Pourquoi Marine le Pen trébuche à Bruxelles ?
Marine vient d’échouer, après des semaines de pourparlers, à créer un groupe au parlement Européen. Alors qu’elle assurait vouloir placer des députés à Bruxelles pour mieux combattre les décisions supranationales qui limitent et endiguent celles qui émergent de l’Etat Français, elle n’aura finalement aucun fonds, temps de parole alloué aux groupes, ou personnel dédié à son parti.
Le Front National a tenté à plusieurs reprises de constituer un groupe parlementaire avec les autres eurosceptiques présents à Bruxelles mais il semblerait que les propos tenus encore très récemment par son mentor de père aient effrayé certains leaders politiques européens. Le communiqué officiel du parti déclare pourtant –et avec un optimisme de circonstance- qu’il souhaite « se donner plus de temps pour constituer un groupe au parlement Européen ».
Ainsi, même Marine le Pen avait prévu, en amont des élections, une alliance avec son ami Geert Wilders -leader de l’extrême droite Néerlandaise-, le pari a échoué et le duo n’est pas parvenu à réunir les 25 députés nécessaires à la création d’un groupe politique. Rappelons également que ces députés doivent être issus d’au minimum sept pays différents pour que la création du groupe soit validée.
Que ceux qui s’inquiétaient de l’impact politique de la déferlante Bleu Marine le 25 mai se rassurent, son impact au parlement Européen sera donc minimisé dans l’absolu. Dans la guerre des extrêmes, le paradoxe est que les uns reprochent aux autres d’être trop xénophobe ou de tenir un discours trop sectaire. Ainsi, le parti KNP, connu en Pologne pour ses prises de positions clairement homophobes a vu, pour ce motif, sa candidature au club des eurosceptiques Bruxellois refusée.
Même si Florian Philippot a récemment déclaré sur Europe 1, « Le principal est que nous soyons là », le Front National peine cependant à se faire entendre dans la cour des grands où les condamnations incessantes et les pamphlets satyriques ne suffisent plus. Une question subsiste : Le Front National est-il vraiment armé pour devenir un parti de gouvernement ou se conforte-il, avec cette désillusion à son rôle de parti d’opposition ?
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