Martine Aubry : Chroniques d’un destin non choisi
Martine AUBRY la candidate du PS canal historique, poursuit une ascension politique faite de circonstances, bien plus que d'envie. La mort politique de DSK est son dernier marche pieds.
Le Parti socialiste, canal historique, trouve en Martine AUBRY, la candidate capable de battre SARKOZY et en tout cas la droite aux prochaines Présidentielles. Sans doute l’est-elle. Pourtant lorsqu’on observe son parcours politique, celui-ci semble plus le fait de circonstances que de décisions personnelles.
La ministre des 35heures : Emblématique mesure du gouvernement Jospin à partir de l’année 2000. Cette loi votée par deux fois, en 1998 et 2000, porte le nom d’AUBRY. C’est une supercherie, car si AUBRY a effectivement porté et défendu la réforme, son père originel, on le sait maintenant sans équivoque, est Dominique STRAUSS KAHN.
La Maire de Lille : Si son action à la tête de la ville est exempte de tout reproche ou presque (Voir l’affaire des piscines), il n’en reste pas moins que son accession au poste d’édile de Lille est due en grande partie à l’adoubement que Pierre MAUROY lui consentit, et plus encore au moment ou il manifesta fortement le souhait de la voir lui succéder à la tête de la communauté Urbaine de Lille, la LMCU.
Première secrétaire du Parti Socialiste : Point n’est besoin de rappeler les piteuses conditions dans lesquelles elle fut élue. Par contre une fois encore, elle n’est pas apparue maître de son destin. Ce sont ses amis socialistes qui la propulsèrent, au matin du vote en congrès, candidate contre Ségolène ROYAL, dont la motion était arrivée en tête. Les autres courants n’acceptant pas la synthèse, Martine AUBRY a présenté sa candidature, et il lui aura fallu la coalition de trois courants internes pour battre Ségolène ROYAL de 47 petites voix à l’issu d’un scrutin entaché du soupçon.
Cette forme d’imprécation qui la poursuit et ressurgit implacablement, la poursuit toujours aujourd’hui. Sa candidature non officielle encore est fortement encouragée par les éléphants du Parti. Tant et si bien que si elle venait à se déclarer, sa candidature aura des airs de « quand faut y aller faut y aller », ce qui vous l’admettrez, devant l’ampleur de la tâche qui l’attend, n’est pas la plus rassurante des motivations.
Mais peut-être est-ce là son destin. Présidente malgré elle.
Toutefois, si les augures se répètent, il faudra rester vigilant. En effet, en dehors de la mairie de Lille, ou elle a été élue à la faveur d’une triangulaire, la seule élection de dimension nationale à laquelle elle s’est exercée ne lui fut pas favorable. Il s’agit des élections législatives dans la 5ème circonscription du nord en 2002, où elle fut battue par un candidat de droite.
Ses éloquents silences : que ses amis s’efforcent de nous présenter comme respectueux du calendrier socialiste, sont en fait le miroir d’une réelle hésitation elle-même nourrie d’une certaine tentation au renoncement face à la difficulté de la tâche. Cela n’est pas sans rappeler un certain Jacques. Posons-nous la question de savoir si AUBRY vaut DELORS.
Christian aussi sur TWITTER @che64000 et sur la toile Force citoyenne
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