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Accueil du site > Actualités > Politique > Mais qui est donc vraiment Dominique de Villepin ?

Mais qui est donc vraiment Dominique de Villepin ?

Procès Clearstream Acte I. Dominique de Villepin joue de son physique et emprunte pour l’occasion la verve de Cyrano de Bergerac. Théâtral à l’excès, l’ancien Premier ministre s’est fait accusateur devant une nuée de micros et de caméras dans la salle des Pas Perdus du palais de justice. ” Je suis ici par la volonté d’un homme, je suis ici par l’acharnement d’un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la République française. J’en sortirai libre et blanchi au nom du peuple français“. La tirade est belle, la voix forte. La diction parfaite, l’effet réussi.

“Élégant comme Céladon, agile comme Scaramouche je vous préviens, cher Myrmidon. A la fin de l’envoi je touche !” Par un simple effet oratoire voici donc Dominique de Villepin mué en victime. Au même moment pourtant deux papiers au vitriol sortent dans la presse et brossent un portrait peu flatteur de l’homme.

Deux articles signés par des anciens du quotidien Le Monde. Si Hervé Gattégno dans Le Point fait mine de s’interroger “Grand politique ou espion au petit pied ? Enquête sur un intrigant aux deux visages“, Jean-Marie Colombani ne prend lui pas de gants sur Slate.fr et donne le ton d’entrée “Villepin et la basse police “. Retour sur une personnalité très controversée.

Dominique Galouzeau de Villepin, né en 1953 à Rabat (Maroc). Il est le fils d’un sénateur centriste puis UMP, et d’une première conseillère de Tribunal administratif. Il passe la majeure partie de son enfance à l’étranger spécialement au Venezuela. Enarque, il côtoie notamment dans la promotion Voltaire Renaud Donnedieu de Vabres, François Hollande et Ségolène Royal. En 1977, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) de Jacques Chirac. Professionnellement il entame une carrière de diplomate.

En 1993, il est nommé directeur de cabinet d’Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères du Gouvernement Édouard Balladur. En mai 1995 Jacques Chirac accède à l’Elysée et fait de Dominique de Villepin le secrétaire général de la présidence de la République. Ce dernier obtient vite une réputation sulfureuse. Il anime au Palais de l’Élysée avec l’avocat Francis Szpiner une cellule juridique qualifiée par de nombreux observateurs comme un Cabinet noir. De fait sa mission première est de créer un cordon sanitaire juridique autour du président. En clair suivre et surtout étouffer les affaires liées au RPR et à la Mairie de Paris. Mission réussie Jacques Chirac ne sera pas inquiété.

Sur le plan politique en revanche, c’est la bérézina. Il est l’homme d’influence qui conseille en 1997 de procéder à la dissolution de l’assemblée nationale. Les élections législatives se traduisent par une défaite cuisante. De nombreux députés RPR y laissent leur mandat. Villepin y gagne des rancunes tenaces. Pas celle de Jacques Chirac qui en fait en 2002 son ministre des Affaires étrangères. A l’occasion de la guerre d’Irak il obtient une réelle notoriété avec un discours qui fait date devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies. En 2004 il succède à Nicolas Sarkozy au poste de ministre de l’Intérieur.

Le 31 mai 2005 c’est la consécration, il devient Premier ministre. Il le restera jusqu’en mai 2007. Joli parcours pour un homme qui n’a jamais eu de mandat électif et qui s’en vante.

Beaucoup d’observateurs n’hésitent pas à comparer Dominique de Villepin, à Fouché le redouté ministre de la Police de Napoléon. Hervé Gattégno va jusqu’à évoquer de la part de cet amoureux de la période napoléonienne une fascination pour le personnage. Le journaliste du Point étaye ses propos : “La chronique politico-judiciaire de la présidence Chirac regorge d’autres exploits semi-clandestins. A l’Elysée, Villepin s’impose en confident et en chargé d’affaires. A l’automne 2000, le témoignage filmé de Jean-Claude Méry, collecteur de fonds occultes à la mairie de Paris, fait vaciller Chirac. Villepin lance une diversion magistrale : informé de la remise de la cassette originale à Dominique Strauss-Kahn, il répand l’information-fausse-selon laquelle le ministre socialiste aurait obtenu la bande en échange d’un arrangement fiscal. La confusion qui en découle atténue l’impact des révélations de Méry. Peu après, le même Villepin fait prévenir Michel Roussin, jadis directeur du cabinet de Chirac et détenteur de lourds secrets, que son interpellation est proche dans l’enquête sur les marchés publics d’Ile-de-France. Un ami vous attend place Saint-Sulpice, lui dit-il au téléphone. Il vient de ma part. Ecoutez-le. » Le messager-l’avocat Francis Szpiner-recommande sans détour à Roussin de prendre la fuite ! Celui-ci n’en fait rien mais, quand la police surgit à son domicile, il se trouve en province pour une réunion. Aussitôt, les agences de presse annoncent qu’il s’est enfui, focalisant les soupçons sur lui. Roussin a vite su à qui il le devait. “

“Avec Villepin, Fouché n’est jamais loin” confirme Jean-Marie Colombani peu enclin pourtant d’habitude aux propos virulents. Revenant sur l’affaire Clearstream l’ancien directeur du Monde partage l’analyse d’Hervé Gattégno selon laquelle Dominique de Villepin aurait deux facettes. Ce que Hervé Algalarrondo du Nouvel Obs résume dans la formule Dr Dominique et Mr Villepin  :”Ceux qui le connaissent peuvent témoigner du double aspect de sa personnalité : porté très vite à l’exaltation, que reflète parfaitement son culte napoléonien ; mais aussi sa fascination pour la basse police : Joseph Fouché n’est jamais très loin. A Matignon, sa mission politique était clairement d’« empêcher » Nicolas Sarkozy. Mission qu’il a sans doute aussi interprétée comme devant le conduire lui-même à incarner son mouvement politique. Mais c’est à l’intérieur de ce mouvement, et plus précisément dans sa mouvance chiraquienne, dont Dominique de Villepin, s’il était reconnu coupable, incarnerait la quintessence, que l’on trouve la tentation permanente du coup tordu.”

De son côté, pour nous éclairer, Jean-Marie Colombani livre un troublant témoignage personnel. “C‘était pendant la cohabitation Chirac-Jospin, Dominique de Villepin étant Secrétaire général de l’Elysée. Ce dernier m’avait convoqué au bar du Bristol, es-qualité. Et pendant une heure, j’eus droit à une série de menaces sur le thème : « nous savons tout ce que vous faites, à qui vous parlez, qui vous parle, ce que l’on vous dit, etc, bref on vous tient » ! Méthodes d’intimidation classiques, dira-t-on ? Il suffit en effet d’y résister et de passer son chemin. Ou plutôt de ne pas dévier de son chemin. Ce que je n’ai eu aucun mal à faire. Mais il n’empêche : j’avais aperçu ce jour-là, de très près, le goût de Dominique de Villepin pour ladite basse police….”

Et le fondateur de Slate.fr d’ajouter : “Bien sûr, ce micro témoignage ne peut à aucun moment induire la culpabilité de Dominique de Villepin dans l’affaire Clearstream. On laissera donc les juges juger. En espérant que la lumière soit vraiment faite. Car si l’on pouvait à cette occasion, par la seule vertu de l’exposition des incivilités commises par ceux qui se parent des plus belles qualités, séparer le bon grain de l’ivraie et disqualifier celui ou ceux qui doivent l’être, on rendrait un grand service à notre vie démocratique.”

En 2004 déja, Hervé Algalarrondo décrivait déjà Dominique de Villepin comme un”obsédé des affaires de basse police” et concluait son article de façon prémonitoire en évoquant le risque de voir le ministre “dévoré par sa part d’ombre“. La présence de Dominique de Villepin dans un tribunal, au banc des accusés, n’est donc pas une surprise pour tout le monde.
 

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35 réactions à cet article    


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 23 septembre 2009 10:51

     Le Gars louzeau aurait dû faire Gérard Philippe au lieu de Dominique de Villepin ...

    L’ est fait pour le théatre ce mec pas pour looser .


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 septembre 2009 15:54

      Le dire Galouzeau est le pire qu’on puisse lui faire. Villepin est un grand acteur et un stratège sans scrupules, parfois téméraire et je pense qu’il aime la France, parce que l’Ancien régime se SAIT la France. Je l’adore. 


       La France a besoin d’une image qui la fait applaudir aux Nations Unies. Elle a besoin de quelqu’un qui ne va pas au Fouquet’s faire payer ses factures par un miliardaire canadien à qui on donnera la plus prestigieuse décoration de France. 

       Elle a besoin de quelqu’un qui commettra peut-être des indélicateses, mais pas plus qu’il n’en faut pour ne plus avoir à se laisser corrompre. Peut-être un corsaire, je n ’en sait rien, mais pas un mendiant en Françafrique.

      Quelqu’un qui prendra des risques, car nous sommes en crise et rien n’est plus imprudent que de s’en remettre à ceux qui n’ont a offrir que des solutions ordinaires à des problèmes extraordinaires.

      Soyons sérieux. De Sarko à Sego, de DCB à DSK... Qui mieux que Villepin voudriez vous au volant, dans cette France en plein dérapage sur un parcours sinueux ?



      Pierre JC Allard
       

    • french_car 23 septembre 2009 11:15

      Quand on a lu le livre sur les méthodes de Colombani et Plenel, quand on sait que Le Monde était tenu par Minc et votait Sarkozy il vaut mieux s’abstenir de citer Colomani comme témoin !


      • Georges Yang 23 septembre 2009 11:42

        Il vaut mieux être comparé à Fouché qu’à Louis de Funès en politique


        • Iren-Nao 24 septembre 2009 04:01

          @ Georges Yang.

          Vous avez bougrement raison, Fouche si l’on sort un peu des cliches habituels a la con fut un homme politique fort visionaire et qui fut (comme Talleyrand d’ailleurs) plus serviteur de la France que de ses maitres.
          Mais les cliches ont la peau dure.
          Quant a Louis de Funes...

          Cordialement

          Iren-Nao


        • Tristan Valmour 23 septembre 2009 12:16

          Bonjour

           

          Ce que vous dites de Dominique de Villepin s’applique malheureusement à tous les hommes politiques de premier plan. La grande politique n’est pas l’affaire d’oies blanches. C’est un jeu d’intrigants où tous les coups sont permis, cela l’a toujours été. Le pouvoir et l’ambition personnelle corrompent. Qui n’a pas éprouvé cela, même à petite échelle (dans des entreprises, associations, etc.) ? Pour parvenir au sommet de la colline ou de l’Everest, de nombreuses personnes sont prêtes à tout, et tous ceux qui y sont parvenus ont empêché les autres de grimper avec eux. Nous ne pouvons être gouvernés par les meilleurs mais par les plus retors.

           

          Cela étant rappelé, je crois qu’à l’inverse de Sarkozy (et de bien d’autres), de Villepin porte de l’intérêt à la France et aux Français. Il a la prestance, la culture, la stature et l’intelligence  qui conviennent à un homme d’Etat, à l’inverse de l’homme dans tous ses états qui nous gouverne.

           

          Je soutiens donc de Villepin comme Dupont-Aignan à défaut d’un meilleur candidat.


          • appoline appoline 23 septembre 2009 20:14

            @ Tristan Valmour,

            «  Il a la prestance, la culture, la stature et l’intelligence  qui conviennent à un homme d’Etat, à l’inverse de l’homme dans tous ses états qui nous gouverne. »

            Je vous l’accorde, il faut comparer ce qui est comparable. Là, j’écoute les salades du nain sur le nouvel ordre économique mondial, je dois avouer qu’il fait ce qu’il faut pour le gogol moyen ne descende pas dans la rue. Même Kadaffi a de l’envergure près de lui, c’est pour dire, car qu’on le veuille ou non Sarkosy a l’honneur là où les poules ont l’oeuf, pas plus.

