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Accueil du site > Actualités > Politique > Pourquoi Jean-Pierre Chevènement peut battre Nicolas Sarkozy

Pourquoi Jean-Pierre Chevènement peut battre Nicolas Sarkozy

 Depuis quelques semaines, il est manifeste que les cadors du Parti socialiste, en campagne sur le terrain, ne convainquent pas les Français. Embarrassés par les affaires internes à leur parti (les soupçons visant Jean-Noël Guérini, le procès à venir de Dominique Strauss-Kahn, la contestation de l'élection de Martine Aubry à la tête du PS, etc...), incapables de susciter l'enthousiasme du peuple, ni même d'ailleurs de s'adresser à celui-ci -l'électorat qu'il cherche à capter n'est plus à dominante ouvrière, mais composé des classes moyennes et des fonctionnaires du service public-, ils ne proposent rien sur les sujets importants aux yeux des citoyens : la sécurité, la souveraineté nationale, l'éducation, la laïcité, la justice fiscale, la nationalisation de certains grands groupes financiers, le sauvetage des agriculteurs...

Ainsi, on remarque logiquement une baisse sensible de la popularité des principaux candidats socialistes dans les sondages. Certes, l'étude Ifop du 22 juillet place toujours M. Hollande en tête au second tour de l'élection présidentielle face à Nicolas Sarkozy, avec 14 points d'avance (57/43), tandis que Mme Aubry, première secrétaire de son parti, n'aurait plus que 6 points d'avance sur le président de la République (53/47). Autant dire que l'écart entre le Parti socialiste et la droite se resserre nettement. Il y a deux mois, en effet, M. Sarkozy était donné perdant de 24 points contre M. Hollande (62/38) et de 18 points face à Mme Aubry (59/41), dans un sondage BVA du 24 mai.

Plus alarmant encore, le fameux site de sondages en ligne "cmonvote", dont le sérieux n'est plus à prouver, voit depuis deux semaines la candidature de M. Sarkozy préférée à celle de M. Hollande, ce dernier passant de 30% à 26.5% au premier tour en l'espace de quelques mois...

 Il convient de s'interroger sur cette érosion progressive des candidatures socialistes, alors même que le parti sillonne la France. Les ouvriers, nous l'avons dit, les agriculteurs, les retraités, les plus jeunes de nos compatriotes, en un mot, les personnes les plus fragiles de notre pays, semblent les plus critiques.

Une idée ressort, toujours la même : celle qu'il n'y a pas de différence fondamentale entre la politique prônée par le Parti socialiste et celle qui est actuellement menée par le président de la République. Il y a, il est vrai, de quoi le penser. Le référendum sur le Traité constitutionnel du 29 mai 2005 a vu M. Hollande et Mme Aubry faire campagne auprès de M. Chirac et de M. Sarkozy pour sa ratification, contre l'opinion du peuple français, qui s'y opposa à 55%. De la même façon, la logique très libérale imposée par l'Union européenne, le FMI et les agences de notation est acceptée aussi bien par le Parti socialiste que par le gouvernement actuel. Mme Aubry prône-t-elle l'augmentation des droits de douane pour protéger la production française ? M. Hollande propose-t-il de nationaliser certaines grandes banques ? Non, et c'est bien là que le bât blesse. Car en dépit des affirmations de Mme Aubry, qui veut "changer de civilisation", le programme du Parti socialiste, au-delà de quelques slogans, se limite à une gestion sociale-libérale de notre pays.

François Mitterrand avait, de 1981 à 1983, été fort ambitieux. Un Hollande, un Valls présidents le seraint-ils seulement une semaine ?

 Si un tel programme ne convainc pas les Français, la candidature de Jean-Pierre Chevènement, ancien leader du CERES (qui a permis la victoire de François Mitterrand lors du congrès d'Epinay), ancien ministre de la Recherche, de l'Education nationale, de la Défense et de l'Intérieur, à l'élection présidentielle de 2012 a de quoi faire oublier l'impuissance du Parti socialiste. Celui qui incarne l'exception française dans une Europe gagnée à la social-démocratie et au populisme, l'exemplarité, le sérieux, l'humanisme dans une Europe gagnée à la démagogie, celui qui a toujours été le défenseur de l'intérêt du peuple, de par son insistance sur le droit à la sécurité, la souveraineté nationale, la laïcité, la justice fiscale, celui-là est l'héritier authentique de la pensée de gauche telle qu'elle se manifeste depuis la Révolution française. Héritier aussi, et surtout, de la gauche républicaine, c'est-à-dire de la gauche qui défend la dignité des hommes, la propriété privée et l'unité du peuple français.

