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Première conférence de presse élyséenne pour « la bête médiatique »

Alors que le journal Marianne revient sur une enquête ifop/jdd réalisée les 3 et 4 janvier derniers qui nous apprend que la gauche serait largement en tête aux municipales (extrême gauche 4%, PCF 5%, PS 32%, verts 8%) on obtient 49% pour la gauche contre 41% pour la droite (UMP 33%, FN 8%), les 10% restants étant alloués aux centristes. Alors que moins d’un Français sur deux soutient la politique du président, N. Sarkozy s’est livré aujourd’hui à un exercice de reconquête de l’opinion en réamorçant ses slogans et promesses de campagne afin de limiter une éventuelle vague rose aux prochaines élections qui découlerait d’un vote sanction à son encontre.

Arrivé en retard (+ de 7 min) : est-il en train de prendre du Lexomyl ? ("Je ne suis pas bourré, j’ai couru.") Son discours d’introduction a commencé par rappeler son intention d’appliquer une politique de "civilisation", qui justifierait un pseudo changement, une rupture en profondeur. Faut-il y croire ?
Un quart d’heure durant, Sarkozy nous a défini sa politique de civilisation en évoquant les valeurs, les droits fondamentaux, les pensées philosophiques, les nouveaux droits moraux, sans jamais annoncer de propositions concrètes qui laisseraient à penser que changement il y aura.
Puis Nicolas nous a rappelé que les mesures découlant du Grenelle de l’environnement s’appliqueraient en 2008, ne se refusant pas la possibilité d’appliquer le principe de sauvegarde sur les OGM, réclamé par José Bové en grève de la faim.
Enchaînant sur l’échec scolaire, aucune précision n’a été apportée pour justifier le souhait du président de voir l’école être une priorité pour 2008, fustigeant les grévistes de l’Education nationale.
La politique d’intégration, du handicap, de l’égalité des chances, maintes fois promise par le président mettra "le jeune" au coeur des priorités du gouvernement, mais toujours pas d’annonces concrètes de réformes.
La réforme de l’Etat, du service public de l’audiovisuel seraient d’autres sujets de réformes qui permettent à Sarkozy de saluer et de citer Bachelot et F. Fillon qui s’en occupent selon Nicolas. D’ailleurs je vous alerte : à l’Elysée, on envisage de supprimer la publicité sur les chaîne de télévision du service public... Qu’on m’explique où l’on va aller chercher le manque à gagner d’une telle réforme (une hausse de la redevance peut-être ?).
Enfin le travail, sujet de prédilection du président, est l’occasion pour celui-ci de demander qu’on le prenne "au sérieux". Non, mais on croit rêver ! Ne serait-il pas convaincu lui-même ? Une annonce d’impôts sur les bénéfices dans les entreprises de plus de 50 salariés risque de destabiliser les Besancenot et Cie, puisqu’il s’agit là d’une revendication de longue date de la gauche, et surtout de l’extrême gauche. Encore faut-il que cette mesure soit mise en oeuvre d’une manière efficace et non pas une contrepartie à d’autres exonérations de charges sociales ou cadeaux fiscaux (je te prends d’un côté ce que je t’ai donné de l’autre...). Car l’intention est rappelé par Nicolas de défendre les entreprises et pour cela, on peut lui faire confiance.
Fustigeant l’Europe sur les protections socio-économiques, Sarkozy souhaite une politique pour l’Europe de... civilisation bien-sûr, par contre toujours aucune mesure annoncée mais un rappel du terrorisme, des violences, des barbares pour se donner une dimension internationale de président.
La politique d’immigration permet à Sarko de justifier les 24 000 expulsions et 23 000 à venir, rappelant le principe de diversité et de réprocité souhaitant une politique européenne commune sur le sujet (bla bla bla bla...).
Ca fait bientôt une heure que les questions des journalistes ne sont pas posées, et Sarkozy se justifie de la venue de Khadafi et de ses relations avec quelques amis dictateurs. Enfin, les premières questions d’une journaliste de France Info sur la protection des sources des journalistes et de la liberté d’expression, ce qui permet à Sarkozy de justifier l’industrialisation de la presse et le rachat par des financiers de celle-ci....
Puis la question people qui s’imposait : Se mariera-t-il avec Carla Bruni ? "C’est du sérieux, mais c’est pas le JDD qui fixera la date" a-t-il répondu à demi-mots.
Question plus sérieuse : une journaliste de France 2 évoque la possibilité que Sarkozy puisse assumer d’éventuelles erreurs, mais non, Nicolas n’assumera pas, juste l’erreur de "ne pas aller assez vite" ("de jouer petits bras"). Tiens, en voilà une belle erreur, en direct, celle de rappeler le projet de loi de TVA sociale, admettant que le mot social n’était pas approprié. Je trouve ça risible quand la caméra nous montre Fillon serrer les dents, la face toute rouge à cette annonce.
Ensuite, oui le président s’exprimera devant le Parlement, et le Parlement pourra en débattre, vaste révolution, il manquerait plus que ça qu’on ne puisse pas en débattre !
En réponse à une journaliste, la très mauvaise idée de discrimination positive pour favoriser l’égalité des chances et la diversité, reste malheureusement d’actualité dans le projet de réforme de la Constitution.
Alors on dérive dans le surréalisme quand Sarko se compare en "stratège génial" à Léon Blum justifiant le manque d’enthousiasme à son encontre.
Alors la question qui tue : souhaitez-vous en 2008 la fin des 35 heures ? La réponse qui tue, courte : "OUI" (mais pourquoi n’est-ce pas déjà fait, pourquoi autant d’exonérations de charges sur les heures sup, de cadeaux fiscaux qui découlent de l’application des 35 heures, des milliards d’euros qui manquent actuellement dans les caisses de l’Etat ; là c’est un manque de cohérence et de courage politique certain). La réponse la plus courte est paradoxalement donnée au thème où il y aurait le plus à dire, car cette réforme en préparation va avoir de grandes conséquences sur la vie des Français. En effet, ça n’est pas la fin des 35 heures qui va avoir lieu, mais la fin de la notion de durée légale de travail (avec on l’espère quand même une durée maximale...).
Une question sur le pouvoir d’achat permet à Sarkozy de hausser le ton pour pallier le manque de décision de sa part sur le sujet.
Le Sarko-show continue et après deux heures de prestation, Nicolas exulte et montre la bête médiatique qui sommeille en lui ; il semble pouvoir continuer à essayer de nous convaincre comme cela durant des heures.
Une phrase nous a particulièrement marqué lors de cette conférence :
"J’ai consacré 30 ans de ma vie à être élu président de la République."
Ca veut tout dire...


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12 réactions à cet article    


  • Adama Adama 9 janvier 2008 15:00

    Vous auriez pu ajouter, c’est mon avis et je le partage !


  • spartacus1 spartacus1 10 janvier 2008 07:24

    @Adama

     

    Quand on n’a rien à dire, on dit des conneries !


  • tvargentine.com lerma 9 janvier 2008 13:32

    Franchement 2 articles pour un militant socialiste c’est un peu fort.

    Le mot "militant" me choque surtout pour un journal citoyen qui se veut d’analyse objective et indépendant.

     


    • anny paule 9 janvier 2008 14:52

      Vous faites vraiment beaucoup d’honneur à ce "môssieur" qui n’en mérite pas tant !

      Peut-être que, les jours passant, de promesses en promesses, de mensonges en mensonges, de cynisme en cynisme... chaque fois plus flagrants, nos "chers compatriotes" vont prendre la mesure du vide sidéral qu’ils ont monté au pinacle !

      Trève de plaisanterie ! Vous dites que vous êtes "militants socialistes", alors, de grâce, faites quelque chose pour que les élus socialistes votent contre la modification de la Constitution permettant aux parlementaires de s’exprimer en lieux et places des citoyens !

      Quand on entend dire qu’ils vont "boycotter" le Congrès de Versailles, le 4 février prochain, cela signifie qu’ils donnent un blanc seing à l’équipe NS et que le Peuple de France sera pris en otage ! Le seul principe démocratique acceptable est le suivant : "Ce que le peuple a fait, seul le peuple peut le défaire" ! Et pour cela, il nous faut un référendum ! Du reste, si les français votaient contre une seconde fois, il en est un qui "aurait du plomb dans l’aile"... Peut-être cesserait-il de "pavoiser", et nous aurions des raisons de nous réjouir ensemble !... car, cette Europe libérale que certains appellent de leurs voeux, c’est, ni plus, ni moins, la politique que NS est en train de mettre en place !


      • haddock 9 janvier 2008 15:11

        Avez-vous , Auteur , passé trente ans de votre vie à vouloir écrire cet article ?


