Nicolas Sarkozy à Palaiseau : de vains mots sur les maux et les fléaux sociétaux ?
De vains mots sur les maux et les fléaux sociétaux ? Discours creux, proclamation, identification aux Etats-Unis avec un clin d’œil à Barack Hussein Obama, métis et président élu ? Exaltation du métissage, égalité des chances, vraiment ? Mise à mort du communautarisme ? Lyrisme sur la discrimination positive, oxymore difficile à mesurer ? Mise en place définitivement des quotas selon le vœu d’une organisation qui ne représente que trois individus, le Cran ? Que de questions !
Le chef de l’Etat a passé son temps hier, à Palaiseau, dans le 9-1, département de l’Essonne, devant un parterre d’étudiants de l’Ecole Polytechnique et de quelques personnalités, à vanter la France, née de la diversité de ses origines. L’exercice d’équilibriste de Nicolas Sarkozy, au-delà de son volontarisme, s’est vu dans le côté bafouillant de son propos, notamment, sur les critères ethniques ou religieux, confrontés à la laïcité. Sujet sensible qu’il a finalement décidé d’aborder avec les scientifiques, en vue de mettre sur pied, des statistiques dont personne n’a réellement décelé l’alpha et l’oméga.
Dans cette volonté à réduire les inégalités, Nicolas Sarkozy s’est résolu à favoriser un brassage social, notamment par l’école. Ainsi, félicitant Richard Decoing, directeur de Sciences-Po, entre autre, pour avoir favorisé l’intégration des élèves des ZEP (Zone d’éducation prioritaire). Prise en charge des bons élèves des quartiers défavorisés, bourses, contrat d’autonomie ou désenclavement des quartiers, internats de l’excellence… etc. Il a fustigé certains fonctionnaires qui traînent les pieds. Le président de la République a même menacé, insistant sur un pays de droit formel qui doit passer enfin en droit réel.
Le chef de l’Etat a demandé que l’appareil d’Etat soit exemplaire et s’est dit lui-même prêt, à prendre le taureau par les cornes. Recommandant aux partis politiques de faire pareil, aux entreprises aussi, à qui il a demandé de faire du CV anonyme, un paradigme. Il a dit qu’il s’est rendu compte, après 18 mois à la tête du pays, que le compte n’y est pas, alors que tout le monde y gagnera. En voulant engager toute la société, il a voulu briser une doxa française ancrée dans un subconscient relatif au cognitif, qui reste un fait indéniable, mais pas indélébile.
A proprement parler, comment peut-on mener une politique comme celle-là, qui éradique les règles du jeu, si, la volonté ne vient que d’un seul homme ? Comment aboutir à des résultats probants, si, la Halde (Haute Autorité de Lutte Contre les Discriminations et Pour l’Egalité) de Louis Schweitzer, qu’il a cité lors de ce discours, ne réussit même pas à condamner certaines sociétés pris à défaut, ou épinglées, par les Prud’hommes, suite à des discriminations caractérisées ?
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a sans aucun doute, lancé les bases de cette France plurielle que tous appellent de leurs vœux. En revanche, la plupart, ne se donnent pas vraiment les moyens de leur politique, se cachant sans cesse derrière leur sacro-sainte idée galvaudée de cette République-là, qu’ils bafouent pourtant allégrement. Ce soubassement sarkozyste qu’il faut saluer, ne pourra avoir hélas, des effets, que dans 30 ans car, les points positifs de ce discours, restent les mesures pour l’éducation des jeunes.
Quand on se souvient enfin du discours exécrable de Dakar, on peut noter avec honnêteté intellectuelle que, Nicolas Sarkozy a été bon. Son speech est finalement cet alcool qui désinfecte la blessure sénégalaise, qui plus est, dans une Université, antre du savant, Cheick Anta Diop. C’est aussi, le mercurochrome, la compresse et le sparadrap qui recouvrent enfin, la plaie de Dakar…Comme on pouvait s’attendre, l’UMP a salué le courage et la force du président, tandis que le PS, essentiellement paternaliste, par la voix de Razzy Hammadi, (cherchez l’erreur) secrétaire national, a estimé que c’était "de la com, du saupoudrage et de la récupération flagrante d’un pseudo-effet Obama au profit d’une politique qui accroît les inégalités entre les riches et les pauvres". En conclusion donc, il ne faut rien faire ni rien dire...
25 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON