"Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré, libéré par lui-même, libéré par son peuple (...)".
Ainsi s’exprimait le Général de Gaulle le 25 août 1945 devant l’’Hôtel de Ville de Paris après la libération de la capitale par les FFI et les FFL.
L’outrage, Paris l’a a nouveau connu lorsque le conseillers de Paris ont voté à la quasi unanimité( PS, UMP, PCF) l’accord intervenu entre Jacques Chirac, Bertrand Delanöe et l’UMP dans l’affaire des emplois fictifs. Un accord digne de celui passé entre Jacques Chirac et Roland Dumas, alors Président du Conseil Constitutionnel, en janvier 1999 lorsque ce même Conseil Constitutionnel accorda à Jacques Chirac une totale impunité pour toute la durée de sa Présidence.
Cet accord, Georges Frêche l’avait qualifié ainsi à juste titre : « C’est un scandale. Ça ressemble à un accord dans une arrière-salle entre malfrats ». Tout comme cet accord passé entre la Mairie de Paris, Jacques Chirac et l’UMP.
Cependant, il faut rendre hommage aux trois groupes dont les élus ont démontré un sens républicain indéniable en votant contre cet accord honteux : Il s’agit des élus Verts, Modem et Parti de Gauche.
En effet, comment peut-on se targuer d’être "républicain", lorsqu’on considère que la justice ne doit pas être la même "selon que vous soyez puissant ou misérable" comme La Fontaine le dénonçait sous l’ancien régime ?
Que signifie le mot "Egalité" sur le fronton de nos édifices publics quand la justice est implacable pour certains (à commencer pour les dangereux criminels qui dépassent le temps de stationnement de 10 minutes ou qui roulent à 131 km/h sur une autoroute) et absous de manière systématique les puissants ( qu’il s’agisse des frais de bouche ou des emplois fictifs de la Mairie de Paris ou encore, bien plus grave, dans l’affaire du sang contaminé) ?
"Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre", ainsi parlait Churchill après les honteux accords de Munich.
Bertrand Delanöe et les élus socialistes avaient le choix entre la guerre avec le pouvoir et le déshonneur. Ils n’auront pas la guerre mais ils se sont définitivement couverts du sceau de déshonneur.
Après les turpitudes de la chiraquie, la continuité des turpitudes sous Tibéri (faux électeurs, rapport bidon sur la francophonie) et l’absolution offerte par Bertrand Delanöe et ses amis à un de ses prédécesseurs, on peut bel et bien affirmer que la capitale de la France n’a jamais été honorée par ses élus.
Par ce vote inique Paris a encore été outragée.
Espérons que lors des prochaines élections municipales Paris soit libérée.
Philippe DAVID