• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > Médias Bolloré : Pap Ndiaye sauve-t-il son portefeuille avec cette (...)

Médias Bolloré : Pap Ndiaye sauve-t-il son portefeuille avec cette polémique ?

« Quand vous regardez CNews, quand vous regardez ce qu'est devenu Europe 1, quand vous regardez cet ensemble-là, la conclusion s'impose. (…) CNews, c'est très clairement l'extrême droite. (…) Il font du mal à la démocratie, il n'y a aucun doute. Je considère que lutter contre l'extrême droite est une priorité. Ça peut se faire de toutes les manières possibles. » (Pap Ndiaye, le 9 juillet 2023 sur Radio J).

Le Ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, se retrouve au centre d'une polémique qu'il a lui-même provoquée en évoquant le caractère d'extrême droite des médias appartenant au groupe Bolloré. Il l'a dit au cours d'une interview accordée à Frédéric Haziza pour Radio J diffusée le dimanche 9 juillet 2023. Comme d'habitude dans le microcosme que constituent les réseaux sociaux mais aussi l'extrême droite, deux minutes des propos du ministériel ont fait réagir beaucoup de monde alors que l'entretien durait près de cinquante minutes.

Ce n'est pas nouveau. Très "bizarrement", Pap Ndiaye a remplacé dans ce gouvernement ce que représentait Christiane Taubira dans les gouvernements de François Hollande pour un certain nombre de personnes. Une haine qui a nettement dépassé le stade politique pour s'installer dans la détestation personnelle, encore que Christiane Taubira était porteuse de propositions politiques qu'on pouvait discuter. Mais qui sait ce que propose Piap Ndiaye ? Car ce défaut du ministre (j'y reviens juste après) est la preuve que la haine dont il est la cible, propagée par l'extrême droite, dépend d'autres éléments, et il faut bien avouer que sa couleur de peau pourrait en être une raison assez convaincante (je mets au conditionnel et je suis ouvert à toute autre explication, bien sûr !). Pap Ndiaye est avant tout un Français, et, aussi étrange que cela puisse paraître, un descendant de paysans de la Beauce par sa mère ; il n'a jamais connu que la France (et la romancière Marie Ndiaye, Prix Femina 2001 et Prix Goncourt 2009, est sa sœur et fait honneur à la France et à la culture française).

Je reviens au handicap de Pap Ndiaye : il est un intellectuel, un vrai, un authentique, un historien, reconnu par ses pairs, fruit de la méritocratie et de l'excellence républicaines que les bas du front, forcément, exècrent (normalien, agrégé d'histoire, docteur, professeur des universités), il n'est pas un intellectuel revendiqué (il ne revendique rien), mais c'est son travail, sa profession, on peut le combattre politiquement, on peut combattre ses idées, on peut combattre ce qu'il dit dans ses bouquins, dans ses conférences (par exemple, je suis opposé à ses positions sur les statistiques ethniques, il est pour, et sur le mot "race" dans la Constitution, il est contre sa suppression), mais encore faudrait-il les lire, les écouter pour avoir une idée de quoi combattre, sans faire de projection sur une sorte de wokisme ou de communautarisme qui n'existe pas chez Pap Ndiaye sinon que justement fantasmé par ses détracteurs qui se situent quand même, "bizarrement", du côté de l'extrême droite (notons que des personnalités de centre droit comme Bernard Stasi et Lionel Stoléru, entre autres, et même Jacques Chirac !, avaient été les pires ennemis de l'extrême droite dans les années 1990 et elles n'étaient pas pour autant ni communautaristes, ni d'extrême gauche, je n'évoque pas le wokisme car pour l'époque, ce serait de l'anachronisme).

La nomination de Pap Ndiaye au gouvernement le 20 mai 2022 n'a pas été acquise à l'initiative du Président Emmanuel Macron, mais de la Première Ministre Élisabeth Borne qui cherchait à "gauchiser" son gouvernement. Contrairement à d'autres personnalités issues de la "société civile" (je n'aime pas cette expression mais je n'en ai pas d'autre) bombardées un jour ministres, Pap Ndiaye n'est décidément pas à l'aise avec le jeu politique commun car au-delà de l'action, il faut aussi le faire-savoir, il faut habilement manœuvrer, prendre date, désamorcer de potentielles bombes médiatiques, répondre aux polémiques, faire attention à sa parole, etc. Frédéric Mitterrand (à la Culture en juin 2009) et Éric Dupond-Moretti (à la Justice en juillet 2020), pour ne prendre que deux exemples, ont, au contraire du Ministre de l'Éducation nationale actuel, excellemment réussi leur transmutation ministérielle et politique.

Pourtant, ce n'est pas faute de travailler. Car Pap Ndiaye est un ministre bosseur. Il suffit de lire son agenda, de suivre ses déplacements pour connaître le nombre impressionnant d'établissements scolaires qu'il a visités depuis un an. Mais il a deux défauts : son premier est d'être un (vrai) intellectuel, je le réécris, c'est-à-dire que sa démarche personnelle a toujours été fondée sur l'honnêteté intellectuelle, la sincérité des débats, je dirais même une certaine candeur, il peut se tromper, il s'est sûrement trompé, comme toute personne qui "pense", on ne "pense" pas toujours avec pertinence et efficacité, mais il n'a jamais cherché à esquiver sa sincérité ; or, en politique, il y a un côté posture qui est important, un coté hypocrisie, un côté mauvaise foi (sans aller jusqu'au côté mensonge, du moins par omission), qui va rarement dans le même sens que l'honnêteté politique. En politique, il faut imposer aux autres qu'on a raison, même si on sait que c'est faux ! Ce n'est pas le mouvement naturel d'un intellectuel.

Son second problème, il ne vient pas de lui mais du Président de la République lui-même : Emmanuel Macron lui donne rarement l'occasion d'exister politiquement car les affaires d'éducation sont l'une des attentions très fortes de l'Élysée. Ainsi, lors de son déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a jeté un pavé dans la mare des enseignants en envisageant de réduire la durée des vacances scolaires alors que tout près de lui, son ministre n'avait même pas été mis au courant. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui, aujourd'hui, poussent les journalistes à penser que Pap Ndiaye fait partie des ministres au siège éjectable pour le supposé prochain remaniement (qui n'a jamais été annoncé par l'Élysée mais seulement par des journalistes soi-disant bien informés).

_yartiNdiayePapB02

C'est cette donnée qui pourrait faire comprendre la provocation sur CNews et Europe 1, un peu encouragée par Frédéric Haziza d'ailleurs (cet ex-journaliste de LCP cherche systématiquement le buzz ; il faut bien en convenir, il a réussi cette fois-là). Pap Ndiaye a déclaré : « Il faut évidemment soutenir la mobilisation du personnel du JDD et je comprends bien qu'ils ne veulent pas entrer dans la galaxie des publications ou des médias contrôlés par un personnage qui est manifestement très proche de l'extrême droite la plus radicale. ». Ce n'est qu'après que le journaliste a insisté sur le groupe Bolloré (Pap Ndiaye s'était bien gardé de prononcer son nom).





Je m'explique : quittant son univers studieux et confortable de la technique maîtrisée, Pap Ndiaye vient de faire vraiment de la politique, dans le mauvais sens du terme, à savoir, créer un événement (futile, dérisoire) par une posture (revendiquée). À bon compte, il s'est octroyé un brevet de chasseur d'extrême droite, applaudi par (tous) les partis de gauche.

En soutenant les journalistes de la rédaction du "Journal du dimanche" (contre l'arrivée à la direction de leur rédaction de Geoffroy Lejeune, issu de "Valeurs actuelles"), et en critiquant la posture éditoriale et idéologique de CNews et de la radio Europe 1, Pap Ndiaye n'a fait qu'exprimer son opinion personnelle comme la liberté d'expression le lui permet, tout comme ces médias peuvent exprimer la leur sur son action de ministre : parler de censeur pour sa part est largement abusif. On peut ne pas être d'accord avec lui, avec son appréciation, mais il n'a jamais demandé d'interdire ces médias, il les respecte et il aimerait sans doute que ceux-ci aussi le respectent dans son droit à exprimer sa propre opinion : la défense de la liberté d'expression ne doit pas être à sens unique.

Comme c'est une personne intelligente, Pap Ndiaye devait évidemment imaginer les suites médiatiques qu'il allait provoquer. Maintenant, effectivement, ce genre de buzz est très prévisible et beaucoup en usent et en abusent pour leur propre compte. Ici, on voit bien tout l'intérêt de la chose : en devenant la cible renouvelée de la fachosphère, il devient une figure emblématique qui sera plus difficile à renvoyer au moment du (possible) remaniement.

Au cours de la semaine qui vient de se terminer, Pap Ndiaye a donc été confronté à deux questions sur le sujet aux cours des séances de questions au gouvernement des deux assemblées. Très "bizarrement", les deux parlementaires contradicteurs étaient tous les deux membre du parti Les Républicains (et aucun RN par exemple à l'Assemblée), comme si LR avait une raison particulière de défendre le groupe Bolloré.

Ainsi, le mardi 11 juillet 2023 à l'Assemblée Nationale, Pap Ndiaye a répondu, plutôt assez maladroitement, au député LR Philippe Gosselin (dont j'ai souvent apprécié le travail parlementaire) : « Je serai auditionné dans quelques heures sur les questions scolaires. Si vous avez un quelconque intérêt pour ces questions, ce qui n’est apparemment pas le cas, vous assisterez à cette audition. En ce qui concerne la seconde partie de votre propos, vous êtes membre d’un groupe à la longue tradition républicaine et gaulliste qui a longtemps combattu l’extrême droite. Je m’étonne donc que vous soyez surpris par le constat, somme toute banal, que j’ai fait de l’évolution d’une certaine chaîne de télévision. La liberté de la presse et la liberté d’expression sont deux fondamentaux de la démocratie ; il ne s’agit de censurer ni l’une ni l’autre. Ma collègue, Rima Abdul Malak, a déjà rappelé ici les obligations qui s’imposent aux chaînes à travers la loi de 1986, et l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom, a mis en garde et mis en demeure plus d’une vingtaine de fois la chaîne de télévision que vous mentionnez, je ne suis pas le seul à faire ce constat. Ai-je invité à boycotter, ai-je pointé du doigt tel journaliste ? Non, je n’ai fait que commenter, de manière banale, la ligne politique d’une chaîne de télévision, ce qui est mon droit le plus strict, monsieur le député, et je tiens à ce droit, comme vous-même avez le droit de commenter ce que j’ai pu dire lors d’une interview. (…) Permettez-moi simplement de vous répondre par cette citation du président Jacques Chirac, en 2007, qui me semble, ô combien, d’actualité : "Ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre. Tout, dans l’âme de la France, dit non à l’extrémisme". ».

_yartiNdiayePapB03

Le lendemain, mercredi 12 juillet 2023 au Sénat, le ministre Ndiaye a été beaucoup plus habile en répondant en creux au sénateur LR Bernard Fournier (dont c'était la dernière question car il ne sollicitera pas le renouvellement de son mandat aux élections sénatoriales de septembre prochain). Il en a profité pour, en quelque sorte, faire son bilan de ministre sinon son testament, à coup d'anaphore : « Monsieur le sénateur Fournier, il y a la liberté de la presse, à laquelle je suis aussi attaché que vous, mais il y a aussi la liberté d'expression. Ces deux libertés sont essentielles. À ce titre, il est de mon droit le plus strict de donner un point de vue sur la ligne éditoriale d'une chaîne de télévision. Il ne s'agit pas de censurer qui que ce soit. Si, monsieur le sénateur, vous aviez écouté mon interview dans son intégralité, si vous m'aviez écouté sur les grands chantiers de l'éducation nationale, vous m'auriez interrogé sur la parentalité et l'implication des parents dans la scolarité des enfants. Vous m'auriez interrogé sur l'orientation des élèves, avec la découverte des métiers. Vous m'auriez interrogé sur la réforme du baccalauréat et sur les pistes de travail pour la réforme du troisième trimestre. Vous m'auriez interrogé sur la question du niveau en français et sur l'introduction de critères formels dans l'évaluation des copies du bac en orthographe et en syntaxe, ce qui passe par un renforcement des disciplines fondamentales, c'est ce que nous faisons en classe de sixième, avec l'heure de renforcement et de soutien en français et en mathématiques. Vous m'auriez interrogé sur l'augmentation des professeurs et des personnels d'orientation et d'éducation à partir de la rentrée, des augmentations significatives inédites depuis trente ans. Vous m'auriez interrogé sur l'autonomie des établissements, avec le Conseil national de la refondation. Voilà, monsieur le sénateur, les sujets sur lesquels vous auriez pu m'interroger, des sujets tout de même plus essentiels que la dérive extrême-droitière d'une chaîne de télévision ! ».

Pap Ndiaye s'est donc bien défendu, après ses déclarations sur Radio J, mais tout seul, sans le soutien d'aucun autre ministre. On imagine d'ailleurs assez bien le sentiment d'Emmanuel Macron sur cette "question" : ce n'est pas par des diktats moraux qu'on combat l'extrême droite, au contraire, on la consolide ainsi. Il devait donc être assez agacé par son ministre et pourtant, paradoxalement, il est venu à sa rescousse (après une évidente absence d'empressement à la solidarité de ses collègues) à l'occasion du conseil des ministres du jeudi 13 juillet 2023.

Répondant à une question sur le sujet lors du compte rendu du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a en effet déclaré : « S'agissant du Ministre de l'Éducation nationale, le Président de la République a eu l'occasion de s'exprimer sur le sujet en préambule du conseil des ministres, d'abord pour rappeler plusieurs libertés : la liberté de la presse, la liberté de la diversité d'opinions, et aussi la liberté d'expression qui s'applique aussi pour les membres du gouvernement. Et donc, quand on fait de la politique (…), on peut être amené à exprimer une opinion, il faut toujours évidemment avec parcimonie, avec attention, mais on est totalement libre de le faire. Le Président de la République a aussi rappelé que rien ne justifie de s'attaquer à un ministre parfois même à la Première Ministre. », tout en annonçant l'organisation des états-généraux de la presse qui vont être lancés très prochainement.





Il faut effectivement rappeler l'absence de soutien à Pap Ndiaye de la majorité présidentielle pendant ces quatre jours (entre le 9 et le 13 juillet 2023), silence qui a fait enrager Daniel Schneidermann le 12 juillet 2023, fustigeant le manque de solidarité gouvernementale : « Quinze. Ils sont quinze ministres, sollicités hier par "Le Monde", pour prendre position sur la controverse entre le Ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye et la coalition de toutes les droites, de la modérée à l'extrême, qui ont pris la défense de Vincent Bolloré. "Quinze ministres de plein exercice", souligne "Le Monde". Pas un seul n'a accepté de répondre. (…) Soyons précis. Seul le ministre des transports Clément Beaune a accepté de répondre au "Monde", dans les termes suivants : "Pap Ndiaye est un homme de convictions ; les convictions, cela se respecte". C'est à ce flamboyant courage qu'on reconnaît "l'aile gauche de la macronie". (…) Combien de temps encore acceptera-t-il de siéger aux cotés de collègues dont "le silence des pantoufles" (Max Frisch) manifeste qu'ils ont choisi leur camp ? ».

La parole présidentielle du lendemain, au conseil des ministres, est donc venue précieusement soutenir le ministre Pap Ndiaye, ce qui devait être son objectif principal (mais qui n'empêcherait pas de sauter si celui-ci devait sauter dans les journées ou semaines prochaines !). Il persiste et signe : lui aussi a droit à la liberté d'expression. On peut ne pas être avec d'accord avec lui sur ce sujet précis (les médias Bolloré seraient d'extrême droite, ce que je ne pense pas car c'est un peu plus compliqué), mais on ne peut pas lui retirer le droit de le penser ni de le dire : nous sommes encore en démocratie et un ministre a le droit de s'exprimer autant que n'importe quel citoyen.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (13 juillet 2023)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Un intellectuel dans la fosse politique.
Pap Ndiaye.
Les vacances scolaires sont-elles trop longues ?
Nos enseignants sont des héros !
Prime à l'assiduité : faut-il être choqué ?
Violence contre une prof et vidéo dans les réseaux sociaux.
Transgression à Marseille : recruter des profs plus "librement" ?
Samuel Paty : faire des républicains.
Samuel Paty : les enseignants sont nos héros.
La sécurité des personnes.
Lycée Toulouse-Lautrec.

_yartiNdiayePapB04
 


Moyenne des avis sur cet article :  1.32/5   (25 votes)




Réagissez à l'article

14 réactions à cet article    


  • Jonas Jonas 17 juillet 2023 13:21

    Pour Pap Ndiaye, le racisme anti-blanc n’existe pas, car il fait partie d’un « vocabulaire d’extrême droite ».

    Pap Ndiaye nie donc les persécutions racistes et l’expulsion des Blancs des banlieues de la petite couronne parisienne pendant les années 1990-2000.

    Pap Ndiaye : « Il existe bien un racisme structurel en France »

    Pap Ndiaye participe à des réunions interdites aux Blancs, car les Blancs seraient des oppresseurs et instigateurs du mal sur Terre.

    Pap Ndiaye ce raciste n’a rien à faire en France, c’est coup de pied au cul et avion charter direction l’Afrique, il verrait si c’est mieux !


    • Lynwec 17 juillet 2023 13:49

      @Jonas

      Un négationniste autorisé...


    • zygzornifle zygzornifle 17 juillet 2023 14:03

      En tout cas son porte feuilles doit être bien garni lui qui entrance de nombreux smics tous les mois .....


      • zygzornifle zygzornifle 17 juillet 2023 14:05
        Pap Ndiaye :

         encore une tique qui se nourrit sur le dos des citoyens ..... 


        • ZenZoe ZenZoe 17 juillet 2023 14:05

          ...’’et il faut bien avouer que sa couleur de peau’’... 

          Ca y est, on a droit à la victimisation raciale ! Le ministre est hyper diplômé et hyper intelligent, quasiment un intellectuel, et si on critique ses propos et ses prises de position, c’est qu’on est raciste, faut pas chercher plus loin !

          Décidément, l’auteur est vraiment à cracher dessus des fois !


          • Lynwec 17 juillet 2023 16:22

            @ZenZoe

            La méthode est éprouvée et a beaucoup servi . C’est ainsi qu’il est désormais interdit de se défendre de quoi que ce soit ou de reprocher à leurs auteurs les méfaits commis sous peine de se voir qualifier au choix d’antisémite, de raciste ou d’autres épithètes à tout faire...et poursuivre, le cas échéant, au pénal ...

            Prochainement, vu l’évolution constante de nos sociétés « démoncratiques » et le conditionnement précoce organisé par notre victime de ministre, il sera surement de même interdit de reprocher aux membres de la n̶o̶m̶b̶r̶e̶u̶s̶e̶ minorité « d’amateurs d’enfants » leurs déviances coupables (qualifiées d’amour...) sous peine de se voir qualifier d’antipédophile, et, la loi aidant...

            Ne vous laissez surtout pas aller à cracher, vous pourriez être poursuivie pour gaspillage d’une eau précieuse et « rarissime »...


          • ZenZoe ZenZoe 17 juillet 2023 16:29

            @Lynwec
            Tiens, vous avez raison, je garde ma salive pour mes besoins personnels
             smiley


          • SilentArrow 19 juillet 2023 12:17

            @ZenZoe

            Je vous comprends, mais d’un autre côté, si Macron le défend, c’est que Macron le considère comme un allié.

            Qu’est-ce qui est le pire pour un ministre ? Être désapprouvé par une grande partie des élus ou être approuvé par Macron ? 

            En France aujourd’hui, qu’est-ce qui peut discréditer une personnalité plus que le soutien de Macron ?


          • Sirius Grincheux 17 juillet 2023 14:34

            La couleur des chaines n’a pas plus d’importance que celle de la peau, mais c’est plus facile de jouer là-dessus que d’analyser les techniques de manipulation des différents médias.

            CNews-Bolloré et BFM-Drahi, même combat : c’est l’idéologie dominante brute de décoffrage. Arte, c’est beaucoup plus compliqué : ça pense, mais on comprend le véritable rôle de la chaines quand l’inénarrable Quatremer vient pontifier, sans être le moins du monde contredit par des chroniqueurs pourtant beaucoup plus cultivés et intelligents que lui qui n’en pensent pas moins mais tiennent à leur gamelle. ARTE, c’est une chaine binationale au départ, mais au service de la Commission Européenne à l’arrivée.

            Mais le pire, c’est France-TV qui regroupe des chaines d’état, toutes au service du gouvernement en prétendant à l’« objectivité », mais avec des styles adoptés aux sensibilités et tranches d’âges de les téléspectateurs. Or, c’est aussi l’idéologie dominante (réchauffismes, parti-pris éhonté pour le camp du bien en Ukraine et ailleurs, à fond dans le covid pendant le confinement etc.).

            Les uns sont les porteurs des valeurs ici des valeurs affichées par le camp de Trump aux Etats-Unis, les autres transmettent les manips concoctées par le camp de Biden. Toute approche critique, toute analyse, tout débat ou présentation d’autres familles de pensées sont étouffés. Il ne reste que ce bipolarisme qui dit la même chose avec des parfums différents, comme les yaourts.

            Daniel Mermet a été le dernier représentant des empêcheurs de tourner en rond.

            Le seul tort du ministre, c’est d’avoir été assez naïf pour croire qu’il puisse en être autrement dans ce régime. En fait, peut-être ne s’agit-il pas de naïveté, mais plutôt d’une appétence pour la gamelle, comme les autres.


            • ZenZoe ZenZoe 17 juillet 2023 16:46

              Je voudrais aussi dire qu’une chaîne privée a le droit d’inviter qui elle veut du moment qu’elle n’enfreint pas la loi, Rien ne l’oblige à une diversité d’opinions. Et rien n’oblige les gens à la regarder si elle leur donne des vapeurs.

              Au lieu de combattre l’extrême-droite sur CNews, que pense le ministre de combattre plutôt la baisse de niveau, les inégalités de chances, les atteintes à la neutralité et l’insécurité à l’école, car telle est sa mission ?


              • Panoramix Panoramix 17 juillet 2023 19:14

                CNews est réac, c’est incontestable, avec au passage des rubriques religieuses qui aurait déjà paru désuètes dans les années cinquante. Mais c’est quoi cette histoire d’extrême droite ? ils ne défendent pas un régime autoritaire ou racialiste, mais l’assimilation et le mérite, dont le ministre est justement un exemple. .


                • Hector Hector 18 juillet 2023 11:36

                  @Panoramix
                  Réac, oui pourquoi pas.
                  Une chose est sûre ; Quelle que soit la dénomination que l’on lui attribue, cette chaine est la voix du bon sens.
                  PP en tête.


                • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 18 juillet 2023 09:56

                  Il y a encore des gens qui regardent la télé, écoutent la radio ou lisent des journaux à ce que je vois dans les commentaires...choix étrange...que je ne saisis pas...

                  pourquoi jouer à LEUR JEUX ????

                  Nous abandonnons nos vies et nos biens par terreur de la vie qui dit tous les jours : naître = mourir, à des vieux, ou pas, riches déments, ceci n’a aucun sens, comme nous avons créé nous la masse depuis des millénaires ces truands du sommet issus de la masse par la magie noire de la coopération , créant alors ce monde qui est juste l’image, la réflexion, de ce que nous sommes au fond de nous.

                  N’ayant rien à dire de personnellement profond, ni vu quoique ce soit en nous, alors nous pouvons nous contenter de ne faire que réagir intellectuellement à ce que dit le truand du sommet..sans dépasser la partie superficielle de notre pensée, qui a sa place dans ce qui est superficiel et nulle part ailleurs, or......

                  lui au truand du sommet son soucis majeur est de faire que nous les masses, abruties avant tout par nous même, continuons à tous nous battre pour avoir plus...

                  appelé compétition, cela va illusionner le combattant volontaire sur le fait que lui va s’en mettre plein les fouilles, sans voir que 99.99% vont perdre..car la compétition élimine, or nous y croyons tous, peu d’exceptions

                  C’est ça entre autre le Veau D’Or...l’appât du gain..qui est juste un effet de l’usage de la pensée analytique« dans des domaines où elle ne doit jamais aller, cela donne de la peur de demain, la peur de manquer, la peur de mourir, l’angoisse, l’anxiété,l’inadéquation de notre psyché qui a dégénéré avec le phénomène de LA VIE...

                  la pensée ne peut aller dans le futur que sur des questions techniques...nulle part ailleurs..

                  nous essayons de fuir cela, la seul manière est de se supprimer..

                  car »je" est cela...


                  • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine Hamed, Roumestand bloq m/IP 18 juillet 2023 18:22

                    Depuis Paul Bismuth, les « présidents » appliquent la tactique de l’infante d’Espagne ( Isabel ) dans le choix de leurs ministres :

                    elle s’entourait de ouistitis pour bénéficier de la comparaison dit-on !

                    J’imagine mal Mouµoute présidant un Conseil des ministres avec Couve de Murville, Chaband, Pompidou, Chirac, Pasqua, Defferre, Villepin, Juppé etc...

                    par contre avec les Sciapa, véran, borne, castagnette, dati, taubira, laporte, rugy, ...

                    c’est tellement plus simple !

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité




Palmarès



Publicité