        • Flo 9 janvier 2008 16:57

          A l’écoute du discours de N. Sarkozy, qui diffère quelque peu de sa retranscription officielle (voir cet article amusant), j’ai aussi eu le sentiment d’une autre politique. Mais ça n’a rien de surprenant, ni de très intéressant, que de constater que N. Sarkozy dans ces exercices oraux dont on dit qu’il a du talent, est capable de tenir un tout autre propos que la pratique qu’il a effectivement de la politique. Sa nouvelle passion pour la civilisation, contre les barbares, lui permet des raccourcis rapides, toujours utiles, ses critiques du capitalisme financier (barbare ?) font sourire...

          Une conférence de presse qui n’apprend pas grand chose, à part que les journalistes ne posent pas vraiment les bonnes questions, ce qui finalement ne sert que l’orateur. Mais qu’une conférence de presse élyséenne serve à autre chose qu’à faire valoir le président, ça reste à démontrer.


          • jihache 9 janvier 2008 20:18

            Il y a longtemps que monsieur Sarkozy nous a montré ses limites. En revanche sur sa démagogie, on peut encore en apprendre. Il ratisse large. Malheureusement le rateau a de moins en moins de dents.


            • wizi 10 janvier 2008 10:16

              On peut au moins reconnaitre à sarko qu’il excelle dans l’art des show médiatiques, et je pense que cela lui suffit pour continuer à convaincre une masse importante de personnes crédules et mal informées que toutes ses décisions sont pour le biens de chacuns d’entre nous.

              Il faut espèrer que les français se rendront compte de l’écran de fumée avant qu il ne soit trop tard...Mais j’en doute quand on voit les niveaux d’audience de tf1et le peu d’opposition politique et médiatique...

              Si ça continue comme ça, dans 4 ans, la majorité des gens bosseront 45h/semaine pour ne pas mourrir de faim, regarderont la tv privée ou publique où on leurs expliquera qu ils ont de la chance et sont limite des privilègiés...Pendant qu une poignée rigolera dans des diners jet-set en pensant avec quelle facilité ils ont contrôlé et vampirisé les français.


              • Ocséna 10 janvier 2008 10:20

                Politico-bric à brac : une semaine de complet tournis (zaz)

                ......................................

                Avertissement
                 
                - Les zaz sont une forme d’expression politique.
                - Un zaz se définit comme un bon mot mauvais.
                - Ok, certains sont atroces, mais c’est le principe qui le veut.
                 
                .........................................................
                 
                Au lendemain de sa conférence de presse, où le président t’as vaguement distrait avec des histoires perso et des jeux de manches plutôt rigolos, tu ouvres le Monde en te disant - car ils ont de l’acuité eux- que tu vas y trouver des choses pertinentes que tu n’avais pas vraiment vues la veille et qui concernent pour de bon le pays. Or, sur quoi tu tombes pile en prenant les choses d’entrée par le milieu ? : sur Bordeaux et sur Juppé. Whoff ! Bon, d’abord tu t’interroges. Tout le monde à Paris se tape à juste titre de la bille de Bordeaux (sans particulière méchanceté en vérité mais bref ce n’est pas le sujet). Seraient-ils tous cinglés en ce mois de janvier, à l’Elysée et à ... Au fait, où qu’ils crèchent ceux-là après avoir tant bourlingué ? Ils se rapprochent du Père Lachaise... Ca se défend ! L’ex-journal du soir du bd des Italiens garde dans le contexte une patine de faux film américain. Donc hier le président était une sorte d’Al Pacino débonnaire avec des consiglieri à te faire t’interroger.(on nous les avait fait mousser depuis trois ou quatre jours comme étant intelligents). Ecoutons le président !
                 
                Bon, en fait, on pourra pas résumer, le programme politique a été trop bien gardé. On le connaît tous si peu que, et le PS aussi, qu’ils n’osent même pas le glaviotter de peur de passer une fois de plus pour des agités démeurés. Bon le mieux ça va être de prendre de la distance, de voir plutôt d’en-haut.
                 
                 
                D’abord, notons, c’est une considération générale, les concepts évoluent ! exemple Egalité versus équité
                 
                Une grosse évolution vous a peut-être échappé, il y a quelque temps à l’UMP, c’est le glissement du concept d’égalité (concept rudimentaire, très ancien, 1789) au concept neuf d’équité (concept sophistiqué, moderne, datant d’il y a disons au max trois ou quatre ans.)
                 
