Primaire PS : Premier round
Au grand désaroi de la droite, la première partie de la primaire du PS aura été menée d'une main, finalement, assez alerte. Vivement le deuxième round et la force montante Montebourg...

Et bien… Que d'émotions ! Cette primaire PS aura été à la hauteur du succès de ces élections, sauf que, dans les quartiers populaires, il y a eu beaucoup moins de monde et que la grande majorité des électeurs n'étaient pas des jeunes. Pas d'emballement. N'oublions pas que 96% des Français inscrits n'ont pas voté.
Pour résumer localement. Aix a récolté : 35,35% pour Hollande, 29,92% pour Aubry, 20,32% pour Montebourg, 7,32% pour Valls, Royal 6,62% et un minable 0,47% pour Baylet.
À Marseille et pour environ 50 000 votants, Hollande 36%, Aubry 32% (étonnants), et 23% pour Zorro-Montebourg.
Pendant cet illustre dimanche, les électeurs du 7eme arrondissement ont guetté l'arrivée du (toujours) président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, mis en examen pour association de malfaiteurs et fraudes présumées de marchés publics. On ne le répètera jamais assez.
Il est arrivé, décontracté, blouson noir, a saisi les six bulletins avec un rictus amusé. Á mon avis, celui de Montebourg a été broyé dans l'isoloir, Arnaud Montebourg, auteur intrépide du rapport bombe sur"les dérives" de cette fédération du 13, la deuxième plus pourrie juste après celle du Nord, de Martine Aubry donc. Là aussi, on ne le répètera jamais assez.
"Certains ont pensé gagner des voix sur mon compte" a dit JNG,"mais c'est juste une sauce de politique politicienne." Une sauce de politique politicienne ? Ben voyons… Il doit parler avec ses dents, qui sont fausses, évidemment.
Jean-Noël Guérini rime pour moi avec Martine Aubry et cette fameuse primaire 2008 où elle fut sacrée frauduleusement grâce à lui et aux 120 voix d'Allauch totalement contestables qu'il lui apporta sur son plateau boueux. On ne le répètera jamais assez.
Et cette pauvre Ségolène qui aurait dû être légitimement sur ce trône se trouve aujourd'hui honnie, bafouée par des électeurs amnésiques qui ne l'auront soutenue qu'à raison d'humiliants 7% de voix au niveau national. Car elle connait, Ségolène, toutes les ruses et chemins fangeux par où il a fallu passer.
Elle y a tellement cru qu'elle a été grignotée toute crue sans voir venir ce qu'elle connaissait par coeur... chez les autres ! Et son maigre appareil politique ne suffira pas à la consoler. Fini le fantasme de l'Elysée. Hollande, son ex, s'y voit déjà, et même au nom des quatre enfants qu'ils ont en commun, elle ne pourrait obtenir pas plus qu'un placard.
Larmes pathétiques devant les micros brandis. Ségolène Royal a pour la première fois faibli devant les caméras. Pas de carapace, seulement une femme touchée devant l'échec cuisant de toute une vie d'un engagement politique passionné. Très rare de voir une bête politique submergée par ses émotions.
On a vu aussi voter DSK, l'auto-fusillé, qui doit panser maintes plaies américaines. Barbe blanche, citoyen à souhait, il nous a révélé son vote pour Martine Aubry, Martine, sa grande amie. DSK à terre ? Pas si sûr que ça. Les ressources d'un monstre politique sont immenses. A suivre...
Et maintenant ? Place aux discussions entre perdants et qualifiés.
Manuel Valls a appelé à voter pour le "flan à lunettes" (dixit Cpolitic) et je me fiche complètement de ce que pense le patron du PRG, Michel Baylet. Quant à l'intelligent et opiniâtre Arnaud Montebourg,de belles avenues s'ouvrent à lui. Á défaut d'être celle des Champs-Elysées (on verra pour la présidentielle 2017) des marseillais l'auraient bien vu pour les futures municipales, sur celle de la Canebière, why not ?
3 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON