Nucléaire & démantèlements : Secret défense ou débat national ?
A propos du risque financier lié au nucléaire et de nous autres les "cocuraniums" payeurs, la CDC (Cour Des Comptes) à qui le le 1er ministre Fillon a donné l'ordre de faire un point sur la filière, n'est qu'une affaire de communication. Il faut bien l'admettre, nos gouvernants ont la mémoire à fusible, car ce bilan là (à moitié vide à moitié plein) a été déja réalisé en partie concernant les démantèlements et de la fin de vie du processus atomique. Un document publié par cette même CDC , au début de l'année 2005 !...
Les réserves EDF à ce sujet de démantèlement :
" EMBRYONNAIRES " ;
Voilà ce que disait la CDC, et du risque d'externaliser les activités de l'électricien national , la doctrine Lauvergeon & DSK - pour ceux qui ne le savait pas, il a été consultant de la COGEMA durant son escapade à préparer ses réseaux pour ce poste de Roy élyséen qu'il convoitait !
Nucléaire & Démantèlement : Secret défense ou Débat national ?
Première édition dimanche 20 juin 2010, 20:46
Version du compte rendu des débats au Sénat, séance du 15 juin 2010 ou il est question du démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis :
http://www.senat.fr/seances/s201006/s20100615/s20100615004.html#par_341
- Madame Maryvonne Blondin sénatrice du Finistère, commet des « arrondis » au Sénat !
- Madame Juanno, commet un déni de démocratie sans arrondi au Sénat !
L'estimation des réserves ou provisions pour cette opération, est un chiffrage quasi impossible à l’heure actuelle, tant que les choix définitifs ne seront pas entérinés et acceptés par la citoyenneté, ce qui ce résume à dire : tant que le débat national n'aura pas eu lieu...
Un débat national, c’est la moindre des choses, car si il est bien normal de mettre les français en face de leurs responsabilités (et pour les autres ?) et quand il s’agit du déficit chronique de la sécurité sociale.
- Alors, si le cout de notre santé doit nous interroger, d’autant plus que dans cette industrie nucléaire, les directeurs n’hésitent pas de se défaire de leurs responsabilités médico-sociales par le biais de l’utilisation abusive de la sous traitance à hauts risques, et des intérimaires et nomades qui y sont si mal associés ; pourquoi en serait-il différent pour ce qui concerne le cout de notre « indépendance en production d’énergie électronucléaire » ? De notre dépendance Nigérienne devrait-on dire, et des aberrations géopolitiques du moment en la famine qui sévit actuellement là bas !
Comment ce fait-il que plus de 5 ans après la publication du rapport de la Cour des Comptes en 2005, qui déjà tirait la sonnette d’alarme pour ce qui est principalement de l’EDF, car depuis cette date, non seulement les provisions de l’électricien atomiste, non guère évoluées, sauf en pire car selon les derniers chiffres annoncés par les cadres dirigeants et concernant les actifs dédiés pour les provisions, ces provisions auraient fondues de plus de 50% (voir la vidéo) !
Débat à Loqueffret :
Un embryon rétro-naissant, en quelque sorte, pour le financement des démantèlements ! C’est ainsi peut être, qu’aurait conclu Philippe Séguin s’il avait put constater à quel point tout ce travail effectué par les Magistrats de la Cour Des Comptes (CDC), n’avait servit strictement à rien…Des hauts fonctionnaires qui travaillent pour du beurre ! Maitrise des finances publiques, disaient-ils …On veut bien les croire, faudra pour cela nous rendre notre droit et devoir de regard, en l’occurrence, et pour commencer dans une démocratie du 3éme millénaire, cela peut ce faire au travers du débat national.
Concernant les réserves :
Maryvonne Blondin, probablement mal orientée, évoque à minima lors de ce débat du 15 juin 2010 au Sénat et à dans sa question posée à la Ministre de l’Environnement Madame Juanno, que d’une très petite part de la réalité des déficits présumés. Extrait du débat :
[...Ainsi, à la fin de l’année 2003, la Cour des comptes a estimé le coût du démantèlement des centrales nucléaires – la France compte cinquante-huit réacteurs – entre 20 milliards et 40 milliards d’euros. Pour le site de Brennilis, ce coût s’élève à 500 millions d’euros !...]
