Questions de principes et d’objectifs
La semaine dernière, j'ai eu un échange à bâton rompu dans l'incompréhension mutuelle avec le français Alexandre Latsa qui vit à Moscou sur la chaîne Frussien. Parler de choses comme l'intimisme, l'individualisme, le conformisme, le populisme, le monétarisme, le totalitarisme et pourquoi pas, de poutinisme est toujours difficile quand les principes et les objectifs ne diffèrent. Il y a des mots qui caractérisent par les idéologies humaines qui peuvent toujours être dangereuses à l'usage.
Disons d'entrée de jeu que je ne bande pas en parlant de politique mais un peu plus d'économie.
Bons baiser de Russie
En 1963, sortait sur les écrans le film de James Bond avec Tatiana qui tente de séduire Bond
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C'est un peu ce que j'ai ressenti en recevant l'eMail d'Alex qui parlait de liberté dans cette vidéo et qui proposait de s'expatrier en Russie dans cette vidéo. Séduire les Français pour venir habiter en Russie. Il fallait oser donner les raisons pour lesquels il aime ce pays dans lequel il s'est expatrié sans dire où il se trouve dans l'échelle des pouvoir. La Russie, un pays où je ne suis jamais allé, mais que j'ai approché très prêt lorsque j'étais au service militaire et qui s'appelait alors URSS et qui aujourd'hui, est en guerre avec son ancienne possession et qui a voulu s'extraire de sa domination. Il va retomber dans une autre dans laquelle il devra trouver son proche chemin, mais c'est son choix démocratique. Il y a donc une controverse quant à ce qu'on appelle "liberté".
La liberté de penser depend de de ce qu'on peut dire ou écrire.
Emigrer, c'est une affaire délicate quand les principes et les objectifs d'un pays, ne sont pas similaires sur ce point majeur. La froidure du climat russe se retrouverait-elle dans le caractère russe ?
Passer des vacances en Russie d'accord, mais de là à y vivre...
Dans sa dernière vidéo, on comprend son object et son job.
Voici son avis que je résumé :
- Il dirige un cabinet de conseil de ressources humaines et de recrutements pour aider des entreprises étrangères à recruter du personnel russe et qualifié avec en plus, un projet de ruspatriation. Au sujet des 18 mois "d'opérations militaires spéciales" dont personne ne s'attendait, rien de changé en Russie. Une crise de représentation occidentale par rapport à la Russie avec l'Occident qui soutient l'Ukraine par des sanctions. La Russie a pensé que les Ukraine allait se rendre et négocier et revenir dans le giron de la Russie. Les médias français se trompent et trompent l'opinion publique. Sous-estimations partagées. Tou tle monde s'est trompé".
Oui, Alex, ça s'est vrai. On sous-estime toujours les travaux qu'on entreprend dans ce qu'il coûte.
C'est comme pour la santé qui n'a pas de prix, mais qui a un coût.
Non Alex, il n'y a pas que la France en Europe. Sous-estimation parce qu'il y a une différence entre être et paraître dont on peut comprendre l'efficacité sur l'opinion publique lors dans les défilés militaires.
En Belgique, nous avons aussi un défilé militaire à notre mesure. Nous n'avons pas du tout le même genre de médias à la solde des médias privés.
Nous savons capter plus d'une centaine de chaînes qui permettent d'avoir le choix de compréhension d'une situation au niveau mondiale pour 180 nationalités. 120 langues différentes transitent à Bruxelles mais c'est évidemment l'anglais qui est utilisé comme langue d'interface et pas le français.
Grosse erreur de se limiter à la France, cher Alex.
L'information est multiple et pas uniquement en bleu-blanc-rouge.
Dans ce qu'on appelle "guerre" chez nous, ce sont les petits qui trinquent et boivent la tasse et subissent la casse avec parfois la peur dans le ventre.
Grosse erreur de penser aussi qu'il n'y aurait pas résistance et que tout allait se régler par une négociation et arrêt des hostilités.
La justice devrait être la même partout dans le monde.
Vendredi est passé sur antenne le maire du Kiev, Vitaly Klitschko
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J'ai toujours été habitué de regarder et d'écouter tout ce qui se passe avant d'exprimer quoique ce soit avec quelques biscuits pour agrémenter le goût.
Ce ne sont pas les Occidentaux qui sont coupables mais une opposition idéologique majeure à la manière de vivre sa vie.
Quand le mur de Berlin s'est effondré, c'est de l'Est vers l'Ouest que les foules ont compris gagner la liberté.
D'après cet interview de Klitschko, avec le temps, les Ukrainiens se sont aussi habitués aux attaques russes. Mais il ne faut pas penser que l'évolution des mentalités ne se produit pas dans le temps. Que tout reste sans changement.
Dans les années 90, c'est à Dubrovnik que cela se jouerait à quitte ou double. Tout le monde comment cela s'est terminé : une scission de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie.
Mon contact avec Alex date de 2011. Ma curiosité m'y avait poussé pour écrire "La Russie, un pays à la mode ?".
Puis il y a eu l'attaque de l'Ukraine par la Russie. Je ne prenais pas parti pour l'un ou pour l'autre en classant l'affaire dans "Les utopies idéologiques" parce que jee manquais d'infos et de dossiers.
Un an après, je concrétisais le sujet avec "La confrontation de deux idéologies".
Il y a, en effet, même plus qu'une confrontation mais une lutte de Titans entre deux conceptions différentes de vie de société.
La lecture du livre "Mage du Kremlin" m'a permis de constater comment cela fonctionnait dans "L'opportunisme gagnant du Mage du Kremlin".
Opportunisme, parce que ce Mage avait compris l'intérêt de se retrouver parmi les élites qui circulent autour du président du Kremlin en Russie.
Extraits du dialogue qui suit, entre lui et moi est très suggestif et passe par des haut et des bas.
- La démocratie libérale de l'Occident avec la liberté d'expression est face à une démocrature voire une dictature. Les deux systèmes de gestion ont des avantages et des inconvénients. L'esprit démocratique qui cherche une raison commune par sa gestion, est lente par définition de la recherche d'un compromis. L'esprit autoritaire casse dans l'œuf, tous les concepts opposés à un parti unique ou d'un président. Je préfère la liberté d'expression sans avoir peur de me retrouver derrière des barreaux. Tu compares uniquement la situation russe avec la situation française. La démocratie est réglée par tellement de méthodologies différentes. La dictature est toujours la même avec un certain fascisme intrinsèque à ce système. Les conneries actuelles se retrouvent, à mon avis, dans cette guerre' ai-je écrit.
- Les conneries américaines, tu veux dire, répond Alex...
- Je reconnais cette haine des Français vis-à-vis des concepts américains. Plus grave encore, c'est aussi souvent l'idée de l'Europe qui est dénigrée. Dans le billet "La vie secrète des mots vedettes", j'avais exprimé quelques différences majeures entre l'esprit français avec un président et l'esprit belge avec un gouvernement parlementaire. J'avoue, je n'aime pas le système présidentiel avec une autorité trop forte qui n'accepte pas opposition.
En 2012, j'écrivais "Le rêve américain vit-il encore ?" billet dans lequel je revoyais quelques points majeurs de l'esprit américain. Douglas Kennedy y apparaissait suite à son livre "L'homme qui voulait vivre sa vie". Beaucoup de choses ont changé depuis, mais pas foncièrement dans la mentalité américaine. Comme partout, il y a du "bon" et du "mauvais", des progressistes et des conservateurs et aussi plein de clichés pour les caractériser. J'ai travaillé pendant de nombreuses années dans une multinationale américaine et j'ai été en Floride et au Far West mais c'était pour des vacances pas pour y vivre. Déjà là, il y a une différence qui se fait ressentir.
J'ai remarqué une différence importante dans la manière d'évaluer les problèmes chez les Américains pour attaquer le marché.
