Municipales à Nice, ce sera donc 2008 !
Un temps espérées par certains en 2007, les prochaines élections municipales auront bien lieu en 2008 et vraisemblablement dans le courant du mois de mars. « Les municipales ont été prévues en 2008. Elles se dérouleront bien en 2008 », Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy ont été clairs au dernier congrès des maires, malgré le désir de certains élus UMP d’avancer le scrutin à l’automne 2007.
A Nice, la joute municipale se prépare déjà en coulisses et le choix de
fixer le rendez-vous électoral dans plus d’un an ne semble pas
provoquer de réaction particulière, même si certains candidats s’en
trouvent plus ou moins avantagés. Jacques Peyrat, le maire UMP sortant,
voit cette décision d’un très bon œil, dans la mesure où la finalisation
du futur tramway niçois sera un atout à l’heure du bilan d’une décennie
de pouvoir. Concernant sa candidature, le sénateur maire de Nice
affirme être candidat à sa succession et, à ce jour, on imagine mal
un autre candidat, à moins que...
C’est un bruit qui court, une histoire qui se raconte, Christian Estrosi, l’actuel président du Conseil général et ministre de l’Aménagement du territoire pourrait, lui aussi, prétendre au trône niçois, selon les résultats des prochaines présidentielles et législatives. Dans ce cas, l’UMP se trouverait au cœur d’un cruel dilemme, qui entraînerait de nombreuses discussions et négociations au sein de la droite azuréenne.
Toujours à droite, le député Jérôme Rivière, qui n’a jamais trop caché ses intentions de tenter sa chance dans la course à l’hôtel de ville niçois, devra se trouver une nouvelle étiquette, après ne pas avoir été investi par son parti l’UMP aux prochaines législatives, alors que le conseiller général Jean-Auguste Icart, dont la seule étiquette est Nice, tentera de faire mieux qu’en 2001 où il a obtenu 4,72 % des suffrages. Au rayon de la droite de la droite, personne ne connaît encore au Front national l’identité du candidat qui aura la lourde tâche de faire mieux que Marie-France Stirbois (11,98 % au 1er tour et 14,21 % au second) lors du précédent scrutin, alors que le mouvement identitaire local présentera pour la première fois un candidat en la personne de Philippe Vardon. D’autres candidatures semblent plausibles, comme celle de Gilbert Stellardo, ancien premier adjoint banni de l’équipe Peyrat et actuel actionnaire principal de l’OGC Nice, ou bien encore celle de Franck de Vita, avocat niçois, alors que le régionaliste Alain Roullier pourrait bien aussi tenter de faire mieux que ses 1,64 % de 2001.
Le député Rudy Salles n’a pas à trembler, lui. Il y a très peu de possibilités pour que le leader azuréen de l’UDF ne soit pas sur la ligne de départ des prochaines municipales, et le résultat de François Bayrou aux futures présidentielles pourrait même donner une autre dimension à cette candidature. En 2001, Rudy Salles n’avait pas pris part au scrutin municipal, au bénéfice de Jacques Peyrat qui représentait l’union de la droite.
Certes, Nice est une ville de droite, mais le résultat du second
tour de 2001 donnant Jacques Peyrat vainqueur face au socialiste
Patrick Mottard aura été celui de l’écart le plus mince de l’histoire
niçoise (49 440 voix contre 45 916). Cela fait de Patrick Mottard le
candidat potentiel du Parti socialiste, voire de la gauche niçoise,
d’autant que le leader de Nice Plurielle est resté à la barre du groupe
de l’opposition municipale. Mais c’était sans compter sur la
candidature du vice-président de la région Paca, Patrick Allemand, qui
n’est plus un secret depuis bien longtemps dans les rangs du Parti socialiste azuréen. Un fauteuil pour deux, pas certain, car l’idée de
croiser le fer électoral pourrait faire pousser des ailes à d’autres
cadres du PS ou à d’autres partis de gauche locaux. Côté PS, Paul
Cuturello et Jean-François Knecht sont des outsiders de choix, alors que
Joseph Ciccolini, qui avait conduit une liste de divers gauche au
dernier scrutin, obtenant un score honorable de 4,79 %, et
Jean-Christophe Picard, candidat du Parti radical de gauche,
représentent tous deux un poids électoral dont les deux favoris
pourront difficilement se passer au premier ou au second tour.
Certes, les scrutins présidentiel et législatif pourraient changer quelque peu la donne, mais les grandes lignes sont tirées depuis déjà quelques mois, et chacun se prépare dans son coin à grands coups de déclarations, de blogs ou de présence dans les médias locaux. L’union sacrée, à droite comme à gauche, ce sera le mot d’ordre des divers municipables qui devront travailler durement pour monter une liste composée de personnes, personnages ou personnalités qui font la ville de Nice.
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