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Accueil du site > Actualités > Politique > Motion de censure : le quart d’heure de gloire d’Olivier (...)

Motion de censure : le quart d’heure de gloire d’Olivier Faure

« Je me sens bien parmi vous. Vous ne m’en voudrez pas de dire quelques mots au député Olivier Faure, que j’ai écouté avec attention, même si ce n’était pas facile jusqu’au bout ! » (Michel Barnier, le 8 octobre 2024 dans l'hémicycle).

La journée du mardi 8 octobre 2024 a été pour le gouvernement de Michel Barnier l'épreuve du feu, la double épreuve du feu, et il ne s'en est pas mal tiré. L'épreuve du feu, c'est d'abord l'examen de la première motion de censure de la législature, déposée par les 192 députés de la nouvelle farce populaire (NFP) le 4 octobre 2024. En difficulté avec ses camarades socialistes qui réclament avec bruit et fracas un nouveau congrès du PS pour se désolidariser de Jean-Luc Mélenchon, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a obtenu de ses donneurs d'ordre insoumis son quart d'heure de gloire : c'était à lui de défendre cette première motion de censure.

Malheureusement pour lui, ce quart d'heure, qui, en fait, n'était que de treize minutes, n'aurait dû durer que dix minutes, mais dans son "envolée lyrique", le "leader" socialiste, qui s'était présenté il y a quelques jours comme un social-démocrate mélenchonien pour faire taire toutes les velléités de congrès de ses camarades du PS, n'a pas su terminer en beauté ses tirades, la conclusion flanchant dans la coupure de micro (au grand dam des députés du NFP) parce qu'il était trop long, d'où cette sortie spontanée de la présidente de séance, Yaël Braun-Pivet un peu désolée de sa tolérance et de son laxisme, avec un joli tutoiement : « Vous n'avez plus le micro, vous n'avez plus la parole ! Monsieur le député, je vous demande de quitter la tribune, s'il vous plaît... Non, mais tu as débordé de plus de deux minutes, ça va ! ».

Tutoiement qui n'a pas été retranscrit dans le compte rendu intégral du Journal officiel. Cette coupure de micro lui a valu la petite vacherie du début de la réponse de Michel Barnier qui, décidément, a adopté un style très caustique et britannique : du fiel balancé comme de l'huile bouillante mais avec courtoisie et éducation, ce qui change un peu des insultes et des débordements habituels des députés du NFP/Nupes depuis 2022.

Il faut dire que l'hémicycle était assez clairsemé. Certes, à gauche, quasiment tous les bancs était occupés, mais à part les orateurs des autres groupes, c'était quasiment vide. Normal pour une motion de censure : soit on la vote, soit on ne vote pas, et dans ce cas-là, pas la peine d'être présent.

Reconnaissons que le discours d'Olivier Faure était bien tourné sur la forme. Bien sûr, il pêchait sur le fond du péché originel de cette législature en faisant croire que le NFP avait gagné les élections : « Jamais, monsieur le Premier Ministre, vous n’auriez dû vous tenir devant moi et siéger sur ces bancs avec un gouvernement qui, lui non plus, n’aurait jamais dû être nommé. (…) Je vous le demande sans détour, monsieur le Premier Ministre : si nous ne parlions pas de vous et si nous étions dans un autre pays que la France, comment qualifieriez-vous votre propre nomination ? Vous seriez le premier à dénoncer un hold-up électoral et sans doute à décrire un régime illibéral. (…) Vous avez appelé au compromis. Alors chiche ! Vous avez contracté une dette démocratique en acceptant la fonction de Premier Ministre alors que votre parti était arrivé en cinquième position aux législatives. Vous avez un moyen de l’honorer en acceptant d’avancer sur la base de nos amendements. Nous jugerons alors si vous êtes sincère ou si, derrière vos professions de foi, vous entendez vous limiter à tout votre programme, rien que votre programme. ».
 

