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Accueil du site > Actualités > Politique > Mais quel est donc le parti dont la Direction disparaît au moment des (...)

Mais quel est donc le parti dont la Direction disparaît au moment des congrès ?

A quelques semaines du Congrès du Parti Socialiste et malgré les apparences, on peut déjà en pronostiquer l’issue. Il ne peut d’ailleurs n’y en avoir qu’une. En dehors de la synthèse, ce serait la mort du Parti Socialiste. Paradoxalement, cette fois, avec une synthèse, ce sera également la mort du Parti Socialiste.

Dans cette deuxième hypothèse, il s’agira plus exactement de l’aveu de l’incapacité du PS à incarner une alternative crédible après trois échecs à l’élection présidentielle. Ce qui dans le système politique Français est assimilable à la démonstration de son inutilité et donc à sa disparition en tant que force d’alternance potentielle qui est sa seule raison d’être.
 
Dans l’état dans lequel se trouve le PS aujourd’hui, il n’y a que quelques uns de ses dirigeants qui peuvent faire semblant d’être convaincus de la crédibilité d’une synthèse politique. D’aucuns considèreront même qu’il s’agira d’une insulte à la grande majorité de ses adhérents et de ses militants. C’est pourtant ce qui va se passer parce qu’il ne peut existentiellement en être autrement et que le PS souffre de deux maux incurables en l’état : il est pris en otage par ses prétendants à la fonction suprême d’une part et, d’autre part, l’organisation de ses débats internes porte en elle-même les armes de sa propre destruction. Si le premier de ces deux maux, sur lequel on reviendra plus loin, relève de l’évidence, le deuxième est plus insidieux et mérite qu’on en analyse les mécanismes.
 
Avec le système des « motions » et « contributions », le Parti Socialiste doit être la seule formation collective au monde qui voit sa Direction littéralement disparaitre aux moments les plus cruciaux de sa vie et de son histoire que sont les congrès. En effet, dans ces moments là, on pourrait estimer de la responsabilité de la Direction d’un Parti, qui a obtenu la légitimité de ses adhérents lors du congrès précédent, de soumettre au débat, ne serait-ce qu’une vision, sur les grands sujets et les grands défis auxquels le pays et ses citoyens devraient être confrontés dans les prochaines années. Cette vision devrait ensuite être amendée, précisée et traduite en objectifs concrets lors des débats préparatoires au congrès qui aurait pour rôle d’adopter une véritable ligne politique avec une majorité et une minorité. Les basiques de la démocratie en quelque sorte.
 
Au Parti Socialiste, rien de tout cela puisque la Direction et donc, avec elle, le Parti s’auto-dissolvent pour faire place « à la base » par le biais des motions et contributions. Ensuite, le « sens des responsabilités », la « volonté de rassemblement des militants », la « complémentarité des sensibilités », le « refus des psychodrames », toutes ces bonnes raisons ne peuvent que conduire à la synthèse la plus large et la plus floue possible après moult et obscurs marchandages.
 
C’est ce qui se passe dans la plupart des congrès du PS. C’est ce qui s’est caricaturalement passé au Mans malgré l’épisode du traité constitutionnel. C’est ce qui se passera à Reims malgré l’épisode de la dernière élection présidentielle sur laquelle le Parti n’a réalisé aucune analyse sérieuse. Le Parti Socialiste n’a donc pas fini de se présenter devant les électeurs, comme il y a un an, sans savoir s’il est pour ou contre la généralisation des 35 H, pour ou contre l’augmentation du Smic, pour ou contre les 40 ans de cotisations, pour ou contre le développement l’énergie nucléaire…Autant de sujets et bien d’autres d’une actualité pourtant brûlante pour nos concitoyens.
 
L’autre mal incurable du PS, c’est la prise en otage dont il est l’objet par les prétendants à la (aux) fonction(s) suprême(s). Il s’agit de la fonction de Premier Secrétaire et de celle de candidat du Parti à l’élection présidentielle. La principale raison de cette situation repose sur le mode de désignation des prétendants à ces fonctions. A quoi sert un congrès si ce n’est à fixer une orientation politique et élire ses dirigeants ? Quoi de plus démocratique, au sens de la responsabilité politique, qu’un congrès qui élit son équipe de dirigeants qui elle-même désigne son leader, en l’occurrence, son Premier Secrétaire ?
 
Quoi de plus démocratique, toujours au sens de la responsabilité politique, que ce soit cette équipe légitime et au confluent de tous les éléments d’analyse puisque c’est le rôle du Bureau National (ce qui n’est pas le cas des adhérents, avec tout le respect que l’on peut avoir pour eux par ailleurs), qui détermine qui sera le meilleur candidat du Parti à l’élection présidentielle ?
 
A trop vouloir jouer à « plus démocrate que moi ou plus précisément plus basiste que moi, tu meurs », c’est effectivement ce qui se produit.
 
Un mot enfin sur la composition sociologique du Parti socialiste qui est peut être la cause de ses maux à moins que ce ne soient ses maux qui expliquent cette composition. Le Parti Socialiste n’a jamais été un parti ouvrier. C’est comme cela et ce n’est pas forcément ce qu’on lui demandait. Aujourd’hui, il n’est pas un parti populaire. Pour un Parti qui prétend représenter le peuple, c’est un problème. Son fonctionnement actuel le conduit à être un parti de porteurs d’eau à ses différents prétendants. Pas franchement enthousiasmant, excepté pour les initiés ou les inconditionnels ! Il ne peut pas attirer les gens du peuple puisqu’il est inaudible sur les questions qui les préoccupent. Comment peut-il devenir autre chose qu’un parti de notables et de carriéristes ? C’est déjà pour partie le cas.
 
Aussi surprenant que cela puisse paraitre, pour le Parti Socialiste, la perspective de représenter une alternative gagnante passe davantage par une transformation de son fonctionnement fondatrice d’une éthique et d’une nouvelle offre politique que par la recherche pathétique d’un projet introuvable ou d’une synthèse funambulesque. C’est sans doute trop tard pour l’échéance du prochain congrès mais les futures échéances se préparent dès maintenant, voire se créent.
 
 
Robert Bonnand

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13 réactions à cet article    


  • ffi ffi 23 août 2008 13:55

    blah, blah, pipeau, pipeau,
    Les commentateurs du sujet ont encore moins d’idées que le parti socialiste : il se répètent en boucle.


    • Yvance77 23 août 2008 17:25

      Bah chez les socialistes il y a des idées à foison et certaines peuvent être bonnes et d’autres le sont carrément ! Mais la guerre des égos aura raison de cela.

      Camp d’en face, c’est autour d’un chefaillon que tout se fait mais pas la moindre bribe d’idée ... rien ... makache ... nada ... si ce n’est de tout piquer à l’ultra-libéralisme ; qui se fissure bien en ce moment.

      Va faire un choix là-dedans camarade. Reste plus qu’Olivier et François .... et ils feront de beaux score la prochaine fois

      A peluche


      • tvargentine.com lerma 23 août 2008 23:14

        Oui,votre article est excellent

        On peut penser que le PS a été atteint quand Jospin etait venu à la TV dire que son programme à l’élection présidentiel n’était pas socialiste !

        Quel deception ! en plus c’était vrai et ça ressemblait à un programme électoral du Parti démocrate américain.

        Ce pose ici la question de l’infuence négative des "troskistes-marketing" qui hier faisait la révolution juste le mois de mai (avant les vacances !) et se sont recyclés dans le bizness de la com et de l’argent facile (associations généreusement subventionnées de fond public sans rendre de compte..)

        Dray,Cambadelis,Melanchon,Moscovici,Désir...

