Michel Sapin avoue que le traité transatlantique favorise les Etats-Unis
Mais qu’est-il passé dans la tête du ministre du budget, qui n’est pourtant pas un perdreau de l’année, pour affirmer qu’une sanction injuste de BNP Paribas « pourrait affecter les discussions en cours sur le traité de libre-échange » ? Quelques mots très révélateurs…
J’ai déjà consacré plusieurs papiers au traité transatlantique pour rappeler tous les dangers qu’il porte pour la France et l’Europe. Danièle Favari a écrit un bon livre qui synthétise les principaux enjeux de ce traité dont on ne parle pas assez : le dogmatisme de la libéralisation des échanges, le risque d’un abaissement des normes sanitaires pour permettre aux produits venus des Etats-Unis d’être vendus en Europe, malgré des normes plus laxistes, mais aussi la poursuite du développement des RDIE, ces mécanismes qui soustraient à l’autorité publique la capacité de décider du destin collectif, dont l’autorité serait placée sous la coupe d’une poignée d’avocats internationaux pour qui les Etats (et donc la démocratie) ne vaudraient pas davantage que les intérêts des multinationales, qui attaquent aujourd’hui les pays pour des législations anti-tabac trop restrictives !
En un sens, merci monsieur le ministre de dévoiler le pot aux roses. Le traité transatlantique est mauvais pour notre pays. Et ce n’est pas uniquement pour protéger BNP Paribas qu’il faut s’y opposer. C’est une question de principe absolument fondamentale.
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