            Effectivement, à tous points de vue Villepin dépasse haut la main sa petitesse mais je resterais plus réservée quant à un éventuel remplacement de l’un par l’autre, ce serait peut-être remplacé un cheval borgne contre un cheval aveugle, les intérêts de la France sont bien trop précieux pour être confiés à des arrivistes mais avons nous le choix, rien n’est moins sûr.


          • ZEN ZEN 23 septembre 2009 12:22

            Bonjour Tritan
            Je salue ton retour
            D’accord avec toi sur ta leçon de machiavélisme
            On ne faisait pas mieux dans la Rome impériale
            Mais Villepin en fait trop : son show télévisé sur le lieu du jugement m’a paru indécent
            Un contre-feu ?


            • Frabri 23 septembre 2009 12:29

              Dominique de Villepin est un énarque des couches dirigeantes de droite et de gauche.

              Pour les énarques de droite et de gauche c’est la lutte des places pour avoir le pouvoir, ils et elles ne se font pas de cadeau.

              Pour les couches dirigées c’est la lutte des places pour avoir un travail.

              De nombreuse pages sur internet pour la « lutte des places ».


              • appoline appoline 23 septembre 2009 20:19

                @ Fabri,

                Nos énarques devaient se bousculer pour être près du radiateur dans le fond de la classe, car avec les conneries et ce, dans tous les domaines qu’ils nous sortent, on peut se demander s’il n’y a pas quelques lacunes dans leur instruction. Eux aussi n’ont pas appris le b a ba, quand on oublie ce pour quoi on oeuvre, on ne sait pas où l’on aboutit.


              • rocla (haddock) rocla (haddock) 23 septembre 2009 12:33

                et chez Miko c ’est la lutte des glaces


                • Gazi BORAT 23 septembre 2009 12:36

                  Que dire de Dominique Galouzeau De Villepin ?

                  Qu’il ne donne pas l’impression d’être spécialement abattu par cette affaire Clearstream..

                  Et aussi que, contrairement à beaucoup, à droite comme à gauche, il ne donne nullemement l’impression d’être impressionné voire fasciné par Nicolas Sarkozy, qu’il s’en moque de façon souvent très drôle et qu’il remet ce personnage à sa juste dimension : celle d’un pitre.

                  Et si, au deuxième tour d’une élection présidentielle on le trouvait opposé à Nicolas Sarkozy.. Je me déplacerais peut-être pour voter !

                  gAZi bORAt


                  • Ali 23 septembre 2009 16:28

                    bonjour
                    gazi borat perso je pense que sarko en s’attaquant à villepin a mis son pied sur une peau de banane
                    il a une dialectique et une prestance supérieure à notre actuel président et depuis longtemps je pense qu’il pourrait bien être le prochain
                    de toute façon il me paraît plus convivial !!


                  • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2009 12:44

                    Villepin n’a pas vraiment réussi à dissimuler son goût pour la manière forte et la vulgarité. N’a t-il pas comparé la France à une femme en châleur qui n’attendait que d’être prise ?

                    On se souvient de sa détermination à imposer en toutes inégalités, le Contrat de Première Embauche (CPE) qui abaissait encore le statut des salariés les plus faibles.

                    Il se targue de n’avoir jamais chercher l’onction électorale. Il s’agit pour lui de marquer son mépris pour la démocratie. Juste du mépris pour les élus et qui n’a, à mon avis, rien à voir avec une dénonciation salutaire de la trahison systématiques des électeurs par leurs élus.

                    Il a beaucoup travaillé et conspiré (là on a le droit de l’écrire) pour protéger Chirac, contre la Justice « au nom du peuple français »

                    En résumé, Villepin est très semblable à Sarkozy quant à leur conception de la politique et du pouvoir. Ennemis de la démocratie et promoteurs de l’oligarchie au pouvoir aujourd’hui, manipulateurs, aimant les coups tordus, sans scrupules et finalement méprisant tout le monde parce que méprisable par tout le monde.