Quand quelque chose dans la stratégie n'allait pas, ils étaient drastiquement prêts à prendre le chemin inverse à 180°, sans vergogne alors que les Européens y apportaient de légères modifications aux projets.
Douglas Kennedy qui connait bien les systèmes français et américains, imagine une dystopie avec les Etats Unis divisées en deux "clans" en 2045.
Est-ce une dystopie ou une utopie ? Une utopie totalitaire fait peur pour l'individu qui perd toutes pensées dans la perte de ses propres vérités. Pas sûr que cette dystopie ne devienne pas une réalité au vu de la montée des autorités d'extrêmes-droites dans le monde. Trump se présente comme un martyr à cause de ses inculpations et reste un candidat important pour les élections américaines prochaines. Celles-ci risquent de devenir un jeu d'échecs dont les pièces à dispositions restent cachées dans un poker menteur.
La politique, l'économie et le jeu font un excellent ménage.
A Bruxelles, on présente au Karreveld une version théâtrale de West Side Story avec des jeunes comme acteurs.
L'histoire est aussi une opposition entre deux clans opposés qui se termine mal.
En Russie, le mot "guerre" est interdit. Une agression, alors, qu'une guerre contre l'humanité se termine parfois par un génocide. Tout dépend de la force des concepts de la politique interne et de la géopolitique externe qui se cachent derrière des conventions signées ou non, des concepts différents du patriotisme ou du nationalisme.
L'empire de l'Occident a exploité le reste du monde par le colonialisme et la violence.
Les Empires d'Orient, Russie et Chine prennent le relais par un néocolonialisme présenté comme une aide généreuse.
La démocratie utilise plusieurs techniques sophistiquées avec les médias de toutes sortes qui s'insèrent entre le pouvoir et la population en utilisant tous les fakenews les plus inimaginables qu'ils font gober à la population.
La démocrature devenue dictature impose ses vérités en se foutant de la population.
Il y a moins d'un mois, Prigojine, le meilleur ennemi de Poutine ?
La semaine dernière, on apprenait que Prigogine était mort dans un crash (ou attentat) d'avion. En juin, son changement de cap avait mis Poutine dans une colère noire traduite par des condoléance d'un homme courageux mais qui a fait des erreurs de ne pas être une copie confome à Poutine tout en restant son subalterne.
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La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a ironisé à la disparition présumée d'Evguéni Prigojine, patron du groupe paramilitaire russe Wagner. "Le taux de mortalité parmi les proches de Poutine est particulièrement élevé. C'est une activité à risque. Wagner est une entreprise criminelle, exécutant les basses œuvres de Poutine en Ukraine et dans plusieurs pays d'Afrique, une milice qui vit de prédations, de pillages et de meurtres. La signature de Prigojine, c'est le sang et le crime", note-t-elle.
Affaire à suivre...
- J'ai eu le même genre de contact avec toi avec "Hengxy" alias Alain Libie, un français vivant en Chine. Certains Avoxiens doivent se souvenir de lui. Il avait un beau site "Reflets de Chine' dans lequel il voulait éclairer les Occidentaux sur la vie en Chine en dehors de la vision des médias étrangers. Son site a commencé par être indisponible avec la mention "Get Ready... Something Really Cool Is Coming Soon". Le mot "Soon" a disparu avec le site. Peut-être a-t-il été trop précis dans ses articles.
- Peux-tu me synthétiser ce que tu veux dire, je ne comprends rien.
- Cela ne m'étonne pas. Nous avons des conceptions différentes de la gestion du monde. Mais je vais essayer te le faire comprendre avec le THEMA sur ARTE qui reprenait "Cybermonde - L'avenir c'est maintenant".
- Non merci. Je me suis désintoxiqué de la.TV européenne il y a 15 ans, répondait Alex.
La réflexion de Alex démontre un problème de manque de curiosité et une volonté d'ignorer tout ce que qui n'est pas dans la ligne du parti pris par les autorités russes.
Ce THEMA est disponible aussi sur YouTube.
