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Où vont les écolo-pastèques ? (2) Eva Joly, Nicolas Hulot et les autres…

Bataille de chiffonniers pour la primaire des écologistes, mal préparée tant politiquement que juridiquement. Résultat du premier tour le 29 juin 2011. Déplorable évolution d’un mouvement qui avait pourtant bien commencé il y a deux ans. Seconde partie.

Après avoir évoqué l’extraordinaire percée des écologistes puis leur mauvaise stratégie, je vais m’étendre un peu plus précisément sur la primaire des écologistes.


La primaire EELV pour 2012

Comme pour le PS, la primaire écologiste est dite ouverte, à savoir qu’il n’est pas nécessaire d’être adhérent à un parti politique (ici EELV) pour pouvoir y participer.

En fait, la situation est plus nuancée dans ce cas concret puisque la condition pour pouvoir voter, c’est de payer dix euros et de s’inscrire sur une liste électorale, ce qui, en gros, revient à la même chose qu’une adhésion à une organisation politique. Ainsi, 32 896 personnes ont payé et se sont inscrites sur les listes de la primaire, ce qui est déjà un bon résultat par rapport aux quelques 10 000 adhérents revendiqués à EELV.

Si la CNIL (Commission national informatique et libertés) a fait les gros yeux car pas informée, a priori, cette primaire ne gêne aucun citoyen puisqu’elle n’utilise pas les listes électorales officielles (des mairies).

Concrètement, ces personnes inscrites peuvent voter entre le 16 et 24 juin 2011 soit sur Internet, soit par correspondance. Les résultats seront publiés le 29 juin 2011 et si un second tour est nécessaire (ce qui est peu probable), un nouveau vote aura lieu jusqu’au 12 juillet 2011. Notons la concomitance avec la primaire du Parti socialiste dont le dépôt de candidatures a lieu du 28 juin au 13 juillet 2011.


Les candidats à la candidature

Pour les écologistes, le dépôt de candidatures devait avoir lieu avant le 15 mai 2011. Quatre candidatures ont été retenues (il fallait des parrainages) sur les sept déposées : Eva Joly (67 ans), Nicolas Hulot (56 ans), Stéphane Lhomme (45 ans) et Henri Stoll (55 ans).

L’ancien Ministre de l’Environnement (et mathématicien) Yves Cochet (65 ans) avait émis aussi son intention de se présenter, conditionnée par la candidature de Nicolas Hulot qu’il souhaitait soutenir. Il avait déjà été candidat à la candidature en 2007, évincé avec 28% par Dominique Voynet (35%) et devançant Cécile Duflot (23%).

Stéphane Lhomme est ce qu’on peut appeler un "activiste", militant antinucléaire et militant anti-Juppé, et, ancien membre de la LCR (ex-parti d’Olivier Besancenot), il ne participe à cette primaire que pour barrer la route à Nicolas Hulot, ce qui ne manque pas d’incohérence car sa candidature plombe (un peu plus) celle d’Eva Joly, la principale concurrente de Nicolas Hulot.

Henri Stoll est un élu local connu et parfois apprécié en Alsace, maire depuis une quinzaine d’années de Kaysersberg et plus récemment, conseiller général du Haut-Rhin.

Si je dis qu’il n’y aurait probablement pas de second tour, c’est parce qu’il n’y a que deux principaux candidats. Les deux autres, à la notoriété extrêmement faible, n’ont pas les moyens politiques de faire connaître leur projet (aussi respectable soit-il) en si peu de temps.


Madame Joly et Monsieur Hulot

Alors qu’Eva Joly semblait jusqu’à il y a quelques mois la candidate probable, pourtant pas si évidente que cela, finalement, Nicolas Hulot paraît être en mesure d’emporter la primaire. Dans les sondages pour cette primaire (toujours très fluctuants et difficilement précis), Nicolas Hulot l’emporterait nettement chez les sympathisants écologistes à plus de 60% face à une Eva Joly qui peinerait à dépasser la barre des 30%.

Pourtant, rien n’est joué, car les sondages ne sont absolument pas en mesure de reproduire la représentativité du réel électorat, ceux qui se sont inscrits et ont payé les dix euros pour participer.

Les deux principaux candidats ont pour eux une réelle sincérité dans leur tardive conversion à l’écologie (conversion plus ancienne pour Nicolas Hulot que pour Eva Joly : le premier avait rédigé son pacte écologique en 2007 tandis qu’Eva Joly ne s’est engagée qu’en 2009).

Mais cette sincérité pourrait aussi avoir son revers de médaille pour une bataille politique ardue, difficile, éprouvante : naïveté, inexpérience au combat électoral, inexpérience gouvernementale et incapacité à présenter un projet personnel national, c’est-à-dire qui ne soit pas uniquement constitué des quelques compétences reconnues (médias pour l’un, justice pour l’autre).

En d’autres termes, les deux principaux candidats ont pour réel handicap commun un problème majeur de crédibilité politique et de leadership militant.


Eva Joly, 68 ans en 2012

Le principal atout d’Eva Joly est sa notoriété. Juge d’instruction dans un certain nombre d’affaires politico-financières (affaire Elf, affaire Roland Dumas, affaire des frégates de Taïwan etc.), elle a acquis une solide réputation de personne inflexible et droite moralement. Pourtant, au fil des déclarations publiques, Eva Joly s’est montrée très dogmatique et peu ouverte au nécessaire pragmatisme d’un leader. Ramener tout à la transparence et au jugement n’est connaître la réalité sociale que par le petit bout de la lorgnette. Quand intégrité risque de se décliner en intégrisme…

Pire. Son amie également juge, Laurence Vichnievsky, 56 ans, élue sur son sillage conseillère régionale EELV en mars 2010 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, a bien mal démarré sa carrière de magistrate en prononçant un enterrement de première classe de l’affaire Robert Boulin le 20 septembre 1991, soit une semaine après avoir pris ses fonctions de juge d’instruction à Paris. Vu la somme colossale des documents à étudier (des milliers de pages), la rapidité de la décision peut surprendre et cacher une explication qu’a émise Hervé Torchet dans son blog et qui donne un arrière-goût un peu particulier de ce qu’est l’éthique de ces "juges écolos". Hervé n’y va pas de main morte et écrit en conclusion : « Tout ce que cette femme a pu faire ensuite, même au pôle financier avec madame Joly, est forcément discrédité et entaché d’un soupçon indélébile, celui de complicité avec un pacte mafieux. ».

Postulante au concours Miss Norvège lorsqu’elle avait 18 ans, Eva Joly jouit de la double nationalité franco-norvégienne. Son accent norvégien peut être un inconvénient pour diriger la France mais elle a su l’assumer et s’en moquer en le comparant à l’accent du Sud-Ouest ou à l’accent marseillais et en disant que c’est cela, la République française, cette diversité des origines. Elle est d’ailleurs un pur produit de la méritocratie française, faisant des petits boulots pendant ses études.

Son autodérision transpire également dans son humour qui lui vaut d’être lauréate 2010 du Prix de l’humour politique avec cette phrase d’autant plus directe qu’elle aurait pu se retrouver dans la situation d’appeler ses électeurs à se reporter sur Dominique Strauss-Kahn : « Je connais bien Dominique Strauss-Kahn ; je l’ai mis en examen. ».

Si elle ne manque pas de ténacité dans ses fonctions professionnelles et également dans son engagement politique, Eva Joly a cependant contre elle son âge qui la place dans une génération de retard face à l’ensemble de ses concurrents, internes ou externes. Un tel âge n’est pas un handicap pour une personnalité politique qui a déjà fait ses preuves (comme De Gaulle mais également comme François Mitterrand, Jacques Chirac ou même Édouard Balladur), mais singulièrement pour une novice en politique.

Et c’est aussi sur ce sujet (novice) que le défaut est le plus criant : l’absence d’un "passé écologiste" (militantisme, etc.) la rend suspect auprès des "vrais" militants écolos au point qu’elle a senti le besoin de forcer un peu la dose. Ainsi, sa très indécente sortie antinucléaire en plein tsunami pour récupérer la catastrophe de Fukushima aura été très contreproductive.