Ce qu’écrit la CDC en 2005 :
[…//…pour un total évalué à 48 Md€VB à la fin de 2003…//…- ndr : VB étant un indice pour réévaluation- ou dévaluation c'est selon Valeur Brut ]
...Traitement des déchets compris !
En fait la Court des comptes estimait en 2004, à 24 milliards d'euros le montant des provisions dont disposait l'EDF pour cette part de financement de la fin vie de la filière, des actifs parfois composés d’actions ou de participations sur les marchés financiers. Ou encore par des immeubles ou propriétés physiques, des artifices comptables à en faire tourner la tète de n’importe desquels de ces hauts magistrats, qui signalaient également dans ce même rapport, du risque réel d’internationaliser les activités de l’EDF. (cf : British Energy au RU, et Constellation Énergie aux USA- soit environ 20 Md€ de dépensés)
Le facteur 24 ! 480/19.4 …
Des évaluations de couts de démantèlements, ayants pour base de calcul, des estimations pour le moins irréalistes voir fantaisistes, l’exemple de Brennilis étant la plus laborieuse des démonstrations, combien même ce réacteur ne représentant en rien les futurs chantiers ; et pourtant choisi par l’industriel comme la vitrine de leur technicité à démanteler. Car ce prototype français est unique en France, une machine atomique devenue obsolète 5 ans à peine après sa mise en service, la technologie PWR américaine dépassant dans l’estime d’alors des promoteurs d’Estaing à nous imposer cette électricité nucléaire. Les USA revenus par la grande porte dans les années 70/80 et au secours de l’atome national, au grand regret du défunt Général.
Ce qu’écrit la CDC en 2005 : […//…Rapporté à la puissance installée de Brennilis, le coût du démantèlement ainsi calculé ne serait que de 19,4 M€ au lieu de plus de 480 M€ annoncés…//…] x 24 !
Ce qu’il est aussi nécessaire de rappeler. Dans d’autres cas de figures, en Europe de l’est et par exemple, et pour tenter de cerner les ressources qui seront nécessaires pour cette astronomique dé-pollution atomique, il faut revenir en 2008, et de rappeler les inquiétudes, encore, des patrons de la structure banquière européenne BERD, collecteur distributeur pour les remises hors de dangers des installations nucléaires de l'ex bloc soviètique ..Extrait des Échos :
[…17/01/2008 : Les Echos La facture post-Tchernobyl ne cesse d'augmenter
…/…Ces fonds totalisent 2,5 milliards d'euros. A la BERD, on estime à la louche que le démantèlement des trois centrales Bohunice, Kozloduy et Ignalina se chiffrera entre 2 et 3 milliards d'euros, tandis que les sommes recueillies pour le sarcophage de Tchernobyl s'élèvent à 800 millions d'euros, le coût du projet complet étant évalué à 1,4 milliard d'euros….//…]
Quand ici, toujours dans ce rapport de la CDC, l’excellence atomique nationale nous assure que :
[…//…360 M€ pour un réacteur de 1300 MW….//…]
Alors 1 milliards d'euros le réacteur, ou trois fois moins ?
En conclusion : Le SECRET DEFENSE !
Ce qu’écrit encore la CDC en 2005 :
[ EDF, du fait de son endettement, ne dispose que d'un embryon d'actifs dédiés par rapport à la masse à financer et tout repose sur sa capacité à disposer d’actifs suffisants ;…]
Le terme en qualificatif employé par la Cour concernant ces réserves, et ce n'est pas anodin que de le signaler, est précisément : "embryon" ! C’était en 2004 pour une publication en janvier 2005 alors que cette même CDC avait, pensait-elle, détecté 24 Md€ en caisse. Mais comme nous l’expliquait ouvertement le représentant de l’EDF à Loqueffret cet hiver dernier, les 24 Md€ ne sont plus que 10 Md€ désormais, tout ça c’est de…
- « …notre cuisine interne… » …rajoutait-il, sur et certain de son bon droit.
