Mr le président, l’argent existe, il ne disparaît jamais
Quand cet article paraîtra, le président aura fait son discours et j’aimerais bien savoir si je vais me tromper ou pas en imaginant ce que je vais entendre ce soir.
Déjà l’on peut se souvenir qu’il avait émis le souhait de pouvoir grâce à la télévision expliquer sa politique au français et j’avais écrit à l’époque, contre l’avis de beaucoup, que je trouvais cela bon, sous réserve que le temps dont il disposera soit également donné en temps de réponse à l’opposition. Certes c’est lui qui dirige, mais il n’est pas un dieu, et les français en toute démocratie ont le droit de savoir aussi publiquement ,si ceux qui se destinent aussi à lui succéder un jour, n’ont pas à en faire connaître les dangers et les risques s’il y en a, ou tout simplement proposer d’autres solutions. Cela fait trop longtemps que nous sommes sous la dictature de la pensée unique en ce domaine qui entre dans 90% des foyers, et l’on en comprend alors toutes les luttes.
Il va donc durant 90 minutes expliquer la ventilation des 11 milliard qui restent , puis nous dires qu’il garde le cap, tous avons déjà compris çà, car cette crise systémique qui nous frappe est mondiale, et qu’il nous faut retrouver les vertus du capitalisme traditionnel qui implique l’effort travail et entreprise, en rappelant que c’est par les investissements que se créent la richesse sous l’effet conjoint de l’effort et du travail.
Ensuite nous aurons droit à toutes les mesures qui seront la suite des divers discours qu’il a tenu sur une moralisation de la distribution des haut salaires, toutes les mesures qu’attendent la population relayées par les médias depuis le début de cette crise, pour penser que ce sont d’elles et de leurs applications que nous rétablirons la justice de la répartition de la richesse et la sortie de crise.
Fidèle à lui-même et à sa stratégie ils se montrera proche de chaque citoyens assez pour que chacun se sentent concerné directement, aura-t-il eu le temps de peaufiner un programme sur l’éthique ou expliquera-t-il que les mesures de justice sociale qu’il va annoncer correspondent à cela.
Je ne le crois pas assez modeste pour qu’il ne rappelle pas que, conforté par l’image positive en France de sa présidence Européenne il n’en retire pas l’exhortation du chef indispensable qu’il est, et qui veille au grain, particulièrement de ne pas desserrer l’effort des réformes de sa politique qui assurera le redressement plus rapide de la sortie de crise.
J’espère que l’on aura pas droit à la critique de la relance par la consommation à moins qu’elle ne se tienne dans le cadre d’une décroissance sélective, je blague.
Passera-t-il en revue toutes les directives qu’il aura données à ses ministres pour que chacun dans son domaine soit efficace et rende compte.
Je crois que nous aurons droit à une belle leçon de communication, j’ignore s’il tiendra le plateau 90 minutes ou s’il se fera interroger, et s’appuiera sur des clips vidéos qui sont plus pénétrants pour toucher l’émoi.
Sur ce qui est plus sérieux il va donc essayer de redonner confiance aux français, une bonne chose en soi car c’est essentiellement de cela dont l’on a besoin. Qu’il y parvienne et autre chose, sur la seule analyse des articles et commentaires d’ago cela paraît peu probable, mais bon ce n’est pas un institut de sondage.
J’espère qu’il ne se hasardera pas à faire supporter la crise à une catégorie de personnes, car cela serait démentiel et injuste dans le cadre d’une analyse socio-économique, car c’est le système qui fabrique les personnes qui le dirigent (en très court). La responsabilité des décisions est le propre des dirigeants et les engage, mais il existe assez de contre’poids et de contre-pouvoirs pour que ceux qui jugent qu’elles sont mauvaises s’en défendent. Cela répartit quelque peu les responsabilités, nous ne sommes pas encore dans une société totalitaire, et il est aussi décent de dire que l’on est responsable par laisser faire, pour ne pas dire par peur et faiblesse. Bien sur cela demande de s’occuper de la vie socio-économique et politique plutôt que de jouir seulement de l’existence à l’invite de ceux qui y trouvent leurs avantages.
Dira-t-il qu’il faut redonner la main à la politique conventionnelle pour que les partenaires sociaux contractent les accords qui vont dans une plus juste répartition des richesses, quitte à l’état de reprendre la main si cela n’aboutit pas.
Il ne faut pas oublier que lui aussi est responsable de l’impact de la crise en ayant affaibli la redistribution de la richesse en faveur du patronat et des banques par voie de conséquence par le besoin d’endettement créé, en ayant repris la main sur les partenaires sociaux qui n’aboutissaient pas à un accord sur les salaires, que le patronat voulait geler, et l’état est allé dans ce sens.
Sera-t-il capable de dire que les banques ne sont que les conséquences d’un iceberg, dont l’on a montré du doigt que la partie émergée, les subprimes.
Le système libéral n’est pas responsable de la crise, l’on ne peut pas dire que disposer de la liberté de commercer soit une entrave, vivre sous la loi du marché en est une quand le marché a pour but de renier le Principe libéral dont il se prévaut, est-il capable de faire cette différence.
Globalement je peux m’avancer à cela, son plan de relance, n’en est pas un, c’est une satisfaction politique d’être présent dans la crise que je ne conteste pas. Il se moule dans ceux que mettent en place tous les gouvernements en ce moment pour redonner confiance.
Est cela est nécessaire, mais ne nous sortira pas de la crise, qui est devenue une crise de civilisation économique, parce que elle veut diriger le monde.
L’argent existe il ne disparaît jamais, puisqu’il ne dépend pas d’une source minière, comme le charbon, mais de notre esprit et de la confiance des uns dans les autres au travers d’un certain nombres de systèmes, c’est pour cela que l’on parle de crise systémique.
C’est pour cela que toutes les actions du gouvernement n’ont pour but que de satisfaire un inquiétude et une injustice qui s’est établie à cause de la dictature de la pensée unique.
Si nous ne la remettons pas en cause, toutes les mesures d’encadrement de surveillance ou de policiarisation que nous préconiserons seront détournées par les mêmes à moins qu’on ne les mettent en prison.
Le capitalisme ( l’industrialisation, pas la loi du marché qui en est une perversion et n’a rien a voir avec le libéralisme Lockéen) a besoin de retrouver une opposition pour qu’il retrouve ce qu’il a de « vertueux », et de cette opposition naîtra ce qui est ou non acceptable. Il n’y a personne qui dispose de la science suffisante pour se passer de cela, bien que cela fasse trente ans qu’on essaie de nous le faire croire, et il faut bien se rendre à l’évidence que ce sont les élites qui nous ont foutu dans la merde, et elles nous expliquent que ce sont elles qui vont nous en sortir, peut-on être aussi baudet que de croire cela.
Et certainement que notre président nous proposera comme médicament celui, qui déjà nous a donné ses effets secondaires à nous intoxiquer.
Alors peut-être qu’il faudrait revenir aux fondamentaux qui sont, que des divergences d’intérêts naissent une complétude profitable. Les contrôles de tous ordres en l’absence d’une éthique de comportements ne font que des dictatures. Et se sont les partenaires sociaux (patrons syndicats Etat) qui sont le mieux placés pour en discuter, si les citoyens sont capables de s’y investir.
va-t-il être meilleur qu’un simple prestidigitateur ? Je lui laisse la chance de me tromper.
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