                Vous, député, moi, péquin ordinaire. Vous 11.000 euros par mois au bas mot, moi 1.100 euros et sans coupe-fil tricolo. Député, vous disposez en outre fastoche d’un appart de 100m2.
                 
                -Qu’est-ce que l’égalité : l’égalité ordinaire c’est que, dans ces conditions, vous, vous avez 50 m2 et moi 50 m2. dido
                 
                -Qu’est-ce que l’équité au regard de cela ? : l’équité est une inégalité juste. Il est juste que vous ayez plus que moi puisque vous valez dix fois plus que je ne vaux. Si donc vous valez 100 m2, je n’en vaux mathématiquement que 10.
                 
                Tu comprends maintenant pourquoi la surface corrigée de la chambre universitaire est légalement fixée à 12m2.
                 
                Heureusement il y a encore des hommes libres classiques dans ce pays. Il y en a même beaucoup !
                 
                Ceux qui logent dans la rue par ex. C’est d’ailleurs par choix philosophique et anarchiste (ni dieu ni maître), c’est parce qu’ils aiment les grands espaces et le bon air. Surtout l’hiver !
                 
                Jack Lang, vice-président de la Commission des institutions est-il dans ces conditions lui-même un homme libre ? (et un phare arrière, comme il l’entend, pour chacun d’entre nous ?
                 
                Presque ! avec ce handicap moral toutefois qu’il loge quand même place des Vosges. C’est pas encore gênant mais ça peut le devenir.
                 
                En tout cas, les choix critiques de l’opposition, on s’en est rendu compte, pédalent un peu dans la choucroute : la grande déveine du PS
                 
                Dur dur, en effet ! d’être toujours contredit par cette patain d’adversité. C’est en vérité quasiment la scoumoune ! 
                -Le PS critique Sarko-Poutine, Poutine est aussitôt élu homme de l’année par le Time.
                -Le PS critique Sarko-Khadafi, la Libye devient illico présidente du Conseil de sécurité de l’ONU.
                 
                Storrytelling, sagas, publication de bans
                 
                Nico épouse Carla, Mouammar de son côté "répare" auprés de Mémona.
                 
                 NB : Mouammar maintenant c’est l’homme éthique de Kierkegaard.
                 
                Nouveau style battant pendant la conférence : Transparence, franchise du Président
                 
                Cela vous a été révélé à sa demande expresse, le président a eu, il y a quelque temps, un truc infectieux assez grave à la gorge.
                - Ce qu’on a appris depuis, discrètement, c’est que c’est quand même Carla qui a largement toussé la première.
                 
                 
                Bon, laissons courir Carla, Rachida et ragnagna, sur le fond pffuitt ! adieu la reshoote économique, adieu la recharge du pouvoir d’achat, c’est en fait la décharge d’à peu près tout. L’université, la recherche, le logement, etceu, etceu, etceu. Si vous tenez absolument à avoir un programme pour ce pays allez farfouiller sur le site de l’Ocséna.
                 
                Cette chute de pression présente au moins un ou deux avantages forts à terme : que l’inutile réforme stupide de la Constitution tombe à l’eau (plouf !) et qu’il en soit exactement de même pour celle du traité européen (d’ailleurs nous avons clairement expliqué comment ce traité était parfaitement superfétoire à 4 ou 5 points près : Conseil européen, président, ministre des affaires étrangères de l’UE, mode de scrutin ?) On s’est toujours demandé pourquoi l’Europe voulait mettre en 500 pages ce qui tenait beaucoup mieux en 5 lignes (voir notre plan B).
                 
                Bonsoir amis ! et soyez fidèles au rendez-vous pour notre prochain épisode poilant UMP-PS-Elysée-Hexagone, certains judicieusement l’ont déjà rebaptisé Camelote.
                 
                 
                ...................................................................... .................................
                 