Envisageant initialement de s'engager derrière François Bayrou, Eva Joly se verrait bien aujourd'hui ministre dans un gouvernement socialiste. Du vert ressort toujours le rose.

Candidate à contretemps, elle l’est encore quand elle sort en pleine bataille de la primaire son dernier livre, un roman. Lorsqu’on veut être acteur, il est déconcertant de se montrer en même temps observateur passif. Veut-elle des électeurs… ou des lecteurs ?

Eva Joly est entre autres soutenue par Noël Mamère, Dominique Voynet, Yves Contassot, Alain Lipietz, Marie-Christine Blandin, Yannick Jadot, Michèle Rivasi et Andrée Buchmann.


Nicolas Hulot, 57 ans en 2012

Comme Eva Joly, le principal atout de Nicolas Hulot est sa notoriété médiatique, bien plus grande que sa rivale pour la simple raison qu’animateur d’émission de télévision, il a eu la possibilité de se faire connaître (et souvent apprécier) par de nombreux téléspectateurs.

Son sens de la communication en fait une personnalité sympathique et populaire, comme le montrent des études d’opinion depuis longtemps.

Cependant, il devra surmonter trois handicaps de taille.

Le premier est son passé professionnel comme présentateur de TF1 et utilisateur régulier d’hélicoptère. Les produits qui utilisent sa marque sont également très peu "écologiques". Un rapport rédigé par les députés Geneviève Gaillard (PS) et Jean-Marie Sermier (UMP) déposé à l’Assemblée Nationale le 2 février 2011 (n°3142) pointe du doigt quelques éléments étranges concernant la Fondation Nicolas Hulot (le rapport est téléchargeable ici).

Le deuxième handicap est sa naïveté politique. Nicolas Hulot s’est senti trompé par les candidats à l’élection présidentielle de 2007. Cependant, il a quand même pu initier la mise en place du Grenelle de l’Environnement qui a eu au moins l’avantage d’exister (c’était mieux que rien). Nicolas Hulot a récemment montré son immaturité politique en évoquant publiquement une possible alliance avec Jean-Louis Borloo, une possibilité évidemment connue mais qu’il convenait de taire chez des écologistes dont l’indépendance ne serait que "de gauche".

Enfin, le troisième handicap est, malgré son talent de communicateur, son absence de charisme politique. Il suffisait de le voir faire sa déclaration de candidature le 13 avril 2011 à Sevran pour s’en convaincre. Les yeux rivés sur ses feuillets, incapable de sourire ou de jeter le regard vers ses interlocuteurs (la salle) ni même vers les caméras (dont il est pourtant coutumier), la voix monocorde, sans doute émue (on ne se déclare pas candidat à la présidentielle tous les jours), Nicolas Hulot a très déçu ceux qui croyaient à son aisance à s’exprimer.

Nicolas Hulot est entre autres soutenu par Antoine Waechter, José Bové, Yves Cochet, Denis Baupin, Stéphane Hessel, Marie-Anne Isler-Béguin, Étienne Tête, Allain Bougrain-Dubourg, Augustin Legrand, Stéphane Gatignon et Jean-Paul Besset.


Casseroles sur le financement électoral ?

Loin d’être irréprochables, les écologistes ont été récemment épinglés pour certains comportements dans le dernier rapport de la Commission nationale des comptes de campagne et financements politiques (CNCCFP) publié le 24 mai 2011 (téléchargeable ici).

Les écologistes ont agi en fait comme les apparatchiks du Front national en facturant aux candidats écologistes des prestations internes avec une plus-value par l’intermédiaire d’une d’association liée au parti écologiste. La CNCCFP a remarqué ainsi : « Cette plus-value doit être justifiée, quantifiable et démontrée. Il serait paradoxal d’admettre qu’étant susceptible de bénéficier de l’aide publique, les partis politiques puissent par ailleurs se procurer des fonds payés par le contribuable sur les dépenses remboursées aux candidats. ».