                    Leur rivalité de caïds de cour de récréation n’en est que plus cocasse. J’espère qu’ils y laisseront tous les deux des plumes.


                    • Gazi BORAT 23 septembre 2009 12:49

                      @ Daniel Roux

                      On se trouve peut être dans la situation de comparer la peste Sarkozy au choléra Villepin.. mais on peut parfois préférer la diarrhée aux bubons !

                      gAZi bORAt


                    • cathy30 cathy30 23 septembre 2009 13:37

                      bonjour Daniel
                      c’est exactement ça, leur rivalité en est risible. Mais je crains que les victimes soient collatérales : le juge van ruybeck et denis robert


                    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 septembre 2009 16:19

                      J’aurais dit mourir de la goutte plutôt que de la gratelle smiley Suivre quelqu’un qui sera fusillé et non pendu. Quidam lambda - qui se connait bien et a l’intelligence de savoir ses limites - ne veut pas prendre le volant. Pas quand qu’il est dans la voiture avec femme et enfants. L’égalité, c’est un droit égal pour tous a choisir le meilleur.


                      Nous allons nécessairement vers une gouvernance plus autoritaire. Ca ne durera pas, mais pendant que ça va passer, plutôt Cesar que Claude. 



                    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 septembre 2009 16:21

                      Le commentaire précédent est pour Gazi Borat


                      PJCA

                    • ecophonie ecophonie 23 septembre 2009 17:11

                      Leur rivalité de caïds de cour de récréation n’en est que plus cocasse. J’espère qu’ils y laisseront tous les deux des plumes.

                      J’espère également, j’irais même jusqu’à avoir une préférence pour le Sarko qui a vraiment envie de le démonter.
                      Quitte à pas être de leur famille politique, autant profiter du spectacle et puis Villepin avec sa tournée télé pour se poser en victime, il nous prend pour des cons, moi y compris et j’ai horreur de ça alors, allez Sarko, démonte le.



                    • Gazi BORAT 23 septembre 2009 12:51

                      Sommé de choisir entre Ségolène et Nicolas : j’avais des choses plus intéressantes à faire ce jour-là !

                      gAZi bORAt


                    • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 24 septembre 2009 00:22

                      Moi itou ! 


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 23 septembre 2009 12:54

                      je préférerais comme l’ autre fois que Ségololo soit au deuxième tour et qu’ elle raconte encore une fois l’ épisode où elle raccompagne les popolicières à la maison le soir au son du cor ...

                      Zavatta m’ avait fait beaucoup rire , elle encore plus ...


                      • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 23 septembre 2009 13:16

                        Quel cirque à lui tout seul le galopiot, pardon Galouzeau, drapé dans sa toge immaculée juché sur son grand cheval (blanc d’HenriIV) avec suite et famille il déclare solennellement qu’à coté de lui l’agneau qui nait est un condensé d’Emile Louis, Michel Fourniret et Francis Heaulme, que cette horrible machination infernale n’a pour seul but que de l’éli-mi-ner, il faut imaginer sa déclaration avec accents et effets gaulliens, le tout répété et mis en scène…Donc le résultat file le malaise, car trop c’est trop, c’est un péplum, du sous Cécil Billet de Mille, surtout quand on connaît la réalité bien moins étincelante du personnage.

