Il faut croire que Macron est capable de transformer l’or en plomb. Depuis plus de trois mois, il va d’affaire en dérapage, en démontrant une capacité assez incroyable à mal gérer les crises et répéter les erreurs du passé (il n’y a qu’à « traverser la rue » pour trouver un emploi, ou l’attaque sur les retraités). Nouvelle démonstration avec le remaniement et son allocution totalement ratée.
Fond superficiel pour communication de pacotille
Mais surtout, son intervention, versant dans le catastrophisme, était totalement à contre-temps.
Parler de « temps troubles » aurait pu être appropriée après la faillite de Lehman Brothers ou au pic de la crise de la zone euro, mais là, cela était totalement décalé. Bien sûr,
la situation est moins brillante que le gouvernement l’espérait au printemps, mais il n’y a pas eu de gros changements. Macron semble confondre la situation de la France, qui n’a guère changé, avec la sienne, passée d’une relative bienveillance à une solide hostilité. Bien sûr, sur le fond, il n’a pas tord, mais il n’y a pas de changement de nature profond, le président menant une politique de continuité avec le passé.
L’appel à la défense de notre souveraineté et à la maîtrise de notre destin est proprement risible dans le cadre de l’Union Européenne, outre le fait d’être encore une fois totalement contradictoire avec l’agenda profondément anti-national de cette présidence. En somme, Macron dit tout et son contraire, comme un acteur qui ferait un gloubi-boulga de textes de philosophies complètement différentes sans même sembler se rendre compte des contradictions de son discours. Ce faisant, il ne cherche qu’à embrouiller les citoyens en y ajoutant une louche de compassion pour tenter de faire moins éloigné des Français tout en essayant de faire peur pour susciter l’indulgence dans la difficulté…