        Je suis désolé mais c’est pas avec ces personnes que l’on peut construire quelques choses au PS

        La tentative de Ségolène ROYAL de substituer le "socialisme français" par "la compassion du catholicisme social" n’a pas fontionné et a apporté la plus grande défaite de la gauche de son histoire

        Je pense que seul,Laurent Fabius reste le seul leader du PS mais il a trop d’ennemi dans ce parti

        Quand à la base sociale,elle est au main des fonctionnaires (je l’avais constaté deja en 1986 !) et les ouvriers et employés ne sont pas représenté

        Delanoe représente l’achevement total du PS par la mise en application d’idées marketing en substitution d’idées socialistes

        Bref,Nicolas Sarkozy a raison de faire les réformes nécessaires et utiles qui sont de bonnes réformes

        Rappelons ici que c’est sous JOSPIN que CARREFOUR a pu devenir une centrale d’achat en position dominante et qu’avec la loi de modernisation de l’économie,la concurrence va enfin exister

        Oui ,le PS est mort mais le cadavre est encore en salle de réanimation


        • rakosky rakosky 24 août 2008 01:59

          Libéral et socialiste,tel est le nouveau projet proposé au PS et aux français par M Delanoé.

          Moins de socialisme au PS,vu le peu qu ’il en reste on voit à peu près comment il va pouvoir faire et puis pour ce genre de travail on lui sent le talent et l’ envie, mais plus de libéralisme ça relève de l’ exploit sportif..

          Doubler à droite Strauss Kahn,Royal et les autres, je vois pas ce qu’ il va pouvoir faire..

          Envoyer un corps expéditionnaire pour rétablir le servage au Tibet,aller reprendre aux africains les sacs de riz de Kouchner,,rappeler Romain Goupil comme ministre des affaires étrangères,on le voit ce ne sont pas les idées qui manquent.

          Malheur aux pauvres et aux vaincus,ça sonne pas comme du Jaurès mais c ’est tellement plus moderne si on y met bien sur ce qu ’il faut de compassion et d’ humanitaire.

          Des fois on a l’ impression que ces gens accompagnent la mondialisation comme les camions poubelles et les ambulances à la fin de nos manifestations.

          Heureusement M Delanoé a un projet pour la France qui se trouve par le plus grand des hasards être celui de l’ Union européenne,mais plus libéral que ça,comment ça va pouvoir se faire ?

          Achever les malades dans les hôpitaux,remplacer les écoles par des ateliers de hip hop,instaurer une taxe sur les pauvres ?

          Travailler plus pour gagner plus,ça c’ était l’ arnaquer du siècle,parce que la journée de 8 heures et Juin 36 c’ était plutôt travailler MOINS pour gagner plus..mais bien sur on peut toujours mieux faire..travailler plus pour gagner moins,voila la prochaine étape,voila le vrai progrès..

          Tellement d ,’autres idées,tellement d’ autres chantiers à explorer,à quand les retraités dans les mines de sel ou sur des vélos pour livrer des pizzas le courrier livré avec des lance- pierres,le recyclage de nos étrons dans nos assiettes pour sauver la planète.

          Quand j ’entends MM Allègre et Attali,quand je vois tous les rebelles qui conseillent M Sarkozy,je suis quand même inquiet pour M Delanoé,.dans la course à la barbarie beaucoup sont partis avant lui et sont déjà sur l’ autre rive.

          Quant à nous,pauvres blaireaux ,à qui on a même refusé un référendum sur le nouveau traité européen,il nous reste nos yeux pour pleurer,Nation République pour user nos souliers et Besancenot pour nous consoler ce qui n’est vraiment pas grand chose reconnaissons le,meme si avec lui on est sur qu ’il prendra jamais le Palais d’ Hiver

          		



          • arturh 24 août 2008 10:00

            L"’auteur écrit :
             
            "Un mot enfin sur la composition sociologique du Parti socialiste qui est peut être la cause de ses maux à moins que ce ne soient ses maux qui expliquent cette composition. Le Parti Socialiste n’a jamais été un parti ouvrier. C’est comme cela et ce n’est pas forcément ce qu’on lui demandait. Aujourd’hui, il n’est pas un parti populaire. Pour un Parti qui prétend représenter le peuple, c’est un problème. Son fonctionnement actuel le conduit à être un parti de porteurs d’eau à ses différents prétendants. Pas franchement enthousiasmant, excepté pour les initiés ou les inconditionnels ! "


            TTTTTTTTTTTTTTTTTT

            Ce qui est stupéfiant chez les commentaireurs au sujet du PS aujourd’hui comme l’UMP hier, c’est le refus de voir que la seule finalité du Parti Socialiste est de savoir quel est le ou la Haut Fonctionnaire Enarque qui va prendre la direction.

            Le PS aujourd’hui, et depuis 1981, est obligatoirement dirigé par un énarque. Il est impossible qu’il en soit autrement. C’est comme la Société Générale ou la BNP, deux des plus importantes banques française. Il n’est pas possible, il n’est pas pensable que le PS, la Société Générare ou la BNP ne soient pas dirigées par des énarques. 

            Le seul enjeu du Congès de Reims, c’est de savoir quel(le) énarque va remplacer l’énarque François Hollande. Ségolène Royal ? Enarque. Pierre Moscovici ? Enarque. Martine Aubry ? Enarque. Bertrand Delanoë ? Vous n’êtes pas sérieux : Bertrand Delanoë n’a strictment aucune chance d’être élu à la tête du Parti Socialiste : il n’est pas énarque. C’est aussi simple que ça.

            Tout ça en prévision de la présidentielle de 2012. Parce que depuis la fin du Mitterrandisme, depuis 1994, il n’est pas pensable que le PS ne présente pas un(e) énarque à la présidentielle.

            Alors la composition sociologique du PS, c’est très simple. Ce sont des petits fonctionnaires dirigés par des Hauts Fonctionnaires. Et quand il ne sont pas fonctionnaires, ils sont salariés d’entreprises d’Etat et ont un Statut copié sur le Statut de la Fonction Publique : EDF GDF, RATP etc. Ou bien ils sont salariés d’associations qui dépendent de fonds publics distibués par les Hauts Fonctionnaires. Ceux qui n’entrent pas dans ces catégories au PS ne représentent politiquement rien et sont très minoritaires.

            On a vu par exemple un afflux de militants issus de "la société civile" au Parti Socialiste lors de la dernière présidentielle où la candidature de Ségolène Royal avait suscité un élan qui avait attiré toutes sortes de personnes. Ils ont petit à petit quitté la Parti, dégoutés par les militants professionnels de la Fonction Publique que leurs privilèges autorise à s’investir dans la vie politique du parti et la monopoliser.

            Mais comme le montre cet article, c’est le déni, tout le monde semble même avoir peur d’en parler, alors que c’est d’une évidence criante.

            Par exemple lors de la dernière présidentielle, il était impossible de ne pas voir que Ségolène Royal serait obligatoirement désignée. Pour une seule raison : elle est énarque. Strauss-Khan, qui est un simple fonctionnaire, et a un profil de salarié du privé, n’vait aucune chance, comme Delanoë aujourd’hui. Et Fabius, l’autre énarque, trainait trop de casseroles pour passer. Et pourtant il était impossible de trouver la moindre analyse de cet évidence.

            Quand au baratin anticapitaliste et antilibéral du Parti Socialiste, c’est juste pour faire avaler le vrai programme du Parti. C’est tout.

            On notera également au passage que lautre parti de "la vraie gauche", le futur NPA, sera également dirigé obligatoirement par un fonctionnaire. La différence étant que le fonctionnaire en question sera un petit fonctionnaire au lieu d’un Haut Fonctionnaire.

            Comme les principaux syndicats, CGT, CFDT, FO et Sud sont également tous dirigés par des fonctionnaires, on a là la signature sociologique de la complète mainmise des bénéficiaires du Statut de la Fonctions Publique sur l’intégralité de "la gauche".


            • lib 24 août 2008 10:18

              En fait, vous reprochez au PS d’être démocratique.

              Ce qui ne manque pas de sel. Oui, une direction qui se bétonne et fait passer son projet, et ignore ce qui remonte des autres tendances, des autres propositions, voilà qui est inutile, risqué, et peu productif.

              Et surtout, quand on s’est découvert l’incapacité à résister à la pire clique politico-fiancière de la cinquième république, chercher à se renforcer, se dynamiser, se légitimer et retrouver des forces usées dans toutes les composantes disponibles, et rassembler les énergies sur un projet commun, c’est nul.

              Et bien, je pense que vous vous trompez.

              Le système UMP, c’est très bon pour lUMP, et les classes sur-protégées, et plus que riches.
              Les autres, qui se voient de plus en plus paupériser, ont besoin d’autre chose. ils n’ont que leur courage, et leur bonne volonté. On les a trompés honteusement, c’est avéré, et s’avère chaque jour, grâce à des médias inféodés comme on ne l’a jamais vu.
              On les pressure, comme aucun gouvernement n’a jamais osé le faire, et l’on manipule un désir naturel de changement, comme l’ aspiration à la prospérité et au bonheur, pour ne satisfaire que les ténors pseudos intellectuels, les banquiers, les affidés, et les mafieux du système.
              Alors, pardon, que les contributions soient étudiées, que ceux qui sont à droite s’en aillent, que ceux qui sont à gauche retrouvent la parole, que ceux qui ont failli s’effacent.
              Et il ne s’agit pas d’avoir failli aux yeux et au jugement des pseudos journalistes dont on sait maintenant qu’ils ne sont que d’odieux propagandistes, ou à l’opinion de ceux là même, les tricheurs, qui prétendent choisir leurs adversaires. Ils ont peur, et ne veulent à aucun prix voir revenir celle qui avait, à l’heure la plus sombre, et sous la pression la plus dure, trahie par ses proches même, obtenu un score plus qu’honorable, et fait bouger les bases pour tenter d’arrêter le désastre..
              Assez du n’importe quoi ! De la vérité !
              Et que les fantoches qui spolient, toute honte bue, de son pouvoir, de ses moyens, de ses avancées, l’ensemble du peuple et de la nation, que ces tigres de papier, couchés devant les tyrans, et tristes matamores devant leurs responsabilités s’en aillent.
               Loin, sur un de leurs yachts, dorés, du sang et de la sueur des autres...
               Et à jamais.

              lib. 


              • arturh 24 août 2008 13:27

                par lib (IP:xxx.x00.65.88) le 24 août 2008 à 10H18

                 
                En fait, vous reprochez au PS d’être démocratique. ....

                Ce qui ne manque pas de sel. ...Et surtout, quand on s’est découvert l’incapacité à résister à la pire clique politico-fiancière de la cinquième république, chercher à se renforcer, se dynamiser, se légitimer et retrouver des forces usées dans toutes les composantes disponibles, et rassembler les énergies sur un projet commun, c’est nul.

                Et bien, je pense que vous vous trompez.

                Le système UMP, c’est très bon pour lUMP, et les classes sur-protégées, et plus que riches.
                Les autres, qui se voient de plus en plus paupériser, ..."


                PPPPP TTTTTT PPPPPP


                Tiens, revoilà François Hollande "je n’aime pas les riches". Allez François, enlève ton masque, on t’a reconnu. En plus maintenant tout le monde sait que tu paies l’Impôt Sur la Fortune. Et mal en plus, puisque ta fortune a été outrageusement sous-évaluée. Une villa à Mougins dans un parc sécurisé évaluée 300 000 euros. Tous les agents immobiliers de la région en rient encore. Sacré François va !

