Rejet des comptes de campagne de Sarkozy : une sanction justifiée !
Suite au rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, l’UMP a lancé un vaste appel aux dons, à ses sympathisants, mais également au-delà, au nom d’un « nécessaire pluralisme politique ». Absurde !
Le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy est d’abord une sanction du à des infractions graves : l’absence de sincérité des comptes et le financement irrégulier de la campagne en premier lieu, avec pour conséquence la réintégration dans les comptes d’éléments volontairement cachés par l’équipe de Nicolas Sarkozy et donc le dépassement du plafond maximum autorisé selon les termes de François Logerot, président de la commission des comptes de campagne. La faute est grave, la sanction se doit d’être lourde, elle est justifiée. Revenons-y, (lire la délibération du Conseil Constitutionnel)
L’UMP se défend en disant que le dépassement n’est que de 466 118 €, soit 2.1% au dessus du plafond autorisé, ce qui est très faible. Sauf que ce dépassement est également de 1 669 930 €, soit 7.8% au dessus de ce qui a été déclaré, ce qui commence à ne plus être si faible.
Il est d’abord reproché à Nicolas Sarkozy d’avoir inclus dans les frais courant de l’UMP des frais manifestement liés à sa campagne : organisation de réunions, diffusions de tracts, site internet avant l’annonce officielle de la candidature de Nicolas Sarkozy mais ayant pour but exclusif la campagne présidentielle. Nicolas Sarkozy s’est à dessin déclarer très tardivement pour tenter de tricher avec les comptes de campagne.
Il est ensuite reproché à Nicolas Sarkozy d’avoir tenté de faire passer dans les frais de la campagne des élections législatives des meetings, des appels à cabinet de conseil pourtant liés à la campagne présidentielle.
Enfin, il est également reproché à Nicolas Sarkozy la tenue d’une réunion publique à Toulon le 1er décembre 2011 officiellement en tant que Président de la République, mais ayant eu un caractère électoral, notamment de par l’implication de l’UMP dans son organisation.
On le constate donc, l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy a tenté de dissimuler par divers moyens la réalité des dépenses de campagne pour une somme non négligeable de 1.7 millions d’€uros. De plus, Nicolas Sarkozy lui-même a abusé de sa charge de président de la république pour faire campagne comme candidat.
Nicolas Sarkozy et son équipe ont donc sciemment triché avec le code électoral, ont fait payer une partie de la campagne par le contribuable aux frais de l’état. La faute est grave, la sanction se doit d’être lourde.
Non, il ne faut pas aider l’UMP - au nom d’un certain « pluralisme politique » - à se soustraire à sa sanction. Après les nombreuses « affaires » politiques, quel message politique renvoie-t-on en annonçant que lorsqu’un parti politique triche intentionnellement lors de l’élection la plus importante de la vie politique française, l’essentiel pour la démocratie est que la sanction ne l’affaiblisse pas trop ? Non, la sanction doit être sévère, pour que ni l’UMP ni d’autres ne soient tentés de jouer à nouveau avec les comptes de campagne. La moralisation de la vie politique passe par là également.
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