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Parrainages, les 500 signatures

Comme à chaque élection les parrainages font parler d’eux. Les médias, depuis cet été, ne cessent de braquer leur projecteur sur la course aux obstacles imposés aux «  petits  » candidats.

500, c’est le nombre de parrainages qu’il faut à un candidat pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle. Ce système, prévu au départ pour parait-il écarter les candidatures farfelues, sert en réalité à barrer la voie à l’expression des courants minoritaires. Et la gauche au gouvernement l’a maintenu. En réalité c’est un système consanguin, par lequel les élus déjà élus décident entre eux qui sera « nominé », c’est à dire, à qui les moyens de la république seront accessibles pour s’exprimer dans ce moment politique. Évidemment ces moyens, ils se les distribuent à eux-mêmes !

Les grands partis décident de la vie politique et font pression sur les maires et les élus plus « conciliants » en les menaçant de représailles et de baisse de subventions s’ils ne respectent pas les consignes.

On se souvient de Hollande exigeant publiquement qu’aucune signature n’aille au candidat de la LCR à la précédente présidentielle, sans que cela ne fasse scandale, et sans qu’aucun des bons esprits encartés au PS ne s’en indigne au nom de la plus élémentaire démocratie. Et cette année aussi Martine Aubry a demandé qu’aucun parrainage socialiste n’échappe à François Hollande. Plus récemment J. L. Melenchon trouve anormal que Marine Le Pen n’ait pas ses 500 signatures, mais ne trouve pas choquant que P. Poutou ne les ait pas ! En fait, il ne s’agit plus de parrainages démocratiques, prétexte de cette loi scandaleuse, mais de parrainages d’écrémage, de calcul politique, d’accaparement par une caste des moyens publics et du droit d’y accéder puisqu’elle s’en est réservée la clé.

Le Président de l’AMF (association des maires de France) renouvelle son soutien aux élus que la procédure de parrainage place dans une situation difficile et les invite pour autant à ne pas renoncer à exercer un droit essentiel au bon fonctionnement et au pluralisme de notre démocratie. Le parrainage n’est pas un soutien : il ne s’agit pas d’un choix et encore moins d’un vote en faveur de l’un ou l’autre candidat. Le parrainage est un acte républicain : il ne doit pas être compris comme un droit de veto destiné à empêcher une candidature adverse. Bien au contraire, il a été conçu pour garantir le bon fonctionnement de nos institutions …

Cet acte ne doit donc pas être un droit de veto destiné à empêcher une candidature adverse, et ne doit pas servir de prétexte pour stigmatiser les maires ayant parrainé. Déjà, en 2007, de nombreux élus locaux vivant mal la pression médiatique renvoyée par les difficultés des petits candidats avaient alerté les pouvoirs publics. Mais, malgré un projet de loi déposé par un député du Nouveau Centre en octobre, la pression des maires et cette forte médiatisation, le pouvoir ne lâche pas de mou. Le PS et l’UMP, par leurs réactions semblables, se satisfont pleinement de cette règle antidémocratique, de cette censure administrative, de ce premier tour imposé.

Cette loi au départ votée pour empêcher les candidatures fantaisistes et anti-démocratiques, est en fait une loi pour éliminer la concurrence, faire pression sur les élus et imposer des conditions à ceux que l’on parraine : arrêtons l’hypocrisie !

Publié sur Conscience Citoyenne Resposable

http://2ccr.unblog.fr/2012/01/23/parrainages-les-500-signatures/


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13 réactions à cet article    


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 24 janvier 2012 10:50

    Ben oui, les 500 signatures, c’est la loi anti-Coluche, c’est pour que les politiciens ne soient pas dérangés par des amateurs qui leur souffleraient la place. Depuis 30 ans. Fallait se réveiller avant....


    • LE CHAT LE CHAT 24 janvier 2012 11:56

      Et qui fait les lois depuis 30 ans , si ce n’est l’UMPS ...
      Ces deux partis dans une opposition de facade vu qu’il votent quasiment pareil à Strasbourg veulent tout accaparer et empêcher toute alternative et toute représentation aux autres .


    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 24 janvier 2012 12:07

      Au lieu d’obliger les maires à parrainer ouvertement on devrait les autoriser à voter le parrainage secrètement, comme n’importe quel citoyen.

      Chaque maire recevrait alors un bulletin avec tous les candidats et il cocherait les noms des candidats qu’il estime être crédibles.

      On pourrait organiser le scrutin dans chaque département.

      Si le vote est secret ce n’est pas pour rien, c’est pour éviter les pressions sur les électeurs.

      Qu’il en soit de même pour les maires !