                Bon pour le discours "nous les pauvres, eux les riches", tu pourrais pas un peu changer de disque ? Plus personne n’y croit, sutout pas les plus pauvres....

              • lib 24 août 2008 18:59

                @arturh,

                Hou, hou, debout, il faut se réveiller... C’est l’heure de prendre conscience.

                Il faudrait peut-être un peu regarder les choses en face. Dans ton pays, mon gars, le panier de fruits et légumes est devenu un luxe.

                Et si les gens se mettent au co-voiturage, mais ce n’est pas par amour de la nature, et c’est bien dommage, c’est qu’ils sont bien obligés.

                Sans compte les indicateurs qui clignotent de partout, et que tes copains milliardaires ne peuvent voir, éblouis qu’ils sont par leur brillants mannequins d’épouses, et les toquantes à cinquante-mille euros.

                Rappel : http://www.france.attac.org/spip.php?action=autoriser&arg=5053
                Les hauts revenus en france (1998 - 2006) : une explosion des inégalités
                 Camille Landais

                Tiens, instruis-toi, citoyen, et dis-toi qu’il y en a qui rêvent à 1789... Et à la nuit du 4 août.
                Parce que maintenant, cela s’accélère, et les classes moyennes , celles qui font la stabilité des pays, sont foutues.

                Par rapport aux niches fiscales, le massacre des régimes spéciaux de retraites, qui méritait d’être un peu plus pensé, c’est de la roupie de sansonnet.

                Quant au train de vie des loups qui tiennent la bergerie, il n’y a plus besoin de commenter, les masques sont tombés, à coup de vacances somptuaires, d’apéritifs qui font affréter les jets privés, à coup de "la Cour de sa Majesté" s’en va suivre le roi dans Ses Campagnes à travers des milliers de kilomètres pour rien, conseil des ministres en corse, etc......Et leurs électeurs les plus modestes aussi, sont tombés, mais alors de très haut ces derniers.

                Ciao, bello, il n’est plus temps de discuter, mais de vous foutre dehors.

                Lib.


              • arturh 25 août 2008 08:50

                C’est sur qu’avec ce genre de discours, avec ce genre d’opposition "c’est la luuuuute finale où après je reviens toucher ma paie tranquille de petit fonctionnaire de la poste, je risque rien", la droite est au pouvoir pour longtemps.

                Bande de guignols.


              • arturh 25 août 2008 08:55

                D’ailleurs d’autres l’ont déjà dit, mais je profite de cette réponse à ce que j’ai écris plus haut pour le redire : Il est probable que Sarkozy ne paie pas Besancenot pour faire ce qu’il fait. C’est vrai qu’il n’en a pas besoin. Le salaire de la compagne de Besancenot, certainement au moins équivalent à celui de Président de la République doit suffire pour les beoins de la famaille. Mais c’est injuste. La droite devrait financer Besancenot et sa clique de matamores, parce que c’est l’assurance pour eux de rester au pouvoir pour 10 ans, tranquilles.


              • arturh 25 août 2008 08:57

                Mais quel est donc le parti dont la Direction disparaît au moment des congrès ?
                par lib

                 
                @arturh,

                Hou, hou, debout, il faut se réveiller... C’est l’heure de prendre conscience.
                 

                NON NON NON

                Ca va merci, j’ai pris conscience il y a longtemps, quand je me suis retrouvé obligé de voter Chirac.
                (IP:xxx.x8.152.247) le 24 août 2008 à 18H59

              • lib 25 août 2008 12:05

                Un peu de suite dans les idées, Artuhr,

                Ce n’est pas l’opposition qui tient les rênes, pratique l’effet d’annonce, style : on ne touchera pas aux trente-cinq heures, pour faire l’inverse, style, s’il n’y a pas d’avancée significative des droits humains en chine, je n’irais pas à la cérmonie d’ouverture, style : ... il y en a trop, il n’arrête pas, depuis qu’il est en place, le bouffon loufoque et lunatique malfaisant qui nous gouverne.
                Quand même, la mainmise sur la télé, sur les journaux, par l’agression caractérisée des journalistes, d’homme à homme, bien sûr, on pourrait presque se croire dans la cour de récré, sauf que l’un a toute la puissance publique derrière lui, c’est quand même le président, et avec, en plus, les propriétaires hargneux et féroces, il n’y a qu’à voir comme ça dégage aussi sec, des organes de presse...