                        Inculpé de « complicité d’usage de faux, recel de vol et abus de confiance » dans cette affaire, cela est assez anodin (effectivement c’est une vengeance mesquine de notre monarque)...Alors que ce type devrait être traduit en justice pour complicité active de crimes contre l’humanité pour avoir offert son concours plein de zèle à la préparation et à l’accomplissement du génocide du Rwanda en 1994 (plus de 1 million de morts) en tant que chef de cabinet d’Alain Juppé...Patrick de St Exupéry épingle bien toute la triste ambiguïté du trouble ex 1er ministre dans son bouquin « l’Inavouable ». La comparaison avec Fouché de l’auteur de ce bon papier n’est pas fortuite, on peut dire ainsi à son propos avec un certain Napo1er, « Villepin, c’est de la merde dans une chemise de soie »…


                        • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2009 15:40

                          Napoléon parlait de Talleyrand. « Vous êtes de la merde dans un bas de soie ».

                          Simple rectification historique car les victimes de l’ambitieux Fouché ne devaient pas en penser moins.


                        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 septembre 2009 17:07

                          Si on en croit le film, la répartie de Talleyrand - dans l’escalier, bien sûr - aurait été « Quel dommage qu’un si grand homme soit si mal élevé ! »  Qui d’autre que Villepin pour nous en pondre de semblables ? Imaginez un débat Sarko -Villepin... Maintenant, imaginez Martine Aubry...




                          Pierre JC Allard

                        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 septembre 2009 16:47
                          @ Calmos

                          Puis-je me joindre à votre Parnasse ? 

                          Vois, peuple souverain, je fais face à l’État
                          sans craindre Sarkozy, fidèle à mon honneur.
                          Ce poing braqué vers moi, main tendue qui a peur 
                          ne recevra de moi, obole ni crachat.
                          Je défie les eaux troubles de ce triste ruisseau
                          où il n’y a de clair que la boue qu’il charrie.
                          J’y entre bien serein, le mal en est tari ;
                          je n’en suis pas sali... je marche sur les eaux.

                          Et j’invite tout le monde à mon Sermon sur la Montagne...néolibéral



                          Pierre JC Allard

                           

                        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 septembre 2009 16:51

                          Il y a un pied de trop. Le trouver et le mettre là où vous pensez de qui vous voudrez... smiley


                          PJCA

                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 23 septembre 2009 15:09

                          de Sarko et de Villepin on peut pas dire qu’ il savent ni l’ ire ...


                          • cathy30 cathy30 23 septembre 2009 16:07

                            voici ce que denis robert a envoyé a ceux qui le soutiennent aujourd’hui

                            N’en jetez plus.


                            “Lampiste”, “victime naïve”, “second rôle”...
                            Les qualificatifs ne manquent pas au sujet de Denis Robert,
                            qui comparaît cette semaine dans le procès Clearstream.
                            Les confrères journalistes et autres observateurs 
                            semblent oublier que sans l’enquête en profondeur
                            menée par Denis Robert pendant plusieurs années,
                            qui apprenait au grand public l’existence
                            de la société Clearstream en même temps
                            que le fonctionnement des chambres de compensations,
                            il n’y aurait sans doute pas eu cette manipulation
                            donnant lieu au pitoyable règlement de compte
                            au sommet de l’état entre MM. De Villepin et Sarkozy.

                            (Relire à ce sujet les livres
                            « Révélations » et « La Boîte Noire » 
                            pour lesquels Denis continue d’être poursuivi en justice)

                            Passe encore qu’il soit considéré comme acteur de second plan, 
                            puisqu’en effet il n’a pas pris part à la contrefaçon des listings
                            bancaires visant à compromettre l’actuel Président de la République
                            et divers politiques ou peoples.
                            Les titulaires de la Carte de Journaliste Professionnel accrédités 
                            pour suivre le procès pourraient toutefois se rappeler,
                            et ainsi faire savoir que Denis Robert est poursuivi
                            pour recel de documents. C’est à dire 
                            qu’il est entré en possession de dossiers importants et 
                            confidentiels : c’est la base de toute investigation .
                            Plus encore que l’honneur, c’est bien l’avenir même de la profession
                            qui serait menacé si par hasard le « lampiste » était condamné.
                            Et si la presse cautionnait cette remise en cause.

                            Nous engageons les journalistes responsables
                            à manifester leur solidarité, individuellement
                            ou dans leurs médias, pour soutenir un confrère
                            actuellement dans une situation inacceptable.