Il explique mon domaine de prédilection qui n'a rien à voir avec la politique, mais qui a un lien avec la science et ses copines, les nouvelles technologies.
Questions de principes et d'objectifs
La semaine dernière, Bertrand Henne reprenait des mots de la politique avec ses principes philosophiques dans une série "Questions de principes" de liberté.
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J'avais ressorti la question que j'avais posé à ChatGPT : "Pourquoi l'homme a-t-il besoin d'une autorité supérieure au-dessus de sa tête ?"
Réponses :
- Ordre et structure sociale : Les sociétés humaines ont tendance à fonctionner de manière plus ordonnée lorsque des règles et des autorités sont en place pour maintenir la discipline et la cohésion sociale. Une autorité supérieure peut établir des lois, des normes et des règlements pour aider à maintenir l'ordre et la stabilité.
- Sécurité et protection : Les êtres humains cherchent naturellement la sécurité et la protection. Une autorité supérieure peut jouer un rôle dans la défense contre les menaces extérieures, qu'elles soient physiques, économiques ou sociales. Les individus peuvent se sentir plus en sécurité lorsque quelqu'un ou quelque chose est en charge de prendre des décisions pour les protéger.
- Prise de décision facilitée : Lorsque des décisions complexes doivent être prises, avoir une autorité supérieure peut simplifier le processus. Les gens peuvent se sentir dépassés par trop de choix ou par des situations ambiguës, et une autorité peut fournir des directives claires.
- Régulation des conflits : Dans des sociétés où les interactions humaines sont inévitables, des conflits peuvent survenir. Une autorité supérieure peut servir de médiateur ou de juge impartial pour résoudre les désaccords et les litiges, contribuant ainsi à préserver la paix sociale.
- Légitimité et tradition : Les autorités supérieures sont souvent enracinées dans la tradition, la culture et l'histoire. Les individus peuvent être influencés par le respect des autorités en raison de leur position traditionnelle ou de leur légitimité historique.
- Gestion des ressources : Dans des sociétés où les ressources sont limitées, une autorité supérieure peut jouer un rôle dans la distribution équitable des ressources pour éviter les conflits liés à la rareté.
- Besoin de sens et de direction : Les êtres humains ont tendance à rechercher un sens à leur vie et une direction à suivre. Une autorité supérieure peut fournir un cadre moral, éthique ou religieux qui aide les individus à trouver un but et à se sentir connectés à quelque chose de plus grand qu'eux-mêmes.
Il est important de noter que le besoin d'une autorité supérieure peut varier d'une culture à l'autre et d'une personne à l'autre. Certains individus peuvent être plus enclins à rechercher une autorité supérieure, tandis que d'autres peuvent préférer des structures plus décentralisées ou égalitaires. La complexité de cette question soulève de nombreux débats et perspectives différentes
Des réponses qui correspondent avec ce que conçoit Poutine parfaitement en tant que président de Russie. Je ne suis pas de cet avis.
La démocratie passe d'abord à la démocrature avant la dictature.
Avec le rapport de force, si l'on y oublie ce qui se passe en arrière-plan un peu antagoniste à un régime fort élimine tous ses opposants en les entraînant en prison ou dans la mort.
Dans le livre Mage du Kremlin, il est mentionné "Si le pouvoir n'a plus besoin de la collaboration humaine avec la sécurité et la force garantie par des machines qui suivront les ordres à la lettre, ce serait le pouvoir dans sa forme absolue".
L'innovation technologique a toujours été une arme à double tranchant.
La science, son complément, l'est aussi quand on pense au film "Oppenheimer".
Un scientifique de formation ne pense qu'au progrès de la science.
Le problème, c'est que toutes deux sont récupérées par les départements de l'armée avec ses effets et dégâts collatéraux retrouvés dans leur innocente imagination : la science étant l'amorce de la connaissance et les technologies, leurs outils et leurs accélérateurs.