      • Cyclotron 24 janvier 2012 13:08

        Que se passerait-il si les citoyens empéchés de voter pour le parti de leur choix, et par un juste retour de manivelle, bloquaient l’accès aux bureaux de vote le jour J ?


        • jullien 24 janvier 2012 15:37

          D’un point de vue juridique, cela entrainerait un report de l’élection présidentielle ou son annulation... et un séjour en prison pour ceux qui auraient ainsi gravement perturbé le fonctionnement régulier de l’État.


        • non667 24 janvier 2012 14:35

          après lisbonne il y en a encore pour se croire en démocratie ?????????????
          et ne pas voir que les dés sont pipés ???????????????????????????

          si marine ne peut se présenter je fabriquerais un bulletin pour elle (1° et 2° tour ) et j’irais au dépouillement voir la tête des dépouilleurs umps et les comptabiliser !
          si 90% des électeurs faisaient comme moi les truqueurs oseraient
          - ils aller au 2° tours ? 
          et se ramasser 10% à eux 2 contre 90% a une candidate absente ? 

          j ’ajoute : celui qui accepterait de gouverner avec 10% des voix se ridiculiserait aux yeux du monde entier ce ne serait plus « monsieur le président » mais monsieur 10 % « 

          tout ceux qui sont pour la publication des parrainages sont anti-démocrates donc les vrais »fachistes« 

          itou pour ceux qui n’ont comme argument contre le » négationnisme " des génocides que des lois liberticides !

          qu’on se le dise !


          • bernard29 bernard29 24 janvier 2012 14:42

            oui cette loi sur les parrainages est une hypocrisie.
            Il faut donc en changer.

            PROPOSITION
             ;

            Tout parti ou mouvement politique peut présenter un candidat à la présidentielle , à condition que ce parti ou mouvement ait été présent à au moins deux légistatives consécutives avec un candidat dans au moins la moitié des circonscriptions.

            La succession de deux scrutins législatifs prouverait l’inscription du mouvement dans une certaine durée politique, et la moitié des circonscriptions indiqueraient le besoin d’inclure ce parti ou ce mouvement dans le débat démocratique national.
            Ainsi on éviterait l’opportunisme politicien et les revendications catégorielles. 


            • lulupipistrelle 24 janvier 2012 21:08

              Non, la présidentielle est la candidature d’un homme pas d’un parti.


            • Dominique TONIN Dominique TONIN 24 janvier 2012 22:24

              Vous semblez ignorer que les parlementaires sont godillots, corrompus et à la solde des lobbies ! A quoi bon maintenir ces gens là ? Ce sont eux qu’il faut virer, et tous ! Même si dans le tas certains sont loyaux et travaillent, ils n’avaient qu’à dénoncer les pourris !


            • jullien 24 janvier 2012 15:33

              Un point important : il n’y a pas en France de vice-président de la République. En cas d’élection anticipée, le recours aux grands électeurs est le seul possible.
              Cela étant dit, cela n’interdit pas d’envisager une réforme du système. Ma préférence irait vers une combinaison où chaque candidat devrait déposer sa candidature devant le Conseil constitutionnel (rappel : celui-ci est chargé de contrôler la régularité de l’élection présidentielle) en indiquant s’il souhaite obtenir le parrainage des élus ou celui des citoyens puis chercher à obtenir soit 500 signatures de « grands électeurs », soit 250.000 (ou 500.000 ?) signatures de citoyens.


              • Dominique TONIN Dominique TONIN 24 janvier 2012 22:28

                De quel conseil constitutionnel parlez-vous ? Celui qui présidé par R.  DUMAS a validé les comptes de campagne de BALLADUR et CHIRAC ? Ou alors celui qui a validé les comptes de campagne de SARKOZY en 2007 ?


              • spartacus spartacus 24 janvier 2012 15:51

                C’est un peu lénifiant le discourt qui dit que n’importe qui ne peut pas se présenter.

                Au nom de quoi n’importe qui ne pourrai pas se présenter ?
                Pourquoi privilégier les partis subventionnés ?
                A chaque fois qu’un journaliste ou politique s’exprime sur le sujet c’est la pensée unique qui approuve cet ersatz de démocratie.
                Oui la démocratie c’est n’importe qui qui peut se présenter, justement !
                Les signatures par les seigneurs locaux c’est une démocratie tronquée !
                Faisons une élection à 3 tours. 
                1er tour, n’importe qui peut se présenter. 
                2eme tour seuls les 10 premiers
                Dernier tour face à face.
                Tellement évident que se serait plus démocratique.

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Robert GIL

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