De la cuisine certes, mais sacrément alambiquée, voir un peu trop pimentée, de la cuisine comptable qui ne tardera plus d’imploser, si ce n’est en plus de subir les dégats de ces cocottes atomiques à deux doigts d’exploser !
A tel point que le rapport Roussely rendu au début mai, à celui-ci de VRP du nucléaire qui décide de tout en ce royaume atomique, et qui l'a illico presto classé "SECRET DEFENSE" ! En quelque sorte, un aveu tardif de la réalité des liens incestueux dans l’industrie Civilo-Militaire du nucléaire.
En tous les cas, les 500 millions d'euros (480 on n'est plus à 20 millions près) pour ce chantier vitrine de Brennilis, est le seul chiffre qui résonne encore en annonce, une remise en perspective des sommes colossales qui manquent déjà à peine commencé le chantier, de l’argent volant qui sera à rajouter sur la fameuse dette publique, au moment ou l’EDF pressurisée d’idéologie libérale européenne, aura l’obligation de vendre à bon prix de l’énergie nucléaire, laquelle sera elle revendue au prix forts par des sociétés détachées de toutes contraintes financières liées à ces démantèlements géants.Des travaux qui seront payés par nos impôts, et si nous sommes en mesure d'avoir du boulot.
En clair, avis aux sénateurs et sénatrices, un second front d’endettement est en vue depuis longtemps, un déficit largement supérieur en déficit de la sécurité sociale, un trou nucléaire inexistant probablement, c'est ce que l'on pourrait pense car personne d'autorisé n'évoque la gabegie et le cout exorbitant de cette industrie.
Pire certains politiques rêvent encore de la voir sauver la planète des conséquences néfastes liées à l’effet de serre…
Une vraie bombe atomique à retardement pour combattre l’effet de serre …c’est tout simplement navrant, que d’avoir à refaire une partie du travail des attachés parlementaires !
Patrig K
Note :
- 1 A la fin 2009, cet endettement de l’EDF est de l’ordre de 45 Md€, si l’on en croit la presse économique (Les Échos- l’Expansion entre autres Ndr le 31.5.2011 après voir vendu à la découpe une part de British Energy, et une autre entité en Alemagne, EDF aurait réduit cette dette qui avoisine tout de mème 40 milliards d'euros ! ). Areva n’est pas en reste, et l’assureur public COFACE devra payer les pertes liées au chantier EPR Finlandais, chiffrées au dernières nouvelles à 3 Md€ ! Puis le divorce SIEMENS …
Précision sur les 24 Md€ de provision en 2004 :
- Juste une petite précision concernant ce chiffre de 24 mde en provision, et afin d'éviter de me faire passer pour un affabulateur..
En fait EDF à la fin 2003 avait 17. 8 Md euros en provisions et de 4.1 MdE de dépréciation , le chiffre 24 Mdd'euros n'est cité nul part, c'est une déduction estimative de ma part , 18 + 4 + exercice 2004, soit 24 Md environ au regard des actifs versés en provisions sur les précédents exercices, ce qui revient à en déduire cette somme de 24 Md E pour en mémoriser facilement le nombre qui comme par hasard est quasi égal à l'endettement de l'Edf à cette époque !
Le chiffre de 29 MdE annoncé par l'ex directeur de Brennilis concernait l'année 2008 soit 4 ans plus tard , source Ouest France et le Télégramme de Brest en novembre 2008 !
Sachant bien évidemment que la comptabilité, EDF fait ce qu'elle veut dans ....sa cuisine ...
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Les Extraits du rapport de la CDC (2004-publié en 2005) :
RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUIVI DES RÉPONSES DES ADMINISTRATIONS ET DES ORGANISMES INTÉRESSÉS JANVIER 2005
Iceda :
Pour EDF, le projet d’entreposage transitoire prend le nom d’Iceda (installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés) qui vise à être opérationnel en 2007. Le démantèlement du bloc réacteur ne pourra être engagé que lorsque [l’] Iceda sera opérationnel.