La réponse du Premier Ministre était, une fois pour toutes, la démonstration que non, ce n'était pas parce que Jean-Luc Mélenchon le proclamait que c'était vrai, le NFP n'a pas gagné les élections : « Par cette motion de censure, c’est son premier motif, vous intentez à nouveau une sorte de procès en illégitimité au gouvernement. Vous avez de la suite dans les idées ! Je n’ai pas besoin que l’on rappelle au gouvernement, à présent au travail, qu’il est minoritaire dans cette enceinte. Je le sais. Dans cet hémicycle, il n’existe d’ailleurs de majorité absolue pour personne ! Il se trouve ici 577 députés qui sont tous et chacun élus de la République et méritent à ce titre qu’on les respecte de la même manière. C’est mon cas. Il n’y a de majorité absolue pour personne ; il y a simplement des majorités relatives. C’est le choix du peuple français. Parmi ces majorités, la moins relative est celle qui accompagne le gouvernement. La participation au gouvernement de femmes et d’hommes issus des différents groupes composant cette majorité permet d’en faire le constat. Je ne veux pas perdre de temps dans des polémiques. Vous pouvez dire ce que vous voulez : c’est la réalité ! La majorité relative qui soutient le gouvernement fait preuve à son égard de vigilance. Je sais qu’elle est relative et qu’elle ne se montre pas toujours complaisante ; je ne le lui demande d’ailleurs pas. Elle est en tout état de cause composée de plusieurs groupes et elle est la moins relative, quoi que vous racontiez, monsieur Faure ! C’est la vérité ! ».

Au-delà de sa motion de censure préventive (elle a été annoncée avant même la nomination de Michel Barnier à Matignon, c'est dire qu'elle était réfléchie !), Olivier Faure a également évoqué d'autres sujets de contrariété, notamment, bien entendu, le projet de loi de finances même si celui-ci n'a pas encore été déposé, donc, là aussi, par procès d'intention : « Au sein de votre attelage baroque, dois-je encore mentionner le musée des horreurs proposé par votre propre parti, qui suggère de faire 50 milliards d’économies directement tirées du vestiaire de l’extrême droite ? Ce serait la fin de l’aide médicale de l’État et des coupes claires dans l’hébergement d’urgence et dans l’aide publique au développement ? Monsieur le Premier Ministre, vous nous avez dit vouloir "faire beaucoup avec peu, en partant de presque rien". Dans les faits, vous voulez faire beaucoup avec les gens de peu et presque rien avec ceux qui ont tout. ». Dans l'assistance, le député LR Pierre Cordier a lancé cette pique vacharde : « Il a passé tout le week-end sur cette [dernière] phrase ! ». Insignifiante car excessive.

La réponse de Michel Barnier : « La réalité, que nous devons dire aux Français dans toutes les circonscriptions, est que nous dépensons trop, que nous dépensons de l’argent que nous n’avons pas et que nous empruntons à des taux qui s’éloignent désormais de ceux qui s’appliquent à nos voisins européens. De ce fait, les intérêts de la dette s’élèvent chaque année à 55 milliards d’euros, soit 800 euros par Français, qu’il s’agisse d’un bébé d’un mois ou d’une personne âgée de 80 ans. Cela ne peut pas continuer ! Sauf à susciter, tout autour de nous comme sur notre territoire, de la défiance s’agissant de notre capacité à gérer les finances publiques dans le souci des générations futures, au détriment desquelles je crois que nous n’avons pas le droit de signer des chèques en blanc ou en bois. Si cette défiance s’installait, elle nous exposerait tous très gravement, à commencer par les Français les plus modestes et les plus faibles. Pour l’éviter, nous devons redresser nos comptes, réduire les dépenses publiques, dépenser moins et mieux, de manière plus efficace. Nous demanderons, au titre de ce que j’ai appelé la justice fiscale, une contribution exceptionnelle à un nombre limité de grandes entreprises et aux Français les plus fortunés, après avoir consacré l’essentiel de notre effort à la réduction et à la maîtrise de la dépense publique. Dans la discussion qui va s’ouvrir, je compte sur les propositions constructives des uns et des autres afin que, dans le cadre qui nous contraint, nous coconstruisions le budget. Chacun prendra ses responsabilités. Je prendrai les miennes avec la conviction qu’il vaut toujours mieux essayer d’être responsable que de chercher à être populaire. Cette logique de responsabilité vaut également sur la question des retraites, que vous avez mentionnée. Notre système de retraite par répartition est un atout. Nous voulons en préserver dans la durée l’équilibre financier issu de la réforme. Si les partenaires sociaux le souhaitent, nous pouvons toutefois corriger, améliorer la loi du 14 avril 2023, qui présente certaines limites. Je pense aux retraites progressives, à l’usure professionnelle, à l’égalité entre les hommes et les femmes face à la retraite. D’autres champs sont et seront ouverts au dialogue social. Je suis depuis longtemps convaincu que la cohésion sociale au sein des entreprises, quelle que soit leur taille, et dans la société constitue un facteur de compétitivité pour notre pays. (…) Qu’il s’agisse de ces importantes questions environnementales ou de toutes les autres, l’attractivité de la France, le combat pour l’emploi, qui se poursuivra pour continuer de réduire le chômage, dont vous n’avez pratiquement pas parlé, les finances publiques, la sécurité ou l’immigration, je vous demande simplement de juger le gouvernement sur ses actes. ».

Autre argument fort (et particulièrement stupide), le RN serait l'allié du gouvernement : « En l’absence de vrais compromis avec la gauche, vous ne demeurerez à Matignon que par le consentement de l’extrême droite à laquelle vous devrez donner des gages. Votre ministre de l’intérieur, qui a déjà fait ce choix, multiplie les déclarations pour complaire au RN, passant du front républicain à l’affront républicain. ». Dans l'assistance, le député LR Philippe Gosselin a balancé : « Ce n'est qu'un florilège de formules ! ».

Et l'orateur socialiste mélenchonisé de poursuivre : « En légitimant chaque jour l’extrême droite, votre gouvernement finira par n’être qu’un simple ascenseur pour l’échafaud. Le front républicain n’est certes pas un programme commun mais il crée, au minimum, pour ceux qui ont la République en héritage, une obligation commune : celle de répondre à ces millions de femmes et d’hommes qui n’ont que leur travail pour vivre et qui en vivent si mal. (…) Ce n’est pas la France qu’il faut rendre aux Français, ils ne l’ont jamais perdue. C’est un avenir qu’il faut leur rendre. (…) Votre gouvernement porte en lui les germes d’une contre-révolution conservatrice. ».

Il a été ensuite sèchement coupé par la Présidente de l'Assemblée Nationale parce qu'il ne respectait pas la règle du temps de parole. Ce qui fait que son discours aux formules savamment recherchées a fait un peu l'impression d'un bide par manque de conclusion, il ne suffit pas de pondre quelques belles formules, il faut pouvoir les dire dans le temps donné.

Le Premier Ministre Michel Barnier a esquissé un petit sourire de jubilation lorsqu'il a pris la parole pour répondre à Olivier Faure : « Monsieur Faure, je vous ai écouté présenter cette motion de censure, qui, très franchement, ne constitue pas une surprise. En effet, lors des conversations que nous avons eues au lendemain de ma nomination et qui ne sont pas secrètes, vous m’indiquiez, avant même que j’ouvre la bouche, que je constitue le gouvernement, que je fasse ma déclaration de politique générale, que vous alliez me censurer. C’est en quelque sorte une motion de censure a priori. ».

Au-delà des réponses du Michel Barnier, cette journée du 8 octobre 2024 était bel et bien une troisième étape pour le Premier Ministre, après la (délicate) désignation du gouvernement et la déclaration de politique générale.

Le résultat du vote sur la motion de censure a été annoncé par Yaël Braun-Pivet à 19 heures 40 : « Voici le résultat du scrutin. Majorité requise pour l’adoption de la motion de censure, soit la majorité absolue des membres composant l’Assemblée : 289. Pour l’adoption : 197. La majorité requise n’étant pas atteinte, la motion de censure n’est pas adoptée. ».

La motion de censure n'a pas été adoptée : pour le coup, cela doit clore définitivement le débat sur Lucie Castets à Matignon. Le NFP a été incapable de démontrer qu'il avait gagné dans l'hémicycle puisqu'il n'est même pas capable de renverser un gouvernement. Et il faut aussi en finir sur la supposée alliance avec le RN : Olivier Faure a fait dans sa présentation une faute de logique grave ! En effet, il a renversé la charge de la preuve : ce n'est pas au gouvernement de démontrer qu'il a une majorité, ce qu'il n'a pas et Michel Barnier l'a bien rappelé, d'où l'absence d'un vote de confiance le 1er octobre 2024, qui aurait été probablement négatif, mais c'est au NFP de démontrer que leurs arguments étaient majoritaires. Or, ce mardi soir, clairement, ce n'était pas le cas. Pendant trois mois, la gauche ultradicalisée a pollué le débat politique sur cette réalité alternative d'avoir gagné les élections. Ce soir, cette réalité alternative s'est définitivement heurtée contre le mur de la réalité des chiffres : seulement 197 députés sur 289 ont voté pour cette (première) motion de censure.

Parmi les 197 députés, il faut compter 4 députés LIOT (dont Olivier Serva) et 1 député non-inscrit. En revanche, parmi les groupes du NFP, il a manqué à l'appel la voix du député communiste Emmanuel Tjibaou (fils de Jean-Marie Tjibaou), absent et probablement retenu dans sa circonscription en Nouvelle-Calédonie. Contrairement à ce que certains commentateurs supputaient, aucun député du socle gouvernemental (comme on l'appelle maintenant, à savoir LR, EPR, Horizons et MoDem) n'a voté pour la motion de censure. Ce qui était cohérent.

Donc, on peut dire que si l'échec de cette motion de censure était prévisible puisque le RN avait déjà annoncé qu'il ne la voterait pas (et pour cause : le RN refusait d'approuver la double idée que le NFP était vainqueur des élections et que le RN était allié au gouvernement !), c'était néanmoins un échec encore plus important que prévu. Car il faut comparer ce score, 197 députés, avec le score du candidat au perchoir André Chassaigne le 18 juillet 2024, qui avait réussi à recueillir 206 voix et pas seulement 197. C'est donc pour la gauche mélenchoniste un désaveu plus important que prévu de la part de l'Assemblée Nationale.

Ce mardi 8 octobre 2024 fut une journée doublement noire pour le NFP, comme j'ai évoqué au début la double épreuve du gouvernement de cette journée, même si cela ne concerne pas directement le Premier Ministre mais le Président de la République. Tenue dans la matinée à l'Hôtel de Lassay, la conférence des présidents qui rassemble l'ensemble des leaders qui comptent dans l'Assemblée (vice-présidents, présidents de groupe et présidents de commissions permanentes), ayant pour but de fixer les ordres du jour avec la participation du gouvernement, a rejeté l'examen de la stupide motion de destitution déposée contre Emmanuel Macron par Mathilde Panot.

Le compte rendu affirme : « Proposition de résolution visant à réunir le Parlement en Haute Cour : la conférence des présidents a refusé l’inscription à l’ordre du jour de la proposition de résolution de Mme Mathilde Panot et plusieurs de ses collègues visant à réunir le Parlement en Haute Cour, en vue d’engager la procédure de destitution à l’encontre du Président de la République, prévue à l’article 68 de la Constitution et à la loi organique n° 2014-1392 du 24 novembre 2014 portant application de l’article 68 de la Constitution. ».

Les socialistes avaient accepté de laisser passer cette motion lors de la réunion du bureau de l'Assemblée le 17 septembre 2024, mais elle a été rejetée très largement lors de la réunion de la commission des lois le 2 octobre 2024 dans la matinée par 54 voix contre, 15 voix pour sur 69 présents.

Il est bon de rappeler les arguments. Lors de cette réunion de la commission présidée par Florent Boudié (EPR), le rapporteur de la motion de destitution Jérémie Iordanoff (EELV) a expliqué : « Que l’on s’attache à la lettre de la Constitution ou à la pratique, au regard des prérogatives du Président de la République, sa fonction doit être protégée, "y compris contre son titulaire", comme l’indiquait la commission Avril. C’est tout le sens de la procédure prévue à l’article 68 de la Constitution. En effet, la protection du Président de la République a des contreparties logiques, notamment la nécessité pour le Président de la République de respecter ses devoirs constitutionnels, ainsi que le vote des électeurs lorsqu’il s’exprime. Le non-respect de ces devoirs doit d’une manière ou d’une autre être sanctionné. (…) Aux termes de la présente proposition de résolution, le manquement de l’actuel Président de la République résulterait de "l’absence de nomination d’un Premier Ministre issu de la force politique arrivé en tête aux élections législatives du 30 juin au 7 juillet 2024, et ce alors que la démission officielle du gouvernement date du 16 juillet 2024". (…) Il est certain que le respect du résultat des élections législatives est un devoir du Président de la République. Pour autant, force est de constater qu’en l’absence de majorité absolue et faute d’avoir pu négocier une coalition plus large atteignant le nombre de 289 députés, aucune force politique n’a remporté les élections. Arriver en tête est une chose, gagner en est une autre. Nous pouvons bien entendu regretter que le chef de l’État n’ait pas choisi de donner sa chance à un membre de la coalition arrivée en tête au second tour des élections législatives. Cependant l’article 8 de la Constitution ne lui imposait pas de nommer une personne issue de cette force politique. Cela ne peut donc raisonnablement être qualifié de manquement. (…) Il importe de rechercher plus généralement si, dans la situation politique et institutionnelle inédite de notre pays, le chef de l’État a manqué à ses devoirs. La dissolution elle-même était incompréhensible et, en réalité, absurde. Alors qu’une dissolution sert normalement à régler des crises, celle-ci en a provoqué une ; c’est une première. Est-ce un manquement ? À tout le moins, c’est une faute politique. Quant au délai de nomination du Premier Ministre, le problème n’est pas en soi qu’il ait été trop long, mais qu’il ait été injustifié. Deux mois ont été perdus. C’est autant de temps en moins pour rechercher une coalition ou diriger l’État. Chacun voit aujourd’hui, avec les retards accumulés dans la préparation du budget, comme ce délai fut inconséquent. Le Premier Ministre a été nommé en contradiction flagrante avec le barrage républicain qui fut pourtant l’événement politique majeur du second tour. Est-ce un manquement ? À tout le moins, c’est une faute politique. (…) À titre personnel, je considère que le doute est permis, que ces fautes politiques, compte tenu de leur accumulation et de leurs répercussions, peuvent constituer un manquement. Mais s’ils en constituent bien un, encore faudrait-il qu’il soit manifeste, c’est-à-dire, comme l’indique le rapport Avril et comme les auditions l’ont confirmé, que sa reconnaissance "transcende les clivages partisans". Or cette condition ne semble pas satisfaite. Un autre mécanisme existe pour placer l’exécutif au sens large devant ses responsabilités : la motion de censure. ».

Ce double échec parlementaire du NFP a donc été très instructif sur la prétendue "victoire" électorale du NFP : échec dans la procédure stupide de destitution du Président de la République, et échec dans la motion de censure dont le dépôt, en revanche, avait toute sa légitimité institutionnelle puisqu'elle concourt à la responsabilité politique du gouvernement devant le Parlement.

Heureusement pour les enragés insoumis, ils auront le droit de redéposer une nouvelle motion de censure et une nouvelle motion de destitution. Reste à savoir quelle en sera la fréquence, car les parlementaires ont d'autres choses à faire que s'occuper de ces enfantillages politiciens, par exemple, construire le budget de l'année prochaine et s'occuper des Français.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (08 octobre 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Motion de censure : le quart d'heure de gloire d'Olivier Faure.
Budget 2025 : l'impossible mission de Michel Barnier.
Claude Malhuret : du vol des élections aux chefs d'escadrille...
Les 3 lignes rouges de Marine Le Pen pour ne pas censurer le gouvernement Barnier.
La quadrature du cercle de Michel Barnier.
 

 


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17 réactions à cet article    


  • Octave Lebel Octave Lebel 9 octobre 19:14

    2017-2024.Démocratie à la sauce Macron/Le Pen.


    Quand nous nous abstenons, le président dit qu’il pense à nous et n’en fait qu’à sa tête.

    Quand nous participons à un cordon sanitaire qu’il appelle pompeusement et hypocritement un front républicain, le président dit qu’il pense encore à nous et n’en fait qu’à sa tête.

    Quand nous votons et qu’il perd, le président nomme un des moins bien élus pour nous donner la leçon.Avec l’aval de sa partenaire.

    La présidente de l’Assemblée a été réélue, elle, grâce à des ministres démissionnaires en charge de la popote, qui sont aussi députés quand cela les arrange.

    Comme disait Bourvil « Forcément, elle va moins bien marcher »

     


    • tashrin 10 octobre 10:17

      @Octave Lebel
      Et à quel moment vous comprendrez que vous etes les dindons de l’histoire ?
      mdr


    • Seth 10 octobre 13:02

      @tashrin

      160 désistements face aux petits 80 de la macronnie en encourageant le castorisme à tout va, ça s’appelle effectivement être les dindons de la farce.

      Mais faut pas se plaindre : on a aidé à l’élection de la mère 49.3 en remerciement sans doute de la loi retraites ainsi que de dardmalsain entre autres et on a permis aussi au flanby se ré-exister. Un fier tableau ! Je tire mon chapeau pour une telle « gauche ». smiley


    • Panoramix Panoramix 10 octobre 13:40

      @Octave Lebel
      Le ’’cordon sanitaire’’, il semble que désormais vous l’avez autour du cou.


    • tashrin 10 octobre 14:39

      @Seth
      Pis c’est surtout pas la premiere fois


    • La Bête du Gévaudan 10 octobre 21:30

      @Octave Lebel

      ceux qui ont fait élire Macron depuis 2017, y compris aux dernières législatives, c’est vous, les insoumistes... Donc assumez votre collaboration avec Macron au lieu de vous défausser.