                            Le comité de Soutien à Denis Robert
                            http://lesoutien.blogspot.com


                            • K K 23 septembre 2009 17:26

                              tous ces hommes et femmes (Sarkozy, Villepin, mais aussi Aubry etc..) prétendre ne vouloir que les honneurs de servir la France. Chiche, Prenons les au mot.

                              Tous les postes électifs seront mis au salaire minimum (ainsi ils connaitront réellement les conditions des français), tout en gardant bien sur les avantages comme le transport pour leur permetre de remplir leur mission. Les candidats devront tous faire l’objet d’un controle fiscal avant l’élection puis à l’issue du mandat pour vérifier qu’aucun apport d’argent injustifié ne s’est produit.

                              Et là, nous verrons si ils seront toujours candidats ... Servir la France ? Mon oeil. La traire et s’en gonfler la panse, oui....


                              • ELCHETORIX 23 septembre 2009 23:09

                                a tout le moins , je préfère la prestance et l’élégance et l’instruction de VILLEPIN ( l’ARISTOCRATE ) que cet arriviste et manipulateur qu’est ce« président élu ».
                                DE VILLEPIN est pour moi plus VRAIE FRANCE que ce fils d’hongrois dont le père ou le grand père était plus proche des envahisseurs allemands que du peuple .
                                j’ajoute que je ne suis par de leur « bord » , simple citoyen à la retraite.


                                • Lucrezia 24 septembre 2009 08:47

                                  On sais ce qu’il a été et on sait qu’il n’est plus RIEN politiquement d’autant qu’il n’a jamais eu le cran de se présenter à aucune élection politique ! Peut-être croit-il que tout lui est « du » !?

                                  Que cet Énarque retourne « pantoufler » dans une grande Administration, car s’il veut jouer dans la cour du Politique, il va falloir qu’il mouille sa « chemise » pas auprès des grands mais auprès des « petits », c’est à dire des électeurs ...


                                  • Georges Yang 24 septembre 2009 10:12

                                    J’insiste, il vaut mieux être comparé en politique à Fouché qu’à Louis de Funés, mais surtout à Bécassine !
                                    Je ne nie pas certains défaut à Villepin, mais en comparaison avec ce qui se prépare pour 2012, il fait meilleure figure


                                    • alcyon 24 septembre 2009 12:16

                                      Non je pense que vous êtes à côté de vos pompes !
                                      L a personnalité très contestée et controversée de J-M Colombani ne l’autorise pas à porter un jugement de valeur pour régler ses comptes. Le journalisme d’un grand quotidien comme le Monde porte à plus d’objectivité, de surcroît sous la signature de l’article il est fait fi de la présomption d’innocence, c’est grave Mr Colombani votre sentiment personnel vous aveugle.
                                      Malheureusement aujourd’hui, l’acharnement du cabinet noir de N.S est arrivé à répandre l’idée de la culpabilité de Mr de Villepin le condamnant avant l’audience du tribunal. La démocratie et la République ne sortiront pas grandies de cette affaire.
                                      Mais attention d’abus de pouvoir en abus de pouvoir on en arrive à une forme de dictature qui ne dit pas son nom, mais qui s’installe en détruisant petit à petit nos valeurs.
                                      Les derniéres déclarations du PR depuis l’étranger, sont scandaleuses, elles donnent de la France une très mauvaise image, qui ne permet pas pas de vouloir donner des leçons aux autres comme c’est trop souvent le cas.Décidément, ils vont avoir raison ceux qui voyaient le quinquennat Sarkozien comme un désastre pour la France.


                                      • egogo 4 octobre 2009 11:49

                                        Hervé Gattegno,pasplus que Colombani qui viennent tous deux du Monde qu’ils ont largement aidé à couler après l’avoir réduit à un journal partisan et tout compte fait assez peu fiable,ne sont,à mon avis ,pas absolument crédibles,leurs témoignages doivent être pris avec des pincettes.

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Henry Moreigne

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