Le coût du démantèlement de la commission PEON
La commission consultative sur la production d’électricité d’origine nucléaire, dite commission PEON, avait recommandé en 1979 que le coût complet d’investissement des centrales REP de 900 MW serve de référence à l’estimation de la charge du démantèlement sur la base de 16 % de ce coût. Cette charge, qui a été ajustée à 15% du coût complet en 1991, est ramenée à la puissance installée pour le calcul de la provision : elle est ainsi aujourd.hui de l’ordre de 276,7 € par kW, soit environ 249 M€ pour un réacteur de 900 MW et 360 M€ pour un réacteur de 1300 MW. Rapporté à la puissance installée de Brennilis, le coût du démantèlement ainsi calculé ne serait que de 19,4 M€ au lieu de plus de 480 M€ annoncés.
Le financement des charges futures d.EDF
Au sein du groupe EDF, pour les installations situées en France, c’est la société mère qui est seule concernée par les charges de démantèlement et de gestion des déchets pour un total évalué à 48 Md€VB à la fin de 2003. L’importance de ce montant est une première différence importante avec Areva.
Une deuxième différence de taille tient à la situation financière des deux groupes, avec un endettement net de 24 Md€ au 31 décembre 2003 pour EDF, comparé à une trésorerie nette de 1,2 Md€ pour Areva [1]
...//...
C’est un conseil d’administration de juin 1999 qui a donné son accord à la constitution et l’organisation générale d’un portefeuille d’actifs dédiés. À la fin de l’année 1999, un premier portefeuille avait été constitué à hauteur de 1,1 Md€ par affectation des valeurs mobilières diversifiées déjà détenues par EDF, en l’occurrence, en valeur boursière, 516 M€ d’obligations et 616 M€ fondés sur seulement deux lignes d’actions françaises. À la fin de l’année 2000, le portefeuille été constitué en valeur boursière de 613 M€ d’obligations, 201 M€ d’actions internationales et 434 M€ pour seulement deux lignes d’actions françaises. À l’exception de ces deux dernières lignes, les autres titres devaient être gérés conformément aux règles et principes définis dans un guide d’investissement global et un guide de gouvernance des actifs dédiés.
Conclusion
En 2000, à la suite de son avant-dernier contrôle d’EDF, la Cour avait rappelé les points forts de la stratégie financière de l’entreprise : le désendettement et la constitution des provisions de démantèlement devaient conduire à définir les critères de rentabilité de la gestion des actifs financiers constitués en vue de couvrir les engagements à long terme. Compte tenu des risques engendrés par le développement international d.EDF, la Cour indiquait qu’il appartenait à l’État de définir ses préférences en termes d’exposition aux risques, étant observé que ces risques pourraient de moins en moins être répercutés sur le consommateur devenu libre de choisir son fournisseur, mais pèseraient sur l’actionnaire.
Ndr : Elle ajoutait déjà que les premières acquisitions d’EDF renforçaient les interrogations sur le risque !
La question alors posée était de savoir dans quelle mesure le développement d.EDF au delà de son activité traditionnelle en France, facilité par la capacité d’autofinancement engendrée par l’importance des provisions, serait de nature à permettre un meilleur financement des obligations liées au démantèlement et à la gestion des déchets : de 1993 à 1998, le montant des participations d’EDF était passé de 1 à 5,4 Md€ ; à la fin de 2003, les participations atteignaient 17,8 Md€ en valeur brute affectée par 4,1 Md€ de provisions pour dépréciation. Dans le même temps, l’endettement net qui avait diminué continûment jusqu’en 1998 pour passer sous la barre des 20 Md€ était encore de 24 Md€ à la fin de 2003.
Ndr : Quand la privatisation inquiète L’ASN !
- Dans son rapport pour 2003, l'ASN, notait également, en conclusion de ses développements sur le démantèlement, que « les perspectives de modifications de statut et d'ouverture du capital d'EDF et d'Areva posent la question des fonds financiers devant garantir le démantèlement des installations et la gestion des déchets », qu'il convient « qu'un système soit mis en place afin de garantir la disponibilité et la suffisance de ses fonds au moment requis ». Ces questions sont toujours actuelles.
- Sans mécanisme de sécurisation, le risque existe, dans le cadre d’une ouverture du capital d’Areva et d’EDF dans des marchés devenus fortement concurrentiels, que les conséquences financières de leurs obligations de démantèlement et de gestion de leurs déchets soient mal assurées et que la charge en rejaillisse sur l’État
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