      Olivier Faure représente assez typiquement ces « looseurs d’en-haut ». Ces petits-bourgeois qui font semblant d’être révoltés alors qu’ils sont sociologiquement la bureaucratie (publique et privée) du système de domination. Bref, un beau ramassis d’hypocrites. Et des gros racistes avec ça...

      Le PS regroupe la variante encravatée et obséquieuse de LFI... Cette espèce de bourgeoisie de province, suintante et socialo-vichyste.


    • @Octave Lebel
      "ceux qui ont fait élire Macron depuis 2017, y compris aux dernières législatives, c’est vous, les insoumistes... Donc assumez votre collaboration avec Macron au lieu de vous défausser. "
       
      Il a totalement raison çà un moment faut reconnaitre son mariage
      Si il est indigne ...eh vieux fallais pas le signer ce contrat de mariage 
       
      Facile apres de repudier ou d’expliquer que celle avec laquelle on a signé c’etais pour eviter l’autre ...
       
      Dans ce cas , on n’en choisis aucune , ni l’une ni l’autre !
       
      Le pire est de pleurer ensuite lorsqiue la dulcinée vous a cocuifiée correctement comme il se dois et crier à l’injustice du a ses propres errances intellectuelles guidées par un bien mauvais choix, surtout en plus sachant les relations incestueuses d’une certaune Elisabeth (Borne) 
       
      Entre le lamentable ou le pathétique, p’tre un cumul des 2


    • Mozart Mozart 10 octobre 14:04

      Il ne sert à rien d’argumenter sur la médiocrité !


      • https://x.com/ThierryMARIANI/status/1844324497622749641

        La spirale de l’endettement de l’UE pour financer l’Ukraine s’accélère,même si chacun sait que l’Ukraine est désormais en faillite. Les contribuables européens devront payer : 35 milliards d’€ s’ajoutant aux 50 milliards de mars…avant la suite !

        Français,souriez : vous payerez !


        • La Bête du Gévaudan 10 octobre 21:37

          @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

          les antisionistes de LFI, NPA, PCF, EELV et PS soutiennent la guerre en Ukraine... Rima Hassan et ses amis bobolchéviques votent les sanctions euro-atlantistes contre la Russie et la Biélorussie, et votent les crédits de guerre « européens » en soutient à Kiev.

          Mais après ces gugusses se prétendent « anti-impérialistes »...

          En fait, c’est comme Villepin : leur « anti-impérialisme » se limite strictement à la haine de l’Israélien. Un beau ramassis d’hypocrites subventionnés.

          Ca permet de mieux comprendre que la gauche radicale n’est qu’un club de racistes hypocrites. Ils se fichent éperdument en vérité des peuples et de la lutte des classes. Quand on va au fond des choses, leur programme se résume en deux points : antisémitisme et francophobie.


        • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 11 octobre 05:48

          @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs

          Endettement UE , oui, pour financer les guerres et domination globale us en fait bien sur et ceux qui contrôlent les usa, ££££$$$$ comme l’Europe et les vassaux des us payent les retraites us etc
          Europe qui a créé les usa..le mal vient de chez nous !
          tout ceci étant prévisible , normal, logique et inévitable dans le global.
          Nos choix majeurs nous y conduisent tout droit..
          je ne les cite plus, car le refus de voir ça est absolu, pour des questions de fonctionnement du programme de la pensée, programme qui a créer lui même un énorme glitch, programme inconnu de tous sauf exceptions.

          oui sourions on va payer...cela dit on arrive à un point global de rupture..certaines dettes ne seront jamais payées ni en argent ni en biens..
          mais nous allons bien sur trinquer de manière encore inconnue , un cycle ayant l’air de se terminer mais ?? car nous la masse ne comprenons rien de profond à ce qui se passe que je résume ainsi ce monde c’est nous sauf moi multiplié par tous
          ce qui peut se résumer par ceci : moi donc chacun est un centre de l’univers à lui tout seul..
          bien sur pas de jugement de ma part, ce serait si stupide, et destructeur , il s’agit juste d’essayer de voir en profondeur, pour comprendre ce qui amènerait de facto autre chose non planifié..
          genre le bon, le bien etc
          moi ne regarde que moi, et combat, utilise, vole, détruit les autres pour la gloire de moi..
          un moi qui se veut immortel, omnipotent etc ceci cachant juste le fait de l’inadéquation de la pensée analytique avec le fait que naître = mourir..
          notre pensée vit dans une illusion auto créée quasi totale..la sienne.
          ou le faux domine sauf là où la technique est, et encore ça déconne de plus en plus, la complexité pour la complexité finissant par créer tant de problèmes.
          le réel de nos « vies » est souffrance, peur, insécurité, angoisse , non sens profond etc
          ce que la pensée traduit en : quête de sécurité absolue..POUR MOI sur le dos des autres.
          car comme je ne peux faire ça moi même, par moi même sur moi même, je vais alors aller la chercher chez les autres que je vais voler, tuer, torturer etc
          Puis voyant le mal que cela est « je » vais alors justifier cela à mes yeux par tous les moyens rhétoriques possibles mais faux.

          etc
          le tunnel a une fin..

          cela dit mes respects...si si, sincère..