                Quel type d’opposition peut donc susciter une telle caricature de chef de l’Etat ?
                 Un type, et son parti, qu’il a installé dans une espèce de cénacle UMP à l’Elysée même, incroyable, d’abord avec des conseillers, complètement irresponsables devant le parlement, mais porte-paroles sans cotestation possible de l’ardeur sarkozyste, et court-circuitant sans vergogne l’officialité et l’honorabilité institutionnelle, au piquet, les ministres et secrétaires d’état, place aux petits raspoutines en tout genre...
                Un type, bien de son parti, qui a dit à tout le monde, ouvriers, petites gens, je suis plus à gauche que vous, et qui, une fois au pouvoir, quand un accord est trouvé entre syndicats et patronat, il le fait casser sur une ligne purement idéologique...
                Un type qui a dit : je suis le président du pouvoir d’achat, et qui a bien arrangé à la hausse celui de tous ses copains, celui des plus favorisés, par des cadeaux fiscaux, le sien même, par des augmentations complètement hallucinantes, et qui dans le même temps a ruiné la classe moyenne, et condamné les plus pauvres à la désespérance.

                Et on va reprocher à l’opposition de se durcir ?

                Je te l’ai dit, réveille-toi. tu ne vois même plus les coups qu’on prend tous les jours, et tu imagines que ça peut durer longtemps ?

                Un étalage pareil de richesses, de profit, l’indécence de ceux qui clament sans arrêt qu’il faut réformer, et se serrer la ceinture, pour aux plus pauvres, pendant qu’ils se gobergent et se gavent de super profits ?

                Est-ce que ça va bien, la tête ? 

                Dehors les exploiteurs, et brouilleurs de cartes, qui font prendre une décision de recul social pour de la liberté du travail...
                Dehors, les menteurs, et les prévaricateurs de l’argent public qui manipulent les décisions de justice pour payer les basse oeuvres électorales...
                Non, mais je crois rêver.
                Vous croyez faire n’importe quoi, continuer de nous foutre en l’air, et qu’on va rester les bras croisés ?

                Je t’en foutrais moi de l’opposition constructive !

                Appuyez-vous sur les vendus, sur les traîtres à leurs convictions, sur ceux qui tournent leur veste, parce que les poches se remplissent mieux par la doublure...Mais n’attendez donc pas que vous ne soyez dfécouverts, et pris pour ce que vous êtes.

                Des exploiteurs, des ennemis du peuple, et de l’avenir de la jeunesse, des vampires qui sucent le sang des soldats envoyés n’importe où, pour pas n’importe quoi, protéger vos intérêts, les gros, pensez donc ! Qui pompent la sueur des délolalisés de chez eux, après avoir immigré les populations vous émigrez les usines, ah, bravo, et tant que ça dure, on pompe, le peu de richesse des uns avec le peu de santé des autres, en retour, que tout le monde se débrouille, les uns avec leurs dictateurs, et les autres avec leurs politicards...
                Ces pourris, soutiens objectifs de ceux qui font fortune sur la malbouffe, l’éducation et la santé à plusieurs vitesses, et bien sûr, la ruine de la nature.

                Vous portez tous les maux ?

                Exactement.
                Qu’est-ce qui fait le damné ? Le diable qui le torture.

