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Misère du Socialisme

Sale temps pour les Socialistes.
C'est une avalanche de mauvaises nouvelles qui s'abat sur eux. 

roses faneesMais d'en face, là où l'on souffre depuis si longtemps de la sécheresse imposée des idées, on veut croire que les orages tant désirés se lèvent enfin. On espère qu'ils foudroient les thuriféraires pantelants d'une idéologie décidément à bout de souffle, et qu'ils nettoient le débat démocratique de ses miasmes.

Dans la conjoncture climatérique qui bouleverse le paysage politique, il est difficile de retenir un soupir d'aise au spectacle de tous ces raminagrobis aigris, ces grippeminauds en mal de revanche, obligés de ravaler leur morgue et de faire profil un peu moins hautain.
 
A travers ce qu'il est convenu d'appeler "l'affaire DSK", les archaïsmes de l'esprit de gauche éclatent au grand jour. La mauvaise foi, l'esprit de clan, les mensonges, les complaisances, les faux-semblants, savamment entretenus grâce à un réseau de médias asservis par des décennies de propagande, tout ça est en train de voler en éclat. La mécanique infâme dévoile ses sordides et artificieux mécanismes. La charpente de la société tout à coup montre sa structure et c'est avec effarement qu'on découvre qu'elle est rongée de toute part par une sorte d'odieuse mérule, qui en pervertit jusqu'à la moindre fibre.
 
Pour illustrer cela, quoi de plus beau que cette adresse de Jean-François Kahn* en exergue de son énième diatribe dirigée contre le Président de la République : "Tout était d'emblée sur la table. S'il y a une responsabilité, elle est collective. Comment a-t-on pu accepter ça ? Et pourquoi ? "
 
Comme son torve propos sonne juste, aujourd'hui qu'il fait irrésistiblement penser à quelqu'un d'autre... L'arroseur est enfin arrosé ! L'accusateur public est flétri par son propre discours ! Le moralisateur est démoralisé.
 
Le candidat putatif de la gauche est hors jeu. Exit le colosse au pied d'argile devant lequel toute cette faune grimaçante faisait moultes génuflexions et contorsions, en perspective de juteuses prébendes.
 
Un seul être disparaît et tout est dépeuplé. La mousse des illusions retombée le spectacle est pitoyable. François Hollande, qui a perdu son profil de VRP à la jovialité bedonnante, apparaît dans la lumière blafarde des lendemains qui déchantent, comme ce qu'il est : le croque-mort décharné d'un programme sans substance et sans espérance. Celui dont la plus grande originalité était de "n'aimer pas les riches" se retrouve pauvre comme Job en idées, et pour l'heure, surnage dans une solitude stupide.
 
Autour de cette figure hagarde en costume noir, c'est la débandade. De l'aveu même de Manuel Valls, "personne" au Parti socialiste ne peut à ce stade remplacer Dominique Strauss-Kahn, les autres candidats à la primaire socialiste risquant, selon lui, d'apparaître comme "des choix par défaut"...
 
Mais si certains ont au moins la décence de se taire, ou tentent de faire amende honorable, d'autres n'ont pas encore pris la mesure du cataclysme. La jeunesse ne prémunit pas contre la ringardise. Benoit Hamon par exemple, continue mécaniquement comme une vieille crécelle, de mouliner les amalgames grinçants, dont le caractère grotesque est de plus en plus criant : "le sarkozysme et le lepénisme sont deux déclinaisons du même projet politique"...
 
La Gauche archaïque est en passe de perdre définitivement les derniers restes de soutien populaire, à force d'avoir tant floué le peuple, au fil de tant de générations. La situation prend des allures désespérées.
C'est même un vrai naufrage.
 
En dépit de la prétendue crise du libéralisme et du capitalisme, au sujet de laquelle les Socialistes de tout poil ne cessent de radoter comme des perroquets, et qui devrait paraît-il redorer leur blason, ils ne sont désormais à la manœuvre quasi nulle part en Europe. Scrutin après scrutin, leur incapacité à "changer le monde", sauf pour l'empirer, les contraint d'abandonner le terrain.
 
Dans un de leurs derniers bastions l'Espagne, ils viennent de prendre une pilée monumentale et sont en passe de perdre le pouvoir. Il faut dire qu'ils l'avaient acquis d'une bien médiocre manière en 2004, après une hideuse campagne de calomnies jetées à la face de leurs adversaires, à l'occasion des meurtriers attentats de Madrid. Il faut dire aussi que depuis cette date, entre autres résultats brillants, on a vu dans ce malheureux pays le chômage, passer de 10 à près de 21% !
 