De mauvaise foi, des députés Verts ont même déposé une résolution qui sera discutée le 7 juillet 2011 pour palier les « failles juridiques qui remettraient en cause l’esprit et la lettre de la législation sur le financement des partis ».


L’avenir incertain de la candidature EELV

La possibilité d’un retrait du candidat écologiste en début de l’année 2012 n’a été exclue par aucun des deux principaux candidats à la primaire. Il serait pourtant curieux qu’un candidat désigné par plusieurs milliers de votants (voire plusieurs dizaines de milliers) trahisse la confiance qu’on lui aurait témoignée pour négocier un nombre de portefeuilles dans un futur gouvernement socialiste.

Mais les Verts ne sont pas à une manipulation près. Souvenez-vous de la campagne
présidentielle de 2002 : Alain Lipietz avait été désigné par les militants Verts pour être leur candidat et finalement, en octobre 2001, comme les sondages ne frémissaient toujours pas et pour ne pas ruiner le parti (le remboursement des frais de campagne nécessitent d’obtenir au moins 5% des suffrages), c’est son rival Noël Mamère qui partit finalement à la bataille (à l’insu de son plein gré, « décision irrévocable » !). Noël Mamère a atteint la mission : il a fait 5,2%.

Aux écologistes de démontrer que leur candidat aura la capacité de proposer des nouvelles perspectives pour la France de demain. L’opération semble très ambitieuse et pour le moins délicate.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (23 juin 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Cécile Duflot.
Daniel Cohn-Bendit.

La primaire du PS.
Rapport sur les activités de Nicolas Hulot.

Rapport sur les comptes de campagne des écologistes.

Sur Laurence Vichnievsky.



Illustrations : 1° N. Hulot et E. Joly ; 2° E. Joly et L. Vichnievsky.



Documents joints à cet article

Où vont les écolo-pastèques ? (2) Eva Joly, Nicolas Hulot et les autres…

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23 réactions à cet article    


  • LE CARDINAL 24 juin 2011 10:05

    entre les verts rouges, les verts bleus, les verts roses et les verts verts on se dit que l’écologie et trop sérieuse pour la laisser aux écolos smiley

    de toute façon ils passent leur temps dans les manifs pro-hamas...avec les enseignants smiley


    • Pyrathome Pyrathome 24 juin 2011 10:42

      Cardinal Jacob, t’en es où de ton château de sable ?....


    • devphil30 devphil30 24 juin 2011 10:28

      Quelque soit le candidat choisi , il ira droit dans le mur car malgré la tendance actuelle à l’écologie ( catastrophe , réchauffement , petrole etc ) , aucun des deux candidats ne retidra l’attention des Français , ce sont des pièces rajoutés à l’écologie , je ne comprend même qu’ils puissent être en lice pour la présidentielle.

      Aucune conviction ecologique , ni passé militant en écologie.

      Une candidature C.Duflot ou J.Bové aurait mieux fonctionné...

      Philippe


      • quid damned quid damned 24 juin 2011 20:34

        Je ne sais pas si Eva Joly est crédible en écologie, mais elle est selon moi crédible en intégrité, chose rarissime en politique. Je la pense sincère et capable, ceci dit on peu effectivement s’interroger sur ses compétence en écologie.


      • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 24 juin 2011 11:35

        Voilà bien une affirmation STUPIDE, et d’ailleurs elle n’est étayée par aucun argument (forcément) : ma candidature « plomberait » celle de Joly. On se demande bien pourquoi et comment.


        • cevennevive cevennevive 24 juin 2011 11:36

          Bonjour,

          Quand je vois José Bové prêcher pour la candidature de Nicolas Hulot !!! Pfff ! Lui que a fait de la prison pour avoir démonté un Mac’Do ! Où va l’écologie ?

          Je suis triste et désabusée...


          • cevennevive cevennevive 24 juin 2011 12:04

            Bonjour Orion,

            Hélas, c’est peut-être ce que je ferai...