                Et bien, retournez donc à votre enfer pavé d’or !
                Et laissons nous travailler pour faire un monde vivable à nos enfants, même si l’on n’y gagne pas de quoi se payer des jets privés, et des yachts à 150 briques, ou plus, la semaine.

                DEHORS !
                Laissez nous vivre.


              • Bloggy Bag Bloggy Bag 25 août 2008 16:37

                La plupart des questions posées sont les bonnes, la plupart des réponses sont mauvaises ! Reprenons.

                * "d’être convaincus de la crédibilité d’une synthèse politique" : pour les présidentiables, la synthèse c’est eux et seulement eux. Pour ceux qui ont une vision plus idéologique que personnelle, il est clair que le texte adopté sera social-démocrate, peu ou prou, l’option la plus à gauche radicale ayant été de facto éliminée à la présidentielle. En gros, le PS aà 75% de chance de s’assumer pleinement social-démocrate à Reims, reste à savoir si ce sera à la mode européenne ou si ce sera un héritage découlant sur du neuf.

                * "le Parti Socialiste doit être la seule formation collective au monde qui voit sa Direction littéralement disparaitre aux moments les plus cruciaux de sa vie et de son histoire que sont les congrès" : pour le coup c’est sa chance, son défit, son quitte ou double. Soit il renaît, soit il explose. Après 2 défaites qui n’auraient pas dû se produire, il est temps de comprendre que l’heure des choix est arrivée. Par ailleurs, la direction partante n’a jamais pu se réformer, on voit mal ce qu’elle aurait pu proposer de révolutionnaire.

                * "s’il est pour ou contre la généralisation des 35 H, pour ou contre l’augmentation du Smic, pour ou contre les 40 ans de cotisations, pour ou contre le développement l’énergie nucléaire". La socdem a clairement dit, et depuis longtemps, que le problème des retraites devait aboutir à un allongement mais que cela impliquait aussi une redéfinition du contrat intergénérationnel (au fond, la retraite c’est quoi, pourquoi, par qui ?). Sur le nucléaire, les travaux du manifeste social-démocrate ont clairement exprimé le fait que nous devions avoir pour objectif de sortir du nucléaire, quand ce serait possible mais que pour l’instant, c’était un atout de taille pour passer la rupture énergétique pétrolière. Dit autrement, on affirme le but, mais nous sommes conscient que les priorités immédiates ne nous permettent pas d’envisager de l’atteindre avant 50 ans si tout va bien ! Les 35h étaient une mauvaise idée (découper le travail) qui a eu d’excellents résultats (création d’emplois, pouvoir d’achat, hausse de la productivité, baisse des déficits), idée dont la mise en oeuvre est inachevée : on doit en garder les principes mais revoir les termes. Quant au smic, ce n’est qu’une variable d’une équation qui en comporte beaucoup. Statuer sur le seul smic est un non sens : l’objectif est plutôt d’augmenter le pouvoir d’achat en général.

                * oui la course à la présidentielle est une plaie, c’est pourquoi P. Moscovici se déclare non présidentiable s’il est élu 1er secrétaire.

                * le BN ne représente pas démocratiquement la base, hélas, comme l’a prouvé le referendum du TCE.

                * il y a effectivement un écart entre l’image du parti ouvrier et sa sociologie (plutôt secteur public, plutôt âgé) : les gens qui se reconnaissent dans le PS seraient plutôt la classe moyenne / moyenne sup, active. Par ailleurs, plutôt qu’ouvrier, parler de salariés collerait mieux à l’époque. Si le PS réussi à s’assumer socdem, l’image devrait être plus claire.

                Pour conclure, j’espère pour ma part que ce congrès aboutira à une refondation idéologique créatrice d’une nouvelle utopie (les buts à poursuivre pour nos enfants) et de nouveaux outils (un PS fonctionnant autrement, de nouveaux leviers d’action sur l’économie, le social, l’écologie) et au final un programme et un candidat qui tiennent la route !

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