                Les Pensées zaz de l’Ocséna

                 
                Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)

                - [->http://ocsena.ouvaton.org ]
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 
                 

                • Ocséna 10 janvier 2008 10:29

                  Mille excuses pour les facéties de la précédente mise en page, des fois y a des ratés comme ça


                • poetiste poetiste 10 janvier 2008 10:54

                   

                  Focalisation politique

                   

                  Une personne « avisée » ne se met pas dans la ligne de mire sans encourir le risque d’être jetée en pâture aux médias médiocres. Dans une démocratie à bout de souffle, il n’est pas étonnant de voir l’Histoire se donner des airs de conte de fée. Le rêve, le virtuel, à défaut de concret, de partage des biens. La « peopolisation » vient au secours de l’impuissance politique. Le pays est ankylosé, figé dans ses corporatismes de vieille tradition, mais il semblerait que ceux-ci défendent leurs derniers bastions et que le temps de battre la chamade soit arrivé. La dynamique de croissance n’est plus à l’intérieur, elle s’est exportée sur un grand terrain mondial, vague et sauvage. Les nostalgiques de Mai soixante huit sont déprimés. Nous assistons à la venue d’une politique de rupture, d’un homme qui se veut « épicentre » d’un tremblement de « faire ».Mais voilà que les sondages baissent déjà à son désavantage. La politique ne sera jamais qu’un compromis entre le pouvoir et la responsabilité et l’on se demande laquelle des deux qualités séduit le plus le peuple. Reste à voir s’il reste à la responsabilité une certaine marche de manœuvre pour améliorer sensiblement les choses. A beau se vanter qui prend le pouvoir en une conjoncture de croissance et s’en approprie le mérite. Un certain homme dit « de gauche », Avait proclamé qu’il y avait un excédant dans les caisses de l’Etat. Ah ! La grosse bourde ! Toutes les corporations lui étaient tombées dessus. Plus tard, cet homme était évincé par un homme dit « d’extrême droite » aux élections présidentielles. Notre nouveau guide, lui, nous dit que les caisses sont vides ; c’est plus malin mais il ne nous dit pas qui ou quoi doit les remplir. Il ne veut pas vexer ses riches amis ; il dit qu’il n’a pas à leur donner de directives. Le tremblement de « faire » ne se mesure donc pas à l’échelle de « riche terre ». Autrement dit, ce que l’on nomme le « pouvoir d’achat » est un paradoxe. Parlons plutôt du pouvoir de vendre, c’est là qu’il nous faut agir mais le revers de la médaille est que nous entrons dans une croissance mondiale délirante sans réglementations significatives pour préserver la vie sur la planète. Le veau d’or est plus que jamais debout et ses adorateurs n’ont pas d’état d’âme. Voilà l’enfer qui nous enferme. Les pays dits »émergeants » ont un réel pouvoir d’achat parce qu’ils ont le pouvoir de vendre, face aux pays du « vieux monde » qui ont institué une néo colonisation interne basée sur le salariat et la consommation. Le phénomène des vases communicants n’est plus en notre faveur. La grève de la faim a une valeur plus symbolique que jamais pour la moralisation et la gestion intelligente d’une politique d’avenir. Voilà cinquante ans que des « utopistes » parlent de décroissance, de contrôle de la production qui occulte le bien commun. Nous allons certainement être amenés à prendre douloureusement en compte leurs prédictions dans les décennies à venir. Le pays a fondé beaucoup d’espoir en votant pour un homme et sa politique dite de « rupture ». La focalisation sur sa personne le sert et le dessert. En politique, l’usure du pouvoir et toujours le mauvais dessert à la fin du banquet. Plus de publicité à la télé : bonne mesure mais d’aucuns s’inquiètent de ne plus avoir assez d’argent pour devenir intelligents et créatifs. Le veau d’or aurait-il perverti et formaté les esprits à ce point ? Il se disait, il y a quelque temps, que nous n’avions pas de pétrole mais des idées. Larges, judicieuses et généreuses, celles-ci ne seraient-elles pas les bienvenues sur la planète bleue ? Un pays des droits de l’homme ne peut manquer d’être aussi un pays du droit à l’avenir pour les enfants. La focalisation sur un seul homme va peut-être nous amener enfin à penser que cet homme nous représente et qu’il est à notre image : impuissant devant les forces d’argent. Il y a du pain sur la planche citoyens compatriotes !

                  A.C


                  • André André 13 janvier 2008 22:44

                    Nouveau venu sur cet espace, je découvre cet aricle.

                    Moi j’aime bien les choses claires. Son auteur au moins n’aime pas beaucoup Monsieur Sarkosy. Il n’aime pas beaucoup ce qu’il propose...

                    Dans la vie, c’est vrai faut savoir ce qu’on veut... Mais l’auteur suggère quoi puisque tout ce qu’il a entendu est d’après lui mauvais ?

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