Présidentielles : la dernière chance
Pour beaucoup des candidats potentiels à la candidature, cette prochaine élection présidentielle a tout du dernier combat avant l’oubli. On comprend qu’il tende à devenir désespéré.
Pour beaucoup des candidats potentiels à la candidature, cette prochaine élection présidentielle a tout du dernier combat avant l’oubli. On comprend qu’il tende à devenir désespéré. Jospin a 69 ans et Lang 67, ce qui devrait les disqualifier tout de suite. Fabius et DSK ont respectivement 60 et 58 ans. Pour eux, c’est maintenant ou jamais. François Hollande est le cadet d’un an de Ségolène, qui porte bien ses 53 ans. Sarko n’en a "que" 52. Ces trois-là ont encore un peu de temps. Ils feraient cependant d’honnêtes retraités de la SNCF. Villepin, qui a l’ âge de Ségolène, s’est déjà inscrit pour 2012. On comprend qu’une petite alternance tout de suite, outre qu’elle aurait l’avantage de jospiniser Sarko, le mettrait en meilleure position pour la prochaine fois.
Jospin nous dira entre le 28 septembre et le 3 octobre s’il se représente. Il est "celui qui a approché la fonction le plus près", nous dit-il. Il l’a même loupée de loin, devrais-je ajouter. Jospin a rencontré tous les candidats pour essayer de les convaincre de se retirer. Officiellement, peine perdue. Les futurs vieux n’ont rien à perdre. Jack nous organisera un ralliement de dernière minute à Ségolène si elle passe, afin de tenter une ultime et pathétique prolongation. Une ambassade en Syrie, peut-être ? Fabius et DSK doivent hésiter un peu quand même. Dans le fond, un affrontement direct pour la candidature du vieux chenu et de Ségolène leur permettrait, tout en ayant donné l’exemple du sacrifice, de s’éviter une probable humiliation. Et de se recaser ensuite tant bien que mal avec l’une ou l’autre. Tentant.
Jospin n’a par contre pas rencontré Ségolène. Il la connaît et sait qu’elle ne se retirera pas tant qu’elle se donnera une chance. Même si son image s’effrite jour après jour dans l’ opinion et que le doute s’installe, elle ne tombera pas assez bas avant la date de l’investiture et ne renoncera pas. Et entre Ségolène et Jospin, il me semble qu’il y a comme une odeur de trahison dans l’air qui le rend parfaitement irrespirable. J’avais imaginé dans mon post du 16 janvier, "La voie Royal", que Ségolène avait été lâchée dans les médias pour occuper le terrain et contrer la candidature des éléphants, en attendant celle de Jospin. Elle devait lui laisser la place. Elle a effectivement choisi la Voie Royal. Elle le paiera.
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