Locataires aujourd’hui... dans la rue demain ?
Cela n'arrive pas qu'aux autres. Nous connaissons tous des familles qui, très vite sont pris dans les filets du surendettement, non parce qu'elles ont mal géré leur budget mais parce qu'elles ont à peine de quoi survivre.
Aujourd'hui des locataires, expulsables, risquent de se retrouver à la rue demain...Est-ce tolérable ?
Chaque année, plus de 100 000 familles sont menacées d'expulsions pour des loyers impayés... Elles seraient même près de 110 000.... Pour l'instant, seules 10 000 procédures iraient à leur terme...
Chaque année ce sont 10 000 familles qui se retrouvent dans la rue.... une situation inacceptable qui plonge des hommes, des femmes et des enfants dans l'exclusion et dans la misère...
Cette année 2013 serait une année noire d'après beaucoup d'associations de solidarité... La crise s'amplifie, les minima sociaux sont bloqués, les charges locatives augmentent et le chômage endémique est là, pesant.
Un sondage BVA commandité par le groupe d'annonces immobilières en ligne Seloger. Com est alarmant.
Il est d'autant plus inquiétant qu'il corrobore les observations sur le terrain des militants familiaux qui assurent des permanences infos-dettes : « près de 50% des Français ont du mal à payer leur propriétaire ».
Les petits propriétaires, eux mêmes ont du mal à rembourser leurs emprunts.
Comme le rapporte le Parisien dans son édition du 30 mars :
En ce qui concerne le nombre de personnes ayant du mal à payer leur loyer : « Le pourcentage monte même à 50% chez les femmes célibataires et 61 % chez les 65 ans et plus. »
Il ne s'agit absolument pas de personnes qui ne veulent pas payer mais qui ne peuvent pas payer.
Quand on regarde de plus près les dossiers « surendettement » déposés à la banque de France, on s'aperçoit que de plus en plus de demandeurs sont des surendettés passifs....
C'est un constat qui fait s'interroger les bénévoles des associations : si le dépôt et la recevabilité par la commission banque de France permettent momentanément à une famille de « sauver les meubles » et de respirer, il s'agit là d'une pause de courte durée... Si le chômage persiste et si les loyers-charges comprises continuent à grimper, la dégringolade continuera.
Beaucoup de bailleurs y compris sociaux ont augmenté leurs loyers de 2% ce qui conduit certaines familles à bout de souffle.
Personne n'est à l'abri et de plus en plus de cadres, perdant leur travail se trouvent eux aussi dans une grande difficulté pour régler leurs loyers ou leurs traites s'ils sont propriétaires.
Des familles sont sur le fil du rasoir : « près de 22% des locataires craignent une expulsion locative » !
L'urgence sociale se résume à quelques mesures immédiates :
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un moratoire des expulsions ;
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un blocage des loyers ;
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des aides au logement qui soient calculés sur la totalité des loyers donc aussi sur les charges
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une application de la loi Dalo avec une réduction des délais d'attente ;
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la réquisition effective de logements vides... Il y en a des milliers qui sont inoccupés depuis des années.... Aucune personne ne doit être à la rue contre son gré
IL NE S'AGIT PAS DE « RASER GRATIS » MAIS DE REDUIRE LES INEGALITES SOCIALES !
Jean-François Chalot
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