Régionales 2010 : le coup de force de Ségolène Royal
Elle vient de déjouer diaboliquement les sondages qui lui prédisaient un pathétique 35% en réalisant le meilleur score, au premier tour des régionales, avec un sublimissime 39%. D’ailleurs, c’était la seule capable, bien sûr, de le faire en France. Et lorsqu’on entend les éditorialistes politiques de pacotille qui se trompent sur tout depuis 30 ans, inlassablement, et qui nous vendent la daube insipide selon laquelle Martine Aubry, l’illégitime n°1 du PS serait le « noyau dur » de la poussée socialiste, c’est une escroquerie. Ah, Ségolène Royal ! Quelle femme ! Incroyablement convaincante, magiquement douée. Sa campagne a été magistralement menée. Elle a réussi à rassembler et, le chantage de certains, notamment Europe Ecologie, leur restera en travers de la gorge puisque leurs menaces ne s’avèrent être qu’un coup d’épée dans l’eau. Oui, que ce parti et son chantage abscons reste donc dans la course et se maintienne au 2e tour. Bon débarras !

Le rêve sordide du Politburo finira par tuer le Parti socialiste. Avec la complicité des médias et leur perpétuel TSS. Mais pourquoi donc ? Mais, là au moins, les choses sont claires. Ségolène Royal est la seule personne légitime qui doit entrer à l’Élysée en 2012. Puisque personne ne peut oser lui discuter une victoire certaine si des primaires honnêtes sont organisées. Quand on voit l’échec de ce bureau politique en Languedoc-Roussillon, un vrai signe, il ne faut pas s’étonner. La pauvre Hélène Mandroux a été envoyée au casse-pipe, sous des prétextes fallacieux. Comment peut-on faire confiance à des personnes qui surfent ainsi sous le mensonge ? Figurez-vous que, si la gauche avait été unie, Georges Frêche et Ségolène Royal pouvait l’emporter au premier tour, lorsqu’on voit lesdits résultats.
le chiffre 39 résonne comme un couperet. Un véritable coup de marteau grec sur le crâne de l’immobilisme, un coup de massue sur la tentative de falsification que prépare le Politburo avec la probable politique du fait accompli qu’on risque de nous servir sur un plateau d’argent. C’est le triomphe d’une autre politique, la victoire d’une nouvelle dialectique : "faire la politique autrement". Ainsi, vous ne louperez pas le discours mortifère des mamamouchis médiatiques qui vous serviront leur sempiternel "Quel succès de Martine Aubry qui se positionne en présidentiable !" ; "Enfin un leadership au PS" ; "Martine Aubry est légitime"... Bref, une volonté manifeste de mettre hors-jeu les autres, pour faire encore gagner Sarkozy le financier de ces médias. Est-ce un hasard ? Or, contrairement aux idées reçues et les choses se précisent même, seule madame Royal peut battre cet homme puisque ses potentiels adversaires fabriqués de toutes pièces sont les amis de l’actuel locataire de l’Élysée qui était hier, avec son épouse, tous les deux sapés comme des dieux congolais de la fringue pour aller voter. Pour atténuer le score de Madame Royal, certains journalistes disent que son score est moindre qu’en 2004. Or, les forces en présence étaient différentes. Il faut quand même rappeler que ces 39% survolent tout, puisque toute la gauche plafonne à 30%. Ah, l’anti-Ségolénisme primaire !
Finalement, si vous regardez bien, la seule personne qui aura vraiment un emploi stable en 2012, c’est encore Ségolène Royal. Donc, elle pourra mener à bien sa campagne présidentielle. Les autres ? Ce n’est vraiment pas le cas. Tous les analystes politiques qui se gourent depuis des décennies n’ont pas encore déceler cette force tranquille qui est Ségolène Royal, une force de la nature. Le charisme ne s’achète pas. La popularité non plus. Malgré des attaques de bas étages, un lynchage médiatique à nulle autre pareil, comme le disent les Antillais, c’est toujours la femme doubout. Le signal subliminal que voulaient adresser les médias aux Français pour disqualifier cette femme qui s’est battue bec et ongles pour sa région, sur tous les plans -d’ailleurs les électeurs ne se sont pas trompés-, a envoyé un signal fort : "je suis encore là, et pour longtemps".
Aucun triomphalisme, une humilité de tous les temps. Quand on pense au cavalier seul de François Bayrou lors des présidentielles de 2007 alors que la dame du Poitou lui tendait la main, la France ne serait pas aujourd’hui, au bord de l’implosion. Résultat des courses : le Modem n’existe plus, peut-être dans la tête de son président, qui croit toujours avoir raison. Et là, pour finir, d’entendre les cris d’orfraie de ceux qui font le lit du Front national avec qui ils s’allient pourtant depuis des lustres, est risible. Avec leur débat sur l’identité nationale, leurs petites phrases assassines, leurs indignations sélectives, leur malgouvernance, à quoi s’attendaient-ils au juste ? Pire, après les bourdes de Nicolas Sarkozy au salon de l’agriculture sur l’écologie qui commence à bien faire, ses partisans redeviennent comme par enchantement, écolos.
42 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON