Mise en scène
François Hollande a fondé toute sa campagne sur la volonté de se démarquer des « manières » de son prédécesseur. C’était le fameux slogan « Présidence Normale » et il était alors très "mode" de fustiger les effets de com, les mises en scène de Sarkozy souvent détestables d'ailleurs.
Nous comprenons, jour après jour que tout cela appartient au passé. Autrement dit même sur la forme Hollande fait du Sarkozy.
Oublions les histoires d’avion, le TGV et le scooter, gadgets dont on ne parle plus. Regardons plus près, après presque 1 an de pouvoir Hollande fait dans la même veine que Sarkozy.
Bamako ressemble à s’y méprendre à Benghazi avec la fameuse « journée la plus importante de ma vie politique … » : un égocentrisme forcené aussi marqué que son prédécesseur. L’important n’est pas la « journée » du Président, l’important c’est la France. Nous n’avons rien à faire de ses émotions personnelles, parfaitement subjectives.
L’arrivée à l’Elysée de Claude Serillon, un présentateur du 20h va dans le sens de cette « mise en scène » recherchée. Imaginons les quolibets si Sarkozy avait demandé à PPDA de s’occuper de sa communication !
Sur les dossiers européens, c’est exactement la même chose, la mise en scène supplante le fond. Ainsi il suffit de faire croire que Hollande lutte et gagne sur le front de l’austérité imposée par l’Allemagne. Peu importe la réalité contraire.
En effet, dans l'immédiat, les premiers bénéficiaires de l'euro n'ont pas été les Grecs ni les Espagnols, mais… l'industrie allemande. En effet, comme c'était déjà elle qui, de très loin, exportait le plus hors d'Europe, c'est aussi elle qui a profité le plus du coup de fouet en termes de compétitivité donné aux produits européens par la baisse de l'euro intervenue (avec des hauts et des bas) depuis 2008. Les mouvements de menton ne changent rien aux réalités. Angella Merkel rigole d'autant plus que le fameux traité "Merkozy" qui devait passer à la trappe a été voté sans en changer un iota.
Enfin sur le « sociétal », les débats imposés sur le vote des étrangers, le « mariage pour tous et les salles de « shoot », Hollande qui critiquait Sarkozy pour son côté « clivant », ne fait que diviser les Français. On est loin du Président "rassembleur" tant évoqué.
Qu’à cela ne tienne, il a l’air satisfait et le rôle lui plaît.
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