Pour d'anciens, le cybermonde a été une révolution. Je le connais très bien puisque, dans les années 70, j'ai fait partie de l'élaboration de ses concepts qui allaient mener à Intelligence Artificielle que l'on connait aujourd'hui.
"Le cybermonde qui après l'air, la terre, les océans, a créé un morceau de monde supplémentaire et qui semblerait faire progresser l'avenir de plus en plus vite." dit l'un des interlocuteurs de la vidéo. On vit ce monde de manière indirecte en virtuel à partir d'une source et une distance qui ne semblent plus importantes en utilisant des artifices accessibles par hyperliens qui n'ont plus aucun support matériel.
Cette époque numérique peut être comparée avec la presse typographique de Guttenberg qui voulait donner accès à la lecture de la Bible à plus de monde pour gagner plus d'argent et plus rapidement. Il crée ainsi un monopole du savoir pour les catholiques et, sans le savoir, d'autres effets secondaires inattendus comme la guerre de trente ans.
Aujourd'hui, tout est devenu presque virtuel pour remplacer le matériel.
Les softwares sont chargés sur l'ordinateur sans support matériel. Les licences sont téléchargées à partir du cloud ("les nuages") après quelques clics sur écran avec les risques potentiels de déviances d'objectifs dans le transfert et en plus, bidirectionnel.
Avec le cybermonde, il faut donc être "concret avec le discret".
Les épines du pot aux roses font ressortir dès lors des frontières idéologiques et des idées.
Bien sûr, il y a la fondation récente des BRICS comme l'a décrit moderatus dans "BRICS : Un bouleversement géopolitique majeur !".
Il faut un contrepouvoir à tous pouvoirs.
La marche du monde va encore créer beaucoup de surprises entre pouvoirs et contrepouvoirs.
Aujourd'hui, si un pays tousse, la gripe se propage dans le monde.
Quand il y a une fissure dans l'imbrication des relations commerciales géopolitiques, cela coince.
Les BRICS espèrent tous utiliser leur propre monnaie.
Les utilisateurs de l'euro l'ont probablement cru aussi mais le dollar est resté toujours la monnaie d'échange pour l'énergie.
Je me souviens des problèmes de mise en place de l'euro qui plus de 20 ans après, n'a pas encore détrôné le dollar comme base de calcul, du bug de l'an 2000 et de tous ce qui fait vaciller les idées de l'habitude.
Pour vivre heureux, il faut investir dans ses propres intérêts en équilibrant les échanges et dans des métiers d'avenir avec une importante valeur ajoutée.
L'Europe est vassale des Etats Unis. Il ne faut pas douter de cela.
C'est à quelques différences près, la même idéologie libérale que l'Europe partage avec les Etats Unis. Rien n'est immuable.
L'URSS de l'époque était communiste. Aujourd'hui, il n'y a plus que la Corée du Nord et l'île de Cuba qui le sont. Cuba castriste n'est plus que l'ombre d'elle-même. L'embargo par les Etats Unis est resté et la situation semble pire qu'avant rendant la pauvreté comme inévitable.
Raphaël Glicksmann dans son livre "La grande confrontation - Commet Poutine fait la guerre à nos démocraties", écrit "des élites corrompues vendues à des puissances étrangères hostiles à nos principes et nos intérêts par la sécurité, la souveraineté et le réalisme sans y ajouter l'humanisme. Pas le droit de perdre cette guerre en la comprenant et en l'assumant". En 2005, Anna Politkovskaïa prédisait que "Je ne sais pas quand, mais Poutine fera la guerre et les Européens seront surpris.".
L'Europe
A ce sujet, j'ai écrit au 50ème anniversaire de l'UE, en 2007 "En manque d'europlanisme ? ". En 2017, au 60ème anniversaire, "Notre Europe, quelle histoire !"
En 1984, Yves Montand avait présenté un documentaire "Vive la crise".
Coincidence, c'était la même année que "1984" avec le Big Brother de George Orwell.
