Politique - l’incroyable pacte du 26 Mai 2014 …
La rumeur sur un accord tacite ente le PS, l’UMP, le FN et… le gouvernement, se propage. Fiction ou réalité ?
La rumeur sur un accord tacite ente le PS, l’UMP, le FN et… le gouvernement, se propage.
Fiction ou réalité ?
Le P.S. et l’U.M.P. U.D.I. seraient-ils d’accord pour ne pas réclamer une dissolution de l’Assemblée Nationale et le F.N. le ferait-il du bout des lèvres ?
De quoi s’agit-il ?
1. Le nouveau paysage politique : une désolation !
- Le P.S. est agonisant,
- L’U.M.P. est mourante et a commis une grossière erreur en valorisant Juppé ;
- Le F.N. sans alliés, a fait le plein des voix entre son électorat traditionnel et les exaspérés.
L’opposition et ses leaders,
Pour répondre au rejet de la classe politique par les français, l’U.M.P. a eu recours à Juppé. Son discours de centriste de droite est convenu. Un discours « bourgeois » mode paternalisme années chiraquiennes. Ce discours d’énarque est une version réchauffée de son discours d’intronisation de… 1995, tiédi des bonnes valeurs humanistes chiraquiennes.
Juppé, 6 fois Ministre, 1 fois 1er Ministre a été l’un des co-responsables des dérives budgétaires. Sa modération affichée cache en fait une arrogance insupportable envers les français qu’il a contribués à plumer. Et donc lui aussi de sentirait un destin providentiel 22 ans après ?
La place doit être vraiment bonne !
Ceux-là sont promis à un triste destin.
Pire, ils imaginent abuser le peuple, d’un numéro de claquettes bling bling de N. Sarkozy pour relever la République.
Les français n’en veulent plus ! Ils ne veulent plus de ce même jeu politicien pour réécrire l’Histoire de la France. D’ailleurs concernant le jeu politicien, N. Sarkozy, toujours aussi prétentieux se croit être l’homme providentiel attendu des français. Il est toujours aussi peu visionnaire, le Fouquet’s en 2007 et Rocky 2 pour 2017 ?
Quel niveau de responsabilité se donne-t-il dans l’augmentation de la dette sous sa mandature ? Il aurait une bonne idée en 2017 qui ne lui aurait pas traversé l’esprit entre 2007 et 2012 ? Environ… 600 milliards de dette supplémentaire avec… A. Juppé dans son gouvernement !
S’il n’y avait au cœur des enjeux, notre quotidien de plus en plus incertain, ce serait risible !
Seulement voilà il y a presque 9 millions de pauvres en France et un français sur trois renonce aux soins !
Il y a aujourd’hui, une fracture bien réelle entre la classe politique et la population. Ils doivent partir car à s’accrocher, ils nourrissent le fonds de commerce du F.N. La classe politique dans son ensemble, porte l’entière responsabilité d’avoir abimé la France ! Les français ne supportent plus leur suffisance arrogante et leurs privilèges indécents, sans parler de leurs émoluments et des écarts judiciaires !
Ils devraient rendre des comptes et s’en sortiraient plutôt bien en se contentant de partir !
Les français veulent déprofessionnaliser et moraliser la politique. Les français simples sont chassés par les agents de l’Etat et leurs huissiers, parfois injustement. Pendant ce temps, les détrousseurs de la République, évadés dans les paradis fiscaux, reviennent négocier à Bercy.
Les français veulent être respectés !
Les français n’acceptent pas d’être représentés par un parti gouvernemental qui retiendrait en son sein, sous toute réserve, 57 condamnés, parfois certains sont en poste au gouvernement. Les français ne veulent pas plus confier leurs espérances à une opposition qui, là aussi sous toute réserve, compterait 72 condamnations.
Il faut donc nettoyer la République de ses arrière-salles obscures, là où certains jouent avec l’existence des français comme on joue au casino !
Rappel : « Moi Président, je m’engage à ne pas m’entourer de personnes jugées et condamnées »
Globalement, face au rejet de l’ensemble de la classe politique, celle-ci ne peut donc plus opposer une réponse morale au F.N. !
Et cela est gravement embarrassant, car la Gauche et la Droite Républicaine sont disqualifiées sur le terrain de la morale mais prétendent agir pour des millions de français dont elles seraient incapables de partager le quotidien ! C’est cela la paysage politique dévasté ;
Quelle serait donc la variable déterminante en cas d’élection ? Le comportement des abstentionnistes, le vrai 1er parti de France.
2. Quelles pourraient être les raisons d’une dissolution ?
- D’abord, le désaveu récurrent des électeurs, Il y a eu deux fois des sanctions !
- Des résultats qui valident une impopularité sans précédent de la gouvernance socialiste en place ;
- Des « frondes » au sein de la majorité qui fragilisent le 1er Ministre. On notera que la désagrégation de l’organisation partisane crée une instabilité qui nous renvoie à la 4 ième République.
- Enfin et surtout, l’échec de la politique gouvernementale qui risque de provoquer une crise sociale de grande ampleur.
