Parti socialiste, fermeture pour travaux ?
Après la défaite à la présidentielle, l’heure au Parti socialiste est plus que jamais à la rénovation et à la refondation. Des travaux de grande ampleur en perspective ! Mais attention, port du casque obligatoire car les poutres volent. Les prétendants pour être le chef de chantier ne se font pas de cadeaux !
Tout le monde connaît cette enseigne sur les vitrines des magasins en chantier ‘’fermeture pour travaux’’. Dans le cas du Parti socialiste, il ne s’agit pas à proprement parler de fermeture car l’activité, l’hyperactivité qui y règne même, se poursuit.
Cependant, la rue de Solférino, depuis la défaite de leur candidate à la présidentielle, ressemble à un immense chantier. On pourrait y apposer cette enseigne sur la porte d’entrée.
En effet, les deux maîtres mots, ceux actuellement le plus couramment utilisés par ses protagonistes sont refondation et rénovation.
Vue l’ampleur des travaux, fini le bricolage !
Un lexique en effet largement emprunté au monde du BTP. Il ne manquerait plus qu’à l’appel d’offre réponde et l’emporte Bouygues, ce capitaliste honni, propriétaire du tout aussi honni empiré médiatique TF1 à la solde de futur président, selon les défaits.
Les premiers coups de burins ont déjà été donnés. Certains s’y attaquent avec une ardeur rarement vue. Dès l’aube (premiers interviews du matin à la radio) jusqu’à très tard le soir (émission TV). Le marteau et la faucille, c’est bon pour le Parti communiste et la place du colonel Fabien. Pas à la hauteur et pas assez fort pour cogner, défaire les murs, élargir les espaces, bref entreprendre cette immense tâche de rénovation de la maison socialiste. Dans des délais courts. Un véritable travail d’Hercule. La preuve, voyez maintenant ou en est le PC. Le PS est peut-être en ruine mais pas encore à l’état d’hypothèque !
Toutefois, un chantier dangereux. Port du casque obligatoire car les parpaings pleuvent. Soit les coups, les critiques acerbes, les petites phrases assassines, les attaques frontales et les accusations directes. On se bat même à coup de poutres pour reprendre le leadership.
Avec les éléphants, le peu de porcelaine qui reste vole en éclat ! L’heure n’est pas à la fine tactique et la démarche prudente ! Le temps presse. La maison socialiste se fissure vite, très vite, il faut agir coûte que coûte.
Pour les tentures, la peinture, la moquette, les meubles, on verra après, objectif sauver ce que l’on peut ! Et vite !
Néanmoins, ce chantier risque de s’éterniser, de le rester longtemps faute d’un architecte moderne, inspiré, novateur, bref capable d’insuffler une vision nouvelle. Et de s’imposer.
Sans compter une fuite vers les chantiers concurrents des contremaîtres, des maçons, des chefs de chantier, des électriciens, etc. Soit des forces vives, des conseillers, des proches, des ‘’fidèles’’, etc.
Par exemple du côté du Mouvement démocrate (Modem), aux fondations fragiles mais doté d’une réelle ambition et au plan précis. Et d’un bâtisseur à sa tête animé de rêve de grandeur.
Ou du côté des ex-UDF ralliés à l’UMP, tout flambant neuf depuis la victoire de leur chef et en plein aggrandissement !
Pas de fermeture avant les législatives. Mais ensuite, le PS devra se mettre très sérieusement au travail pour surprendre et séduire : ouvrir à nouveau la maison entièrement dépoussiérée (de ses dogmes et archaïsmes) et aux fenêtres grandes ouvertes sur le monde moderne. Et ne pas rater le prochain grand rendez-vous, les universités d’été.
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