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Primaires de la gauche et de la droite : vers une menace du suffrage universel

Les primaires, un nouvel outil au service des deux grands partis : le Parti Socialiste à gauche, "Les Républicains", à droite. Un instrument dont le but implicite est de court-circuiter le premier tour de l'élection présidentielle, tout en s'assurant un petit pactole financier.

 

 

légende :

François Fillon a été le vainqueur de la primaire de la droite et du centre

 

 

 

Partie I : Primaires, et si cela conduisait vers un retour généralisé du cens ?

 

Deux euros pour voter à chaque tour de la primaire de la droite ; un euro (seulement ?) pour participer à la primaire de la gauche (qui aura lieu au mois de janvier). Cela paraît anodin, presque imperceptible. Pourtant, cette idée peut en entraîner une autre : faire payer les Français pour chaque future élection. Cela remettant en cause, directement, l'essence même du suffrage universel - gratuit - pour chaque citoyen, principe fondateur de la République... Pas impossible.  

La primaire de la droite et du centre a attiré près de 4 millions d'électeurs en novembre. Une grande première pour la droite, qui n'avait jamais testé ce type de pratique auparavant. Cette élection est déjà "le premier tour de l'élection présidentielle", s'exclamait le candidat vaincu, Alain Juppé. A gauche, la primaire - organisée par le Parti Socialiste - à travers la Belle Alliance Populaire - aura lieu au mois de janvier. La condition d'un rassemblement pour "assurer la victoire", précisait avec assurance (trop ?) l'un des piliers de la Belle Alliance Populaire (BAP), Jean-Christophe Cambadélis.

Deux coûts différents pour les électeurs : quatre euros pour participer aux deux tours de la primaire de la droite et du centre ; deux euros pour une participation aux deux tours de la primaire de la BAP.

A droite comme à gauche, ce paiement, par chaque français, est justifié par le coût de fonctionnement : matériel mis à disposition, location de salles, impression des bulletins, etc. Mais, la grande réussite de la primaire de la droite et du centre a, finalement, permis de réaliser un petit bénéfice non négligeable. Il serait estimé à au moins sept millions d'euros, totalement reversé dans la campagne du vainqueur, François Fillon. Et Thierry Mariani (député des ex-UMP, "Les Républicains") d'ironiser : "Merci aux électeurs de Gauche qui participent à nos #Primaires : aucun impact sur le résultat mais leur 2€ financeront nos présidentielles." Les libéraux seront certainement inspirés de faire payer le citoyen pour chaque élection. Cela aboutirait à une réduction du corps électoral, plus propice à leurs idées, face à des populations - la France périphérique - qui s'enfonceraient dans l'abstention. Le risque d'une surprise électorale serait moindre puisque l'électorat serait ainsi "contrôlé". Le commentateur ultra-médiatisé, Franz-Olivier Giesbert avait déjà osé les formules insultantes sur des Français "sales gosses" et "principal problème de notre société (sic)". N'hésitant pas à se poser la question du suffrage universel direct... En novembre, lorsque les Américains choisirent, à la surprise générale, d'élire Donald Trump à la tête de la présidence des Etats-Unis, il fut appuyé, dans l'analyse, par un autre journaliste, Jean Michel Aphatie : "Il faut se poser la question de remettre en cause le suffrage universel". Les peuples - et les Français en font partie - donc trop "idiots", tentés par le diable, par un vote contre les représentants officiels (définis à l'avance par l'élite médiatique) de "l'establishment" : en France, les cylindrées socialistes et ex-UMP, "Les Républicains". Ce risque serait, de fait, réduit par le rétablissement du cens. Et là, Franz-Olivier Giesbert et Jean-Michel Aphatie se satisferont de voir le système se reproduire inlassablement...

 

 

 

légende : Jean-Christophe Cambadélis, patron du Parti Socialiste, est l'un des piliers de la "Belle Alliance Populaire", chargée d'organiser la primaire à gauche.

 

 

 

 

Partie II : une primaire pour marginaliser les "candidatures hors-cadres"

 

Le PS et "Les Républicains" n'ont qu'une envie : des primaires qui se substitueraient naturellement au premier tour de l'élection présidentielle. A l'image des Etats-Unis dont le système conforte les Démocrates et les Républicains. A l'image d'une grande démocratie qui n'en serait plus vraiment une...

