« Moi président de la République », ce que François Hollande a oublié de nous dire
« Je veux être un président qui d’abord ménage le patronat, qui le considère. Un président qui sera sans arrêt dans la recherche d’un compromis même si cela me pousse à revenir sur mes promesses ou à passer outre les valeurs et principes de la République. Un président qui ne cherchera pas la rupture avec le gouvernement précédent.
Moi président de la République, je mènerai sur les questions économiques et sociales une politique de continuité avec celle du gouvernement Fillon.
Moi président de la République, je nommerai comme premier ministre le « socialiste » qui veut redonner vie à l’adage sarkozyste « travailler plus pour gagner plus ».
Moi président de la République, je composerai avec mon premier ministre un gouvernement « socialiste » totalement soumis au dogme du libéralisme dont l’action consistera à mener une politique accompagnement du capitalisme.
Moi président de la République, j’ôterai au peuple français sa souveraineté budgétaire en faisant ratifier par le Parlement le traité européen écrit par mon prédécesseur Nicolas Sarkozy.
Moi président de la République, je rassurerai le patronat en envoyant mon premier ministre lui faire la danse du ventre lors de l’université du MEDEF.
Moi président de la République, je tournerai les talons à chaque fois que l’une de mes mesures déplaira au patronat afin de le satisfaire et de lui montrer ma bonne volonté.
Moi président de la République, j’augmenterai le SMIC de 5 centimes par heure afin de relancer l’activité économique et de mettre un frein aux politiques d’austérité.
Moi président de la République, je repousserai aux calendes grecques l’une de mes plus emblématiques promesses de campagne, le droit de vote pour les étrangers aux élections locales, comme le fit avant moi François Mitterrand.
Moi président de la République, j’enterrerai ma promesse sur le non-cumul des mandats afin de ne pas me mettre à dos les députés et sénateurs socialistes.
Moi président de la République, je bafouerai la laïcité, comme le fit si souvent mon prédécesseur, en assistant en tant que représentant de la Nation à une messe et en constitutionnalisant le Concordat en Alsace-Moselle.
Moi président de la République, je recevrai avec les honneurs à l’Élysée le premier ministre d’un État qui mène une politique violente et inhumaine de colonisation ; un homme qui a choisi l’alliance avec l’extrême-droite pour les prochaines élections législatives.
Moi président de la République, je ferai expulser des camps de Roms, sans pour autant proposer de solution de relogement à ces populations les livrant ainsi encore plus à la misère, à la rue et à la pauvreté et entretenant ainsi à leur encontre un climat de haine et de violence.
Moi président de la République, je privilégierai la répression policière au dialogue, je ferai charger les forces de l’ordre sur les citoyens qui s’opposent au projet mégalo d’aéroport de mon premier ministre.
Moi président de la République, je ferai ce que Guéant et Sarkozy n’avaient pas osé faire, je livrerai une citoyenne française à un pays étranger bien que ce qui lui est reproché soit légal sur notre territoire ».
Le renoncement, c’est maintenant…
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