C’est la question que Molière aurait pu poser dans la scène 1 du 1er acte pour tenter de répondre au psychodrame médiatique qui agite l’élite affairiste de la Droite Dure. Même pas mal mais tellement drôle ! S’il sévissait encore, Molière aurait probablement peinturluré Fillon et Copé dans une comédie burlesque aux allures de fin de monde dans un verre d’eau. Quand les feux de l’amour embrasent deux êtres qui revendiquent chacun le centre du monde… Succès garantie !
Car qui sait quelle mouche les a piqués ? Moi qui croyais que le parti socialiste avait touché l’abime du fond du trou avec le congrès de Reims en 2008, je n’avais rien vu. Le cru 2012 que nous présente l’UMP est bien plus croustillant. Tellement surprenant ! Honnêtement, je n’aurais jamais cru possible qu’un parti aussi discipliné, issu des valeurs incarnées par le Général, puisse se fourvoyer dans une telle mascarade. C’est lui, non c’est moi, et moi dans tout ça ?
La vérité dans les urnes, même pas. Le bourrage d’urnes, sincèrement, en 2012, c’est dépassé et grotesque ! Aujourd’hui, à l’heure du numérique, en être encore à sortir des chaussettes des enveloppes de 100 comme s’il en pleuvait. C’est juste ringard ! Presque de l’amateurisme !
Que le Parti socialiste se compromette dans ces pratiques, c’est normal dirait la Droite, puisse qu’il y a encore des trotskistes à Solferino. Mais l’UMP, voyons ! Qu’un parti qui vient juste de descendre de la charge présidentielle se salisse les mains… ça laisse rêveur sur l’exercice passé de notre ancien président.
Mais que diable allaient-ils faire dans cette galère ! Personne ne contrôle plus personne. Chaque jour une idée. Chaque jour une balle est tirée. Chaque lendemain, une balle est renvoyée. C’est camps contre camps. Coups pour coups. Dents contre dents. C’est l’émergence des talents, une sorte de start-up qui couvait et qui arrive à maturité avec l’explosion des égos. Attention à la bulle, au crack idéologique… « Pitch », comme dirait Jacques.
C’est déprimant pour les citoyens mais rassurant pour les militants socialistes. Ils se sentent moins seuls. Il y a d’un coup une compassion naissante entre les « militants d’en bas ». On se congratule. On se dit que nous aussi on a eu ce naufrage démocratique, bref… le burn-out du chao politique !
Mais, force est de constater que la réalité dépasse la comédie. Molière ne pourrait que s’incliner devant l’excellence de la prestation. Les acteurs Fillon/Copé se produisent tels qu’ils sont. Ils sont dans la lumière, celle des grandes idées, la pureté du combat. De leurs visions, jaillira la destinée des badauds.
Le spectacle est gratuit. Mais l’addition, elle, devra être réglée… qui paiera ?
Je dis ça en passant : c’est sous Copé que l’UMP a préparé ces élections. C’est sous Copé que le fiasco a eu lieu, et sous ce même Copé, soi-disant chef de parti, que l’UMP a explosé.
Certes, le parti était malade, mais quand même : il n’est pas à la hauteur d’un chef de parti. A l’UMP, ils ne savent même pas préparer des élections, ni même équilibrer leur compte. La triche y est devenu un art de vivre. Et ils voudraient diriger le pays ? Non mais sans blague !
Sarkozy est un destructeur, et ne vit que sur les destructions qu’il sème. Cela inclut son parti, l’UMP dans lequel il se voyait probablement revenir en sauveur. Sauf que cette stratégie du pompier pyromane lui a échappé. Et il ne comprend pas... Quoi, lui le beau, grand et talentueux chef suprême, qui a sauvé plusieurs fois la France, l’europe, le monde, l’univers, et même les univers parallèles, on lui dit d’aller se faire voir ?! et cela vient du sous-fifre qu’il avait placé là en attente de son retour triomphal ! pas possible... voilà pourquoi il se trouve « sidéré » que sa brillantissime intervention ne tienne « que 12 heures » et qu’il est « atterré » que son plan ne marche pas. Pauvre chou.
@ alphapolaris « ...c’est sous Copé que l’UMP a préparé ces élections. C’est sous Copé que le fiasco a eu lieu... C’est sous Copé que le fiasco a eu lieu, et sous ce même Copé, soi-disant chef de parti, que l’UMP a explosé... »
Jean François Copé n’y est pour rien. Quand on a des putschistes professionnels dans ses rangs comme François Fillon Sarko, toute organisation est d’avance vouée à l’échec. Ce sont des esprits belliqueux qui n’obéissent qu’à leur soif de pouvoir. C’est eux ou c’est le Chao. Fillon et Sarko s’étaient déjà illustrés par leur putschisme en Côte d’Ivoire et en Lybie en fomentant des rebellions et intervenant militairement dans ces pays. Il n’est pas étonnant qu’ils appliquent leur putschisme à leur propre Parti. Fillon n’a aucun respect ni aucun sens de la légalité à part la sienne. Fillon n’est pas un homme d’Etat. C’est un mafieux.
Je crois, qu’il y a plus d’une bonne moité des Français qui s’enfichent des turpitudes de l’UMP. Pour eux il était important de viré le clowns. Cela a été fait, passons à des chose sérieuses quel est notre change de réelement vivre une catharsis politique et vivré tous ses faisandés qui polluent notre pays depuis plus d’une quarantenaire d’années !
Je n’oublie pas dans le lot les extrémistes de tous poils qui par leurs outrances de leurs choix politiques font le lit de la médiocratie !
Petit rectificatif : « Qu’un parti qui vient juste de descendre de la décharge présidentielle... se salisse les mains… » Normal pour des éboueurs, non ? J’espère, seulement, pour eux que nous allons pratiquer le tri sélectif et recycler ces incapables en bons galériens.
Que diable font ils dans cette galère ? Ce qui précède répond à la question. Car ils le valent bien.
Ce qui me fait le plus mal, où je pense, c’est de réaliser que tous les mois c’est nous qui assurons leurs maigres indemnités. Qu’ils viennent dans ma boite pour voir ce que ça fait d’être « licencié » et de se retrouver au chomdu pour incompétence.
Et après ça on va nous parler de la « morale politique ». Heureusement que le prochain couronnement n’aura lieu qu’en 2017. D’ici là l’électeur, connu pour sa courte mémoire, aura oublié ce mémorable match de catch à quatre...
J’y ai vu plutôt une fable d La Fontaine,« L’huitre et les plaideurs ». Deux compères se chamaillent pour la possession d’une huître trouvée sur la grève. Arrive un troisième larron qui la gruge, et il met ainsi fin au différend.