Ce documentaire était une prémonition dont les reflets sont devenus évidents lors de la crise du Covid et de celle qui a suivi avec les fermetures des relations avec la Russie de Poutine. La fourniture du gaz payée au prix hors concurrence a diminué nos consommations d'énergie au bénéfice du climat.
Ces années d'explosions de l'imagination dans le domaine informatique ont remplacé tellement de travaux administratifs.
Le documentaire de Montand poussait à la dystopie en imaginant la situation 30 ans après 1984, en 2014. On y parlait avec une croissance zéro. On imaginait un retour en arrière au futur antérieur. Plus de retraite garantie, plus de médecine gratuite, l'effondrement du système démocratique lié à la progression économique et de l'Etat providence. Le chômage et les insécurités avec des milices privées augmentant avec des augmentations des impôts continuelles à cause d'une fièvre des revendications.
En 2014, ce serait vivre sans filets. Une récapitulation de la situation des arrière-grands-parents dans laquelle la jalousie vis-à-vis de son voisin devenu un ennemi puisqu'il parait mieux qu'être en réalité. Le risque d'une nouvelle guerre mondiale venait même à l'esprit.
Yves Montand concluait "Vive la crise" en disant qu'il n'y a pas de solution miracle et que c'est à chacun de nous d'exceller dans la profession que l'on aime.
Nous sommes à la porte de l'année 2024. Dix ans après ces prédictions de 2014. 2024 est une nouvelle charnière importante avec des élections dans le monde. Aux Etats Unis, en Europe, en Belgique et en Russie. Plus rien ne se produit sans l'intervention et l'influence d'Internet que ce soit en Occident ou en Orient. L'influence des réseaux sociaux et d'Internet va être cruciale.
La "Sacré croissance" est, depuis, remise en question à son tour par des attitudes de populations qui se veulent retourner vers les campagnes pour oublier la centralisation des activités dans les villes comme je le raconte dans "Manger hier, aujourd'hui et demain". La croissance est indéniablement obligatoire puisque la population mondiale augmente.
Dystopie pour dystopie, le livre "Résistance 2050" de Aurélie Jean, raconte que "cette année-là une grande partie des pays du globe encourage sa population à s’équiper d’une puce cérébrale qui augmente les capacités intellectuelles de chacun, prévient les maladies, anesthésie la douleur, apaise, réveille, endort – qui transforme les individus en ordinateurs… et les met donc à risque d’être piratés, d’échapper à leur propre raison". La raison principale serait de donner plus d'égalité à tout le monde.
Les nouvelles technologies ont envoyé au chômage ceux qui n'avaient pas de qualifications particulières dans les métiers d'avenir mais elles ont créé en même temps de nouveaux jobs.
Savoir coder des programmes ne suffit plus, bien sûr. Tout le monde peut coder dans son coin.
Où est le juste milieu qui donnera les plus de chance à plus de monde ?
Dans l'évolution, l'homme est-il fait pour le travail selon l'étymologie du mot ou pour réfléchir avec ces quelques neurones en réseaux à utiliser dans les activités les plus diverses pour innover ?
Le capitalisme a pour but d'avoir des intérêts dans toutes ses opérations.
Le capitalisme de surveillance dans la matrice du cybermonde a, par contre, augmenté le capital par une emprise sur les populations sous forme de déni, de désinformation et de tromperie. Les chiffres et le numérique ne trompent pas. 1 + 1 est toujours égal à 2. Dans le monde des humains, cela peut être 1,9 ou 2,1.
L'argent donne un potentiel de réalisation comme un outil mais n'est pas un but en soi.
- Le savoir donne le pouvoir", fut ma conclusion apportée au dialogue avec Alex.
Le côté social devra comprendre que le numérique et les mathématiques vont créer l'homme augmenté même avec un arrière-goût d'alexithymie qui subsiste.
Les paroles et le langage intermédiaire se corrompent mutuellement et les compromis se meurent.
La philosophie du jugement et du scepticisme se doivent de réagir entre nostalgiques du passé et progressistes :
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Regrettez-vous les années 2000 ?
Allusion
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