Pis que tout, non seulement les révolutions se font désormais sans eux, mais elles se font contre eux. Après les grands effondrements de la fin des années 80 en Europe de l'Est, c'est aujourd'hui le monde arabo-musulman qui secoue sans ménagement les régimes autocratiques qui l'étouffent. De l'Irak à la Libye, en passant par la Tunisie, l'Egypte, et peut-être bientôt le Yemen, la Syrie, l'Algérie, voire un jour l'Iran, les républiques totalitaires battant pavillon socialiste mordent la poussière les unes après les autres. Que restera-t-il de l'Internationale du même nom lorsque tous les tyranneaux l'auront désertée ? "Un grand cadavre à la renverse", comme le suggérait dans un rare éclair de prescience Jean-Paul Sartre au cours des années soixante (et rappelé avec un délicieux sens de l'a propos par BHL**) ? Ou bien une sorte de marécage d'eau tiède, la social-démocratie, si tant est que le poison collectiviste, par une ironie cruelle, finisse par se dissoudre dans l'hydromel de la liberté !
 
Ce jour là, enfin, on pourra caresser l'espoir de débattre sans tabou, sans idéologie, sans doctrine, avec pour seul souci le pragmatisme, et pour seul objectif la fameuse poursuite du bonheur, chère aux vraies Lumières et aux Pères Fondateurs du Nouveau Monde... Sauf à sombrer dans le ridicule et la honte, la France ne saurait passer à côté de cette perspective.


* Petit César. Comment a-t-on pu accepter ça ? J. -F. Kahn. Fayard 2011
** Ce grand cadavre à la renverse. Bernard-Henri Levy. Grasset 2007

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7 réactions à cet article    


  • Scual 26 mai 2011 17:50

    L’auteur confond le Parti Socialiste et le socialisme, il fait de même avec la gauche.

    J’ai fait quelques recherches pour trouver l’adjectif définissant le plus pertinemment cet amalgame, et j’ai trouvé « idiot »...


    • libertylover libertylover 26 mai 2011 21:38

      Monsieur est socialiste je présume. Je comprends votre embarras.

      Le PS ne représente donc pas le socialisme. On savait que le Parti communiste non plus. Ni les groupuscules qui gravitent autour, naturellement.
      D’ailleurs, c’est bien simple, aucun régime au monde s’en réclamant, n’a jamais représenté le « vrai » socialisme.
      En définitive, on cherche encore qui pourrait incarner cette folle chimère...
      Quant à vous, vous n’avez pas été cherché très loin votre argumentation...

    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 26 mai 2011 23:33

      @ L’auteur.

      Si le Parti Socialiste ne représente pas le socialisme, ce qui n’est complétement pas faux, vous semblez incarner à merveille le néolibéralisme sarkozyste. J’imagine que votre « libéralisme par pur amour de la liberté » est le même que celui des banksters dérégulateurs. Vous savez, cet amour qui aspire au droit à « ne pas payer d’impôts », à ne pas contribuer à l’aventure collective de la France, et à se goinfrer avec le travail des autres par la rente et le capital. Les pantoufles au pieds, dans votre sofa en lisant « Madame Figaro ».

      Monsieur l’auteur, que j’imagine laudateur de l’UMP, votre modèle pourri s’est écroulé sur lui-même un soir d’octobre 2008 et vous ne voyez pas venir les révolutions et les insurrections qui grondent. Ce que vous appelez libéralisme n’est rien d’autre qu’une oligarchie où le mieux né et le plus riche peut s’offrir le luxe d’échapper au droit commun par l’argent.

      Par réflexe les français choisiront l’alternance en 2012 et vous serez emporté avec votre ami Sarkozy. Du socialisme, même contrefait, vous allez en déguster pendant dix ans.

      C’est ainsi.


    • libertylover libertylover 26 mai 2011 23:49

      C’est amusant cette tendance des gens de gauche à insulter tout de suite celui qui a le malheur de contrevenir si peu que ce soit, à leurs dogmes. Et de manière si prévisible !

      Vous pensez sans doute être prescient, en déduisant je ne sais quelle appartenance politique de ma part et le goût des pantoufles et des sofas. Et bien, désolé vous l’avez dans l’os.

      Si vos lumineuses prévisions pour l’avenir sont du même tonneau, ça me rassure, et ça conforte mon opinion. Et si par malheur la France devait connaître une nouvelle révolution, tant pis pour elle et pour les gogos qui la feront. Ils seront comme d’habitude, les dindons de la farce...
      Bien à vous

    • Pierre de Vienne Pierre de Vienne 26 mai 2011 18:20

      Se convaincre soi même jusqu’a s’intoxiquer psychologiquement : une définition de s’autopersuader.

      Libéral radoteur. 

      • non667 27 mai 2011 22:17

        à liberty
        la revolution populaire spontanée n’existe pas . pas plus en 1789 que dans les pays arabes !
        il n’y a pas plus de révolution spontanée en politique qu’il n’’y a de génération spontanée en biologie .
         ce sont donc les plus puissants comploteurs qui sont derrière , après la chute de l’urss ce sont donc les israelo-américains . (cia -mossad )


        • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 29 mai 2011 18:01

          Texte ayant une certaine valeur littéraire... Dommage que la conclusion soit décevante.

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