        • 🔴 DEVOIR DE MÉMOIRE

          07/2022 Cristian Terheș, député roumain : « Ursula von der Leyen fait partie d’une gigantesque fraude scientifique Covid-19 et d’une campagne de propagande qui a causé et continuera de causer une violation massive des droits de l’homme et des libertés. Il s’agit d’une menace pour la démocratie en Europe.

          En raison de ses activités et des conflits d’intérêts majeurs, elle devrait démissionner de son poste de présidente de la Commission. » Merci Kla.tv (https://www.kla.tv/23141)


          • Souvenez vous le tremblement de terre survenu en France sur la façade atlantique .

            Le GVT Macron et les préfets ont envoyé les pompiers chez les gens pour déclarer les habitations sinistrés ....Une pure escroquerie !

            Les pompiers se sont pliés à cette fumisterie ...

            Les générations d’aujourd’hui sont plus proche de la tartufferie que de la compétence .

            Je connais des maisons dans le jura qui sont plus abîmées par la faute des souterrains Solvay, que celle de la façade atlantique et du tremblement de terre ... 

            Infecte Macron ! Il put le foireux .



            • Un monde de menteurs
              Un monde, ce monde qui vous menace mais vous refusez de vous équiper pour en avoir la perception, la compréhension.

              « Les gaulois avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête. »

              Heureux les simples d’esprit, le royaume des cieux est à eux.
              Heureux les simples d’esprit, ils auront droit au RSA. ! lol

              • LeMerou 12 octobre 08:40

                M. Faure est l’exemple même de ce qu’est devenu le parti socialiste complètement défait un soir de 2017, au point d’en vendre son historique « siège social ». Ne se rendant même pas compte encore aujourd’hui de ce qui leur est arrivé, il est dans le déni.

                Désormais le parti ne pourra plus vivre des bienfaits de la République, des Français donc. 14 années rose, puis 5 années de rayon des produits laitiers ont fait comprendre ce qu’était ce parti, sauf à leur afficionados n’ayant toujours pas compris, mais aveuglés.

                Le Socialiste est un peu à droite, au centre, à gauche, puis au centre droit, au centre gauche, puis à l’extrême gauche, comme le roseau penchant dans le sens du vent, l’essentiel étant de rester accroché à la politique comme le bernique l’est à son rocher.

                C’est donc une personne de droite mais avec des idées de gauche modérées....... n’oubliant pas de passer par le centre, Il est donc tout et rien à la fois, très versatile aussi, est il inutile ?

                Bref, le socialiste est donc empreint d’idéologie, c’est un grand navigateur, sachant parfaitement prendre le vent pour se maintenir dans la course, sont seul objectif étant de rester à flot, c’est pour ça qu’il cherche à tout prix de ne pas trop s’éloigner de Paris.

                Le socialiste c’est le patron ventru qui prend fait et cause pour ses pauvres ouvriers, puis la sienne en fonction du moment, il est le grand défenseur des humbles et démunis pourvu qu’il ne les côtoie pas à proximité de son lieu de vie. Le socialiste c’est aussi l’homme de la culture, fort désireux à défaut de l’imposer, de donner cette fibre aux gueux (ou sans dents, selon), non pas pour qu’ils s’élèvent vraiment, tudieu ! mais à mieux les comprendre, presque à compatir pour leur cause.....

                Heureusement, des « vrais » socialistes existent (tout autant que des gens de la vrai gauche), mais ont ne les voit pas, ne les entend pas non plus sur les chaines de radios, les plateaux télés ou autres médias, non ceux là agissent. Très loin du microcosme d’entre-soi de la rive gauche Parisienne, ou des quartiers « hupés » des grandes villes de Province. 

                Ces gens là Monsieur, n’ont qu’un seul objectif 2027. Tout autre considérations n’est qu’accessoire. Il va y en avoir des « Universités », des « Réunions », des « Colloques » des « Sitting », sur le que faire, qui choisir.