Ces primaires tentent d'enfermer le citoyen, dans le choix de celui qui sera l'image de la "droite" ou de la "gauche". Or, la Belle Alliance Populaire a déjà montré son caractère fermé : le verrouillage des candidatures, choisies de manière opaque par la haute autorité, dominée par le Parti Socialiste. Ainsi, contrairement à ce qui est énoncé et publiquement affirmé par la direction du PS, la primaire n'est ni ouverte, ni rassembleuse. En cela, les candidatures des petits partis - ayant pourtant des élus tels des députés ou des sénateurs - se sont vus rejetées. C'est le cas du Mouvement Républicain et Citoyen avec Bastien Faudot, du Mouvement des Progressistes avec Sébastien Nadot ou de Nouvelle Donne avec Pierre Larrouturou. "Ce n'est pas open bar" argumentait même le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis. Tout en paradoxe, ce dernier tentait d'inviter Emmanuel Macron à cette "belle alliance"... Un Emmanuel Macron qui ne serait "peut-être pas à gauche", selon les propos du premier secrétaire du Parti Socialiste. A ne rien comprendre. Si ce n'est que... le but de cette primaire (comme celle de la droite d'ailleurs) étant bien de créer un moule, dans lequel chaque candidat se formaterait et se plierait, pour assurer le devenir du grand parti organisateur. "Les Républicains", à droite, le "Parti Socialiste" à gauche. Toute formation qui souhaite s'émanciper de ce cadre serait illégitime - par les organisateurs - pour représenter "LA droite"ou "LA gauche". Pas étonnant, dès lors, que les cadres du PS se mettent à critiquer avec acerbité, le Parti de Gauche et Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier refusant, depuis le début, de s'inscrire dans une démarche d’alliance avec le PS, pour des intérêts uniquement électoralistes. Car, finalement quid des idées dans tout cela ? Imagine-t-on Manuel Valls, aile droite du Parti Socialiste, soutenir le "gauchiste" Jean-Luc Mélenchon si celui-ci gagnait ? Evidemment, non. Cela revient à fusionner des idées irréconciliables. C'était un peu le principe du discours du Bourget de 2012, du candidat François Hollande. Un discours très marqué à gauche, uniquement dans l'objectif d'attraper les voix d'un adversaire de gauche, Jean-Luc Mélenchon. Il aura suffi de deux mois à la présidence, pour voir François Hollande renier ce que certains appellent : "le grand mensonge" du Bourget. Revenons à nos moutons et à cette primaire : un PS qui en sortirait forcément vainqueur, puisqu'organisateur et arbitre de l'élection. D'ailleurs, mêmes les trublions socialistes - qui se sont vus refuser l'accès à cette primaire, tel Gérard Filoche, doivent faire profil bas. C'est sans compter sur la gouaille de ce syndicaliste qui s'est offusqué du caractère arbitraire de l'éviction. Réponse immédiate de Jean-Christophe Cambadélis (encore lui !) sur son compte Twitter, à l'adresse de Gérard Filoche : "arrête ton cirque". Les rejetés doivent rentrer dans le rang sinon le fouet condescendant de l'autorité socialiste fait place... La primaire est très loin de sa vocation démocratique de représentation. Les idées importent peu. Seule la victoire de la ligne dominante du parti dominant importe... 

 

Source de l'article : Le Blog de Jonas, http://leblogdejonas.kazeo.com/primaires-de-la-gauche-et-de-la-droite-vers-une-menace-du-suffrage-uni-a127828056


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24 réactions à cet article    


  • leypanou 20 décembre 2016 15:39

    Le PS est en voie de disparition comme le PS italien de Bettino Craxi ou le PASOK de Papandréou.
    Tant qu’on reste dans la 5ème république, il n’y a pas grand chose à espérer.


    • gogoRat gogoRat 21 décembre 2016 14:54
      • Si, quand le peuple suffisamment informé délibère, les citoyens n’avaient aucune communication entre eux, du grand nombre de petites différences résulterait toujours la volonté générale, et la délibération serait toujours bonne.
      • Mais quand il se fait des brigues, des associations partielles aux dépens de la grande, la volonté de chacune de ces associations devient générale par rapport à ses membres, et particulière par rapport à l’État : on peut dire alors qu’il n’y a plus autant de votants que d’hommes, mais seulement autant que d’associations. Les différences deviennent moins nombreuses et donnent un résultat moins général.
      • Enfin quand une de ces associations est si grande qu’elle l’emporte sur toutes les autres, vous n’avez plus pour résultat une somme de petites différences, mais une différence unique ; alors il n’y a plus de volonté générale, et l’avis qui l’emporte n’est qu’un avis particulier. ’

      cf : Jean-Jacques Rousseau
      Du contrat social
      ou Principes du droit politique


    • Pseudonyme Pseudonyme 20 décembre 2016 17:04

      Oui... d’accord *

      Mais .... lorsqu’un électeur de gauche va voter aux primaires de droite ou un électeur de gauche aux primaires de gauche pour influencer ces élections... ne serait-on pas en présence d’un même enfant de salaud. ?

      Attention je ne juge pas... je pose une question * c’est pas la même chose . smiley


      • Pseudonyme Pseudonyme 20 décembre 2016 17:06

        @Pseudonyme

        Je voulais dire un électeur de droite aux primaires de gauche.... mais c’est un peu tout ca déjà la même chose . smiley


      • manu manu 20 décembre 2016 17:21

        @Pseudonyme

        Un électeur du PS ou un électeur d’un parti vraiment de gauche ?


      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 20 décembre 2016 17:26

        Merici d’essayer de nous faire rire, Siatom, mais le cœur n’y est plus.


        C’est un peu comme l’état d’urgence devenu permanent : il fait partie du décor ; on ne le voit plus.

        Depuis le temps que le podium est occupé par des animations tous les soirs (primaires américaines qui n’en finissaient pas, mélo-psychodrame de la mort d’Yseut à Washington et triomphe du bonimenteur, règlements de comptes à OK Corral chez les LR), on aurait plutôt besoin de calme, et cette nouvelle agitation ne fait guère que produire un bruit de fond qu’on ne remarque plus, comme on n’entend plus les cloches de l’église quand on habite à côté.

        • leypanou 20 décembre 2016 19:29

          @Jeussey de Sourcesûre
          Merici d’essayer de nous faire rire, Siatom, mais le cœur n’y est plus. : sous un article de Jonas, vous vous adressez à Siatom maintenant ? Jonas ne va pas apprécier.


        • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 21 décembre 2016 13:39

          @leypanou

          Erreur d’aiguillage !

          Monsieur Jonas, je vous prie de bien vouloir excuser ma légèreté sur ce coup-


          • laertes laertes 20 décembre 2016 17:31

            Jonas : vous vous inquiétez pour rien. Les rodomontades de Mariani font sourire. Il s’imagine que c’est avec de l’argent qu’on gagne des élections. Pourtant 2012 en France et 2016 aux USA devrait le faire réfléchir. Je suis d’accord avec Leypanou : le PS est en voie d’extinction et ce n’est pas le petit dé d’essence appelé Cambadélis qui le sauvera. Il ferait plutôt office d’extincteur.
            Le problème est la Vème république. Il faut en changer.
            Quant à Apathie, Giesbert et consorts vous leur donnez trop d’importance. Ces gens sont discrédités et seulement écoutés et encouragés par leur patron.
            Nous entrons dans une nouvelle ère.................


            • HELIOS HELIOS 20 décembre 2016 21:12

              @laertes
              ... si vous voulez dire que la Veme république permet a des bandits de grands chemins de s’inserer et exercer des pouvoirs anormaux au sein de l’état, là, je suis d’accord.


              Si vous dites maintenant que la Veme république est a changer, je ne suis pas particulièrement d’accord.

              Il faut simplement revenir a certains fondamentaux et surtout eliminer ceux qui profitent de limites qui existent dans toute règle.

              Helas, ce n’est pas la république, mais les structures verticales, comme la presse, les partis politiques etc qui ne jouent plus le jeu pour lequel ils ont été pensé.

              Imaginez une seconde, comment on peut avoir une république, peu importe son numero, qui fonctionnerait avec un parti politique capable de se suicider pour une election juste pour qu’un candidat d’un autre parti ne puisse être elu ??? est-on dans une option démocratique ou l’electeur choisi, ou dans une magouille politique où on abandonne ses electeurs juste parce qu’une demarche tactique de pouvoir parait préférable ?

              C’est bien ce qui s’est passé pour les régionales, non ?

            • laertes laertes 21 décembre 2016 16:30

              @HELIOS : vous avez raison sur le premier point et c’est ce qui explique le second point.
              On ne pourra éliminer les problèmes qu’en changeant de système car le problème de ce système est qu’on ne peut appliquer les éléments du système qui permettent sa régulation comme vous dites.
              D’ailleurs la Vème république est en train de changer rien que par l’instauration des primaires dans les deux partis dits « de gouvernement ». 
              Mais le problème ne vient pas tant du système qui peut être changé mais de la collusion d’intérêts à préserver par une minorité qui soutient ses candidats (Valls, Macron, Fillon) par le biais (mot ô combien approprié) des médias dominants afin de préserver aussi les défauts du système qui leur permet de rester en place (JJ Bourdin, la haute cour de justice, le conseil constitutionnel, etc). La libération de Christine Lagarde montre que ces gens n’ont absolument pas peur d’affronter la colère de la majorité pour préserver ce système hiérarchique.


            • Le421... Refuznik !! Le421 20 décembre 2016 19:12

              Perso, un électeur de gauche (PS) qui vote aux primaires de droite, ça ne me choque pas.
              Vu que le PS est en fait la gauche... De la droite !!

              Moi qui suis de gauche - enfin, la vraie quoi !! - je ne vote ni pour LR, ni pour PS.
              Normal, non ?


              • Trelawney 21 décembre 2016 08:51

                @Le421
                De toute façon pour voter aux primaires du PS, il faut signer la charte comme quoi on adhère aux valeurs de la droite. Donc.... vous n’irez pas voter


              • devphil devphil 20 décembre 2016 20:00

                Et comment cela se passait avant les primaires ? 


                Le parti UMP de l’époque et le PS désignaient un candidat et de multiples candidats avaient la possibilité de se présenter ( vert , NPA , Front de Gauche ...)

                En cale les primaires ne changent rien.

                quand à payer pour les primaires , il s’agit d’une élection interne à chaque parti donc il applique les règles qu’ils souhaitent et les personnes choisissent si elles vont voter.

                Philippe  
                 

                • Croa Croa 21 décembre 2016 19:25

                  À devphil,
                  Dans certains partis ils étaient désignés, dans d’autres c’était forcément le Président qui était candidat, et dans d’autres ils étaient élus par les cotisants. Ce qui est nouveaux avec ces primaires c’est que le candidat est choisi par une élection ouverte à tous mais au fond il s’agit toujours du candidat d’un partit ou d’une alliance de plusieurs partis.
                  Bref, les partis font ce qu’ils veulent pour choisir leurs candidats et il n’y a pas de raison que ça change.


                • Graal 20 décembre 2016 21:16

                  @Jonas, bonsoir
                  Pas fâché de trouver enfin quelqu’un qui partage mon point de vue sur les primaires.
                  Mon article http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/plaidoyer-pour-un-nouveau-186858 n’avait pas rencontré un grand écho.
                  Sur la question des primaires, je ne m’étendais guère. Vous développez davantage votre position, et le faites très bien.
                  Mais force est de constater que beaucoup trouvent le procédé (quasiment de la télé-réalité) satisfaisant, hélas. Les candidats désignés ainsi croulent ensuite sous les critiques, mais tous les critiqueurs semblent ravis de ce mode de désignation.
                  A nous, peut-être, d’être plus convaincants sur un mode de sélection/désignation plus respectueux des électeurs.
                  Mes propositions valent ce qu’elles valent. Peut-être en avez-vous, vous aussi.
                  Elles m’intéressent.


                  • gogoRat gogoRat 22 décembre 2016 13:28

                    @Graal
                     Puisque vous nous sollicitez à nouveau, sans tenir vraiment compte de nos efforts, vos propositions seraient-elles trop ’simples’ ?
                     
                     Cette fois, ici, je me suis limité ( voir la réplique de ’Gogorat’ à la première ’réaction’ à cet article) aux seuls mots extraits d’une oeuvre célébrissime de la culture française.
                     Est-ce trop compliqué pour vous ?


                  • Graal 25 décembre 2016 18:22

                    Cher @gogoRat
                    Je suis sincèrement navré de vous coûter autant d’efforts, d’autant que, vu le nombre et la longueur de vos commentaires, vous devez être affreusement épuisé (bien que pas autant que ceux qui essaient de vous lire).
                    Pour ce qui est de mes propositions, il est fort possible qu’elles soient simplistes. Mais pour moi, la simplicité est une qualité : elle permet au moins de se faire à peu près comprendre, ce qui est loin d’être votre cas.
                    En outre, elle vous permet de faire étalage de votre infinie condescendance. En matière de couvre-chef, en trouvez-vous à votre taille ?

                    PS : et si vous laissiez l’auteur répondre quand on l’interroge.


                  • Maître Jonas Jonas 31 décembre 2016 11:35

                    @Graal
                    Bonjour @Graal merci pour vos observations. Généralement, je ne réponds que très rarement, dans la case « commentaires » de mes articles, puisque cela attise régulièrement les foudres de membres anonymes. Mais puisque votre démarche me semble constructive, je fais une entorse ;). J’ai lu votre article. Pour ma part, j’aurais une lecture un peu différente, dans la mesure où je pense que le principal problème n’est pas institutionnel. On peut très bien changer la forme, le format, les procédures, si tout le procédé est maintenu ou verrouillé par un « establishment », le problème reste identique. En revanche, je crois profondément en la prise de conscience, de chacun, « du pouvoir du vote ». Quand chaque citoyen aura pris conscience qu’il est, lui aussi, responsable de la situation en choisissant d’élire le même noyau d’élites alors, le changement politique (voire institutionnel) sera possible... En effet, les deux grosses centrales politiques actuelles - que sont le Parti Socialiste ou les ex-UMP « Les Républicains » - vont promouvoir deux anciens premiers ministres, eux-mêmes responsables des précédents échecs politiques. Les deux cylindrées vont miser sur ces deux mammouths, en affirmant la nouveauté des projets, le modernisme... Je ne doute pas que les lecteurs d’Agoravox ne sont dupes de ce discours, mais... Depuis plus de trente ans, nous, Français, nous nous confortons dans ce choix (d’élire les élites du sérail). Jamais, les « grands » partis n’ont été autant menacés (que ce soit par le FN à droite, par le Parti de Gauche à gauche, pour ne citer qu’eux). C’est pourquoi, ils se défendent en créant un nouveau système institutionnel - les primaires - dont le seul but est de les renforcer, de les installer encore plus durablement et de tenter de décrédibiliser les autres forces politiques. A nous, de ne pas tomber dans ce piège...


                  • zygzornifle zygzornifle 21 décembre 2016 13:45

                    Jean-Christophe Cambadélis, patron du Parti Socialiste, est l’un des piliers de la « Belle Alliance Populaire ».... quand il s’est retrouvé condamné elle était belle l’alliance pour détourner du pogon ....


                    • zygzornifle zygzornifle 21 décembre 2016 13:51

                      un socialiste qui « veaute » a la primaire LR n’est pas vraiment dépaysé, il se sent un peu chez lui , comme un cousin éloigné .....


                      • sleeping-zombie 21 décembre 2016 14:04

                        Bonjour,

                        Juste pour réagir à ça :
                        La primaire est très loin de sa vocation démocratique de représentation. Les idées importent peu. Seule la victoire de la ligne dominante du parti dominant importe...

                        à ma connaissance, les primaires n’ont jamais eu vocation à la moindre représentation démocratique. Comme le fait remarquer devphil, c’est qu’un outil interne à la disposition du parti qui les organise.

                        De toute façon, a partir du moment où un parti ouvre ses primaires au tout-venant, plutôt que les restreindre aux militants, ça prouve que :
                        1. la primaire n’est qu’une stratégie électorale, et non un sondage idéologique
                        2. les militants sont d’accord avec ça
                        3. les militants qui restent après cette insulte ne se sont pas sentis insultés. Ce qui prouve qu’au PS comme à l’UMP, on n’a pas d’idéologie, juste un plan de carrière.

                        ++


                        • hervepasgrave hervepasgrave 22 décembre 2016 09:53

                          EBonjour,
                          Oui en plus récolter des tunes ! Nous copions les états-unis toujours avec un temps de retard.Comme je le dis souvent en nous enfonçons encore plus loin dans la c... qu’eux ,nous y allons a fond.Quand la-bas ils sont passé depuis longtemps a autres choses. .
                          Là nos politiques ont surtout compris que cela valait le coup de changer insidieusement ,en douceur mais en profondeur l’ordre des choses a leurs avantages.il n’est pas des moindres .C’est une dictature déguisée.Mais aussi ils ont bien intégré cette production Américaine,rentabilité oblige . Car aux états-unis que savons nous réellement avec certitude de ce que pensent et ce qui est l’avis général de la population ? pas si sur que cela ! Et de toutes manières sera déformé a qui mieux mieux ,par tous les partis et tous ceux qui peuvent véhiculer des messages.Alors menace du suffrage universel ? oui c’est évident qu’en faisant comme cela,les idées nouvelles (nouvelles, subversives,plus gentillement a l’encontre de leurs intérêts commun) aurons encore moins la possibilité de se faire connaitre.Surtout que les mentalités changent doucement et surement.Ils essaient de prendre une assurance vie sur une certaine incertitude des générations futures. Et pourtant ce n’est pas faute d’effort dans tous les domaines de la vie courante ,pour les pervertir.

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