Logiquement F. Hollande devrait donc solliciter les électeurs pour constituer une nouvelle majorité de gouvernance, après dissolution de l’Assemblée actuelle qui a cessé d’être représentative.
Mais c’est impossible et c’est là que se construit le pacte (virtuel) du 26 mai 2014
3. Quelle serait la situation créée par une dissolution ?
Rappel :
La notion de majorité parlementaire constitue la moitié du socle de la Ve République. M. Debré et Ch. de Gaulle avaient imaginé la constitution pour relativiser le poids des partis. Pour autant, en 56 ans, l’Assemblée Nationale a vécu les législatures autour de deux grands groupes parlementaires jusqu’à la schématisation de deux grandes parts, une en rose et l'autre en bleu.
L’incidence sur le pouvoir exécutif fut essentiellement que tous les premiers Ministres furent nommés par le Chef de l’Etat, parce qu’ils étaient issus des dites majorités. Mais cette démarche relève du pouvoir du Président et n’obéit à aucune règle constitutionnelle.
Or, si F. Hollande dissout l’Assemblée, Les prérequis stratégiques et démocratiques, qui pourraient justifier la dissolution, ne sont pas constitués. En effet :
- A l’issue d’une nouvelle élection, F. Hollande et M. Valls sont assurés d’une déroute. Ils ne disposeront donc pas d’une majorité, y compris avec une alliance avec les verts et/ou l’extrême gauche.
- Ensuite, les derniers résultats montrent bien qu’il n’y ni vague bleue de l’U.M.P. ni vague bleu marine du F.N. qui légitimerait la nomination d’un 1er Ministre issu de leur rang.
En cas d’élections anticipées, que feraient les trois principaux partis ? Ils iraient « draguer » les abstentionnistes, avec une… nième profession de foi recyclée de promesses intenables !
- L’UMPS brandirait le spectre de la France perdue, l’UDI et les verts emboiteraient le pas au nom d’un nième sursaut républicain. Mais promis ce sera la dernière fois… C’est d’ailleurs parce qu’ils ont méprisé le F.N. qu’ils contribuent à son essor.
Au passage, les manifestations anti F.N. sont inopportunes. Le F.N. les ignorera par un discours surligné sur le chômage et la prospérité, suffisamment « racoleur » pour anéantir l’angélisme de nos lycéens manifestants. Prudence… Le F.N. est un parti légal. Ne commettons pas l’erreur de ne pas être légalistes…
- Le FN, ferait la même chose dans l’autre sens mais sans alliés !
Nous rentrerions dans une campagne de la peur, dernier soubresaut de la Ve mourante… Mais les abstentionnistes ont désormais une conscience politique et ça ne marchera pas.
Voilà bien ce qui échappe au P.S., à l’U.M.P. et au F.N.
Et d’une élection anticipée naitrait une très probable ingouvernabilité du pays.
Et c’est de cette situation paradoxale qu’est né le pacte tacite en question. Au passage, il révèle l’hypocrisie du F.N. qui rentre tacitement dans le jeu politicien qu’il dénonce !
4. F. Hollande ne changera rien et de toute manière, il ne le peut pas vraiment.
F. Hollande ne fera rien, d’où son discours creux après la communication des résultats officiels et la pitoyable mise en scène grandiloquente de son 1er Ministre. Aucune majorité ne se dégagerait, aucune alliance sérieuse et convaincante ne serait possible. La France serait ingouvernable dans une Europe dérivante ! N’importe quel 1er Ministre de cohabitation échouerait sous une Présidence Hollande. Une dissolution, c’est donc perdre tout espoir de retour en politique pour l’UMPS et pour le F.N. l’assurance de rater son départ aux manettes par une descente aux enfers rapide.
Le F.N. a intérêt à éviter le « tous pourris » dont il est épargné pour n’être qu’un parti d’opposition. Il n’a pas encore mis les mains dans le cambouis…
Une telle situation pourrait déclencher des évènements sociaux ! F. Hollande porterait alors avec son 1er Ministre, la responsabilité historique d’évènements sociaux graves et ceci, quel que soit le porteur de bidon à Matignon.
Puisque l’UMPS ne peut donc ni gouverner seul ni s’allier,
Que le FN ne pourra pas gouverner, il n’a pas d’alliés,
Le paradoxe est bien réel : F. Hollande a le devoir de maintenir le fonctionnement des institutions avec une gauche et une droite qui ne peuvent gouverner et un F.N. qui n’en a pas encore envie.
Voilà donc le fond du pacte tacite du 26/05/2014,
C’est un précédent historique qui va permettre à F. Hollande de gouverner la France alors que sa popularité ne dépasse pas le périmètre de la loge de sa concierge !
Et il va le faire avec la bénédiction de tous les leaders politiques !
Une France ingouvernable dans une Europe tout autant ingouvernable, F. Hollande va jouer sa carte historique… Et c’est un paradoxe qui pour le coup, est bel et bien historique : nous allons être dirigés pendant trois ans par un Président potentiellement illégitime !