                Notons au passage que petit univers « Macronien » est dans la même démarche, car avoir été et ne plus être, ou si peu, est terriblement vexant. C’est quand même incroyable tout ces « cons » de votants qui n’ont rien compris.... Mais n’hésitant pas un instant à prodiguer des conseils......voire des menaces

                Après nous avons le conglomérat anarchico-écolo-communiste et consorts, qui va tenter de survivre le plus possible, plus ont est de fous plus ont rie, ils vont tenter de maintenir leur électorat à tout prix, advienne que pourra.

                La « Droite », enfin ce qu’il reste, de 2017, là, il faut avouer qu’il y eu un Mercato invraisemblable, tout comme les Socialistes bon nombre d’eux après la défaite, ont eu la révélation divine d’appartenir finalement aux « vainqueurs ». Ces derniers étant quand même un peu défaits depuis peu. Les « transfuges » se posent des questions, comment revenir au bercail sans que cela se sache ? Il faut créer un nouveau parti ! Pardi.

                Et pour finir, les 11 millions, les oubliés, présent factuellement mais invisibles au yeux des autres. Que vont ils faire ? Attendre, observer, affuter les couteaux, collaborer ?

                Ah oui, des députés du bien, soit l’Arc, le Front, etc. Républicains, participent au Gouvernement, pour le bien de la Nation, le R.N. lui ne participe pas, il collabore avec toute la connotation négative que cela engendre. 

                Mon Dieu que ces 577 personnes nous coûtent un pognon de dingue !


                • Eric F Eric F 12 octobre 12:09

                  Le paradoxe, c’est que les économistes de plateau télé reprochent au budget de Barnier d’appliquer une politique fiscale de gauche, rognant sur la politique fiscale pro-affaire (et pro-affairiste) de la macronie.
                  La gauche reproche d’appliquer une politique sociale de droite.

                  Le comptable dit qu’il n’y a pas encore assez de recettes et encore trop de dépenses

                  Bref, tout le monde est mécontent, on avait des programmes politiques qui promettait du soleil même la nuit, mais les nuages s’étaient accumulées, et on a l’averse des mauvaises nouvelles.
                  Barnier récolte le sale boulot, politiquement parlant il ne serait pas stupide pour les autres partis de le laisser faire, et trouver lors de l’alternance des finances publiques moins calamiteuses.


                  • https://www.youtube.com/live/2kUAmdroYBM

                    Le monde et nous. Notre société vue par Michel Maffesoli

                    Michel Maffesoli est un sociologue français né en 1944, connu pour ses travaux sur la postmodernité, les phénomènes sociaux contemporains et la réémergence des communautés dans les sociétés modernes. Il est l’un des principaux théoriciens de la pensée postmoderne en sociologie et a influencé la réflexion sur les nouvelles formes de liens sociaux, la tribalisation et la transformation des structures sociales traditionnelles.

                    Principaux concepts et contributions : La tribu moderne : Maffesoli a popularisé l’idée que les individus, dans les sociétés contemporaines, se regroupent de plus en plus en « tribus », c’est-à-dire en petites communautés fondées sur des affinités culturelles, émotionnelles ou symboliques, plutôt que sur des liens institutionnels ou rationnels. Ces tribus reflètent un besoin de solidarité et d’identité dans un monde marqué par l’individualisme et la fragmentation des grandes structures sociales. La postmodernité : Il s’est également concentré sur la transition de la modernité à la postmodernité. Contrairement à la modernité, qui valorise la rationalité, le progrès et l’individualisme, Maffesoli voit la postmodernité comme une époque où les valeurs collectives, l’émotionnel et l’irrationnel reprennent une place centrale dans la vie sociale. Il observe un retour au « nous », aux traditions et aux mythes.

                    Le nomadisme : Dans ses travaux, il explore aussi l’idée du nomadisme, c’est-à-dire la manière dont les individus dans les sociétés contemporaines se déplacent de manière fluide entre différentes identités, appartenances et communautés. Il interprète ce phénomène comme une forme d’adaptation aux incertitudes de la vie moderne. L’imaginaire collectif : Maffesoli s’intéresse beaucoup à l’imaginaire collectif, les croyances partagées et les mythes qui structurent les sociétés, affirmant que la raison pure ne peut pas tout expliquer et que les émotions, les symboles et les mythes jouent un rôle fondamental dans la cohésion sociale.

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