Déjà, le site de sondages "cmonvote" voit une nette remontée de M. Chevènement, qui passe en quelques semaines de 0.8% des intentions de vote à 2.16% le 28 juillet dernier. Alors, si la voix du président d'honneur du Mouvement des citoyens porte de plus en plus ces derniers jours, ce n'est pas simplement, comme il le dit modestement, que M. Chevènement veut "faire bouger les lignes". A l'espérance d'une partie croissante du peuple français, c'est en prenant conscience de son destin national que M. Chevènement est en train de répondre. Aux citoyens humanistes, républicains, radicaux, socialistes de le soutenir dans son entreprise de réhabilitation des grands principes de la gauche, dans ses ambitions, dans sa vision d'un avenir meilleur pour notre pays.

Plate-forme de soutien à la candidature de Jean-Pierre Chevènement


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30 réactions à cet article    


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 1er août 2011 12:20

    C’est amusant.


    Le PS a entre 6 et 14 points d’avance, et il va perdre.

    Le MDC a environ 35 points de retard et il va gagner...


    La méthode coué fait parfois des ravages quand même...

    • Tiberius Tiberius 1er août 2011 12:35

      Face à un adversaire aussi fringuant que Chevènement, l’UMP n’aurait plus qu’à ressortir Jacques Chirac...


      • Francis, agnotologue JL 1er août 2011 13:00

        D’accord avec Tiberius,

        Chevènement, comme bien d’autres, a vu passer sa chance. Il a eu raison en 2002 : c’est lui qui aurait dû être face à Chirac.

        Aujourd’hui, la droite voudrait rééditer le coup sachant que s’il n’a pas convaincu en 2002, il le fera encore moins en 2011, c’est clair, sauf pur lui peut-être.

        S’il veut avoir encore un rôle quelconque, qu’il seprononce en faveur d’un candidat.


        • Le Peuple avec Chevènement 1er août 2011 14:06

          Monsieur,

          Jean-Pierre Chevènement a le mérite de ne jamais s’avouer vaincu, ni sous la pression du Parti socialiste, ni devant des sondages qui ne lui sont pour le moment pas favorables, même si on y constate une remontée sensible de sa candidature.

          La laïcité, la sécurité, la méritocratie, pour n’en citer que quelques uns, sont des principes au coeur de notre pacte républicain qui sont oubliés par Mme Aubry et M. Hollande.

          Devant cette trahison des idéaux de la gauche républicaine, que Mitterrand portait en 1981, que faut-il faire ? S’agenouiller, ou soutenir le candidat qui en est le meilleur représentant ?

          Si le Parti socialiste a une vocation sociale-libérale, le Mouvement républicain et citoyen défend l’héritage du radicalisme politique, enthousiaste et humaniste. A vous de choisir.


        • Francis, agnotologue JL 1er août 2011 18:46

          @ l’auteur ici,

          le choix, contrairement à ce que vous écrivez, pour moi n’est pas entre Chevènement et le candidat du PS ! Si Chevènement veut faire quelque chose pour son pays et son peuple - celui de notre pays, càd nous -, alors il doit soutenir la vraie candidature de gauche et l’infléchir vers un peu mieux de protectionnisme - un gros mot peut-être encore pour JLM -, j’ai nommé Jean-Luc Mélenchon.


        • NeverMore 1er août 2011 13:25

          J’adhère complètement à la vision de Chevènement, mais j’entends voter utile.

          Si nécessaire je choisirai la candidature la plus nuisible à l’UMP et au PS parce que :

          1 - je ne veut pas être gouverné par les banques et les marchands

          2 - je ne voudrais pas voir un tueur d’Oslo chez nous.


          • Peretz Peretz 1er août 2011 17:02

            Je m’abstiendrai de voter quand le Président de la République à qui on donne tous pouvoirs, est élu au suffrage universel direct. A moins qu’un candidat proclame que s’il est élu, ce qu’il ferait en premier c’est justement supprimer cette aberration bonapartiste. Ce n’est pas pour demain hélàs.


          • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 1er août 2011 14:26

            Il faut arrêter les illusions. Passer de 0,8 a 2,16, c« est très bien, mais tout-a-fait insuffisant.


            Il faut cesser la course aux ego.

            Que la gauche continue de se diviser et nous aurons qui nous savons. Et notamment la gauche authentique.

            Par contre, a terme, il faudrait proposer de revenir d »un régime ou un seul individu a tous les pouvoirs. Une vraie démocratie n« est pas une monarchie élective.

            C »est dramatique et ridicule.

            • dawei dawei 1er août 2011 14:53

              Chevènement s’est grillé le peu d’admirateur qu’il avait en étant pour l’intervention en OTANISEE en Lybie ... le CHE est bien mort cerebralement et politiquement, tournons la page, et occupons nous des VRAIS souverainistes . Et pourquoi Emanuelli candidat de gauche , ça ça aurait de la gueule.


              • pastori 1er août 2011 15:11
                amusant cet article qui ne parle pas des mérites du futur candidat mais uniquement des défauts de ses adversaires. il peut être élu non pour ses qualités mais par défaut à cause des autres ! smiley

                un homme neuf en quelque sorte.

                0.8 à 2.16 % c’est sûr qu’à ce rythme, en 2017 il a toutes ses chances contre balladur qui reprend du poil de la bête puisque son nom a été cité deux fois en un mois par le « courrier du centre et de l’est réunis. »

                il y a de l’espoir, nous sommes sauvés.

                • LE CHAT LE CHAT 1er août 2011 21:42

                   smiley  smiley c’est plus la gauche tranquille , mais la gauche sénile là !


                • Lutin Lutin 1er août 2011 15:17

                  "..Si un tel programme ne convainc pas les Français, la candidature de Jean-Pierre Chevènement, ancien leader du CERES (qui a permis la victoire de François Mitterrand lors du congrès d’Epinay), ancien ministre de la Recherche, de l’Education nationale, de la Défense et de l’Intérieur, à l’élection présidentielle de 2012 a de quoi faire oublier l’impuissance du Parti socialiste...« 

                  Vous avez oublié »ancien mort", c’est tout de même pour ça qu’il est le plus connu.


                  • Jean-paul 1er août 2011 15:17

                    On va chercher un candidat a la presidence dans les maisons de retraites
                    Coluche


                    • sisyphe sisyphe 1er août 2011 15:47

                      Chevenement a déjà fait perdre Jospin en 2002 : 

                      son intention est de rééditer son coup en 2012 ? 

                      • Furax Furax 1er août 2011 17:30

                        Jospin a perdu tout seul en gérant l’affaire corse comme un con, avec son cabinet, en passant par dessus Chevènement, le forçant à démissionner.
                        La suite coulait de source.
                        J’ai la plus grande estime pour Chevènement, je pourrais voter pour lui. On verra le moment venu...


                      • Traroth Traroth 1er août 2011 23:19

                        On peut donner beaucoup d’interprétation de la défaite de Jospin en 2002, mais à cause de la Corse... smiley


                      • Clojea Clojea 1er août 2011 18:16

                        Chevènement : Why not. C’est le seul dans le PS à avoir un peu de panache. Il avait démissionné lors de l’affaire de l’Ile de beauté, il avait eu ce courage...J’aime bien les hommes qui ont un peu de cran....


                        • lemouton lemouton 1er août 2011 19:12

                          Exact .. et je me souviens de la réplique de Chevènement à l’encontre de Jospin..

                          « Il sait trés bien jusqu’où je ne peux pas aller... !!! » smiley


                        • Canine Canine 1er août 2011 19:01

                          J’ai toujours beaucoup aimé Chevènement, et je voterai sans doute pour lui au premier tour, et pour les prévisions de cet article, comme dirait Fox Mulder « I want to believe ».


                          • kemilein 1er août 2011 19:01

                            «  »voter pour moi est la seule alternative

                            ...

                            vous avez de la chance je me présente pas !«  »

                            les gens honnêtes ne se présentent jamais, vous savez pourquoi ? parce qu’ils ont tous l’impression que tous ces politiciens sont des traitres menteurs voleurs.

                            les gens honnêtes pensent qu’ils seront plus utile ailleurs, car la politique n’a sensé rien résoudre.

                            en gros seuls les cupide-avide de pouvoir et de pognon se présentent, tirez-en les conclusions qui s’imposent.


                            • Lutin Lutin 1er août 2011 19:42

                              Chevènement, 73 balais en 2012 ; un avenir pour la France...............

                              Vous en avez d’autres à nous sortir du saloir ?


                              • Pierre-Yves Martin 1er août 2011 21:09

                                Un article de « Le peuple avec Chevènement », c’est la garantie de 2,16% d’objectivité.