A quoi tient la stabilité de nos institutions ? A un Gouvernement qui ne dépend pas du Parlement mais qui en tire sa légitimité. Mais attention, nous oublions trop vite que sous la Vème République, le Gouvernement entre en fonction sans avoir besoin d'obtenir la confiance du Parlement. Et F. Hollande va y aller sans émotion !
Dans ce contexte de décadence politique, La France est fragilisée, abimée mais elle possède des institutions fondées sur une Constitution solide, notre dernier rempart. En cas de dissolution, Le président serait définitivement atteint. Il ne pourrait plus agir et n’aurait probablement aucune cohabitation républicaine pour l’accompagner. En tous cas, mieux vaut pour lui, et sans doute pour le pays, de ne pas prendre le risque.
M.Valls ira donc au bout de sa logique Hollandisée, mais il en sortira calciné, alors qu’il se pense présidentiable.
Et F. Hollande jouera son destin politique sur un coup de poker tactique à la présidentielle de 2017, après que la classe politique se soit fait hara kiri. J’entends déjà certains s’esclaffer de ce point de vue, et pourtant… Que restera-t-il du P.S. pour que les militants obtiennent des primaires si F. Hollande se représente ?
Les institutions fonctionnent désormais autrement que ne l’avait pensé Ch. De Gaulle, elles sont devenues anti-démocratiques en imposant un pouvoir exécutif et un pouvoir législatif désavoués.
Attention, il n’y a plus d’élections pour réguler l’exaspération. F. Hollande et Valls le savent très bien. Tout peut arriver et de manière très inattendue… Des émeutes, le chaos, voire une démission du Président ou... rien.
En conclusion,
Ce paysage en ruine pourrait favoriser l’émergence politique salutaire de la jeunesse et de nouvelles institutions.
Cette nouvelle génération devra probablement faire un choix volontariste entre l’opposition frontale aux marchés financiers dans un contexte mondialiste et l’austérité imposée par leur domination du monde.
Une page se tourne, la classe politique née de 1968 est promise à une retraite dorée mais avec la circonstance aggravante de l’abandon de famille. Ils se sont plutôt enrichis, mais ils ont appauvri le pays et abandonnent les enfants de la République. En effet, notre jeunesse va devoir financer leurs retraites mais pas la sienne et se construire sans un Etat Providence, avec une identité à réinventer et une nécessaire réforme de l’Etat.
Cette réforme de l’Etat est nécessaire pour nos enfants. Ce sera bien sûr un moment compliqué puisque, au travers de réformes structurelles touchant aux administrations, au train de vie de l’Etat, à la fiscalité et aux retraites, il faudra repenser la prospérité. Cette réforme salvatrice pour le pays et sa population ne sera évidemment pas indolore pour :
- Les nantis qui gèrent des privilèges indécents au sommet de la hiérarchie sociale ;
- Les élites scolaires devront accepter une autre répartition du financement des études par la collectivité. Celle-ci dépense 15000 € pour un étudiant en classe préparatoire mais seulement 9000 € pour un enfant issu des CSP inférieures et qui devra se contenter de l’Université.
- Il faudra bien sûr avoir le courage d’admettre que dans un contexte de chômage de masse, il n’est pas nécessaire d’avoir un revenu élevé pour être un privilégié. Certains bénéficient d’un statut protégé qui les met à l’abri du chômage pendant toute leur carrière. Or la stabilité de vie est un discriminant social de 1ere importance. Toutefois, certains fonctionnaires subissent en contre partie des revenus limités ( enseignants)
- Dans un contexte de crise, si les salariés sont égaux en droit, ceux des PME/TPE sont loin de vivre les mêmes conditions que les salariés des grands groupes ;
- Il faudra repenser la TPE/PME au regard des grands groupes ;
- Revoir la fiscalité ;
- Etc ;
Evidemment avec ce raisonnement, j’attends les coups mais pour autant,
La réforme fiscale, avec la gauche, c’est une augmentation généralisée des impôts en guise de réforme ;
La réforme des retraites consiste pour la gauche à un départ retardé et des pensions gelées mais rien sur les régimes spéciaux des uns qui sont financés parfois par les impôts des autres !
L’Ecole : rien !!! Et rien !!!
La réforme du travail ? Elle a été approuvée par le MEDEF !
La réforme des banques ? Elle a été approuvée par les banques !
Le moment est venu de provoquer des démarches collectives avec des personnalités issues de la vie civile. Les partis politiques dits républicains sont agonisants de leur soif de pouvoir et de privilèges. Engoncés dans l’appareil, ils n’ont jamais eu l’audace des réformes pour que la France conserve son statut de grande Nation ! Enfin, ils ne représentent plus qu’eux-mêmes ! Plus grave ils ont conduits une partie des français à la tension avec une autre partie des français !
Enfin je livre à notre sagacité collective, la définition de l’anarchie selon Les Editions Larousse : « Etat d’une société caractérisée par un gouvernement ne disposant pas de l’autorité nécessaire et en prise avec des conflits désordonnés. »
La France doit survivre au pacte secret du 26 Mai 2014
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