            Et, bien que je considère que voter est un acte citoyen et un devoir, je l’ai déjà fait lors des élections européennes (alors que je tenais un bureau de vote du fait que j’étais membre d’un conseil municipal). J’avais, à l’époque, voté « non » à Maastricht, je ne voyais pas la nécessité de voter pour ou contre une nouvelle règlementation européenne. On voit d’ailleurs ce qu’à donné ce référendum..

            Mais, tout de même, une élection présidentielle ! Il faudra bien que je me décide...

            Cordialement Orion. Ces quelques mois me donneront peut-être une « illumination ».


          • sisyphe sisyphe 24 juin 2011 12:25

            La « pastèque » c’est celui qui écrit cet article plein d’eau, avec de vrais pépins de connerie dedans..


            Next... 

            • sisyphe sisyphe 24 juin 2011 13:03

              Oh ; le watremez qui se pose en arbitre de la « tolérance » ! smiley 


              Ce n’est pas moi qui ai utilisé le mot « pastèque » ; c’est dans le titre ; vous ne l’avez pas remarqué ? 
              Il ne s’agit, de ma part, que d’un petit retour de boomerang.... 

              Faut lire, mon vieux....
               smiley 

            • sisyphe sisyphe 24 juin 2011 13:07

              ... quant à « l’ouverture », je la réserve aux vrais démocrates ; certainement pas à ceux qui se permettent d’injurier ceux qu’ils essaient de dévaloriser, parce qu’ils ne sont pas de leur côté du manche... 


              Next... 

            • stardust stardust 24 juin 2011 13:32

              « Le principal atout d’Eva Joly est sa notoriété. Juge d’instruction dans un certain nombre d’affaires politico-financières (affaire Elf, affaire Roland Dumas, affaire des frégates de Taïwan etc.), elle a acquis une solide réputation de personne inflexible et droite moralement »

              Laissez moi rire !!!!! Affligeant !!!! L’affaire des Frégates de Taiwan ???? Quand on ne connait pas les dossier on se tait !!!! Elle a freiné des quatre fers pendant des années pour ne pas instruire protégeant ainsi Thomson Thalès et ceux qui ont détourné des milliards ! Elle a dû quitter le pôle financier avec on acolyte la queue basse et rejoindre son pays natal.... pour laisser la place à un juge intègre Van Ruymbeke !!! Et personne dans ce pays ne s’est posé la question : POURQUOI ?????
              Même la Norvège nous l’a renvoyée et n’en voulait plus !!! Pauvre France et pauvres français !

              • .jk. 24 juin 2011 15:24

                commentaire intéressant, ainsi que ce que dit l’auteur de l’autre juge sur l’affaire Boulin


              • .jk. 24 juin 2011 15:22

                que d’erreurs dans cet article

                - 1 électeur sur 1500 inscrit n’est pas un bon résultat, et l’abstention semble non négligeable alors que le coût de 10 euros auraît dû minimiser l’abstention

                - la candidature Lhomme a attiré de nouveaux électeurs (pacte contre Hulot), non pris à Eva Joly

                - Stoll n’est pas parfois apprécié, il est souvent apprécié

                - si Lhomme et Stoll atteignent 10%, la probabilité de second tour est non négligeable

                - l’auteur dit que Chirac aurait fait ses preuves, quel gag !

                - Hulot n’a rien de naïf, cet ami des lobbies tient un discours formaliste afin d’éviter de mettre en question leurs intérêts, comme un politicien

                L’erreur de Hulot sur Borloo n’est pas que Borloo soit au centre-droit, c’est que c’est un imposteur de l’écologie, affaire du schiste

                - Hulot a un talent de communicant limité, expression non fluide, être politique n’est pas lire quelques textes sur des images Ushuaïa

                - Augustin Legrand soutient Hulot, commentaires très drôles lus sur un autre forum :

                Je trouve que c’est bien de regrouper dans ce même parti tous les farfelus ou les border-line. Au moins on sait à qui on a à faire.

                Legrand, c’est pas ce privilégié qui s’encanaille auprès des sans abris parce que sa vie est fade et qu’il faut bien jouer l’indignation (c’est gratuit) pour que les journaleux parlent de vous ?


                • lsga lsga 24 juin 2011 16:11

                  je viens de voir le débat Marine Lepen VS Cécile Duflot smiley : Une véritable catastrophe...


                  Cécile Duflot s’est faite humiliée publiquement, « éparpillée façon puzzle » comme dirait Naulleau.

                  Franchement, ce n’est pas permis d’être aussi nul. On aurait dit qu’elle allait se mettre à pleurer tellement sa voix tremblait. Son agressivité n’arrivait pas à masquer la faiblesse de ses arguments.

                  Marine Lepen, elle, comme souvent a été excellente. Elle a fait preuve de caractère, d’intelligence, ses arguments était fondé et rationnel...

                  Bref, une catastrophe. Cécile Duflot à elle toute seule vient d’augmenter le score du FN. 
                  Sans rire, les Verts : cachez-vous, vous nous faites honte. 

                  • sisyphe sisyphe 24 juin 2011 16:17

                     smiley smiley smiley 


                    Il y en a qui voient vraiment ce qu’ils veulent voir.... 

                  • sisyphe sisyphe 24 juin 2011 16:20

                    la Marine, elle ne savait même plus où elle était ; que ce soit face à Duflot, à Fourest, à Joffrin, elle n’a répondu à aucune question ; sur les inepties de son programme ; toujours à côté, à biaiser, à éluder, à essayer de noyer le poisson : c’es était si flagrant qu’on avait presque de la compassion pour elle... 


                    moins 3 points facile, rien que sur cette émission... 
                     smiley 

                  • lsga lsga 24 juin 2011 16:59

                    je confirme :


                    Il y en a qui voient vraiment ce qu’ils veulent voir.

                    Je suis tout sauf pro FN, je suis plutôt sympathisant écolo ; et franchement ce débat faisait vraiment mal à voir... 


                  • LE CHAT LE CHAT 24 juin 2011 23:10

                    @sisyphe

                    quelle mauvaise foi ! tes pseudos journalistes se comportaient en véritables pit bulls sans aucun savoir vivre , ils suintaient la haine ! m^me pas une once de politesse , à peine avait elle eu le temps de dire deux mots qu’ils coupaient aussitôt ! des méthodes de fascistes !


                  • Hervé Torchet 24 juin 2011 18:13

                    L’article de Sylvain est encore plus sévère que le mien qu’il met en lien. Mais il est assez complet, sauf sur un point, qui est la tentative d’Hulot de se rapprocher de Borloo, qui a valu un sérieux rappel à l’ordre sur le thème des gaz de schiste, et qui a renforcé, à mon avis, la candidature d’Eva Joly pour ces primaires.

                    En vérité, l’enjeu de la présidentielle, pour les Verts EELV, ce sont les législatives qui suivront, et peut-être, juste après, l’instauration de la proportionnelle, qui correspond mieux à leur mode de fonctionnement que le scrutin majoritaire.


                    • Traroth Traroth 24 juin 2011 21:48

                      D’après l’auteur, Hulot serait donc un rouge. Je pense que celle-là, on ne lui avait encore jamais faite ! smiley


                      • storm storm 24 juin 2011 23:53

                        Ecologie... hum ?

                        Je m’y intéresse d’assez près mais ces deux nom ne m’évoquent rien.

                        Pierre Rabhi en son temps fut candidat (a reçu 2% des votes je crois, comme toute candidature citoyenne qui se respecte).

                        Sur une note plus générale, si vous voulez d’une écologie qui accompagne le capitalisme, pas de problème, posez votre bulletin écolo dans l’urne, on repeindra quelques couloirs de wall street et le logo de Monsanto en vert smiley


                        • jacmel 25 juin 2011 12:04

                          "Tout ce que [Mme Vichnievsky] a pu faire ensuite ... est forcément discrédité et entaché d’un soupçon indélébile, celui de complicité avec un pacte mafieux.« Bigre, M. Rakotoarison n’y va pas de main-morte ! Une juge d’instruction emblématique accusée de complicité avec un pacte mafieux, voilà qui peut surprendre, même s’il ne s’agit que d’un »soupçon indélébile« et si l’auteur ne fait que reproduire, avec des guillemets, les conclusions d’un autre blogueur, M. Torchet, tout aussi sérieux que lui.

                          Ce dernier, au terme d’une démonstration implacable, nous apprend que Robert Boulin, alors ministre de la République, est, un soir d’octobre 1979, »capturé par ses adversaires« , »probablement d’anciens pétainistes, d’anciens collabos« , puis »torturé« durant »des heures« , subissant »le supplice de la baignoire« , dans une villa de la forêt de Rambouillet avant d’être jeté par des inconnus dans l’étang où son corps a été retrouvé. Mais qui a commandité ce crime ? M. Trochet nous apporte, avec quelques précautions de style mais »sans détour« , la réponse : »au-delà de Foccart ... Jacques Chirac« .

                          Revenons à la carrière de Mme Vichnievsky. M.Torchet nous apprend qu’en 1991, elle a été »détachée de l’administration de ministère de la justice, où elle exerçait des fonctions que j’ignore, et bombardée juge d’instruction« . Rappelons que Mme Vichnievsky était dans la magistrature depuis 1979 et avait occupé à cette date les fonctions de juge d’instance à Colombes ; dès cette époque, elle pouvait choisir les fonctions de juge d’instruction, n’ayant nul besoin d’y être »bombardée« douze ans plus tard. En 1991, elle n’était évidemment pas détachée du ministère de la justice mais rejoignait des fonctions spécifiquement judiciaires dans son corps d’origine, après plusieurs années passées à la Chancellerie. Quant au poste qu’elle occupait au ministère de la justice, c’était celui de magistrat au bureau de l’action publique pour les affaires économiques et financières, alors dirigé par M. de Montgolfier, qui ne passe pas pour un juge corrompu ou pactisant avec quelque réseau que ce soit.

                          M. Trochet ajoute encore, pour parachever son enquête, que Mme Vichnievsky est devenue »députée européenne du mouvement Europe Ecologie Les Verts en 2009« . Renseignement pris, elle a été élue conseillère régionale de ce mouvement pour la région Paca en 2010.

                          Enfin, M. Rakotoarison considère que Mme Vichnievsky a »bien mal démarré sa carrière de magistrate en prononçant un enterrement de première classe de l’affaire Robert Boulin le 20 septembre 1991, soit une semaine après avoir pris ses fonctions de juge d’instruction à Paris". Outre, comme on l’a vu, qu’elle a commencé sa carrière douze ans plus tôt, la magistrate n’a rendu sa décision de non lieu que plus de six mois après avoir pris ses fonctions dans son cabinet d’instruction à Paris, ainsi que cela résulte de l’article même de M. Torchet. Il résulte aussi de cet article que la décision en cause a été soumise à l’examen de la chambre d’accusation de Paris puis de la chambre criminelle de la Cour de cassation, la première de ces juridictions ayant nécessairement examiné au fond l’entier dossier.

                          Je n’ai pas la moindre idée, contrairement à MM. Rakotoarison et Torchet, des circonstances de la mort du ministre Boulin. Je trouve toutefois inacceptable de jeter ainsi la suspicion sur la probité d’un juge - accusé de complicité avec un pacte mafieux ! - sans évidemment la moindre preuve et avec tant de fausses insinuations et approximations sur des faits facilement vérifiables, simplement parce que l’on n’est pas d’accord avec la décision qu’il a prise. Et en sachant, au surplus, qu’elle-même ne pourra pas, par déontologie, y répondre.


                          • Jocelyne 25 juin 2011 15:03

                            Quand un électeur écologiste vote pour Les Verts, il est marron (vert+rouge).
                            En tant que fervent écolo, je ne vote jamais pour ce parti de l’imposture.

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