                                • LE CHAT LE CHAT 1er août 2011 21:37

                                  ça existe ,élections présidentielles 2012 sur la PS3 et la X BOX ?  smiley


                                  • moebius 1er août 2011 22:45

                                    l’auteur sait pertinemment que Chevénement ne battra pas Sarkosy car l’auteur n’est pas con mais il pense qu’en écrivant cette article qui lui a pris un certain temps de son existence il va réussir a nous convaincre de voter pour Chevénement. Evidemment il ne peut réuusir et il le sait réussitmais comme il est disons impliqué socialement et politiquement en tant que militant on espére pour lui que d’autres militants situé hiérachiquement au dessus de sa condition l’auront lu et saurons tenir compte de son effort et lui jetterons quelques miettes du pain que de toute maniére ils n’auront pas su glaner eux méme


                                    • moebius 1er août 2011 22:48

                                      oublions Chevénement


                                      • lenormand 1er août 2011 23:20

                                        Soyons sérieux.. J’ai de l’estime pour JPC, j’ai voté pour lui en 2002....
                                         Mais cela va faire dix ans !
                                         JPC peut-être utile en 2012 en rassemblant, avec Mr Dupont-Aignan (DLR) et d’autres, les français patriotes qui ne se retrouvent pas dans l’UMPS...
                                         Se baser sur de grands principes « gaullistes », indépendance nationale et coopération internationale, role de l’Etat (sécurité, finances, économie..).
                                         Face aux fédéralistes de tous bords JPC a un role important à jouer... s’il a le courage de rompre avec le ps (ah le meeting de Ségo..) et de « jouer collectif ».


                                        • Traroth Traroth 1er août 2011 23:21

                                          Non seulement Chevènement ne gagnera pas en 2012, mais je serais même surpris qu’il se présente...


                                          • Brath-z Brath-z 2 août 2011 03:08

                                            S’il se présente, c’est une très mauvaise nouvelle. Il finira sa carrière publique avec un résultat minable qui l’effacera du tableau des grands hommes d’état des 50 dernières années.

                                            Bien sûr que Jean-Pierre Chevènement a loupé le coche en 2002. Mais il l’a plus encore manqué en 2007 !

                                            Pensez donc ! En janvier 2007, le principal conseiller de Ségolène Royal était Bernard-Henri Lévy. En face, Nicolas Sarkozy n’était pas encore devenu le candidat de la « valeur travail ». Il y avait un boulevard pour Chevènement. Il aurait pu s’y engouffrer et récupérer les électorats de gauche et de droite déçus par la médiocrité et les engagements de leurs candidats principaux, ainsi que l’électorat antisystème qui a fait passer Bayrou de 7-8% à plus de 18% ! Bref, en 2007, Jean-Pierre Chevènement aurait pu faire turbuler le système.
                                            Et le PS l’a senti. Et parce que le PS l’a senti, il l’a approché pour négocier. Et sur la base de cet accord politicien (quelques circonscriptions pour le MRC, un accord de financement, etc.), non seulement le Che ne s’est pas présenté, mais il a servi de deuxième conseiller (avec BHL) à Royal ! Le comble !

                                            Aujourd’hui, entre son âge et les candidatures souverainistes (Dupont-Aignan à droite, Mélenchon à gauche), il n’a plus aucun espace politique. Donc il n’est ni menaçant ni intéressant (d’autant que sans les redressements, Marine Le Pen est à 16%, loin derrière Sarkozy à 22% et le candidat socialiste à 18-21% ; le coup du « 21 avril bis » n’est que pipeautage). Donc le PS ne négocie pas avec lui. Donc il se présente. Vive la logique !
                                            Qu’il se retire donc, et si possible au profit d’une candidature réellement utile et proche de ses idées : Jean-Luc Mélenchon (dont il pourrait attiser la fibre nationale) ou Nicolas Dupont-Aignan (à qui il pourrait donner des épaules de chef d’état). Ma préférence allant à Mélenchon, évidemment.


                                            • sissa 2 août 2011 09:50

                                              « le fameux site de sondages en ligne cmonvote dont le sérieux n’est plus à prouver »
                                              Ce qui n’est plus à prouver, c’est l’absurdité des sondages en ligne.

                                              Sans rire, en lisant le titre de l’article, j’ai cru à une blague.


                                              • mafragh mafragh 3 août 2011 15:23

                                                La machine à perdre est en route .... Après avoir fait perdre Jospin, ...


                                                JPC qui est tout sauf idiot veut faire perdre son camps ?... Pourquoi ? D’accord avec PASTORI ...

                                                Et pourtant ! Si il était au moins candidat à la primaire du PS il y aurait toute sa place si les électeurs du PS le souhaitent.

                                                Dommage j’appréciais certains de ces points de vue ... mais là ...Plus possible.



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