cœurs pour conjurer l’anomie, relancer le pouvoir d’achat, redonner du sens, chasser la poisse ! La palilalie est la signature de ces nouveaux locataires, plus à l’aise à manier les chiffres qu’à décoder La princesse de Clèves. Rendons hommage à cette caste ! C’est la force de ces plumes qui, en l’absence d’inspiration et d’un verbe rassembleur, brille par le plagiat, le réchauffé, le coaching à distance. La fin justifie les moyens. Nicolas Sarkozy : c’est l’éternel incompris d’une « République », tiraillée entre le cynisme (l’éthique de la survie après « l’éthique de la conviction ») et la tentation de l’innocence.

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4 réactions à cet article    


  • Gérard Luçon Gerard Lucon 7 janvier 2012 16:52

    le fin du fin, dans les ceux de nicolas le Hutin, st quand il annonce, donc le soir du 31 decembre, que nous aurons des elections dans 5 mois ....

    janvier 1

    fevrier 2

    mars 3

    avril 4

    mai 5

    Or les elections sont fixees pour avril, non ? C’est dur de compter jusqu’a 4 ...



      • colza 7 janvier 2012 20:03

        Sarkozy lors de la campagne de 2007 et depuis son élection, est exactement ce qu’il a été depuis qu’il fait de la politique. Il a été ministre de l’intérieur et des finances sous Chirac et nous a fait, dès ce moment, du Sarkozy tel qu’on a pu continuer à le voir lorsqu’il est devenu président. 

        J’ai voté contre lui pour cette raison et je ne comprends pas que certains (je parle des classes populaires comme moi) aient pu se laisser abuser par ce personnage.
        Ses discours, c’était les mêmes que lorsqu’il était ministre, son mépris, c’était le même que lorsqu’il était ministre, sa haine du petit, du sans grade, du gamin des banlieues, c’était la même que lorsqu’il était ministre.... comment a-t-il pu abuser tant de monde ?
        Tiens, je parle déjà de lui au passé.....

        • alain_àààé 8 janvier 2012 15:35

          il est temps de passer a autre chose de ce crétain de nain SARKO
          J ECRI EN MAJUSCULE POUR AVOIR FAIT UN DON DE 50 EUROS A MES COPAINS SOCIALISTES QUI SONT PARFOIS A COTE DE LA PLAQUE MAIS JE SUIS INDIGNE VOIR EN COLERE OU PLUS J AI RECU MON RELEVE BANCAIRE ET QUE VOYEGE 50 E SUR UN COMPTE. A F P S J AI REGARDE A QUOI CELA CORRESPONDAIT C EST UN COMPTE SOCIALISTE PALESTINIEN

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