Remettre en perspective la victoire du FN à Brignoles
Dimanche, le FN a repris le canton de Brignoles, gagné en 2011, puis perdu en 2012. Si le succès du parti de la famille Le Pen est indéniable, parler d’échec du front républicain reste néanmoins un peu abusif si on prend en compte l’histoire et les reports de voix, comme le rapporte le Monde.
Malgré tout, le front républicain n’est pas mort. Après tout, le total des voix d’extrême-droite était déjà proche de 50% au premier tour. Le candidat frontiste ne gagne que 4 points, ce qui montre, contrairement au cas de Villeneuve-sur-Lot, sa difficulté à aller au-delà de son socle du premier tour. En effet, la candidate de l’UMP est passée de 1400 à 4300 voix en une semaine, soit une progression encore supérieure à celle du futur vainqueur. Mieux, en additionnant le total des voix de droite et de gauche, le potentiel théorique n’était que de 3400 voix, signe qu’elle a, elle aussi, mobilisé des abstentionnistes.
Bref, il ne faut pas sous-estimer le succès du FN, dont le vote repose sur des raisons fortes. Mais il ne faut pas non plus surestimer la percée réalisée à Brignoles, dans un canton qu’il avait déjà gagné en 2011 et une région où il est fort depuis longtemps. Le front républicain n’était vraiment pas mort dimanche dernier.
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