Manifeste pour un Conseil National de Résistance des Communes et des Départements
Ce sont des centaines d’élus, maires, conseillers généraux et conseillers municipaux qui depuis de longs mois, depuis plusieurs années pour certains d’entre eux, combattent la destruction programmée des communes et des départements.
Le 21 février 2016 à Chenôve dans Le département de la Côte d’Or, une trentaine d’élus déterminés ont répondu à l’appel de Jean Bartholin, conseiller départemental de la Loire et de Gérard Schivardi, maire de Mailhac dans l’Aude.
Des agents territoriaux directement concernés par cette casse voulue par le gouvernement ont participé à cette rencontre.
Il s’agissait là d’une troisième réunion nationale d’élus.
Tous ces élus et tous ces personnels sont déterminés à rassembler, développer et à organiser la résistance, à tous les niveaux pour défendre, renforcer et reconquérir la démocratie communale.
Ils veulent que la montée à Paris, à l’Assemblée nationale, le 24 juin dernier ne soient pas un baroud d’honneur.
Ils ont rappelé que le 24 juin, les élus présents avaient affirmé leur détermination à lutter pour le retrait du projet de loi NOTRe.
Ces élus comme d’autres se rappellent que les dirigeants de l’Association des Maires de France ont reporté de six mois le congrès des maires de France.
Ce report plus ou moins justifié par l’état d’urgence a permis que soient mis en place les SDCI (Les schémas départementaux de coopération intercommunale) et que soient votés les budgets des collectivités territoriales dans le cadre de la réduction drastique et intolérable des dotations d’état sans résistance organisée des élus.
La direction de l’Association des Maires de France n’ignore pourtant pas que la situation d’état d’urgence n’empêche pas les mauvais coups contre la République !
Les élus et fonctionnaires territoriaux réunis à Chenôve ont constitué un Conseil National de résistance des communes et des départements.
Vous pouvez prendre connaissance de l’ensemble du texte en cliquant sur le lien suivant :
https://democratiecommunes.wordpress.com/category/democratie/
Voici les conclusions de cet appel :
« Au nom de quoi faudrait-il renoncer aux 36 000 communes et aux départements ? Au nom de quoi les personnels devraient-ils renoncer à leurs garanties statutaires ? Au nom de quoi la population devrait-elle renoncer à ses services publics ?
NOUS N’ACCEPTONS PAS
Ce que des lois ont défait, d’autres lois peuvent le refaire. L’heure est à la résistance et à la reconquête ! Nous refusons de laisser rompre le fil de la démocratie communale, héritage de la Révolution française.
Nous refusons de laisser détruire le cadre républicain national, garantissant l’égalité en droit des citoyens.
Nous refusons que soient abandonnés les dispositifs de solidarité forgés au fil des décennies. Nous voulons préserver les conditions d’une action publique locale responsable, capable de faire
vivre notre idéal républicain, dans tous les espaces urbains, ruraux et périurbains.
NOUS REFUSONS DE NOUS RÉSIGNER
Légitime est la résistance des élus multipliant initiatives, pétitions et manifestations, comme celle des élus à l’Assemblée nationale le 24 juin 2015 (à l’appel entre autres de l’AMRF), ou comme celles pour s’opposer aux nouveaux SDCI des préfets, à la métropolisation et pour exiger le rétablissement des dotations de l’Etat.
Légitime est la résistance des agents territoriaux qui, avec leurs organisations syndicales, se battent pour la défense de leurs postes, de leurs statuts, de leurs salaires et de leurs conditions de travail.
Légitime est la résistance de la population qui manifeste contre les fermetures de classes, d’écoles, de bureaux de poste, de trésoreries, de maternités ou d’hôpitaux, de services publics !
L’HEURE EST À LA RECONQUÊTE
Oui, les contre-réformes accumulées comme autant de coups portés à la population et à la démocratie peuvent et doivent être abrogées ! Elles doivent l’être car elles sont mortifères de l’action publique et de notre idéal républicain. »
Il s’agit par ce combat non seulement de rappeler notre refus de voir disparaître les communes et départements, mais aussi et surtout de préparer les initiatives unitaires fortes qui devront suivre pour faire échec au projet qui vise à détruire un acquis démocratique républicain et à empêcher que la coopération intercommunale soit une démarche libre des communes .
Jean-François Chalot
41 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON