Les trois piliers de l'économie planétaire actuelle : l'appel à une main d'œuvre servile (immigration massive, délocalisations systématiques...), le renforcement des zones périphériques - les banlieues de l'ultralibéralisme - qu'on appelle aussi les paradis fiscaux, la mainmise sur tous les réseaux mondiaux, laisser les messages par milliards s'entrechoquer, pour former un brouhaha inaudible...
- Paradis Fiscaux - 2005
« Il est temps de fondre les âmes dans le réseau, les délester de leurs corps. A l'heure du gaz de schiste, du nucléaire, du tout-chimique, tout-plastique, tout conservateur, tout bitume, il est temps de sauver les possesseurs du réseau, numériser leurs esprits et les introduire dans le nouveau paradis artificiel : les Internets. Nous laissons cette planète que nous avons transformée en décharge à ordures à ceux qui n'ont jamais goûtés à nos paradis artificiels. Nous prenons nos clics, nos clacs, nous achetons vos terres encore saines, nous construisons nos fusées pour voguer vers d'autres planètes que nous ravagerons à leur tour, avec grand plaisir, avec cet amour sans faille pour le luxe, la pourriture, la saloperie de confort individualiste. Les flics et les militaires protégeront nos arrières, buteront ceux qui tenteront de nous attraper ».
Les trois piliers de l'économie planétaire actuelle : l'appel à une main d'œuvre servile (immigration massive, délocalisations systématiques...), le renforcement des zones périphériques - les banlieues de l'ultralibéralisme - qu'on appelle aussi les paradis fiscaux, la mainmise sur tous les réseaux mondiaux, laisser les messages par milliards s'entrechoquer, pour former un brouhaha inaudible... Ce sont dans ces banlieues-là que vivent les véritables racailles de haut-vol.
La Lutte « contre le terrorisme » a permis, en 12 ans, de détourner le regard de l'immense majorité des citoyens occidentaux. Avec cette « guerre » déclarée par l'Occident, les dirigeants ont renforcé leurs banlieues (paradis fiscaux), imposé un climat sécuritaire anti-démocratique qui atteint aujourd'hui son apogée, et interdit les augmentations de salaires au profit de l'endettement des ménages qui, aujourd'hui, compensent l'évasion fiscale des plus riches par l'impôt (les fameux efforts « indispensables » pour alléger la dette) et paient massivement le train de vie des milliardaires en remboursant des crédits. Ce hold-up est le fait de voyous qui dirigent tous les états occidentaux, tant économiquement que politiquement.
Les personnes enlevées par les « terroristes », malgré le caractère terrible de ces enlèvements, sont des purs produits du système ultralibéral. Généralement salariés, cadres supérieurs d'entreprises multinationales exploitants la main d'œuvre servile et les matières premières des pays où elles sont implantées, ils sont « rachetés » par les terroristes sous la forme d'une rançon. En fait, ce système, qui est à la charge des citoyens contribuables est le résultat d'une collusion entre des groupes dits « terroristes » (en fait des mafieux locaux) et des groupes économiques qu'on appelle aussi des multinationales. Cette « soupe » servie au « peuple » pour jouer de la compassion « naturelle » à l'endroit de « compatriotes », est en fait une guerre de partage des richesses entre des mafieux (qui se revendiquent aujourd'hui d'Allah) des pays exploités et des mafieux des pays exploiteurs (l'Oligarchie économique et politique dont les élus des nations sont les serviteurs de façon intentionnelle ou non, mais aussi l’Oligarchie des pays non-démocratiques et autoritaires).
Les guerres sont toujours le fruit des luttes entre les élites des « seigneuries » (ou états, dit-on aujourd’hui) ainsi qu’avec des challengers désireux d’en croquer. Tandis que tous les citoyens informés de cette situation revendiquent la destruction de ce système, ce dernier, grâce à ses banlieues (Paradis fiscaux, pays émergents, démocraties fantoches et « états-clients », si l’on reprend une appellation de l’Empire Romain) empêche toute riposte en corrompant les plus faibles des râleurs (Le système des assurances chômage sert aujourd’hui à ça et non à permettre à des gens d’avoir les moyens de survivre et de rechercher un nouvel emploi qui n’existe plus), en neutralisant les plus féroces (procès ruineux tirant en longueur, désinformation, etc. et en les exécutant si nécessaire).
Chacun est libre de penser qu’il est libre, mais en l’état, personne ne l’a jamais été sauf les élites économiques et politiques des Seigneuries que l’on appelle Nations, Etats, Patries, Fédérations, Confédérations, etc. Le terme exact pour nommer ce que l’on appelle les « Etats-Nations », c’est fief. Le fonctionnement du Moyen-Âge associé à la mondialisation économique planifiée depuis 1989 est devenu notre monde.
A suite ?
Andy Vérol / Léonel Houssam